Passion Lettres Deux

Éphéméride 4 octobre 1881 naissance d'André Salmon

André Salmon, né le 4 octobre 1881 à Paris, est un écrivain français, poète, romancier, critique d'art, journaliste. Il fut l'un des grands défenseurs du cubisme avec Guillaume Apollinaire.
En 1908, Salmon s'installe au Bateau-Lavoir qu'il quitte ensuite pour Montparnasse. Ses premiers recueils, Poèmes et Féeries, bientôt suivis par un troisième en 1910, Le Calumet, sont les premiers publiés en volumes avant ceux de Max Jacob et d’Apollinaire. En 1912, il publie La Jeune Peinture française. En 1916 Il révèle au public le tableau de Picasso Les Demoiselles d'Avignon en la présentant à l’exposition du Salon d’Antin; c'est lui qui lui donne son titre définitif. En 1920 paraît un roman entièrement inspiré par la vie de Montmartre en 1907, La Négresse du Sacré-Cœur. La même année, il publie L'Art vivant. Sous le pseudonyme de Pol de Comène, il publie de courts romans sentimentaux chez Ferenczi.
Sous l'Occupation, Salmon a continué à écrire au Petit Parisien pour lequel il travaille depuis plus de vingt ans. À la Libération, il est poursuivi et condamné à cinq ans d'indignité nationale, condamnation amnistiée peu après. On lui reproche alors ses reportages sur la guerre civile espagnole, côté franquiste.
En1964, il reçoit le grand prix de poésie de l’Académie française et Jean Paulhan lui rend hommage sous la coupole. Paraissent chez Gallimard en 1952, Les Étoiles dans l’encrier et en 1957 chez Pierre Seghers, Vocalises. Il se consacre aussi à son œuvre de mémorialiste, publiant après L’Air de la Butte, Montparnasse et Rive Gauche, trois tomes de Souvenirs sans fin. En 1959, son petit-neveu, Jean-Jacques Pauvert, édite La Terreur noire, chronique du mouvement anarchiste, et en 1968, un dernier roman fantaisiste, Le Monocle à deux coups. La Vie passionnée de Modigliani, traduite en de nombreuses langues, connaît un grand succès. En 1967, Salmon devient commandeur dans l’Ordre des Arts et Lettres. Il meurt le 12 mars 1969.

Éphéméride 28 septembre 1803 naissance de Prosper Mérimée


Prosper Mérimée est né le 28 septembre 1803 dans une famille d'artistes bourgeois. Son père est professeur de dessin à l'École polytechnique, et sera plus tard secrétaire perpétuel de l'École des Beaux-Arts. Sa mère enseigne aussi le dessin. C'est de sa mère qu'il tient la devise « Souviens-toi de te défier ».
Ses études se déroulent au Lycée Napoléon qui deviendra le Lycée Henri IV. En 1819, il s'inscrit à la faculté de droit. Il obtient sa licence en 1823. La même année, il est exempté du service militaire, pour faiblesse de constitution. Néanmoins, il sera incorporé en 1830 à la Garde nationale. Jusqu'à son entrée dans la fonction publique en 1831, Mérimée n'exerce aucun métier hormis celui d'écrivain. En 1825, le
Théâtre de Clara Gazul, son premier livre, marque ses débuts. En 1827 paraît La Guzla ou choix de poésies illyriques, prétendues productions populaires inventées par lui, mais qui passeront pour authentiques auprès des poètes et des savants. 1828 : La Jacquerie, scènes féodales, et La Famille Carvajal, drame. 1829 : Chronique du temps de Charles IX, roman historique, important succès de librairie. La même année, il publie Mateo Falcone, sa première nouvelle. C'est dans le cadre de ce genre qu'il écrira ses chefs-d'œuvre.
Le 27 mai 1834, Thiers, ministre de l'Intérieur, nomme Prosper Mérimée au poste d'inspecteur général des Monuments historiques. Cette nomination, dit Mérimée, « convient fort à mes goûts, à ma paresse et à mes idées de voyages ». Dès le 31 juillet suivant, il quitte Paris pour une tournée dans le Midi de la France ; première d'une longue série vouée à la découverte des monuments en péril. Chaque mission, effectuée dans des conditions difficiles de transport et d'hébergement qu'il évoque avec humour, donne lieu à des rapports au ministre dans lesquels Mérimée décrit l'état, souvent alarmant, des édifices, dénonce les affectations nuisibles et le vandalisme de certaines restaurations. Proche d'Eugénie de Montijo, il fréquente la cour de Napoléon III. Il meurt à Cannes en 1870.

