Passion Lettres Deux
Diderot

Livre du jour Denis Diderot Supplément au voyage de Bougainville

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Les protagonistes du dialogue de Diderot, A et B, discutent du Voyage autour du monde du navigateur français Louis Antoine de Bougainville récemment paru (en 1771). B propose de parcourir un prétendu Supplément qui en remet en question certaines soi-disant évidences énoncées par Bougainville. Deux passages de ce supplément sont enchâssés dans la discussion: Les adieux du vieillard, et le long Entretien de l'aumônier et d'Orou.

DENIS DIDEROT, Supplément au voyage de Bougainville

Livre du jour Denis Diderot Bréviaire jeunes mariées

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Ma fille,

Vous allez quitter la maison de votre père et de votre mère pour entrer dans celle de votre époux et la vôtre. En vous accordant à…., je lui ai résigné toute mon autorité, il ne m’en reste plus. Il n’y a qu’un moment que je vous commandais, et votre devoir était de m’obéir
; à présent, je n’ai plus que le droit de conseil. Je vais en user.
Votre bonheur est inséparable de celui de votre époux
; il faut absolument que vous soyez heureux ou malheureux l’un par l’autre: ne perdez jamais de vue cette idée, et tremblez au premier désagrément réciproque que vous vous donnerez, car il peut être suivi de beaucoup d’autres.
Ayez pour votre époux toute la condescendance imaginable, conformez-vous à ses goûts raisonnables, tâchez de ne rien penser que vous ne puissiez lui dire, qu’il soit sans cesse comme au fond de votre âme
; ne faites rien dont il ne puisse être témoin. Soyez en tout et toujours comme sous ses yeux.
Songez qu’une fille qui a le maintien d’une femme est indécente, et que, par conséquent, la femme qui sait garder le maintien décent d’une fille se respecte et se fait respecter.

Le bréviaire des jeunes mariées
Lettre inédite de Diderot à sa fille

Livre du jour Denis Diderot Deux amis de Bourbonne

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Le texte initial de Diderot, rédigé fin de l'été 1770, et envoyé depuis Bourbonne à Naigeon a aujourd'hui disparu, mais deux (autres) versions du texte sont aujourd'hui connues. La première, chronologiquement, plus courte et précédée de deux lettres (l'une de madame de Pruneveaux à Naigeon, l'autre de madame de Pruneveaux à un curé, est retrouvée en 1985 et éditée par Jean Varloot dans la Revue de la bibliothèque nationale (de France). La seconde est celle qui paraît dans la Correspondance littéraire le 15 décembre 1770. Extrait : Il y avait au fond d'un bois, où vous vous êtes promenée quelquefois, un charbonnier dont la cabane servait d'asile à ces sortes de gens ; c'était aussi l'entrepôt de leurs marchandises et de leurs armes. Ce fut là que Félix se rendit, non sans avoir couru le danger de tomber dans les embûches de la maréchaussée qui le suivait à la piste. Quelques-uns de ses associés y avaient porté la nouvelle de son emprisonnement à Reims ; et le charbonnier et la charbonnière le croyaient justicié, lorsqu'il leur apparut.

Denis Diderot, Les Deux amis de Bourbonne et autres contes

Livre du jour Denis Diderot Rêve d'Alembert

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Ce texte fait partie d’une trilogie : Entretien entre d'Alembert et Diderot, Le Rêve de d'Alembert, Suite de l'entretien. Ces trois traités ont été composés en 1769 et ont circulé sous forme de manuscrits dans les cercles parisiens ; ils ont paru dans la « Correspondance littéraire » en 1782, mais cette gazette, destinée aux têtes couronnées d'Europe, était manuscrite : ils furent imprimés pour la première fois en 1830.

Une édition électronique réalisée à partir du texte de Denis Diderot (été 1769), “ Le rêve d'Alembert ”, in Oeuvres complètes de Diderot, Éd. Assézat Tourneux, Paris, Garnier Frères, 1875, tome 2, pp. 122-181. Orthographe modernisé: le nom de L'Espinasse a été systématiquement modernisé en Lespinasse.

Denis Diderot, Le Rêve de d’Alembert, 1769

Livre du jour Denis Diderot Contes

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« Je voudrais bien me rappeler la chose comme elle s’est passée, car elle vous amuserait. Commençons à tout hasard, sauf à laisser là mon récit, s´il m´ennuie.
M. le prince de Galitsine s´en va aux eaux d’Aix-la-Chapelle
; il y trouve la jeune et belle comtesse de Schmettau. En huit jours de temps il en devient amoureux, il le dit, il est écouté, il est époux.
Il avait été attaché à Paris à une demoiselle Dornet, grande fille, assez belle, mais d´une mauvaise santé, ne manquant pas tout à fait d´esprit, mais ignorante comme une danseuse d´Opéra, et toute propre à donner dans un torquet.
Le prince, après son mariage, regretta deux ou trois portraits qu´il avait laissés à cette fille, et il me pria de les ravoir, si je pouvais. La chose n´était pas aisée. Entre plusieurs moyens qui me vinrent en tête, celui auquel je m´arrêtai, ce fut de tirer parti des inquiétudes qu´elle avait sur sa santé, et de supposer à ces portraits une influence funeste qui l´effrayât. Voilà qui est bien ridicule, me direz-vous. D´accord. Mais d´un autre côté il est si agréable de se bien porter, les portraits d´un infidèle sont si peu de chose
; il y a un si grand fonds à faire sur l´imagination d´une femme alarmée, et en général les femmes sont si crédules et si pusillanimes en santé, si superstitieuses dans la maladie! »

Denis Diderot, Contes