Passion Lettres Deux

Éphéméride 31 décembre 1799 décès de Jean-François Marmontel

Jean-François Marmontel est un écrivain français né à Bort-les-Orgues en 1723 ; il décède à Abloville, Eure, en 1799.
D'origine modeste, il étudie chez les jésuites de Mauriac et se distingue aux jeux Floraux à Toulouse. Patronné par Voltaire, il donne à Paris des tragédies :
Denys le tyran (1748), Aristomène (1749), Cléopâtre (1750).
M
me de Pompadour le fit nommer secrétaire des Bâtiments et lui accorda le privilège du Mercure (1758).
Chargé des articles de rhétorique et de poétique de l'Encyclopédie (rassemblés dans ses
Éléments de littérature, 1787), Marmontel usa d'une prose poétique pour Bélisaire (1767) et les Incas (1777). Le succès de ses Contes moraux (1761-1771) mit à la mode ce genre édifiant. Il devint secrétaire perpétuel de l'Académie française (1783). La Révolution le déçut. Ses Nouveaux Contes moraux (1792) sont très conformistes. Au Conseil des Anciens, il plaide pour le catholicisme et les émigrés. Ses Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants (1804) sont un document sur l'époque.

Éphéméride 30 décembre 1944 décès de Romain Rolland

Romain Rolland est un écrivain français, né le 29 janvier 1866 à Clamecy (Nièvre) et mort le 30 décembre 1944 à Vézelay (Yonne). Il reçut le Prix Nobel de littérature en 1915.
Romain Rolland naît dans une famille de notaires, issue de paysans et de bourgeois aisés qu’il mettra en scène dans Colas Breugnon, paru en 1919.
Reçu à l'École normale supérieure en 1886, il est reçu à l'agrégation d'histoire en 1889.
Il passe ensuite deux ans à Rome, de 1889 à 1891, comme membre de l'École française de Rome. À son retour en 1895, il passe son doctorat de lettres en présentant une thèse sur Les origines du théâtre lyrique moderne. Dès que la littérature lui assure de modestes revenus, il donne sa démission de l'Université, en 1912.
Romain Rolland correspond avec Freud de 1923 jusqu'à 1936 et entretient également des rapports épistolaires et amicaux avec Richard Strauss, André Suarès, Stefan Zweig, Alain et Jean Guéhenno.
Rolland est en Suisse lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Bouleversé à l´idée du déclin de l´Europe qu'il voit s'annoncer, il décide alors de ne pas quitter le pays qui lui permet de s'engager au sein de la Croix-Rouge et de diffuser librement ses œuvres. C´est ainsi que la série de pamphlets à l’encontre des pays belligérants, Au-dessus de la mêlée, parut au Journal de Genève : Rolland y dénonçait avec véhémence leur quête d´une victoire totale, au lieu de vouloir négocier une paix équitable.
La publication de ses articles, à Paris, eut un large écho dans la seconde moitié de la guerre : ils furent traduits en plusieurs langues et ont largement contribué, avec son roman Jean Christophe, à ce qu´on lui décerne le Prix Nobel de littérature en 1915.
Rolland devient une figure du mouvement pacifiste international, mais aussi du mouvement de la Troisième internationale communiste. Son voyage à Moscou, en 1935, à l'invitation de Gorki, lui permet de rencontrer Staline et de devenir ambassadeur des intellectuels français amis l'Union soviétique.
En 1937, il quitte la Suisse et rentre en France pour s'établir à Vézelay. À mesure que le danger nazi montait, il s'est éloigné des positions pacifistes qui étaient les siennes depuis la première guerre mondiale. Il s'est très violemment opposé au traité de Munich (septembre 1938). Son dernier acte public sera la lettre de soutien qu'il enverra à Daladier à la déclaration de guerre, qui suscitera l'indignation des pacifistes. Giono dira : « Feu Romain Rolland. »
Il termine ainsi ses Mémoires en 1940, et écrit Péguy, paru en 1944, dans lequel ses souvenirs personnels éclairent la réflexion d'une vie sur la religion et le socialisme.
Il meurt le 30 décembre 1944, à près de 79 ans.

Éphéméride 29 décembre 1934 Lorca met en scène Yerma

Après le succès de Noces de sang créé en 1933, le poète et dramaturge andalou Federico Garcia Lorca crée le deuxième volet de sa « trilogie rurale », Yerma.
Yerma ne peut pas avoir d'enfant et doit faire face aux préjugés et aux tabous d'une société espagnole rongée par la morale religieuse. La pièce, bien que conspuée par la droite conservatrice, remportera un succès retentissant dans les milieux littéraires. Après l'arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936, Lorca achèvera sa trilogie avec
La Maison de Bernarda Alba, peu de temps avant d'être fusillé par des troupes rebelles opposées à la coalition de gauche récemment élue.