Éphéméride 31 août 1867 décès de Charles Baudelaire

Charles Baudelaire n'a jamais aimé qu'une seule femme, sa mère, à qui il ne pardonnera jamais son remariage avec le général Aupick, alors qu'il n'avait que sept ans.
Le beau-père détesté, officier devenu plus tard ambassadeur, incarne à ses yeux tout ce qui fait obstacle à ce qu'il aime
: sa mère, la poésie, le rêve, et la vie sans contraintes. Il fait embarquer Charles de force sur un paquebot en direction des Indes, puis place sous tutelle judiciaire la fortune héritée de François Baudelaire et menacée d'être rapidement dilapidée.
Contraint de travailler, Charles se consacre à la critique d'art et à la traduction des œuvres d'Edgar Poe.
En 1857 paraissent
Les Fleurs du Mal, recueil de vers exaltant la beauté en germe dans toute perversité, dans toute souffrance. L'ouvrage est condamné pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ».
Criblé de dettes, Baudelaire entreprend une tournée de conférences en Belgique.
Lors d'une visite à l'église Saint-Loup de Namur, il perd connaissance. Cet effondrement est suivi de troubles cérébraux, en particulier d'aphasie.
À partir de mars 1866, il souffre d'hémiplégie. Il meurt à Paris de la syphilis le 31 août 1867, sans avoir pu réaliser le projet d'une édition définitive des
Fleurs du Mal, travail de toute une vie.
Il est inhumé au cimetière du Montparnasse, (6e division), dans la même tombe que sa mère et son beau-père le général Aupick.
Son œuvre, condamnée, méconnue de son vivant, aura un retentissement posthume inouï
: elle fonde la modernité poétique, en particulier le symbolisme.
« Dante d'une époque déchue » selon le mot de Barbey d'Aurevilly, nourri de romantisme, tourné vers le classicisme, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », Baudelaire occupe une place immense dans l'histoire de la poésie française.

Éphéméride 1er août 1752 Querelle des Bouffons




En gestation depuis quelques semaines, notamment avec la parution d’un article de Jean-Jacques Rousseau, la Querelle des Bouffons éclate avec l’arrivée d’une troupe itinérante italienne, celle d'Eustacchio Bambini. Celle-ci connaît un succès imprévu avec sa représentation de La Serva Padrona de Pergolèse, qui paraît bien loin de la référence française d’alors, à savoir Jean-Philippe Rameau. En 1753, une année après l'arrivée des Bouffons, Rousseau publie un pamphlet (Lettre sur la musique française), dans lequel il monte La Serva padrona en épingle et critique violemment Rameau  :
« 
Je crois avoir fait voir qu'il n'y a ni mesure ni mélodie dans la musique française, parce que la langue n'en est pas susceptibleque le chant français n'est qu'un aboiement continuel, insupportable à toute oreille non prévenueque l'harmonie en est brute, sans expression et sentant uniquement son remplissage d'écolier… ».
Ses interventions vont peser lourd dans la réception de l'œuvre. Partisan d’une perception scientifique de la musique fondée sur l’harmonie, Rameau voit s’opposer à lui des théories soutenant l’importance première de la mélodie. Cette querelle qui divisera les intellectuels français pendant deux ans, en opposant le traditionalisme baroque de Rameau aux idées des Encyclopédistes, et surtout à un Rousseau précurseur du Romantisme, aura constitué un grand moment d'ouverture de la musique française à des valeurs esthétiques nouvelles.

