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Éphéméride 8 janvier 1976 décès de Pierre-Jean Jouve

Pierre Jean Jouve est un écrivain, poète, romancier et critique français né à Arras le 11 octobre 1887 et mort à Paris le 8 janvier 1976.
Enfant d’une famille bourgeoise et de santé fragile, Pierre Jean Jouve découvre à seize ans Baudelaire et Mallarmé, ses maîtres en poésie. Ses premiers vers s’inspirent du symbolisme avant que Jouve ne devienne le chantre de l’unanimisme après sa rencontre avec le groupe de l’Abbaye.
Pendant la Première Guerre mondiale, il s’engage comme infirmier dans un hôpital militaire, contractant de graves maladies qu’il part soigner en Suisse et c’est sous l’influence de Roman Rolland qu’il y rencontre, qu’il publie des textes pacifistes.
De 1921 à 1927, Pierre Jean Jouve traverse une grave crise morale prenant conscience que la poésie est d’essence spirituelle. Il reniera ensuite toute son œuvre d’avant 1925.
Sa rencontre avec la psychanalyste Blanche Reverchon lui révèle la profondeur de l’inconscient.
Son œuvre, marquée par la foi chrétienne, tourne dès lors autour d’Eros et Thanatos, de l’inconscient dominé par la sexualité entravant l’aspiration spirituelle. Pierre se retranche dans la solitude pour lire les grands mystiques et publie les poèmes
Noces (1925), Sueur de sang (1933), Matière céleste (1937) et les romans Hécate (1928), Vagadu (1931) et Scène capitale (1935).
Durant la Seconde Guerre, il publie une analyse du
Don Juan de Mozart (1942) qu’il faut absolument lire, ainsi que La Vierge de Paris (1946), et une Défense et Illustration (1946) de Baudelaire, Rimbaud et Nerval.
La poésie de Pierre Jean Jouve se fait le miroir du conflit de l’homme déchiré entre la spiritualité et les instincts.