Mariée à Juan depuis deux ans, Yerma (prénom espagnol tristement prémonitoire, puisqu'il signifie « stérile ») souhaite ardemment avoir des enfants. Lui s'occupe plus volontiers de ses terres que de sa femme, qu'il considère avant tout comme une maîtresse. La jeune femme souffre terriblement de cette situation. Pour elle, enfanter est le seul but de l'existence d'une femme, et cette idée l'obsède. Bien qu'il sache Yerma incapable de le trahir, Juan finit pourtant par la soupçonner de vouloir se tourner vers un autre pour assouvir son désir. Il fait venir à la ferme deux de ses sœurs, fort bigotes, dans le but de la surveiller. Tandis que le climat ne cesse de s'alourdir, Yerma décide de se rendre sur un lieu de pèlerinage pour les femmes stériles ; effarée, elle n'y trouve que débauche. Mais surgit son mari, qui, soupçonneux, l'a suivie. Tout heureux de ces retrouvailles, il veut à nouveau jouir d'elle. Yerma, incapable de supporter une étreinte qui la révulse, l'étrangle de ses propres mains.
   Lorca a choisi de situer l'action de cette pièce en trois actes et six tableaux dans le cadre rude de son Andalousie natale. Véritable drame de la stérilité, rédigée dans un style sans artifice où se mêlent prose et vers, l'œuvre n'est pas sans évoquer la tragédie grecque antique.

Éphéméride 28 décembre 1706 décès de Pierre Bayle

Né le 18 novembre 1647 en pays de Foix, fils de pasteur, il suit des études de philosophie chez les Jésuites de Toulouse où il se convertit au catholicisme, avant de revenir à la religion réformée pour finalement devenir sceptique. Il enseigne la philosophie à l'Académie protestante de Sedan. Poussé à l'exil par la politique religieuse de Louis XIV (révocation de l'Édit de Nantes), il s'installe en Hollande en 1681 où il demeure jusqu'à la fin de ses jours. Il y enseigne la philosophie et publie de nombreux ouvrages ainsi qu'une revue littéraire Nouvelles de la République des Lettres. Il défend plus que tout la tolérance. Il professe la liberté de pratiquer la religion de son choix, ce qui provoque de vives colères à son égard, même parmi les protestants.

Pour lui, la problématique de la morale est indépendante de la religion, les athées pouvant avoir autant de sens moral que les chrétiens. Pierre Bayle est un sceptique pour qui le consentement universel n'est pas une preuve de l'existence de Dieu.

Son œuvre majeure,  
Le Dictionnaire historique et critique  qui a servi de modèle à l'Encyclopédie, a beaucoup de succès et lui apporte la renommée. La France lui propose de revenir à Paris avec une rente moyennant une conversion de pure forme au catholicisme, ce qu'il refuse. Pierre Bayle était un grand érudit ; apôtre de la tolérance et de la libre pensée, il est un précurseur du rationalisme et annonce le siècle des Lumières.
Il décède à Rotterdam le 28 décembre 1706.

Éphéméride 27 décembre 1585 décès de Pierre de Ronsard

Ronsard, fils du chevalier Louis de Ronsard, est né en septembre 1524 dans le Château de la Possonnière, près de Vendôme.
    Il est d'abord page d'aristocrates, dont le fils du roi François I
er. Il se destinait à la carrière de militaire et de diplomate, mais une grave maladie le rend à demi-sourd.
    Le 6 mars 1543, il est tonsuré au Mans. Des bénéfices ecclésiastiques lui assurent un revenu régulier qui lui enlève tout souci matériel et lui permet de consacrer sa vie à la poésie.
    Il s'installe à Paris en 1544. C'est là qu'il contribue à former la Pléiade, un groupe de sept écrivains qui se donnent pour mission d'enrichir la langue française et de créer une véritable littérature française. Grand humaniste, il devient le poète le plus important du groupe avec Du Bellay, neveu de puissants hommes politiques, qui rédige en 1549 la
Défense et Illustration de la langue française. Ce manifeste a pour but de défendre le français contre ses détracteurs, d'enrichir son vocabulaire et ses tournures par un retour aux bases latines et grecques et de composer des œuvres inspirées des auteurs grecs et latins, en leur empruntant des formes anciennes comme l'ode, l'élégie, l'épopée ou la tragédie.
    Ronsard étudie auprès de l'helléniste français Jean Dorat, au collège de Coqueret.
    Il fréquente des poètes, des humanistes, des clercs, des gens de cour ; il y participe activement à la vie des premiers salons et à l'activité de l'Académie de poésie et de musique, créée par Jean Antoine de Baïf. Il devient en 1558 poète officiel de la cour, avec le titre de conseiller et d'aumônier ordinaire du roi.
    Grand humaniste, il veut une poésie inspirée de l'Antiquité tant au niveau des thèmes qu'au niveau de la mythologie; il renoue avec Homère, Virgile et Horace.
    Il s’engage nettement du côté catholique au cours des guerres de religion.
    Ronsard meurt dans la nuit du 27 au 28 décembre 1585, et il est enseveli dans la crypte de l'église du prieuré de Saint-Cosme, près de Tours, aujourd'hui en ruines.
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Éphéméride 26 décembre 1662 Molière crée L'Ecole des Femmes


