Passion Lettres Deux
Etats-Unis

Éphéméride 30 octobre 1885 naissance d’Ezra Pound

Ezra Pound (Hailey, Idaho, États-Unis, 30 octobre 1885 - 1er novembre 1972 à Venise) est un poète, musicien et critique américain qui a fait partie du mouvement moderniste du début des années 1920 et qui est souvent rattaché à la Génération perdue. Pound était le chef de file de plusieurs mouvements littéraires et artistiques comme l'imagisme et le vorticisme, proche du futurisme italien À Paris à partir des années 20, il a rencontré James Joyce et Ernest Hemingway.
Pound était également un fervent supporter de Benito Mussolini ; il fut critiqué pour ses prises de position antisémites. Son engagement aux côtés de Mussolini lui vaudra d’être condamné en 1945. Il est reconnu malade et interné jusqu’en 1958.

Éphéméride 17 octobre 1915 naissance d'Arthur Miller

Arthur Miller est né à New York dans une famille juive. Son père, tailleur pour dames, s'est ruiné pendant la Grande Dépression. Arthur a fait ses études à l'université de Michigan et a travaillé à l'usine.
En 1949 il reçoit le
Pulitzer Prize et le Drama Critics Circle Award pour Mort d'un commis voyageur. Quatre ans plus tard il reçoit le Tony Award pour Vu du pont (pièce inspirée de son expérience à l'usine), Souvenir de deux lundis, Le prix, Après la chute, Incident à Vichy, The American Clock, The Archbishop's Ceiling. Il écrit également des romans et des nouvelles. Il écrit des scénarios de films dont The Misfits (Les Désaxés) joué par Marilyn Monroe (sa deuxième femme) et dirigé par John Huston, avec Clark Gable et Montgomery Clift. Comme une histoire d'amour a inspiré le film Everybody wins de Karel Reisz. En 1990 Les Sorcières de Salem et Après la chute sont joués au National Theatre à Londres. Son autobiographie, Timebends, est publiée en 1987.
En octobre 1995 il reçoit la décoration Honorary Doctorate in Letters de l'université d'Oxford et en juin 1997 il est fait Honorary Doctorate de l'University de Harvard.
Resurrection Blues, sa dernière pièce, a été jouée au Guthrie Theater en août 2002.
Arthur Miller meurt le 10 février 2005.

Éphéméride 7 octobre 1849 décès d'Edgar Allan Poe


Edgar Allan Poe meurt à quarante ans d'une crise de delirium tremens.
Poète, romancier, critique littéraire, dramaturge et éditeur, il est l'une des principales figures du romantisme américain. Il est considéré comme l'inventeur du roman policier. Nombre de ses nouvelles fondent les bases du genre fantastique et de la science-fiction.
Né à Boston, il est adopté par une famille de Richmond, en Virginie, mais c'est à Baltimore qu'il vit de critique littéraire et journalistique. À vingt-sept ans, il épouse sa cousine Virginia, âgée de treize ans.
C'est à Philadelphie que nombre de ses œuvres parmi les plus connues ont été publiées. En janvier 1845, il publie son poème
Le Corbeau, qui connaît un succès immédiat. Stéphane Mallarmé en a fait une traduction, mais c'est Baudelaire qui, par ses traductions des nouvelles, fera connaître Edgar Allan Poe en France.
Depuis 1949, les admirateurs de Poe se réunissent chaque année sur sa tombe, à l'anniversaire de sa naissance, le 19 janvier.

Éphéméride 26 septembre 1888 naissance de Thomas Stearns Eliot

Poète, dramaturge, critique, Thomas Stearns Eliot naît à Saint-Louis (Missouri) le 26 septembre 1888 Il fait de brillantes études à Harvard puis à Paris à la Sorbonne. En 1913, une bourse d'études lui permet de se rendre en Allemagne. À la déclaration de guerre, il se hâte de regagner l'Angleterre et trouve refuge à Oxford. Il fait la rencontre d'Ezra Pound.
Devenu citoyen britannique, il publie son grand poème
The Waste Land, La Terre vaine (1922). Dès lors s'enchaîne une suite de romans et de pièces de théâtre : Mercredi des Cendres (1930), Meurtre dans la cathédrale (1935), La Réunion de famille.
Ses essais réunis, pour les principaux, sous le titre de
Essais choisis ont exercé une influence considérable sur la critique anglo-saxonne. T.S. Eliot, traducteur de Saint-John Perse, se définissait ainsi : « classique en littérature, royaliste en politique, anglo-catholique en religion ».
En 1948, T.S. Eliot reçoit le Prix Nobel de Littérature. C'est la célébrité. Dès 1908, à Harvard, T.S. Eliot avait découvert deux poètes français qui l’ont aidé considérablement à moduler son timbre : Jules Laforgue et Tristan Corbière, qui le fascinent. La surprise, l'insolite, le prosaïsme cocasse des deux poètes lui fournissent les outils poétiques qui lui permettent de nuancer son chant comme il l'entend : le mode mineur tord le cou à l'éloquence, tourne le dos au sublime, à l'emphase.
Il meurt à Londres le 4 janvier 1965. Au deuxième anniversaire de sa disparition, une plaque commémorative est apposée au “Coin des poètes” dans l'abbaye de Westminster.

Éphéméride 24 septembre 1896 naissance de Francis Scott Fitzgerald

Francis Scott Key Fitzgerald est né le 24 septembre 1896 à Saint Paul, dans le Minnesota. Son père est commis-voyageur. Sa mère, de milieu plus aisé, a reçu une excellente éducation. Scott étudie à la Saint Paul Academy. Il échoue à Princeton. Dès 1917, il délaisse ses études et se consacre à ses envies littéraires, tout en intégrant l'armée. La guerre se termine à quelques jours de son départ. En 1918, il est envoyé près de Montgomery. Il y tombe amoureux de Zelda Sayre, une jeune femme excentrique et brillante. Pour la conquérir, il écrit ce qui va devenir son premier roman, qui paraît en 1920 sous le titre L'Envers du paradis. Son succès est très important, et les retombées financières permettent à Fitzgerald d'épouser Zelda et de continuer à écrire.
  • Fitzgerald part s'installer en France avec sa femme, à Paris et sur la Côte d'Azur. Là, il écrit Les Heureux et les Damnés, mais surtout sa première œuvre romanesque majeure, Gatsby le Magnifique. C'est à Ernest Hemingway qu'il confie d'abord le soin de lire le manuscrit, dans une brasserie de Montparnasse. Fitzgerald mène alors une vie d'excès. Sa femme devient schizophrène.

