Passion Lettres Deux
Ségur

Éphéméride 9 février 1874 décès de la comtesse de Ségur

Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, née le 1e août 1799 à Saint-Pétersbourg, morte le 9 février 1874 à Paris est une écrivaine française d’origine russe.
Née à Saint-Pétersbourg en 1799, Sophie Rostopchine est la fille du comte Rostopchine, ministre du tsar Paul Ier et gouverneur de Moscou (c’est lui qui fait incendier la ville à l’approche des troupes de Napoléon 1e).

Toute son enfance se passe dans le domaine de Voronovo, près de Moscou
. Elle reçoit l'éducation des enfants de l'aristocratie russe, qui privilégie l'apprentissage des langues étrangères, du français en premier lieu. Adulte, elle sera polyglotte, connaissant cinq langues.
C'est aussi une petite fille turbulente, souvent punie par ses parents. Sa mère la maltraite.

Elle quitte la Russie, à la suite de son père, tombé en disgrâce, et s'installe, en 1817, en France, où elle épouse le comte Eugène de Ségur (1819).

Ce mariage d'amour est d'abord heureux, mais elle est par la suite délaissée par un époux volage qui la trompe notamment avec leur bonne. elle passe une grande partie de sa vie dans sa propriété des Nouettes (Orne) qui devait l'inspirer souvent pour les décors de ses récits. Lors de ses visites épisodiques, son mari lui fait huit enfants et lui donne une maladie vénérienne qui lui provoquera des crises nerveuses.

A cinquante ans, elle commence à écrire pour ses petits-enfants, Camille et Madeleine de Malavet, leur père étant parti pour Londres, nommé secrétaire d'ambassade. Mais rapidement ses petites histoires jouissent d'une grande renommée. Son époux vend les œuvres de sa femme à Louis Hachette, qui crée la Bibliothèque rose, en empoche les droits d’auteur…

En 1857, elle publie les
Nouveaux contes des fées, illustrés par Gustave Doré, puis la trilogie que constituent les Malheurs de Sophie (1864), Les Petites filles modèles (1865) et Les Vacances (1858).

Essentiellement composés de dialogues au ton alerte, ces récits restent très prisés des enfants.

Son veuvage et l'effondrement consécutif des ventes de ses livres l’oblige à vendre Les Nouettes en 1872 et à se retirer à Paris, au 27, rue Casimir-Périer, à partir de 1873. Elle meurt à cette adresse à 75 ans, entourée de ses enfants et petits-enfants.