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Éphéméride 13 juillet 1934 naissance de Wole Soyinka

13 juillet 1934 : naissance de Wole Soyinka, écrivain nigérian, prix Nobel de littérature 1986

Wole Soyinka, né le 13 juillet 1934 à Abeokuta, est un écrivain et metteur en scène nigérian.

Lauréat du prix Nobel de littérature en 1986, il est le premier auteur noir à en être honoré.

Artiste prolifique et éclectique, il a écrit de nombreuses pièces de théâtre, mais aussi des récits autobiographiques, des recueils de poèmes et de nouvelles, des romans, ainsi que des essais politiques et littéraires.
Réputé pour la richesse de son imagerie poétique et la complexité de sa pensée, il compte parmi ses chefs-d'œuvre la tragédie anti-colonialiste
La Mort et l'Écuyer du roi (1975).

Éphéméride 8 mars 1913 naissance de Mouloud Ferraoun

Mouloud Feraoun est un écrivain kabyle d’expression française né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel en haute Kabylie et assassiné à Alger le 15 mars 1962.

Né le 8 mars 1913 dans le village de Tizi-Hibel (ancienne commune mixte de Fort-National), son nom est Aït-Chabane, Feraoun étant le nom attribué par l’état-civil français. Il fréquente l’école de Tizi-Hibel à partir de l’âge de 7 ans.

En 1928, il est boursier à l’Ecole Primaire Supérieure de Tizi-Ouzou. Il entre à l’Ecole Normale de Bouzaréa en 1932 où il fait la connaissance d’Emmanuel Roblès. En 1935, il est nommé instituteur à Tizi-Hibel où il épouse sa cousine Dehbia dont il aura 7 enfants. En 1946, il est muté à Taourirt-Moussa. En 1952, il est nommé directeur du Cours Complémentaire de Fort-National. En 1957, nommé directeur de l’Ecole Nador de Clos-Salembier, il quitte la Kabylie pour les hauteurs d’Alger.

En 1951, il est en correspondance avec Albert Camus, le 15 juillet, il termine
La Terre et le sang récompensé en 1953 par le prix populiste.

En 1960, il est Inspecteur des Centres Sociaux à Château-Royal près de Ben-Aknoun. Avec cinq de ses collègues, c’est là qu’il est assassiné par l’OAS le 15 mars 1962 à quatre jours du cessez-le-feu.

Mouloud Feraoun a commencé son premier roman autobiographique
Le fils du pauvre en 1939; il n’est publié qu’en 1950 à compte d’auteur. Ce n’est qu’en 1954 que Le Seuil le publie expurgé des 70 pages relatives à l’Ecole Normale de Bouzaréa.

Les éditions du Seuil publient, en 1957,
Les chemins qui montent, la traduction des Poèmes de Si Mohand étant éditée par les Editions de Minuit en 1960. Son Journal, rédigé de 1955 à 1962 est remis au Seuil en février 1962 et ne sera publié qu’après sa mort.

Éphéméride 20 décembre 2001 décès de Léopold Sedar Senghor

Né le 9 octobre 1906 à Joal, petite ville côtière du Sénégal, l’itinéraire de Léopold Sédar Senghor est exceptionnel.
Issu d’une famille riche, il a une enfance sans problème. Bachelier en 1928, il poursuit ses études à Paris où il rencontre Aimé Césaire, poète de la Martinique. Au moment où L.S. Senghor le rencontre, il vient de formuler le concept de négritude, qui désigne l’ensemble des caractères, des manières de penser, de sentir propres à la « race » noire.
En 1928, Senghor rencontre Georges Pompidou au Lycée Louis-le-Grand. Dès 1934, il fonde à Paris, avec Damas et Césaire, la revue
L’Étudiant noir qui sonne le réveil des consciences.

En 1936, L.S. Senghor obtient son agrégation de grammaire, devenant ainsi le premier agrégé africain de l’Université française.

L’année 1945 marque le début de sa carrière politique. Après la Libération, L.S. Senghor est élu député à l’Assemblée Constituante et participe alors à la rédaction de la Constitution de la Quatrième République. La même année, il publie son premier recueil
Chants d’ombre.
L.S. Senghor a été plusieurs fois Délégué de la France à la conférence de l’Unesco et à l’assemblée générale de l’ONU avant de devenir en 1960 le premier Président de la République du Sénégal
; il le restera jusqu’en 1980.

Docteur honoris causa de nombreuses universités, membre de l’Institut de France, le 2 juin 1983 il est élu à l’Académie française.
À sa mort, il est inhumé dans son pays d’origine en l’absence remarquée des hauts dirigeants français.