  • En 1926, Scott est appelé à Hollywood, alors que son épouse perd la raison. Lui-même est alcoolique et dépressif ; en parallèle, les soucis financiers s'accumulent. Mais Fitzgerald parvient tout de même, après neuf ans d’efforts, à achever l'écriture de Tendre est la nuit.

  • Devenu scénariste, Francis Scott Fitzgerald décède le 21 décembre 1940 à Hollywood, dans la pauvreté. Sa femme meurt plusieurs années après lui, dans un incendie qui détruit le sanatorium d'Asheville où elle est alors internée.

  • Éphéméride 20 août1890  naissance de H. P. Lovecraft



    L'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft naît le 20 août 1890, à Providence, dans l'état de Rhode Island (USA).
    Lovecraft est surdoué, récitant des poèmes par cœur à trois ans et écrivant ses premiers vers à six ans.
    Il se spécialise dans l'écriture de récits d'horreur et de science-fiction.
    Peu reconnu de son vivant, il accède à un grand degré de notoriété en influençant les auteurs comme Stephen King.
    Ses écrits ont influencé des auteurs partout dans le monde et on en retrouve des éléments dans des romans, des films, de la musique, des bandes dessinées, des dessins animés et des jeux vidéo.
    Lovecraft joue sur le cynisme et le pessimisme en rejetant les idées des Lumières et le Romantisme. Il a été influencé par Edgar Allan Poe et Abraham Merritt.

    Éphéméride 13 août 1998 décès de Julien Green




    Julien Green, né à Paris, de parents américains, le 6 septembre 1900, est un romancier américain d’expression française.
    La plupart des livres de ce catholique pratiquant traitent des problèmes de la foi, de la sexualité et de la religion ainsi que de l’hypocrisie. Plusieurs de ses livres ont traité des États-Unis du Sud.
    En France, de son vivant et toujours aujourd'hui, sa célébrité repose principalement non pas sur ses romans mais sur son
    Journal, publié en dix-neuf volumes qui couvrent la période de 1919 à 1998. Ce Journal fournit une chronique de sa vie littéraire et religieuse et un panorama unique sur la scène artistique et littéraire à Paris sur près de quatre-vingt ans.
    Il a été le premier non-français élu à l’Académie Française le 3 juin 1971. Il n’a jamais possédé la nationalité française qu’il a refusée à Georges Pompidou qui souhaitait la lui accorder. Il a été enterré le 21 août 1998 à Klagenfurt (Autriche) dans l'église St Egid.

    Éphéméride 2 août 1997  décès de William S. Burroughs



    Né le 5 février 1914 dans l'état du Missouri, mort dans le Kansas, Burroughs est un fils de la bourgeoisie américaine. Après un diplôme universitaire de lettres à Harvard en 1936, il poursuit des études de médecine à Vienne en Autriche. Fixé à New York pendant la guerre, il fait tous les métiers : détective privé, dératiseur, employé d'une agence de publicité. Il fréquente les milieux underground et rencontre la drogue.
    À Paris, avec ses amis le poète gay Alan Ginsberg et l'écrivain Jack Kerouac, il crée un mouvement artistique fondé sur le refus de l'
    American way of life des sixties, la « Beat Generation », contre-culture qui influencera les mouvements hippies et punks.
    On retient de lui son utilisation littéraire du « cut-up », technique qui consiste à créer un texte à partir d'autres fragments textuels de toute origine (littérature, articles de presse, catalogues de vente par correspondance…) découpés de manière régulière, et remontés selon une logique prédéfinie, afin de faire émerger l'implicite, l'inavoué des textes de départ.

    Éphéméride 21 juillet 1899 naissance d'Ernest Hemingway



    Né dans l'Illinois, près de Chicago, Hemingway fut ambulancier pendant la Première Guerre mondiale sur le front italien (L'Adieu aux armes).

    Il couvrit la guerre civile espagnole, qui lui inspira Pour qui sonne le glas. Il fut présent le jour du débarquement en Normandie et lors de la Libération de Paris. En 1954, il obtint le prix Nobel de littérature. Il se suicida au cours de l'été 1961.
    Hemingway a supprimé de son écriture tous les mots inutiles, simplifiant la structure de la phrase et se concentrant sur les objets et les actions concrètes. Il avait adopté un code moral qui mettait l'accent sur le courage face à l'adversité et ses héros sont des hommes forts et silencieux, souvent maladroits avec les femmes. Le Soleil se lève aussi et L'Adieu aux armes sont tenus pour ses meilleurs romans.

    Éphéméride 14 juin 1811 naissance d'Harriet Beecher Stowe

    14 juin 1811 : naissance d'Harriet Beecher Stowe, romancière américaine, philanthrope, militante abolitionniste et féministe († 1er juillet 1896)

    Son roman d'inspiration chrétienne, humaniste et féministe,
    La Case de l'oncle Tom (1852), vendu à des millions d'exemplaires est reçu comme un électrochoc pour la conscience publique américaine, il dénonçait le commerce et l'institution de l'esclavage au moment où les tensions légales et sociales entre esclavagistes du Sud et abolitionnistes du Nord devenaient de plus en plus tendues.

    Elizabeth Harriet Beecher Stowe a écrit plus de vingt livres, dont des romans, trois mémoires de voyage et des collections d'articles et de lettres.