Éphéméride 25 juillet 1869 Carpeaux, La Danse à l’Opéra Garnier


Destinée à embellir la façade de l’opéra Garnier, la sculpture de La Danse fut commencée dès 1866. Il fallut un certain temps avant que l'artiste et l'architecte Charles Garnier trouvent un terrain d’entente quant à cette représentation. Le premier projet sculptural fut d’ailleurs modifié.
Le groupe de
la Danse est constitué d'un jeune homme souriant dressé debout jouant du tambourin et de plusieurs femmes tournant et dansant autour de lui. Lorsque Carpeaux dévoile sa réalisation en 1869, les réactions sont particulièrement virulentes, en raison de la nudité des personnages : « J'ai une femme et des filles passionnées de musique et qui vont souvent à l'Opéra. Cela leur sera impossible désormais, car jamais je ne consentirai à les mener dans un monument dont l'enseigne est celle d'un mauvais lieu », écrit un père de famille outré.
En août, la sculpture sera même bombardée d’encre.
Napoléon III donne l’ordre de remplacer la statue : c’est la guerre de 1870 qui la sauve…
Pour échapper à la pollution, l'original se trouve maintenant au musée d'Orsay. C'est une copie réalisée par le sculpteur français Jean Juge, et commanditée par Paul Belmondo, qui se trouve à sa place sur la façade de l'Opéra.

Éphéméride 1e mai 1913 naissance de Max-Pol Fouchet

1e mai 1913 : naissance de Max-Pol Fouchet, poète, écrivain, critique d'art et homme de télévision français († 22 août 1980).

À partir de 1939, il fonde et anime avec Charles Autrand la revue Fontaine, revue mensuelle de la poésie et des lettres françaises, qui groupe des écrivains résistants à Alger et qui deviendra rapidement, sous l'Occupation, la tribune de la Résistance intellectuelle française à travers notamment des écrivains engagés comme Georges Bernanos, Louis Aragon, Antonin Artaud, Jean Wahl, Jean Rousselot, Pierre Emmanuel, Pierre Jean Jouve, Georges-Emmanuel Clancier, Claude Roy, Loys Masson, André Frénaud, Jules Supervielle, Max Jacob, Henri Michaux, René Char, Jean Lescure.

En 1942, il publie Liberté de Paul Éluard. Parallèlement, il donne à la RTF des chroniques de littérature et d'art.

Lire la suite...

Éphéméride 11 mars 1851 création de «Rigoletto»

Rigoletto est un opéra italien en trois actes et quatre tableaux de Giuseppe Verdi, sur un livret de Francesco Maria Piave, d’après la pièce de Victor Hugo Le roi s’amuse, créé le 11 mars 1851 au théâtre de la Fenice à Venise. Il s’agit du 17e opéra du compositeur, formant avec Le Trouvère (1853) et La Traviata (1853), la « trilogie populaire » de Verdi.

À Mantoue et dans ses environs, au XVIe siècle. Rigoletto, bouffon du Duc de Mantoue, séducteur dépravé, protège secrètement sa fille Gilda à l’abri des regards et des dangers. Aussi la malédiction du Comte Monterone à son égard terrifie-t-elle Rigoletto, dont le costume de bouffon de cour cache un père aimant et protecteur.
Séduite par le Duc de Mantoue, puis enlevée par les courtisans qui la mènent jusqu’à la chambre de leur maître, Gilda s’enflamme pour son amant volage, son premier amour. Rigoletto s’estime déshonoré et entreprend de se venger du Duc, qui court se gaver d’autres femmes sitôt Gilda séduite : le bouffon engage le spadassin Sparafucile pour qu’il tue le Duc en pleine nuit.
Mais Gilda, éprise jusqu’au bout de l’homme qui l’a conquise, se glisse secrètement à sa place au moment où l’assassin doit frapper, et tombe sous ses coups : c’est le corps de sa fille que Rigoletto récupère, effondré : c’est là l’ultime volet de la malédiction de Monterone.


Centré sur le personnage dramatique et original d’un bouffon de cour, Rigoletto fit initialement l’objet de la censure de l’empire austro-hongrois. Le roi s’amuse avait subi le même sort en 1832, interdit par la censure et repris seulement cinquante ans après la première.

Ce qui, dans le drame d’Hugo, ne plaisait ni au public ni à la critique, était la description de la vie dissolue à la cour du roi de France François I
er. Dans l’opéra, le livret transfère l’action, par compromis, à la cour de Mantoue qui n’existe plus à l’époque, remplace le roi de France par le duc, et le nom de Triboulet par celui de Rigoletto.

Intense drame de passion, de trahison, d’amour filial et de vengeance,
Rigoletto offre non seulement une combinaison parfaite de richesse mélodique et de pouvoir dramatique, mais il met en évidence les tensions sociales et la condition féminine subalterne dans laquelle le public du XIXe siècle pouvait facilement se reconnaître.