Jean-Baptiste Poquelin achève la création de sa dernière comédie en cinq actes au Palais-Royal à Paris. L’École des femmes sera vite considérée comme la première comédie de la maturité pour Molière. La pièce, novatrice en ce qu’elle mêlait de manière alors inédite les ressources de la farce et de la grande comédie en vers, suscite une série de débats connus sous le nom de « Querelle de L’École des femmes. »
La morale et le comique de la pièce agaceront ses rivaux tels que Corneille et les consciences traditionnelles. Molière devra faire face à une vague de critiques qui alimenteront la polémique jusqu’en 1663.
Cette querelle, habilement exploitée par Molière, lui donna l’occasion de répondre aux critiques qui lui avaient été adressées et de préciser son projet dramatique dans une comédie intitulée la Critique de l’École des Femmes, représentée sur la scène du même théâtre au mois de juin de l’année suivante.

Éphéméride 25 décembre 1963 décès de Tristan Tzara

Tristan Tzara, de son vrai nom Samuel Rosenstock, né le 16 avril 1896 à Moinești, Roumanie et mort le 25 décembre 1963 à Paris, est un écrivain, poète et essayiste de langue roumaine et française et l'un des fondateurs du mouvement Dada dont il sera par la suite le chef de file.
Il écrit dès son adolescence. En 1915, il quitte la Roumanie et s’installe à Zurich où, avec Hugo Ball, il fonde le Cabaret Voltaire qui édite une revue, Dada, à partir de juillet 1917. Jusqu’en 1921 il écrit plusieurs manifestes pour la scène (publiés en 1924 sous le titre Sept manifestes Dada), contre la guerre mais aussi contre la littérature et l’art tels qu’ils sont produits. Ses poèmes et ses sketches sont vite connus à Paris où il vient en 1920, accueilli notamment par André Breton et Picabia. Sa poésie cherche avec les mots ce qu’ont fait des peintres comme Matisse et Picasso, loin des projets de Breton et des futurs surréalistes : il s’en sépare dès 1921. En 1931, il retrouve pour un temps les surréalistes par son rapprochement avec le Parti communiste. Il y adhère, mais rejette l’idée d’une poésie au service d’un idéal révolutionnaire. Organisateur pendant l’Occupation du Comité national des écrivains dans le Sud-ouest, il quitte le Parti communiste en 1956, quand les Soviétiques envahissent la Hongrie. Il meurt à Paris en 1963.

Éphéméride 24 décembre 1982 décès de Louis Aragon

Louis Aragon est né le 3 octobre 1897 à Paris. Son père est Louis Andrieux, 57 ans, un notable, procureur de la République à Lyon, puis député, préfet de police, et ambassadeur de France en Espagne. Sa mère est Marguerite Toucas, 24 ans. Elle fera passer Aragon pour le fils adoptif de sa mère et Andrieux pour son parrain. L’enfance se passe à Paris puis à Neuilly.
Après son baccalauréat latin-sciences, il s’inscrit à la faculté de médecine en 1916, il est affecté au Val de grâce. Nommé médecin auxiliaire en 1918, il part pour le front. C’est à cette époque que Louis Andrieux et sa mère lui avouent le secret de ses origines.En août, il est cité a l’ordre du régiment et reçoit la croix de guerre. C’est pendant cette période qu’il rencontrera André Breton, lui aussi médecin.
En 1919, il fonde la revue Littérature avec Philippe Soupault et André Breton. Louis Aragon est un membre du mouvement Dada et du mouvement surréaliste. Il publie Anicet ou le Panorama en 1921 et le Paysan de Paris en 1926. L’année suivante, en 1927, il adhère au parti communiste. Il devient par ailleurs journaliste à L’Humanité. En 1928, il rencontre Elsa Triolet et rompt avec les surréalistes en 1932. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance et publie des poèmes dédiés à Elsa Triolet, sa compagne. Il s’agit du Crève-cœur en 1941 et des Yeux d’Elsa en 1942. En 1970, Elsa Triolet meurt. En 1982, Aragon meurt le 24 décembre à Paris.

Éphéméride 23 décembre 1990 décès de Pierre Gripari

Pierrot la lune et une pièce de théâtre Lieutenant Tenant.

Il écrira ensuite de nombreux autres ouvrages pour les adultes mais aussi des contes fantastiques et des récits pour les enfants. Dans les
Contes de la rue Broca et Les contes de la Folie Méricourt, géants, sorcières, sirènes surgissent.

Pierre Gripari s'amuse à bouleverser l'ordre du merveilleux. Ces ouvrages sont très souvent conseillés par les enseignants. Il existe une association des Amis de Pierre Gripari, présidée par Vladimir Dimitrijevic, l'éditeur de ses oeuvres pour adultes.

Il est décédé à Paris le 23 décembre 1990.


Pierre Gripari est né le 7 janvier 1925 à Paris, d'une mère française et d'un père grec. Il fait des études de lettres au lycée Louis-le-Grand, puis s'engage pendant trois ans dans l'armée. Il travaille ensuite dans un bureau et se consacre à la littérature.