    Éphéméride 7 juin 1980 décès d'Henry Miller

    7 juin 1980 : décès d'Henry Miller, écrivain américain (né le 26 décembre 1891)

    Il est connu pour avoir rompu avec les formes littéraires existantes, développant un nouveau type de roman semi-autobiographique qui mêle l'étude de caractère, la critique sociale, la réflexion philosophique, le langage explicite, le sexe, la libre association surréaliste et le mysticisme.

    Ses œuvres les plus caractéristiques à cet égard sont
    Tropique du Cancer, Printemps noir, Tropique du Capricorne et la trilogie de La Crucifixion en rose, qui sont fondées sur ses expériences à New York et à Paris (et qui ont toutes été interdites aux États-Unis jusqu'en 1961).

    Il écrit aussi des mémoires de voyage et des critiques littéraires, et peint des aquarelles et des gouaches.

    Éphéméride 27 mai 1894 naissance de Dashiell Hammett

    27 mai 1894 : naissance de Dashiell Hammett, romancier américain († 10 janvier 1961)

    Considéré comme le fondateur du roman noir, sa contribution à la littérature américaine est d'une importance capitale.
    Des auteurs tels qu'Hemingway, Chandler ou le francophone Simenon ont chacun reconnu son influence sur leur propre travail.
    Au début des années 1920, Hammett révolutionne le roman par son écriture sèche, visuelle, et des histoires dans lesquelles les notions de bien et de mal n'ont plus cours.
    Les archétypes des personnages du roman noir apparaissent dès
    La Moisson rouge en 1929 dans le pulp magazine Black Mask : détective anonyme (le Continental Op), vamp accrochée à son drogué de fiancé, magnat de l'industrie corrompu et complice de la mafia qui l'aide à briser les grèves...

    La rupture est totale avec les détectives classiques, chics et snobs comme Miss Marple ou Hercule Poirot. Dans
    Le Faucon de Malte (1930), son détective prend le nom de Sam Spade, héros interprété à l'écran par Humphrey Bogart dans Le Faucon maltais de John Huston (1941).
    Le roman sera adapté trois fois au cinéma.

    Éphéméride 28 avril 1926 naissance de Harper Lee

    28 avril 1926 : naissance de Harper Lee, femme de lettres américaine († 19 février 2016).

    Biographie et étude de son roman
    Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
    et du film, Du silence et de ombres, Robert Mulligan, 1963.

    126 pages, dans Passion Lettres :

    https://www.sculfort.fr/articles/francaiscollege/auteurs/mockingbird.html
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    Éphéméride 10 avril 1931 décès de Gibran Khalil Gibran

    Gibran Khalil Gibran est un poète et peintre libanais, né le 6 janvier 1883 à Bcharré au Liban et mort le 10 avril 1931 à New York.


    Khalil Gibran est né le 6 janvier 1883 à Bécharré au Liban alors province ottomane de la Grande Syrie dans une famille Maronite. En raison de la pauvreté de sa famille, Gibran ne reçoit pas d’éducation formelle au cours de son enfance. Toutefois, les prêtres qui rendent visite régulièrement à sa famille lui apprennent la langue arabe et ainsi que la langue syriaque aussi bien que l’étude de la Bible.


    En 1895, C’est l’exil et le départ de la famille de Khalil Gibran pour Boston; le père n’est pas du voyage. La famille Gibran s’installe dans le South End de Boston, à l’époque la deuxième plus grande communauté syro-libanaise des États-Unis.

    Sa mère commence à travailler comme couturière itinérante, vendant de la dentelle et du lin qu’elle transporte de porte en porte.

    Gibran commence l’école le 30 septembre 1895. Il est placé dans une classe spéciale pour les immigrants par l’administration de son école pour mieux apprendre l’anglais. Gibran est aussi inscrit dans une école d’art. Grâce à ses enseignants, il est présenté à l’avant-garde artistique de Boston, à des artistes, à des photographes et à l’éditeur Fred Holland Day, qui l’ont encouragé et soutenu dans ses efforts de création.


    En 1898, la mère de Gibran, ainsi que son frère aîné, Boutros, veulent l’imprégner de son patrimoine culturel d’origine plutôt que de l’esthétique de la culture occidentale qu’il préfère; ainsi, à quinze ans, Gibran est renvoyé dans son pays natal pour étudier à l’école préparatoire et à l’institut d’enseignement supérieur à Beyrouth gérés par les maronites. à Beyrouth, il s’inscrit au collège de la Sagesse. Il y passe quatre ans.

    En 1902, il retourne à Boston
    : deux semaines avant son retour, sa sœur Sultana meurt de la tuberculose à l’âge de quatorze ans. L’année suivante, Boutros décède de la même maladie et sa mère meurt d’un cancer. Seule, sa sœur Marianna subvient à ses besoins matériels grâce à un emploi de couturière de boutique. Il peint et il écrit; son talent artistique s’affirme.

    En 1904 Gibran rencontre une directrice d’école, Marie Haskel, qui le protège. Elle le soutient dans ses travaux d’écriture en langue Anglaise. Il engage avec elle une correspondance que seule la mort interrompra.

    En 1905. Parution de
    La musique, le premier livre de Gibran, suivi des Nymphes des Vallées (1907)
    En 1908 Publication des
    Esprits Rebelles. L’église maronite juge l’ouvrage hérétique et le pouvoir ottoman décide de le brûler en place publique. Gibran part pour Paris où il étudiera les Beaux-arts.

    En 1910, il s’installe définitivement à New-York où il se consacre à la peinture et à la poésie.

    En 1918 Publication du
    Fou. Alors que la plupart des premiers écrits de Gibran sont en arabe (La Musique, Les Ailes brisés, Les Nymphes des vallées, Les Tempêtes…), la majeure partie de son travail après 1918 a été écrite et publiée en anglais.

    E
    n 1923: Parution du Prophète.

    En 1926
    : Parution du Sable et de L’écume.
    En 1928
    : Parution de Jésus, Fils de l’Homme suivi des Dieux de la Terre, de l’Errant et du Jardin des Prophètes.