« La donna è mobile », déclare le Duc de Mantoue dans cet air fameux de Rigoletto. Il a beau chanter l’inconstance de la femme, c’est avant tout la frivolité et le cynisme du Duc que pointe l’opéra de Verdi. Rigoletto dépeint une aristocratie déliquescente et des personnages emportés par l’engrenage implacable du malheur.
De sa composition de
Rigoletto réalisée en quarante jours, Giuseppe Verdi dira, à la fin de sa vie, qu’elle fut sa meilleure.

Depuis sa création en 1851 à La Fenice de Venise, l’opéra demeure un des plus populaires du maître italien du bel canto. Verdi s’éloigne pourtant avec
Rigoletto des canons du bel canto et s’il sollicite encore la virtuosité pure, c’est pour la lier à la trame dramatique, à la caractérisation des personnages : le pathétique bouffon Rigoletto, la fragile et pure Gilda, l’inconséquent et amoral Duc de Mantoue.

Éphéméride 5 mars 1944 décès de Max Jacob

Max Jacob est un poète, romancier, essayiste, épistolier et peintre français, né le 12 juillet 1876 à Quimper, mort le 5 mars 1944, alors qu’il était emprisonné au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis).


Fils d’un tailleur établi à Quimper, Max Jacob entreprend, après de brillantes études secondaires, des études à l’École coloniale à Paris. Il les abandonne au profit de la critique d’art, écrivant sous le pseudonyme de Léon David dans le Moniteur des Arts. La fréquentation des ateliers et des expositions lui permet de rencontrer Picasso en 1901. Le peintre catalan habitera chez Max Jacob à partir de 1902, avant que ce dernier aille rejoindre en 1907 la rue Ravignan à Montmartre, peu après l’installation du peintre au Bateau-Lavoir.

Max Jacob est alors le témoin privilégié de la naissance du cubisme, assistant en particulier à la genèse des
Demoiselles d’Avignon. Il se lie alors avec Juan Gris, Apollinaire, Braque ou André Salmon. Après des contes pour enfants, Max Jacob entreprend de réinventer la poésie en prose: Saint-Matorel (1911) et le Siège de Jérusalem (1914), illustrés par Picasso et les Œuvres burlesques et mystiques du frère Matorel (1912) avec des dessins de Derain, tous trois édités par Kahnweiler, précèdent le célèbre Cornet à dés (1917) édité à compte d’auteur.

Jusqu’en 1921, Max Jacob fréquente la bohème montmartroise et se lie avec la plupart des écrivains et artistes du moment. L’amitié de Cocteau sera indéfectible
; Modigliani fera de lui des portraits émouvants.
Deux apparitions du Christ (la première sur le mur de sa chambre en 1909, le seconde en 1914) le convainquent d’abandonner la religion juive pour la foi catholique. Le baptême aura lieu l’année suivante sous le regard de son parrain Picasso. Sa vie sera désormais différente.

De 1921 à 1928, il s’installe dans l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, où il demeurera de nouveau à partir de 1935, et jusqu’à sa mort en 1944. Il écrit d’innombrables méditations religieuses et dessine des scènes inspirées par la Bible.

Parallèlement à son œuvre d’écrivain, essentiellement des poésies où il démontre son incomparable talent de jongleur de mots (
La Défense de Tartuffe, 1919, Cinematoma, 1920, Le Laboratoire central et le Roi de Béotie, 1921, L’Art poétique et Le Cabinet noir, 1922, Filibuth ou la montre en or et La Couronne de Vulcain, 1923, etc.). Max Jacob, qui s’était essayé à la peinture à son arrivée à Paris, va se consacrer de plus en plus à cet art.
À partir de 1919, il exposera régulièrement ses gouaches qui lui procureront les ressources que l’écriture ne lui apporte pas. Elles sont inspirées par des paysages de Bretagne, de Paris ou du Val de Loire, par les fresques romanes qu’il admire ou par les scènes de cirque qu’il affectionne particulièrement.

Durant la période du Bateau-Lavoir, il avait adopté une technique faite de formes géométriques, qui n’était pas sans relations avec le cubisme. Il la reprendra dans les dernières années. Son art se partage alors entre des gouaches à l’expression spontanée et d’autres copiées d’après des cartes postales, plus alimentaires et plus banales.