En 1963, il publie une autobiographie

Éphéméride 22 décembre 1944 Première de La Folle de Chaillot


La Folle de Chaillot est une pièce de théâtre en 2 actes, l'une des plus célèbres de Jean Giraudoux, qu'il rédigea pendant l’Occupation.

La pièce est présentée pour la première fois en public au théâtre de l'Athénée à Paris, après la mort de Giraudoux, dans une mise en scène orchestrée par Louis Jouvet qui était revenu d’Amérique.
Marguerite Moreno interprète le rôle titre d'Aurélie, la Folle de Chaillot. Louis Jouvet joue le rôle du chiffonnier. La pièce reçoit un accueil triomphal et les critiques voient en elle “un thème pour tous les délires”. Elle
apparaît aujourd'hui comme une pièce prophétique : « Ce qu'on fait avec du pétrole. De la misère. De la guerre. De la laideur. Un monde misérable. »

Éphéméride 21 décembre 1375 décès de Boccace


Giovanni Boccaccio (en français Jean Boccace mais le plus souvent simplement Boccace), est un écrivain italien né le 16 juin 1313 à Certaldo, mort le 21 décembre 1375 à Certaldo. il a développé une passion pour la littérature lors de son passage à la cour du roi Robert de Naples. A la fin des années 1340, il rentre à Florence où il se lie d'amitié avec Pétrarque. En 1348, il rédige ce qui est considéré comme son premier chef d'œuvre :
Décaméron. Malgré de nombreux écrits et plusieurs succès (Corbaccio, une biographie de Dante Alighieri, etc.), il finira sa vie dans la solitude et la misère à Certaldo.

Le
Décaméron (du grec δέκα, déca, dix, et ἡμέρα, hêméra, jour) est un recueil de nouvelles écrit en langue italienne entre 1349 et 1353, qui marque la naissance de la prose italienne. Il se compose de 100 courts récits dont l'action se déroule à Florence durant l'épidémie de peste noire en 1348.

Éphéméride 20 décembre 2001 décès de Léopold Sedar Senghor

Né le 9 octobre 1906 à Joal, petite ville côtière du Sénégal, l’itinéraire de Léopold Sédar Senghor est exceptionnel.
Issu d’une famille riche, il a une enfance sans problème. Bachelier en 1928, il poursuit ses études à Paris où il rencontre Aimé Césaire, poète de la Martinique. Au moment où L.S. Senghor le rencontre, il vient de formuler le concept de négritude, qui désigne l’ensemble des caractères, des manières de penser, de sentir propres à la « race » noire.
En 1928, Senghor rencontre Georges Pompidou au Lycée Louis-le-Grand. Dès 1934, il fonde à Paris, avec Damas et Césaire, la revue
L’Étudiant noir qui sonne le réveil des consciences.

En 1936, L.S. Senghor obtient son agrégation de grammaire, devenant ainsi le premier agrégé africain de l’Université française.

L’année 1945 marque le début de sa carrière politique. Après la Libération, L.S. Senghor est élu député à l’Assemblée Constituante et participe alors à la rédaction de la Constitution de la Quatrième République. La même année, il publie son premier recueil
Chants d’ombre.
L.S. Senghor a été plusieurs fois Délégué de la France à la conférence de l’Unesco et à l’assemblée générale de l’ONU avant de devenir en 1960 le premier Président de la République du Sénégal
; il le restera jusqu’en 1980.

Docteur honoris causa de nombreuses universités, membre de l’Institut de France, le 2 juin 1983 il est élu à l’Académie française.
À sa mort, il est inhumé dans son pays d’origine en l’absence remarquée des hauts dirigeants français.

Éphéméride 19 décembre 1910 naissance de Jean Genet


Jean Genet est né le 19 décembre 1910 à Paris. Sa mère l’abandonne à la naissance. Pupille de l’Assistance publique, il est placé dans une famille du Morvan. Très jeune il commet son premier vol et éprouve ses premiers émois homosexuels, éléments fondateurs du mythe Genet. Son parcours est chaotique, fait de mauvaises rencontres, de délinquance et de prison.
Dès son adolescence il commence une existence marginale et rebelle, passant par la colonie pénitentiaire de Métray, la légion étrangère et la prison à plusieurs reprises. C’est d’ailleurs à Fresnes qu’il commence sa première oeuvre, en 1942,
Le condamné à mort ; suivent des œuvres dans lesquelles il décrit ses errances. Genet est un perfectionniste, obsédé par la beauté des mots.
Plusieurs romans autobiographiques vont suivre -
Notre Dame des fleurs (1944), Miracle de la rose (1946), Querelle de Brest (1947), Pompes funèbres (1947) - mais ces premiers romans sont censurés car jugés pornographiques.
Jean Cocteau et Jean-Paul Sartre le font découvrir et le défendent, l’un en lui évitant la prison à perpétuité et l’autre en écrivant, en 1952,
Saint Genet comédien et martyr.
A partir de 1947, Genet écrit essentiellement des pièces de théâtre, protestations sociales et politiques :
Les Bonnes (1947), Haute surveillance (1949), Les nègres (1959), Les paravents (1961). Avec Michel Foucault, il met en place un observatoire des prisons, prend parti pour les indépendantistes algériens, s’engage auprès des Black Panthers et des Palestiniens : Le captif amoureux (1986) et L’ennemi déclaré (posth. 1991) en sont l’illustration.
Il n’attire plus les foudres de la critique et il est l’un des auteurs dramatiques les plus joués du répertoire français. Il obtient en 1983 le Grand Prix national des lettres et sert d’inspiration aux auteurs de la Beat Generation.
Il meurt à Paris le 15 avril 1986, seul dans une chambre d'hôtel sordide.

