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Éphéméride 10 janvier 1957 décès de Gabriela Mistral

  • Gabriela Mistral, de son vrai nom Lucila de María del Perpetuo Socorro Godoy Alcayaga est née le 7 avril 1889 à Vicuna et décédée à New-York le 10 janvier 1957. Elle fut est éducatrice, diplomate, féministe et poétesse chilienne, prix Nobel de Littérature en 1945.
  • Gabriela Mistral est née dans le nord du Chili, dans la Cordillère des Andes. Son père, instituteur, a abandonné sa famille quand Gabriela avait trois ans, réduisant celle-ci à une vie pauvre et difficile. Elle fréquente cependant l’école primaire (avec des interruptions) puis secondaire, avant de gagner sa vie comme aide-institutrice dès l’âge de quatorze ans. Sa mère, Petronila Alcayaga, meurt en 1929 et Gabriela lui dédie la première partie de son livre « Tala » en 1938.
  • En 1904, elle publie ses premiers poèmes sous divers pseudonymes dans un journal local.
  • En 1906, elle travaille comme institutrice et rencontre Romeo Ueta, un employé des chemins de fer, qui se suicide en 1909. Cet événement tragique produira de profonds effets sur Gabriela Mistral qui mettra la réflexion sur la vie et la mort au cœur de son œuvre. Sa vie sera cependant enrichie par de très nombreuses amitiés masculines ou féminines qu’elle cultivera à travers une correspondance très active. Elle fut l’amie de Victoria Ocampo.
  • La première reconnaissance littéraire arrive en décembre 1914 quand elle remporte à Santiago le prix Juegos Florales avec son recueil Sonetos de la Muerte (Sonnets de la Mort). Elle prend alors le pseudonyme de Gabriele Mistral composé à partir des noms de ses deux poètes favoris, Gabriele d’Annunzio et Frédéric Mistral.
  • En novembre 1945 le Prix Nobel de Littérature lui est décerné: elle est le premier écrivain d’Amérique latine à le recevoir, le 10 décembre 1945. D’une santé fragile, aggravée par ses nombreux voyages, elle passe les dernières années de sa vie à Hempstead dans l’État de New-York où elle meurt d’un cancer le 10 janvier 1957, à l’âge de 67 ans. Sa dépouille est ramenée au Chili dix jours plus tard et le gouvernement chilien décrète trois jours de deuil national tandis que des centaines de milliers de Chiliens saluent leur poétesse en assistant respectueusement à ses funérailles.