Durant toute sa vie, Max Jacob a par ailleurs été un « découvreur » de talents, encourageants peintres, écrivains et musiciens, écrivant des préfaces ou servant d’intermédiaire avec ses amis et relations. André Malraux, Paul Dubuffet, Roger Toulouse, Josep de Togorès, Francis Poulenc, Henri Sauguet, Christopher Wood ou Giovanni Leonardi lui sont tous plus ou moins redevables.

De 1928 à 1935, de retour à Paris, Max Jacob s’abandonnera aux mondanités et au dandysme, entouré de toute une génération de jeunes poètes comme Marcel Béalu, Michel Manoll ou René-Guy Cadou, qui voient en lui, à travers
Le Cornet à dés, l’inventeur de la modernité. Sa correspondance est considérable.
Max Jacob va consacrer ses dernières années, particulièrement douloureuses, à prophétiser la catastrophe qui s’annonce. Bien qu’authentiquement chrétien, il est contraint de porter l’étoile jaune.

En 1942, sa sœur Julie-Delphine meurt, anéantie par la peur. L’année suivante, son frère Gaston, puis en janvier 1944, sa sœur chérie Myrté-Léa sont déportés à Auschwitz, dont ni l’un ni l’autre ne reviendront.

Max Jacob mène une vie quasi monastique à l’ombre de l’abbaye bénédictine de Saint Benoît sur Loire. C’est là qu’il est arrêté par la Gestapo d’Orléans le 24 février 1944, emprisonné à la prison d’Orléans, puis déporté quatre jours plus tard au camp de Drancy d’où partaient les convois vers l’Allemagne, où il meurt d’une pneumonie et d’épuisement deux semaines plus tard en dépit d’interventions tardives pour le faire libérer, dont celles de Jean Cocteau et Sacha Guitry.

Max Jacob comptait parmi ses nombreux amis Jean Moulin qui prend le pseudonyme de
Max dans ses activités de résistant. Son corps a été inhumé en 1949 à Saint-Benoît-sur-Loire. Sa tombe a été ornée d’un de ses portraits réalisé en 1935 par son ami René Iché.
Le 17 novembre 1960, il est déclaré officiellement « Poète mort pour la France ».

Éphéméride 8 décembre 1864 naissance de Camille Claudel


Camille Claudel naît à Villeneuve-sur-Fère en Tardenois (Aisne).
Elle est sculpteur, sœur du poète et écrivain Paul Claudel. Elle a entretenu une relation passionnelle et tumultueuse avec le sculpteur Auguste Rodin, de vingt-quatre ans son aîné.
Cet amour impossible, ainsi que son internement psychiatrique en 1913, la murant dans le silence le plus total jusqu'à son décès en 1943 à l'hospice de Mondevergues (Vaucluse), lui ont donné une aura posthume assez récente.
Le succès du film de Bruno Nuytten en 1988 est venu la sortir de l'oubli.
Une salle consacrée à ses travaux a été mise en place au musée Rodin.

Éphéméride 3 novembre 1874 naissance de Lucie Delarue-Mardrus



Lucie Delarue-Mardrus, née à Honfleur le 3 novembre 1874 et morte le 26 avril 1945 à Château-Gontier, est une poétesse, romancière, sculptrice, dessinatrice, journaliste et historienne française.

Ses parents ayant refusé la main de celle qu’on surnomme « Princesse Amande » au capitaine Philippe Pétain, elle épouse l’orientaliste Joseph-Charles Mardrus, traducteur des
Mille et une Nuits, dont elle divorcera vers 1915. Elle devient l’amie de Renée Vivien et de Nathalie Barney.

Onze recueils de poésie (une anthologie et un recueil anonyme posthumes), au moins quarante-sept récits de fiction (romans et nouvelles), de très nombreux articles (critique littéraire, artistique, bien-être, sociologie…), trois essais, cinq biographies, quatre récits de voyage, une autobiographie, deux pièces de théâtre publiées, de très nombreux manuscrits (poésies et théâtre, scénarii), des dessins et des tableaux étonnants, des sculptures très variées, des partitions (paroles et/ou musique) : Lucie Delarue-Mardrus fut une artiste complète aux dons multiples, d'une curiosité insatiable et d'une capacité de travail impressionnante.