    En 1931 il meurt à New-york. Son corps est ramené au Liban, où il repose désormais dans la crypte du monastère de Mar Sarkis, à Bécharré.

    La mystique de Gibran se trouve au confluent de plusieurs influences
    : le christianisme, l’islam, le soufisme (le concept d’union avec Dieu et l’unicité de l’existence), les grandes religions de l’Inde, la théosophie…

    Sa poésie est remarquable pour son utilisation de la langue officielle, ainsi que des idées sur la vie exprimées par des termes spirituels.

    L’ouvrage le plus connu de Gibran s’intitule
    Le Prophète, un livre composé de vingt-six textes poétiques.
    Le livre est devenu particulièrement populaire pendant les années 1960 dans le courant de la contre-culture et les mouvements New Age.
    Depuis qu’il a été publié pour la première fois en 1923,
    Le Prophète n’a jamais été épuisé. Après avoir été traduit dans plus de vingt langues, il est devenu l’un des best-sellers des livres du xxe siècle aux États-Unis.

    Éphéméride 12 mars 1922 naissance de Jack Kerouac

    Jack Kerouac, écrivain américain, est surtout connu pour Sur la route, (1957) qui décrit ses voyages dans l’Ouest américain. Il est connu comme le père de la Beat Generation, de jeunes intellectuels qui rejetaient les valeurs traditionnelles de la société.

    Né le 12 mars, 1922, à Lowell, Massachusetts, Jean-Louis Lebris de Kerouac était le fils de Leo Kerouac, imprimeur d’origine québécoise originaire de Bretagne, et Gabrielle Levesque, apparentée au Premier ministre québécois René Lévesque. Kerouac aimait lire et voulait être un écrivain depuis sa plus tendre enfance. Il ne parlait pas anglais jusqu’à l’âge de cinq ans, en utilisant à la place une combinaison de français et de l’anglais (le joual) utilisé par un grand nombre de Canadiens français installés en Nouvelle-Angleterre. Gerard Kerouac, le frère aîné est mort à l’âge de neuf ans ; cette mort est comme « une plaie qui ne se refermera jamais » il avait aussi une sœur aînée.

    À onze ans, Kerouac a commencé à écrire des romans et a confectionné des comptes de courses de chevaux, jeux de football, de base-ball et des jeux.

    Il passe aussi des heures dans l’atelier d’imprimerie, apprenant à taper à la machine. Il acquiert ainsi une grande dextérité qui forme l’une des composantes principales de son œuvre et rend unique son écriture. En effet, Kerouac écrit rapidement, rédigeant souvent des chapitres entiers d’une seule traite et corrigeant peu ses brouillons. Le tapuscrit de
    Sur la route, écrit sur un seul rouleau de papier, témoigne de cette dextérité.

    Kerouac a reçu une bourse de football de l’Université de Columbia à New York. À dix-sept ans il est allé à Horace Mann High School à New York pour améliorer ses résultats scolaires et augmenter son poids. Il découvre le jazz, ce qui devient pour lui une véritable religion. Il découvre également la drogue et l’alcool…

    En 1940, Kerouac est arrivé à Columbia, mais s’est cassé la jambe lors du deuxième match de la saison. Après sa blessure, il a commencé à poursuivre sa véritable passion de la littérature.

    Kerouac a commencé à sécher les cours régulièrement, il a étudié le style de l’écrivain Thomas Wolfe (1900-1938) et a traîné dans les rues de New York. En 1941, Kerouac a eu une dispute avec l’entraîneur de football britannique et a quitté l’école.

    Kerouac a brièvement travaillé dans une station-service et en tant que journaliste sportif pour un journal à Lowell. Il a ensuite signé pour travailler à bord du SS Dorchester en partance pour le Groenland.
    Après ce voyage Kerouac retourne à Columbia pour un court séjour.

    En 1943, il s’enrôle dans la Marine, mais il a été libéré au bout de six mois. Kerouac a passé les années de guerre à travailler comme marin marchand. Il simule la folie afin d’échapper à cette obligation militaire et il passe ainsi quelques semaines en hôpital psychiatrique. Il est donc renvoyé de la marine pour cause d'« indifférence caractérisée ».

    De retour à la vie civile, il dépense sa solde entière dans les bars et refuse de jouer dans l’équipe de l’université Columbia. Dès lors, tout espoir de vivre du sport s’évanouit et Kerouac entame sa descente dans le milieu interlope new-yorkais. Il consomme des drogues (la marijuana et la benzédrine) et fréquente des prostitués. Il participe aussi à des orgies homosexuelles.

    Il découvre des intellectuels tels que les écrivains William Burroughs (1914-1997) et Allen Ginsburg (1926-1997).

    En août 1944, Jack Kerouac aide Lucien Carr à dissimuler le corps d’un professeur de gymnastique, que ce dernier a tué à coups de couteau. Kerouac est inculpé de complicité et est placé en détention. Les parents d’Edie Parker paient sa caution à la seule condition que Jack épouse leur fille. Kerouac se marie donc à Edie Parker le 22 août 1944, sans avoir eu le choix, et le mariage n’a duré que deux mois.

    À 24 ans, Kerouac renoue avec une vie dissolue, fréquentant chaque nuit les bars de la ville, en compagnie de ses deux amis, Ginsberg et Burroughs qui sont homosexuels. Ils fréquentent aussi la pègre. L’état physique de Kerouac se dégrade à vue d’œil et, dès lors, il est incapable de faire du sport.

    Il a écrit deux romans pendant ce temps,
    La mer est à mon frère et Les hippopotames ont été bouillis dans leurs réservoirs, avec Burroughs.
    Avec Haldon Chase, il stimule sa créativité en se concentrant sur les personnages, au point de les faire vivre en imagination, puis d’écrire dans la foulée (c’est la méthode de la « Prose Spontanée »).

