Passion Lettres Deux
Brontë

Ephéméride 28 mai 1849 décès d'Anne Brontë

28 mai 1849 : décès d'Anne Brontë, écrivain britannique, à l'âge de 29 ans (° 17 janvier 1820)

Elle est fortement marquée par son expérience de gouvernante, qu'elle décrit en particulier dans
Agnes Grey avec un fort souci de véracité, en soulignant la lourde responsabilité des parents dans le manque de rectitude morale chez les enfants de certaines familles riches.
Son second roman,
The Tenant of Wildfell Hall (La Recluse de Wildfell Hall), est marqué par la déchéance de son frère Branwell.
Il raconte l’histoire d’une femme qui quitte son mari abusif et débauché, et qui doit subvenir à ses propres besoins et à ceux de son jeune fils.
Il est considéré comme l’un des premiers romans féministes. Publié en juin 1848, il défie la morale qui prévaut à l’époque. Charlotte Brontë empêchera la republication de l'ouvrage pour ce motif après la mort d'Anne.
Très proche de sa sœur Emily, au point qu'on les a comparées à des jumelles, elle participe avec elle au
cycle du Gondal.

Éphéméride 31 mars 1855 décès de Charlotte Brontë

Charlotte Brontë est une romancière britannique, née le 21 avril 1816 à Thornton (Yorkshire), morte le 31 mars 1855.

Charlotte Brontë est née en 1816 à Thornton, près de Bradford dans le Yorkshire. Son père Patrick est pasteur, lui et sa femme Maria ont déjà deux filles Maria et Elizabeth. En 1817 naît Branwell, puis Emily en 1818 et Anne en 1820. En 1821 la mère des six enfants meurt. En 1825, les quatre filles aînées sont à l’école à Cowan Bridge où les deux plus âgées vont mourir de tuberculose, des suites des conditions de vides très rudes. Cette école servira ensuite à dépeindre le pensionnat de Lowood dans
Jane Eyre.

Charlotte et Emily rentrent alors au presbytère d’Haworth, où leur père est désormais pasteur et la tante Elizabeth Branwell vient habiter avec eux afin d’aider Patrick Brontë.

Durant leur enfance, les enfants vont inventer des royaumes magiques bâtis autour des soldats de plomb de Branwell
: les royaumes de Gondal (Emily et Anne) et d’Angria (Charlotte et Branwell). Les histoires de ces royaumes magiques sont écrites dans des carnets à l’écriture minuscule.

Après ces années d’école à Roe Head, Charlotte y devient professeur, puis institutrice dans une famille. En 1842, elle se rend à Bruxelles avec Emily pour apprendre le français et l’allemand au pensionnat Héger où elle tombe amoureuse de Monsieur Héger, qui est marié. À la suite du décès de leur tante, les sœurs rentrent à Haworth. Charlotte retournera à Bruxelles seule par la suite.

En 1844, les trois sœurs ont le projet d’ouvrir une école à Haworth mais ce projet n’aboutira jamais.

En 1846, elles publient un recueil de poèmes par Currer, Ellis et Acton Bell, pseudonymes masculins. Ce recueil sera vendu à deux exemplaires.

Les sœurs se mettent alors à rédiger chacune un roman.
The Professor, le roman de Charlotte à propos de son expérience à Bruxelles, ne trouvera jamais un éditeur de son vivant (il fut publié en 1857 à titre posthume).
Elle commence à rédiger
Jane Eyre qui sera publié en 1847.

Cette même année, Emily publie
Les Hauts de Hurlevent, et Anne publie Agnes Grey.

En 1848 Charlotte et Anne se rendent à Londres afin de révéler leur identité à leurs éditeurs
: en effet les gens pensaient que les trois Bell n’étaient en fait qu’une seule et même personne, peu de gens imaginaient que les auteurs étaient des femmes.

Les sujets évoqués par les Brontë semblent alors étonnamment peu en accord avec leur vie recluse dans les landes.

Le 24 septembre de cette année meurt Branwell, le frère adoré, devenu alcoolique et drogué.

Peu de temps après, le 19 décembre Emily meurt elle aussi. Anne mourra moins de six mois plus tard, le 28 mai 1849, alors que Charlotte l’a emmenée au bord de la mer pour la soigner.

Charlotte et son père sont très affectés de ces deuils successifs. Néanmoins elle continue d’écrire et le 26 octobre
Shirley est publié.

Durant les années qui suivent, Charlotte commence à être connue dans les cercles littéraires londoniens et elle rencontre Thackeray ou encore Elizabeth Gaskell.

En 1852 elle commence à rédiger
Villette et le révérend Arthur Bell Nicholls, vicaire à Haworth depuis 1845 la demande en mariage. Patrick Brontë s’oppose violemment à cette union et Charlotte, qui n’est pas amoureuse, refuse.

Pourtant en 1854, année de la publication de
Villette, Charlotte et Arthur Bell Nicholls se fiancent puis se marient le 29 juin. Il semble que Charlotte admirait son mari plus qu’elle ne l’aimait vraiment.

Elle meurt le 31 mars 1855, alors qu’elle est enceinte.

Certaines personnes reprocheront au révérend Nicholls d’avoir relégué l’auteur de Jane Eyre au rang de femme au foyer
; cependant Charlotte semble avoir été heureuse de ces quelque temps de vie conjugale. Elizabeth Gaskell écrira plus tard dans Life of Charlotte Brontë (publié en 1857) que ses derniers mots furent pour son mari: « Je ne vais pas mourir, n’est-ce pas? IL ne peut pas nous séparer, nous avons été si heureux. »