Éphéméride 18 décembre 1826 naissance d'Alexandre Chatrian

Alexandre Chatrian est un écrivain français, né à Abreschviller (Meurthe, Moselle aujourd'hui) le 18 décembre 1826 et mort à Villemomble le 3 septembre 1890.
Il écrivait avec son ami Émile Erckmann sous le pseudonyme commun d'Erckmann-Chatrian.

En 1847, il était maître d’étude au collège de Phalsbourg lorsqu'il rencontra Erckmann. Ils devinrent amis et passèrent l'été ensemble dans les Vosges. Après la Révolution française de 1848, ils commencèrent à publier des feuilletons mais le succès escompté n'arriva pas aussi vite qu'ils l'avaient cru. Chatrian chercha alors un autre travail et fut embauché en 1852 comme employé de bureau à la Compagnie des chemins de fer de l'Est.
Après une période de rodage, ils commencèrent à être connus vers 1859 : la publication régulière de contes et de nouvelles fantastiques leur attira de nombreux lecteurs. Ils s'installèrent donc tous deux à Paris, près de la Gare de Paris-Est pour pouvoir revenir régulièrement en Lorraine.
Alexandre Chatrian prit sa retraite d'employé des chemins de fer en 1884 et se retira alors à Villemomble, où il mourut en 1890

Éphéméride 17 décembre 1987 décès de Marguerite Yourcenar

Marguerite Yourcenar, de son vrai nom Marguerite Cleenewerck de Crayencour naît à Bruxelles, le 8 juin 1903. Elle fut la première femme élue à l'Académie française en 1981.
Née d'une mère belge qu'elle perd à la naissance, Marguerite de Crayencour est élevée par son père, un anticonformiste, grand voyageur et très cultivé.
Elle passe la première partie de son baccalauréat à Nice, sans avoir fréquenté l'école.
Son premier poème dialogué,
Le Jardin des chimères, est publié à compte d'auteur en 1921 et signé Yourcenar, anagramme de son nom de famille.
En 1939, son père est mort depuis dix ans, elle manque d'argent et l'Europe s'agite dangereusement. Elle part aux États-Unis pour rejoindre Grace Frick, son amie, avec qui elle vivra jusqu'au décès de celle-ci en 1979. Elle y passera le reste de sa vie : citoyenne américaine en 1947, elle enseignera la littérature française jusqu'en 1949.

Son roman
Mémoires d'Hadrien, en 1951, connaît un succès mondial et lui vaut le statut définitif d'écrivain, consacré en 1970 par son élection à l'Académie Royale (belge) de langue et de littérature françaises, et onze ans plus tard, par son entrée à l'Académie française.
Elle indiquera plus tard avoir longtemps hésité, pour le choix de son sujet, entre l'empereur Hadrien et le mathématicien-philosophe Omar Khayyam.
Sa vie se partage entre l'écriture dans l'isolement de l'île des Monts-Déserts et de longs voyages dont un périple autour du monde avec Jerry Wilson, son dernier compagnon.
Elle meurt le 17 décembre 1987 à Mount Desert Island, aux États-Unis. Elle est enterrée au cimetière Brookside à Somesville (Maine).

Éphéméride 16 décembre 1897 décès d'Alphonse Daudet

Alphonse Daudet est né à Nïmes le 13 mai 1840. Après une enfance heureuse en Provence, il fut contraint, par la ruine de ses parents, de se faire surveillant d'études à Alès, épisode évoqué dans Le Petit Chose , puis tente sa chance à Paris en 1857 avec l'appui de son frère Ernest.

Dès son premier ouvrage, le recueil de vers
Les Amoureuses, il obtient la notoriété et collabore à divers journaux. Ce premier ouvrage lui permet de rentrer comme secrétaire au service du duc de Morny. En 1867, Alphonse Daudet épouse Julia Allard, jeune fille de la bourgeoisie parisienne.

Célèbre avec
Les Lettres de mon moulin (1866), il chante encore la Provence dans sa trilogie de Tartarin : Tartarin de Tarascon (1871), Tartarin sur les Alpes (1885) et Port Tarascon (1890).

Tenté par le théâtre, Daudet tira des
Lettres de mon moulin, un drame, L'Arlésienne (1872), immortalisé par la musique de Bizet.

S'engageant aussi dans la voie du roman réaliste Daudet peignit les mœurs contemporaines (
Jack, 1876, Sapho, 1884). Atteint de la syphilis, il meurt à Paris le 16 décembre 1897.