    En 1947, Neal Cassady, un voleur de voiture et homme à femmes qui a été considéré par le groupe comme un génie, s’est rendu à New York et a demandé Kerouac lui donner des leçons d’écriture. Lorsque Cassady est retourné à Denver, au Colorado, Kerouac a suivi. Après quelques semaines à Denver, Kerouac a erré en Californie, début d’une période de quatre ans de voyage dans l’Ouest. Quand il n’est pas sur la route, il était à New York à travailler sur son roman
    La Ville et de la Ville, qui a été publié en 1950.

    Maintenant marié à Joan Haverty, Kerouac a commencé à expérimenter un style d’écriture plus naturelle. Il voulait écrire la façon dont il a vécu : une fois et sans montage.

    En avril 1951 Kerouac enfilé un énorme rouleau de papier dans sa machine à écrire et a écrit l’immense paragraphe qui est devenu
    On The Road. Le défilement de plus de 35 mètres a été écrit en trois semaines, mais n’a pas été publié pendant sept ans.

    Sal et Neal, les personnages principaux, se moquent de valeurs établies et vivent selon un code romantique né hors de l’Occident. Ils sont décrits comme « l’exécution d’une fonction de notre noble époque, se
    déplacer. » Et pour Kerouac, avec le mouvement vient la sagesse et le sens.

    Dans le temps entre l’écriture
    sur la route et sa publication, Kerouac a fait beaucoup de voyages, a naufragé son second mariage, a fait une dépression, s’est créé une dépendance aux drogues et à l’alcool, et a rédigé ses écrits les plus ambitieux. Il écrit pendant des semaines, nuits comprises, sous la dépendance d’amphétamines.

    Ses autres œuvres comprennent
    Visions of Cody (1952), le Dr Sax (1952), Maggie Cassidy (1953) (un conte romantique de ses jours chez les adolescentes), Mexique City Blues et Tristessa (les deux 1955) et Visions de Gérard, L’Écriture de l’éternité d’or, et Midnight Angel Vieux (tous en 1956).

    Quand On The Road a été publié en 1957, Kerouac est devenu rapidement célèbre et porte-parole de la Beat Generation.

    Kerouac apparaît souvent ivre ; il boit un litre de whisky par jour, ce qui déclenche des crises de
    delirium tremens que n’arrangent pas les virulentes critiques dont il est la cible. Des écrivains portent de sévères critiques à l’encontre du style peu académique de Kerouac. Le premier, Truman Capote, déclare que ses textes étaient « tapés et non écrits ».

    En 1958, il a écrit
    Les Clochards célestes (The Dharma Bums), une suite de On The Road. Il a ensuite cessé d’écrire pendant quatre ans.

    En 1960, il était alcoolique et a souffert d’une dépression nerveuse.

    Kerouac est mort d’hémorragie massive de l’estomac, la mort des alcooliques, à 47 ans, le 21 octobre 1969, avec un tampon sur les genoux et un stylo dans la main. Il était dans une situation financière déplorable : à sa mort il léguera 91 dollars à ses héritiers. Il a été enterré avec le reste de sa famille près de Lowell.

    Éphéméride 27 février 1902 naissance de John Steinbeck

    John Ernst Steinbeck, J.-R. (27 février 1902 à Salinas — 20 décembre 1968 à New York) est un écrivain américain du milieu du XXe siècle, dont les romans décrivent fréquemment sa Californie natale.
    Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1962.

    Né aux États-Unis en 1902 à Salinas (Californie), Steinbeck est d’origine irlandaise par sa mère et allemande par son père. Ce dernier, Ernest Steinbeck est fonctionnaire, et sa mère, Olive Hamilton, est institutrice. Dans son roman
    A l’est d’Éden il dévoile de nombreux éléments autobiographiques.

    Il vit pendant toute son enfance et son adolescence dans le nord de la Californie, dans la vallée de Salinas, vallée que l’on retrouve tout au long de son œuvre. Il se passionne pour la biologie marine et fait des études à l’université de Stanford. Puis, en quête d’aventures, il abandonne ses études sans même avoir obtenu un diplôme et exerce différents métiers (reporter, apprenti peintre, maçon, ouvrier et chimiste). Finalement, il devient régisseur d’un domaine isolé dans la montagne, et là, il trouve enfin sa vocation: écrire.

    Dans son œuvre, il décrit avec humour et tendresse les Californiens, surtout ceux qui ont la vie dure. Il s’intéresse aux paysans, aux ouvriers, aux syndicats, aux immigrants, aux Indiens. Souvent, ses visions déconstruisent le rêve Américain, et c’est pourquoi il a pu être critiqué aux États-Unis. Le roman Tortilla Flat (1935), avec son style humoristique unique, est son premier succès populaire et lui vaut son premier prix littéraire, la médaille d’or du meilleur roman écrit par un Californien décernée par le Commonwealth Club of California.

    Avec
    Des souris et des hommes (Of Mice and Men) et En un combat douteux (In Dubious Battle), publiés en 1936, ses œuvres deviennent plus sérieuses. Dans une lettre à un ami, il se désole: « Il y a des émeutes dans Salinas et des meurtres dans les rues de cette chère petite ville où je suis né. » Il reçoit le New York Drama Critics Award pour sa pièce.

    Sa grande œuvre, Les raisins de la colère, publiée en 1939, est acclamée par la critique populaire, mais soulève de vives controverses. Sont critiqués son langage jugé vulgaire et son penchant « socialiste » dans sa description de l’affrontement entre les travailleurs et les producteurs Californiens. Dans plusieurs États, le livre sera soit mis dans une section « adulte seulement », soit complètement banni des bibliothèques et des librairies Par contre, le livre sera décrété lecture obligatoire dans les collèges de la ville de New York. Finalement, pour ce livre, Steinbeck reçoit le prix Pulitzer en 1940.

    En 1962, son œuvre entière est couronnée du Prix Nobel de littérature. John Steinbeck s’éteint le 20 décembre 1968 à New York.

    Plusieurs de ses récits, nouvelles et romans ont été adaptés pour le cinéma, le théâtre et la télévision.

