Passion Lettres Deux
Dostoïevski

Éphéméride 11 novembre 1821 naissance de Fiodor Dostoïevski


Né à Moscou en 1821, fils d’un médecin militaire alcoolique et violent (qui inspirera sans doute en partie le père Karamazov), Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski connaît une enfance difficile et maladive : il sera toute sa vie sujet à l'épilepsie.

Il entre à dix-sept ans à l'Académie du génie militaire de Saint-Pétersbourg d’où il ressort avec le grade de sous-lieutenant. Il s’oriente vers l’écriture. Après quelques traductions, il publie son premier écrit à vingt-trois ans,
Les pauvres gens.

D’abord encensé par la critique, il se voit ensuite considéré comme un simple imitateur de Gogol. Il fuit alors les cercles littéraires et se lie avec un groupe de libéraux, le cercle de Petrachevski qui, clandestinement, tentait de préparer les paysans à la révolution socialiste. Il est alors arrêté et condamné à mort, peine commuée en quatre années d'emprisonnement suivies d'un exil de cinq années en Sibérie.
Il revient diminué de ces travaux forcés (
Souvenirs de la maison des morts). Mais également changé par la lecture de l’Évangile et la découverte de la bonté de l’homme.

Il se marie en 1857 avec une jeune veuve tuberculeuse, qui meurt quelques années plus tard. En 1861 il rencontre Pauline Souslova, avec qui il parcourt l’Europe de 1862 et 1863. Fréquentant les casinos, il perd tout son argent et se voit ainsi contraint d’accélérer la rédaction de ses écrits. Sur le point d’être arrêté faute de pouvoir honorer ses dettes, il s’expatrie.

Le succès de ses écrits lui permet néanmoins de mettre fin à cet exil. Quand il regagne la Russie en 1873, sa réputation littéraire a acquis une dimension et une ampleur internationales. Il meurt le 9 février 1881. Trente mille personnes assistent à son enterrement.

Éphéméride 8 novembre 1880 parution des "Frères Karamazov"


Le dernier roman de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski est publié en Russie.

Écrit en deux ans,
Les Frères Karamazov est considéré par son auteur comme son œuvre la plus aboutie.

L'intrigue principale tourne autour des trois fils d'un homme impudique, vulgaire et sans principes (Fiodor Pavlovitch Karamazov), et du parricide commis par l'un d'entre eux. En fait, les enfants sont au nombre de quatre puisque le père a donné naissance à un bâtard, Smerdiakov.

Chacun des trois fils représente un personnage type de la société russe de la fin du XIXe siècle : Alexeï, le benjamin, est un homme de foi ; Ivan, le cadet, est un intellectuel matérialiste qui cherche à savoir si tout est permis, si Dieu n'existe pas ; Dimitri, leur très exalté demi-frère aîné, est un homme impétueux en qui le vice et la vertu se livrent une grande bataille : ce dernier incarne, selon l'auteur lui-même, « l'homme russe ».