Mon étude de l’Elixir du R.P. Gaucher ici

Éphéméride 14 décembre 1895 naissance de Paul Eluard


Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel, est né le 14 décembre 1895.

En 1913, il a rencontré sa première femme, une jeune Russe, Helena Diakonova, appelée Gala. Il publie son recueil Premiers Poèmes la même année.
Il a connu le front en 1917 et il a fini la guerre avec des idées pacifistes.
  Il fait la connaissance d'André Breton et Louis Aragon en 1919. Ensemble ils participent au mouvement Dada. Il rencontre Max Ernst en 1921
La même année Éluard, Aragon, et Breton rompent avec les Dadaïstes. Éluard participe activement du mouvement surréaliste, fondé par Breton en 1924. Comme les autres Surréalistes il adhère au Parti Communiste en 1926. (C'est lui, et non Aragon, qui a écrit l'« Ode à Staline »…) Ils alertent contre les dangers du fascisme.
   Éluard, « l'ami des peintres », s'est lié avec Picasso, Ernst, Dali, Man Ray. Certains illustrent ses recueils et il s'inspire de leurs peintures. Il a écrit les préfaces des expositions artistiques de Paul Klee, Man Ray, Max Ernst.
L'amour la poésie, un recueil dédié à Gala est publié en 1929, la même année qu'il a rencontré Nush (Maria Benz) qui allait devenir sa deuxième femme en 1934. Éluard resta proche de Gala, qui l’avait quitté pour le peintre Salvador Dali, pendant le reste de sa vie.
Éluard s'est éloigné des surréalistes pendant les années 1936-1937 et a rompu avec le groupe en 1938.
Pendant la deuxième guerre mondiale, Éluard s’est engagé dans la Résistance. Il participe à la littérature clandestine à la tête du Comité national des écrivains zone Nord.
Poésie et Vérité (1942) a été publié avec le fameux poème Liberté. Ce poème, parachuté sur des tracts, met sa vie en danger. Se cachant dans un hôpital psychiatrique, en Lozère, Éluard continue de publier jusqu'à la Libération.
La douleur de la mort de Nush en 1946 lui inspire
Le temps déborde en 1947. Il s’engage pour la paix. Il participe au Congrès des intellectuels pour la paix à Wroclaw, avec Picasso en 1948.
Éluard a rencontré sa dernière femme, Dominique, au Congrès de la paix de Mexico en 1949. Ils se sont épousés en 1951 la même année qu’Éluard a publié
Le phénix, un recueil dédié à Dominique.
 Paul Éluard est mort le 18 novembre 1952.

Éphéméride 13 décembre 1669 Première de «Britannicus»


La tragédie romaine de Racine, en cinq actes et en vers, est présentée pour la première fois à l’Hôtel de Bourgogne. Le rival de Racine, Corneille, est présent dans la salle. Il fera l'éloge de la pièce à l'Académie quelques jours plus tard mais omettra de mentionner le nom de son auteur, ce qui provoquera une querelle entre les deux hommes.

Britannicus est la deuxième grande tragédie de Racine. Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine. L’empereur Claude a eu un fils, Britannicus,avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage et qu’elle va pousser vers le trône au détriment de Britannicus, en empoisonnant Claude. Néron a donc succédé à Claude. Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie. Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère adoptif.
Bien que jouée 1 258 fois (jusqu'en septembre 1680), Britannicus n'aura qu'un succès mitigé, notamment à cause des partisans de Corneille qui monteront une cabale contre la pièce de Racine.

Éphéméride 12 décembre 1821 naissance de Gustave Flaubert

Flaubert est le second fils d’un chirurgien-chef de l’Hôtel-Dieu de Rouen, où il passera ses premières années.
Il connaît dès l'enfance la monotonie de la vie de province et il y puise peut-être le goût de l'observation méticuleuse.
Au cours de l'été 1836, il rencontre à Trouville Elisa Schlesinger, pour laquelle il nourrît un amour sans espoir. Cette passion est à l'origine de
L'Éducation sentimentale (1843).
En 1841, il s'inscrit à la faculté de droit à Paris. Refusé à son examen de droit, il entreprend la première version de
L'Éducation Sentimentale.
En 1846, Flaubert perd son père et sa sœur. Il habitera désormais avec sa mère. Il rencontre l’écrivain Louise Colet qui sera sa maîtresse pendant dix ans. Il rompt définitivement avec Louise Colet en 1854.
Deux ans après,
Madame Bovary est publié dans la Revue de Paris. C'est un énorme succès. Quelques scènes du roman entraîneront un procès en immoralité et des poursuites contre l'auteur.
En 1869,
L'Éducation Sentimentale est édité et ne connaît qu'un médiocre succès. Flaubert a la douleur de perdre sa mère en avril 1872. Il est entraîné à la ruine financière par ses neveux.
Le 8 mai 1880, Flaubert meurt brusquement d'une attaque, laissant inachevé son roman
Bouvard et Pécuchet.