    Éphéméride 25 février 1983 décès de Tennessee Williams

    Thomas Lanier Williams, dit Tennessee Williams, né le 26 mars 1911 à Columbus dans le Mississippi aux États-Unis, mort le 25 février 1983 à New York, est un écrivain américain dont de nombreuses œuvres furent portées au cinéma.

    Ses relations sont très difficiles avec son père, voyageur de commerce alcoolique, joueur de poker, toujours absent, qui favorise régulièrement son frère Dakin. La famille rejoint le grand-père à Saint-Louis en 1918. Tenessee a passé son enfance, avec sa mère Edwina et sa sœur Rose, qu’il adorait, chez son grand-père, pasteur et sa grand-mère apaisante. Gravement malade à cinq ans, il occupe alors son temps à écrire des poèmes et saynettes, sous les encouragements de Rose. Il est encouragé dans cette voie en recevant sa première machine à écrire pour l’anniversaire de ses douze ans.

    Il est publié pour la première fois à dix-sept ans, dans
    Weird Tales. Il fréquente un temps l’université mais doit abandonner, faute de moyens. Il écrit ses premières pièces et commence à prendre conscience de son homosexualité, qu’il ne consomme pourtant qu’à vingt-huit ans. Son accent du Sud lui vaut le surnom moqueur « Tennessee », qu’il prend plus tard comme nom de plume, en hommage aux origines de son grand-père. Il doit travailler dans la même fabrique de chaussures que son père, déteste ce travail, mais s’y accroche dans le but de réunir assez d’argent pour partir étudier à l’université de l’Iowa.
    En 1937, il rompt avec sa famille lorsque Rose, schizophrène, est enfermée dans un sanatorium après avoir subi des attouchements sexuels.

    Il réussit à y décrocher une licence en 1938 et sa pièce
    Spring Storm est présentée, malgré les réactions défavorables de ses professeurs. Il est réformé au moment de l’engagement des États-Unis dans la seconde guerre mondiale à cause de son dossier psychiatrique, de son alcoolisme, de son homosexualité et de ses troubles cardiaques et nerveux.

    Il est alors embauché par la MGM à Hollywood, pour divers travaux d’écriture. En 1943, sa sœur schizophrène subit une lobotomie. Williams la prend en charge, et garde toute sa vie la peur de devenir fou, comme elle.

    Il propose un scénario à la MGM, qu’elle refuse. Il en fait alors une pièce, La Ménagerie de verre, qui devient un grand succès et est adapté au cinéma, comme beaucoup de ses œuvres suivantes.

    Tennessee Williams devient tout à coup célèbre. Utilisant les techniques qu’il a apprises au cinéma, il crée une pièce violente et sensible dans laquelle le tragique plane toujours au-dessus des personnages, un élément récurrent dans son théâtre.

    En 1947,
    Un tramway nommé Désir confirme son statut de grand dramaturge et gagne le Pulitzer.

    Ses pièces se succèdent alors sur les planches de Broadway.
    La Chatte sur un toit brûlant, La Descente d’Orphée, La Nuit de l’iguane entre bien d’autres sont de grands succès, mais sont aussi vus comme des révolutions dans le théâtre américain. On y trouve l’influence de William Faulkner et D.H. Lawrence, qu’il explique dans ses Mémoires d’un vieux crocodile par l’intérêt qu’il éprouve pour les marginaux et les perdants, victimes d’une société qui ne les comprend pas et les rejette. À travers eux il raconte et analyse la solitude, constante de sa vie. Ses personnages et les situations dans lesquelles ils évoluent sont très souvent inspirés sur les membres de sa famille et les événements qu’il a vécus.

    À la mort de son compagnon Frank Merlo en 1963, Williams oriente son écriture dans une direction plus expérimentale, similaire à Samuel Beckett, Ionesco et Jean-Paul Sartre, mais sans succès critique. Il entre en désintoxication en 1969 et aborde cette période dans
    Out Cry, qui est un échec à Broadway en 1973.

    Ses travaux de la fin des années soixante-dix sont parmi ses plus innovants. Pourtant,
    Vieux Carré, A Lonely Day for Crève Cœur ou Clothes for A Summer Hotel n’ont pas le succès de ses premières pièces jouées. En revanche, il est considéré en URSS comme le plus grand auteur depuis Tchekhov.

    Il meurt en 1983, étouffé par un bretzel après une nuit d’alcool et de médicaments dans sa chambre de l’Hotel Elysee à New York. Pour certains, comme son frère, cette mort n’est pas accidentelle.

    Instable, névrosé, Tennessee Williams laisse une œuvre considérable, faite de vingt-cinq pièces, plusieurs dizaines de courtes pièces et scénarios, soixante nouvelles, plus d’une centaine de poèmes et une autobiographie.

    Éphéméride 3 février 1874 naissance de Gertrude Stein

    Gertrude Stein, née le 3 février 1874 à Allegheny en Pennsylvanie et morte le 27 juillet 1946 à l’Hôpital américain de Neuilly sur Seine, est une poétesse, écrivain, dramaturge et féministe américaine.

    Elle passa la majeure partie de sa vie en France et fut un catalyseur dans le développement de la littérature et de l’art moderne. Par sa collection personnelle et par ses livres, elle contribua à la diffusion du cubisme et plus particulièrement de l’œuvre de Picasso, Matisse et de Cézanne.

    Elle naît en Pennsylvanie, dans une famille d’émigrants juifs allemands et passe la plus grande partie de son enfance en Californie. Attirée par la philosophie, les sciences et la psychologie, elle est étudiante en psychologie, puis, commence, en 1897, des études de médecine, qu’elle interrompt en 1901.
    C’est à cette époque qu’elle fait la rencontre du psychologue William James, le frère du romancier Henry James.

    Attirée aussi par l’étranger, l’étrangeté, « ce qui n’est pas la vie américaine bourgeoise à laquelle sa naissance l’avait destinée », elle vient rejoindre son frère Leo à Paris, en 1903, après avoir terminé un premier roman
    Things as they are (qui ne sera publié qu’après sa mort), et choisit définitivement la France, pour terre d’accueil et d’écriture.

