Passion Lettres Deux
Cendrars

Éphéméride 21 janvier 1961 décès de Blaise Cendrars

Blaise Cendrars, pseudonyme de Frédéric-Louis Sauser (1er septembre 1887 — 21 janvier 1961), est un écrivain d’origine suisse, naturalisé français en 1916.

C’est un adolescent rebelle, qui abandonne ses études de médecine puis de lettres. Commence alors sa passion des voyages, Russie, Chine, Afrique, Brésil. Lors de son périple en Amérique en 1912, il compose son premier grand poème Les Pâques à New York. De retour à Paris en 1913, il fréquente le milieu des peintres et publie deux autres grands poèmes, La prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France (en collaboration avec Sonia Delaunay) et Le Panama ou les Aventures de mes sept oncles.

Dès le début de la guerre, il s’engage dans la Légion étrangère.
Le 28 septembre 1915, il perd au combat sa main droite, sa main d’écrivain, amputée au-dessus du coude. Cette blessure marque profondément l’œuvre de Cendrars. En lui faisant découvrir son identité de gaucher, elle a bouleversé son rapport à l’écriture.

Après la guerre il publie Les poèmes élastiques (1919), voyage en Amérique du sud et en Afrique noire, où il se passionne pour la culture orale et compose des recueils de contes, Anthologie nègre (1921), Petits contes nègres pour les enfants blancs (1928), Comment les blancs sont d’anciens noirs (1930).

À partir de 1924, il écrit de moins en moins de poèmes et se consacre à l’écriture de romans, de reportages, de nouvelles. C’est en 1925 qu’il publie son œuvre la plus célèbre,
L’or, épopée californienne, puis en 1926 Moravagine que lui a inspiré sa rencontre avec un fou dangereux interné pour homicide dans une clinique près de Berne, et Les confessions de Dan Yack en 1929.

De 1930 à 1941, il publiera une série des longs reportages,
Rhum (1930), Histoires vraies (1937), La vie dangereuse (1938), D’oultremer à indigo (1941).

En 1945 il publie
L’homme foudroyé puis en 1946 La main coupée, roman dans lequel il dénonce « l’ignominie » de la guerre. Dans Bourlinguer (1948), il décrit onze ports européens. La Banlieue de Paris (1949) est née de sa collaboration avec Robert Doisneau. Il publie en 1959 trois pièces radiophoniques, sous le titre Films sans images, puis en 1956 son dernier récit, Emmène-moi au bout du monde.
Il s’éteint pauvre et malade à Paris, le 21 janvier 1961.