Éphéméride 11 décembre 1851 Victor Hugo s'exile en Belgique


Fervent opposant au Coup d'État de Napoléon III (2 décembre), Victor Hugo doit s'exiler en Belgique pour fuir la répression.

En juillet 1851, à la tribune de la Chambre, Hugo s’était opposé avec virulence à la tentative d'une réforme de la Constitution qui permettrait la rééligibilité du président : « Quoi ! Après Auguste, Augustule ! Quoi, parce que nous avons eu Napoléon le Grand, il faut que nous ayons Napoléon le Petit ! ».
Plusieurs amis de Hugo, Paul Meurice, Auguste Vacquerie ainsi que ses fils Charles et François-Victor, déploient une activité intense destinée à résister au coup d'État. Victor Hugo accuse Louis-Napoléon de haute trahison, et il est recherché par la police. Il se dresse contre ceux qui veulent étrangler la Jeune République. Quant à ses fils, ils furent condamnés à neuf mois de prison ferme.
Juliette Drouet le cache et favorise courageusement sa fuite.
Muni d'un faux passeport, Hugo prend le train de nuit pour Bruxelles
le soir du 11 décembre : alors que le poète est recherché pour avoir tenté, en vain, d’organiser la résistance en soulevant les masses populaires parisiennes (25 000 francs de récompense sont promis à qui le capturera), il anticipe son expatriation officielle et gagne Bruxelles. Il y passera huit mois et y rédigera Histoire d’un crime, une charge contre le coup d’État et son auteur qui ne sera publiée qu’en 1877, ainsi qu'un pamphlet, Napoléon le Petit, dans lequel il cherche à démolir le mythe construit autour de la figure de l’empereur, dont il fut lui-même dupe.
L'année suivant son exil se poursuivra sur l'île anglo-normande de Jersey puis en 1855 à Guernesey. Pendant plus de 15 ans, il écrira des satires contre celui qu'il appelle « Napoléon le petit ». Hugo ne reviendra en France qu'après l'abolition du Second Empire en 1870.

Éphéméride 10 décembre 1870 naissance de Pierre Louÿs


L'écrivain français Pierre Louÿs voit le jour à Gand (Belgique). Il doit ses ambitions poétiques à la découverte du poète parnassien José-Maria de Hérédia et parvient à publier ses premiers écrits dans la revue « La Conque ».
Il fait ses études à l’École Alsacienne, où il se lie d’amitié avec André Gide.
Il épouse la plus jeune des filles du poète José-Maria de Hérédia, Louise, après avoir été l’amant de l’aînée, Marie.

Chantre de l'érotisme, fasciné par les précis érotiques grecs, il connaît un succès d'estime avec des romans d'une érudition alambiquée et précieuse, tels
Aphrodite (1896).

Son recueil de poèmes le plus connu,
Les Chansons de Bilitis, inspirera trois compositions à Claude Debussy.

Son roman
La Femme et le pantin, inspiré des Mémoires de Casanova, a été adapté au théâtre puis au cinéma (The devil is a woman, de Joseph von Sternberg avec Marlène Dietrich ; La Femme et le pantin de Julien Duvivier avec Brigitte Bardot ; Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel, avec Carole Bouquet).

En 1919 il est le premier à avoir lancé une rumeur saugrenue, attribuant la paternité des œuvres de Molière à Corneille.
Il meurt en 1925.

Éphéméride 9 décembre 1905 naissance de Dalton Trumbo


Dalton Trumbo est un scénariste, réalisateur et écrivain américain né le 9 décembre 1905 à Montrose, Colorado (États-Unis) et mort le 10 septembre 1976 à Los Angeles, Californie (États-Unis).

Il est surtout connu pour être l'auteur et le réalisateur du film
Johnny s'en va-t-en guerre (Johnny Got His Gun) et pour avoir été l'un des dix d'Hollywood, un groupe de professionnels du cinéma qui avait refusé de témoigner devant la chambre du Comité des activités anti-américaines (House Un-American Activities Committee) lors de la commission d'enquête de 1947 sur les influences communistes dans l'industrie cinématographique.

Victime du maccarthisme, inscrit sur la liste noire, il ne peut dès lors plus travailler. Exilé au Mexique, il continuera toutefois à travailler sous divers pseudonymes, remportant même à deux reprises l'Oscar de la meilleure histoire originale en 1954 et 1957.

Éphéméride 8 décembre 1864 naissance de Camille Claudel


Camille Claudel naît à Villeneuve-sur-Fère en Tardenois (Aisne).
Elle est sculpteur, sœur du poète et écrivain Paul Claudel. Elle a entretenu une relation passionnelle et tumultueuse avec le sculpteur Auguste Rodin, de vingt-quatre ans son aîné.
Cet amour impossible, ainsi que son internement psychiatrique en 1913, la murant dans le silence le plus total jusqu'à son décès en 1943 à l'hospice de Mondevergues (Vaucluse), lui ont donné une aura posthume assez récente.
Le succès du film de Bruno Nuytten en 1988 est venu la sortir de l'oubli.
Une salle consacrée à ses travaux a été mise en place au musée Rodin.