    Leo, qui a voulu devenir historien d’art et artiste, qu’elle admire, l’a initiée à la peinture. Ils vivent des dividendes provenant des placements financiers de leur père défunt. Ils entreprennent une collection des plus riches, devenant mécènes de Cézanne, Matisse, Picasso… Entre 1905 et 1920, près de 600 tableaux vont passer entre leurs mains. Gertrude côtoie notamment Henri-Pierre Roché, marchand d’art, et Francis Picabia. Elle ne fréquente pas particulièrement les dadaïstes, mais considère Tristan Tzara comme un cousin.
    Son appartement du 27 rue de Fleurus devient un lieu de rencontre pour l’avant-garde du monde entier.

    En 1907, elle rencontre Alice B. Tolkias, la secrétaire de Leo, avec qui elle partagera sa vie de 1909 jusqu’à sa mort. Cette relation et le soutien au mouvement Cubiste brouillent définitivement Leo et sa sœur.

    Entre 1906 et 1908, elle écrit les mille pages de
    The Making of the Americans, qu’elle considère comme sa grande œuvre, mais qui est l’objet d’un différend avec son frère Leo, qui n’approuve pas cette écriture.
    Lorsque éclate la Première Guerre mondiale, Stein et Toklas, par fidélité à la France, leur patrie d’adoption, participent à l’approvisionnement des hôpitaux de campagne et au transport des blessés avec leur propre voiture. Elles seront récompensées par le gouvernement pour cet engagement.
    Après la guerre, le salon de la rue de Fleurus a moins de succès, mais elle a le plaisir de voir paraître
    The Making of Americans en 1925 aux éditions Contact. Elle poursuit sa collection mais, ses moyens ne lui permettant plus de s’offrir des Picasso, elle jette son dévolu sur Juan Gris et Masson, puis sur Balthus et Picabia.
    Le succès ne vient qu’avec l’
    Autobiographie d’Alice B. Tolkias en 1933, son œuvre la plus connue et la plus facile d’accès, qui lui vaudra une tournée de conférences aux États-Unis. L’œuvre raconte l’aventure de la collection, en éliminant Léo et en s’attribuant le premier rôle. Le public découvrait une Gertrude Stein que ses œuvres antérieures avaient cantonnée dans le champ plus étroit de l’avant-garde.

    Stein et Toklas quittent Paris pour échapper aux persécutions. Gertrude Stein meurt en 1946, d’un cancer de l’estomac. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.

    C’est elle qui qualifie les jeunes auteurs, parmi lesquels Hemingway et Fitzgerald de « lost generation »: « Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue », rapporte Hemingway dans Paris est une fête).

    Éphéméride 30 janvier 1935 naissance de Richard Brautigan

    Richard Brautigan (30 janvier 1935- 14 septembre 1984) est un écrivain et poète américain.
    Issu d’un milieu social défavorisé de la côte Ouest, il est né dans une famille ouvrière à Tacoma, dans l’État de Washington. On sait peu de choses de son enfance apparemment troublée. Il a grandi à Eugene, dans l’Oregon, où il vivait avec sa mère, les enfants de celle-ci et plusieurs beaux-pères.

    En 1955, il est arrêté pour avoir jeté une pierre dans la vitre d’un poste de police, apparemment dans l’espoir d’être emprisonné et nourri. Au lieu de quoi il est envoyé à l’Oregon State Hospital et traité par électrochocs.

    Brautigan trouve sa raison d’être dans l’écriture et rejoint le mouvement littéraire de San Francisco en 1956. C’est là qu’il passera le reste de sa vie, à l’exception de séjours au Japon et dans le Montana. Il épouse Virginia Dionne Adler à Reno le 8 juin 1957. Sa fille Ianthe Elizabeth Brautigan naît le 25 mars 1960.

    Il fréquente les artistes de la Beat Generation et participe a de nombreux événements de la Contre-culture. En 1967, durant le Summer of Love, il est révélé au monde par son best-seller La pêche à la truite en Amérique et est surnommé le « dernier des Beats ». Ses écrits suivants auront moins de succès et dès les années 1970, il tombe progressivement dans l’anonymat et l’alcoolisme. Il met fin à ses jours en septembre 1984. Son dernier roman Cahier d’un retour de Troie sera publié dix ans plus tard en France.

    Éphéméride 12 janvier 1876 naissance de Jack London

    Jack London, de son vrai nom John Griffith Chaney, né le 12 janvier 1876 à San Francisco et mort d'un empoisonnement du sang le 22 novembre 1916 à Glen Ellen, Californie, est un écrivain américain avec comme thèmes de prédilection l'aventure et la nature sauvage. Il a écrit L'Appel de la forêt et plus de cinquante autres nouvelles et romans connus.

    Il vit une enfance misérable et commence une vie d'errance à quinze ans. Il exerce ensuite de nombreux métiers pour survivre : balayeur de jardins publics, menuisier, agriculteur, éleveur de poulets, chasseur de phoques (jusqu'au Japon et en Sibérie), pilleur d’huîtres, patrouilleur maritime, blanchisseur, chercheur d'or au Klondike.

    Autodidacte, Jack a fait son éducation par les livres. En 1885, à l'âge de neuf ans, il découvrit les
    Contes de l'Alhambra de Washington Irving, et le livre Signa de la romancière anglaise Ouida, racontant l'histoire d'un enfant de ferme italien sans éducation qui devient un célèbre compositeur d'opéra. Il cita ce livre comme la source de son aspiration future à la littérature.

    Il meurt le 22 novembre 1916 des suites d'un empoisonnement du sang causé par une urémie, maladie dont il souffrait depuis son voyage dans le Pacifique et rongé par son alcoolisme. Certains ont répandu la rumeur que Jack s'était suicidé, mais un de ses docteurs, Alan Thompson, présent lors de sa mort, confirma la thèse de l'empoisonnement.

