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Éphéméride 3 mars 1996 décès de Marguerite Duras

Marguerite Duras, de son vrai nom Marguerite Donnadieu, est née le 4 avril 1914 à Gia Dinh, une ville de la banlieue Nord de Saïgon. À l’âge de 5 ans elle perd son père. Deux ans plus tard, en 1923, sa mère s’installe avec ses trois enfants à Vinh Long, une ville située dans le delta du Mékong.

Marguerite Donnadieu passe toute son enfance au Viet-Nam. En 1932, alors qu’elle vient d’obtenir son baccalauréat, elle quitte Saïgon et vient s’installer en France pour poursuivre ses études. Elle obtient une licence en droit en 1963.

Cette même année elle rencontre Robert Antelme qu’elle épouse en 1939.
En 1943 Marguerite et Robert Antelme s’installent au 5 rue St Benoît, à Paris, dans le quartier de St Germain des Près. Robert Antelme et Dionys Mascolo se lient d’une profonde amitié et avec Marguerite entrent dans la résistance.

En parallèle Marguerite Donnadieu publie un premier ouvrage sous le pseudonyme de Marguerite Duras :
Les Impudents (Éditions Plon). L’année suivante elle passe chez Gallimard et fournit son deuxième ouvrage, La Vie tranquille.

1944 est l’année qui marque l’arrestation de son mari Robert, déporté à Dachau. Marguerite s’inscrit alors au PCF, la Parti Communiste Français.

À la Libération Robert Antelme est libéré dans un état critique, il rejoint son épouse dans son domicile parisien. En 1947 Marguerite Duras divorce et se remarie avec Dionys Mascolo dont elle aura rapidement un enfant prénommé Jean.

En 1950 Marguerite Duras quitte le PCF, elle publie
Un Barrage contre le Pacifique, puis en 1952 Le Marin de Gibraltar, et en 1955 Le Square. En 1957 elle rencontre Gérard Jarlot, avec qui elle va collaborer pour de nombreuses adaptations théâtrales ou cinématographiques. En parallèle sa vie personnelle est bousculée par deux événements majeurs : elle se sépare de son second mari et sa mère décède.

Poursuivant son œuvre littéraire, Marguerite Duras publie en 1958 Moderato Cantabile alors que les salles de cinéma mettent pour la première fois à l’affiche une adaptation d’un de ses livres, Barrage contre le Pacifique, de René Clément. Elle achète une maison à Neauphle-le-Château. Lancée dans le cinéma, elle signe les dialogues d’Hiroshima mon amour, d’Alain Resnais.

De 1960 à 1967 elle est membre du jury Médicis. Politiquement marquée à gauche, elle milite activement contre la guerre d’Algérie, dont la signature du Manifeste des 121, une pétition sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie.

En 1963 elle commence l’écriture du Vice-Consul, puis en 1964 elle publie Le Ravissement de Lol V. Stein, un nouveau roman, et l’année suivante sa première œuvre théâtrale.
Elle crée la pièce
L’Amante anglaise, mise en scène par Claude Régy.

En 1969 elle passe à la réalisation cinématographique avec
Détruire, dit-elle. Puis en 1972 sa maison sert de décor à Nathalie Granger, puis elle écrit tour à tour India Song et La Femme du Gange, qu’elle tourne au cinéma.
En 1973 India Song est transformé en pièce de théâtre et parallèlement en film. En 1977 c’est Le Camion qui sort au cinéma.

À partir du début des années 80 suivront Savannah Bay, La Maladie de la mort et en 1984 L’Amant, un roman largement autobiographique reprenant la trame de son enfance.

En 1985 elle met en scène
La Musica deuxième au théâtre Renaud-Barrault, puis elle publie Yann Andréa Steiner (1992, éditions POL), Écrire (1993, Gallimard) et C’est tout (1995, éditions POL).

Marguerite Duras s’est éteinte le 3 mars 1996 à son domicile parisien de St Germain-des-Prés.