Éphéméride 7 décembre 43 av. JC Assassinat de Cicéron


Le sénateur romain, Marcus Tullius Cicero, dit Cicéron est égorgé près de sa villa de Formia par les hommes du nouvel homme fort de l'Empire romain, Marc-Antoine. Sa tête et ses mains sont exposées sur la tribune. Depuis son accession au pouvoir avec Octave et Lépide (triumvirat du 11 novembre), Marc-Antoine n'a de cesse de punir ceux qui ont comploté contre César. Une centaine d'orateurs seront assassinés au même titre que Cicéron. Ce dernier laisse derrière lui les bases latines de la plaidoirie ainsi qu'une œuvre rhétorique conséquente (De la république, De l'invention, De l'orateur, les Tusculanes...).

Éphéméride 6 décembre 1954 Le prix Goncourt à Simone de Beauvoir


Les Mandarins  remporte le prix Goncourt.
Dans ce roman Simone de Beauvoir met en scène un groupe d'intellectuels parisiens qui confrontent leurs réflexions sur la société française en 1944 au sortir de la Seconde Guerre mondiale, qui s'apprête à entrer dans la période de la Guerre froide et de la Guerre d'Algérie.
Ce roman très autobiographique laisse deviner les silhouettes de Sartre, de Camus, de Beauvoir elle-même et du romancier américain Nelson Algren.

Éphéméride 5 décembre 1870 décès d'Alexandre Dumas


Alexandre Dumas père, romancier fécond, s'éteint au Puys près de Dieppe.

Ses romans-feuilletons historiques, tels « Le Comte de Monte-Christo » (1844) ou « Les Trois Mousquetaires » , figurent désormais au panthéon, fruit de multiples adaptations télévisées et cinématographiques de cape et d'épée.

Doué d'un style extraordinairement vivant, Dumas puisait son inspiration dans les grandes heures de l'histoire de France , sans souci de vérité historique, et captait l'attention du lecteur par ses intrigues et ses personnages hauts en couleurs.

Sa dépouille a été transférée au Panthéon de Paris le 30 novembre 2002, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.

Éphéméride 4 décembre 1749 décès de Mme Guérin de Tencin


Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin, baronne de Saint-Martin de l'isle de Ré, décède à Paris à l'âge de 67 ans. Elle est l'auteure de plusieurs romans à succès tels que Mémoires du comte de Comminge, Le Siège de Calais et Les Malheurs de l'amour.

Elle est également à l'origine d'un salon politique et financier qui fut fréquenté par de grands auteurs tels que, Marivaux, l'abbé Prévost, Duclos ou Montesquieu.

Elle est la mère de l'encyclopédiste Jean le Rond d'Alembert, enfant illégitime, qu'elle abandonna en le faisant porter par un serviteur sur les escaliers de la chapelle Saint-Jean-le-Rond attenant à la tour Nord de Notre-Dame de Paris..

Éphéméride 3 décembre 1857 naissance de Joseph Conrad


Joseph Conrad, de son nom civil Teodor Józef Konrad Korzeniowski h. Nałęcz, naît à Berditchev (Ukraine, empire Russie). En 1886, il prend la nationalité britannique.

Dix ans plus tard, il rédige son premier ouvrage, « La Folie Almayer ». Il devra toutefois attendre les années 1910 et la sortie de « La Chance » avant de connaître le succès.

Il est considéré comme l'un des écrivains anglais les plus importants du 20ème siècle ; il laisse une œuvre considérable, notamment
Le Nègre du Narcisse, Lord Jim, Jeunesse, Au cœur des ténèbres, Typhon, Nostromo, Le Miroir de la mer, Sous les yeux de l’Occident, L'Agent secret, Victoire..

Il décède le 3 août 1924 à Bishopsbourne (comté de Kent).

Éphéméride 2 décembre 1980 décès de Romain Gary


Le romancier français d'origine russe, Romain Gary (de son vrai nom Romain Kacew) se donne la mort à Paris. L'écrivain avait obtenu deux Prix Goncourt en 1956 pour « Les racines du ciel » sous son nom de Romain Gary et en 1975 pour « La vie devant soi », grâce à l'utilisation d'un pseudonyme, Émile Ajar.

Romain Gary utilisait ce nom comme un masque, pour se railler de l'hypocrisie du monde littéraire et renouveler son style. Romain Gary/ Émile Ajar choisit de se suicider à l'âge de 66 ans, un an après le suicide de son épouse, l'actrice Jean Seberg.

Éphéméride 1er décembre 1954 Hemingway remporte le prix Nobel de littérature



Le prix Nobel est attribué à Ernest Hemingway et vient ainsi récompenser l’œuvre la plus représentative de la « Lost Generation » de l’entre-deux-guerres.

Personnage à la vie aventureuse, il est notamment l’auteur de « l'Adieu aux armes », un roman poignant qui s'inspire de son activité de correspondant de guerre sur le front italien pendant la Première Guerre mondiale, et de « Pour qui sonne le glas » qui évoque son expérience lors de la guerre civile en Espagne.