    Il fut un auteur prolifique, écrivant plus de cinquante livres. Plusieurs de ses œuvres, en particulier les romans d'animaux, paraissent aujourd'hui dans les collections destinées à la jeunesse et connaissent toujours un grand succès. Son œuvre n'en est pas moins politiquement engagée quand par exemple il décrit l'horreur libérale des bas quartiers de l'est londonien dans Le Peuple d'en-bas.

    Il a utilisé son expérience dans le Grand Nord canadien, lors de la ruée vers l'or au Klondike, dans ses livres les plus célèbres tels
    L'Appel de la forêt et Croc-Blanc. Dans Martin Eden, il nous fait partager son expérience de jeune auteur issu d'un milieu pauvre, incompris par la femme riche qu'il aime et rejeté par la famille de celle-ci. Ce roman, mal compris à son époque, était plus une dénonciation de l'individualisme qu'un bilan romancé de sa vie.


    Le sujet du suicide avait déjà été évoqué dans Martin Eden, où son héros se suicide.

    Éphéméride 17 décembre 1987 décès de Marguerite Yourcenar

    Marguerite Yourcenar, de son vrai nom Marguerite Cleenewerck de Crayencour naît à Bruxelles, le 8 juin 1903. Elle fut la première femme élue à l'Académie française en 1981.
    Née d'une mère belge qu'elle perd à la naissance, Marguerite de Crayencour est élevée par son père, un anticonformiste, grand voyageur et très cultivé.
    Elle passe la première partie de son baccalauréat à Nice, sans avoir fréquenté l'école.
    Son premier poème dialogué,
    Le Jardin des chimères, est publié à compte d'auteur en 1921 et signé Yourcenar, anagramme de son nom de famille.
    En 1939, son père est mort depuis dix ans, elle manque d'argent et l'Europe s'agite dangereusement. Elle part aux États-Unis pour rejoindre Grace Frick, son amie, avec qui elle vivra jusqu'au décès de celle-ci en 1979. Elle y passera le reste de sa vie : citoyenne américaine en 1947, elle enseignera la littérature française jusqu'en 1949.

    Son roman
    Mémoires d'Hadrien, en 1951, connaît un succès mondial et lui vaut le statut définitif d'écrivain, consacré en 1970 par son élection à l'Académie Royale (belge) de langue et de littérature françaises, et onze ans plus tard, par son entrée à l'Académie française.
    Elle indiquera plus tard avoir longtemps hésité, pour le choix de son sujet, entre l'empereur Hadrien et le mathématicien-philosophe Omar Khayyam.
    Sa vie se partage entre l'écriture dans l'isolement de l'île des Monts-Déserts et de longs voyages dont un périple autour du monde avec Jerry Wilson, son dernier compagnon.
    Elle meurt le 17 décembre 1987 à Mount Desert Island, aux États-Unis. Elle est enterrée au cimetière Brookside à Somesville (Maine).

    Éphéméride 1er décembre 1954 Hemingway remporte le prix Nobel de littérature



    Le prix Nobel est attribué à Ernest Hemingway et vient ainsi récompenser l’œuvre la plus représentative de la « Lost Generation » de l’entre-deux-guerres.

    Personnage à la vie aventureuse, il est notamment l’auteur de « l'Adieu aux armes », un roman poignant qui s'inspire de son activité de correspondant de guerre sur le front italien pendant la Première Guerre mondiale, et de « Pour qui sonne le glas » qui évoque son expérience lors de la guerre civile en Espagne.

    Éphéméride 9 décembre 1905 naissance de Dalton Trumbo


    Dalton Trumbo est un scénariste, réalisateur et écrivain américain né le 9 décembre 1905 à Montrose, Colorado (États-Unis) et mort le 10 septembre 1976 à Los Angeles, Californie (États-Unis).

    Il est surtout connu pour être l'auteur et le réalisateur du film
    Johnny s'en va-t-en guerre (Johnny Got His Gun) et pour avoir été l'un des dix d'Hollywood, un groupe de professionnels du cinéma qui avait refusé de témoigner devant la chambre du Comité des activités anti-américaines (House Un-American Activities Committee) lors de la commission d'enquête de 1947 sur les influences communistes dans l'industrie cinématographique.

    Victime du maccarthisme, inscrit sur la liste noire, il ne peut dès lors plus travailler. Exilé au Mexique, il continuera toutefois à travailler sous divers pseudonymes, remportant même à deux reprises l'Oscar de la meilleure histoire originale en 1954 et 1957.

    Ephéméride 1e décembre 1987 décès de James Baldwin

    James Arthur Baldwin, né le 2 août 1924 dans le quartier de Harlem, à New York, et mort le 1er décembre 1987 à Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes, en France, est un écrivain américain, auteur de romans, de poésies, de nouvelles, de pièces de théâtre et d’essais.
    Son œuvre la plus connue est son premier roman, semi-autobiographique, intitulé La Conversion (Go Tell It on the Mountain), paru en 1953, et sa nouvelle Blues pour Sonny (Sonny's Blues) incluse dans le recueil de nouvelles Face à l'homme blanc (Going to Meet the Man), paru en 1965.
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    Éphéméride 14 novembre 1851 parution de Moby Dick



    Le plus célèbre roman de l'écrivain américain Herman Melville paraît pour la première fois aux États-Unis sous le titre original Moby Dick or the white Whale.

    Attiré par la mer et le large, Ismaël, le narrateur, décide de partir à la chasse à la baleine. Il embarque sur le
    Pequod, baleinier commandé par le capitaine Achab. Ismaël se rend vite compte que le bateau ne chasse pas uniquement pour alimenter le marché de la baleine.
    Achab recherche Moby Dick, un cachalot blanc d'une taille impressionnante et particulièrement féroce, qui lui a arraché une jambe par le passé.
    Achab emmène son équipage dans un périple autour du monde à la poursuite du cachalot dont il a juré de se venger.
    Le
    Pequod finira par sombrer au large des îles Gilbert en laissant Ismaël seul survivant, flottant sur un cercueil.