Chamisso
Livre du jour Aldebert von Chamisso L'homme qui a perdu son ombre
17/08/18 23:12 Classé dans : Littérature
INCIPIT
Chaque jour, un livre en téléchargement gratuit
« Nous entrâmes au port après une heureuse traversée, qui, cependant, n’avait pas été pour moi sans fatigues. Dès que le canot m’eut mis à terre, je me chargeai moi-même de mon très mince bagage, et, fendant la foule, je gagnai la maison la plus prochaine et la plus modeste de toutes celles où je voyais pendre des enseignes. Je demandai une chambre. Le garçon d’auberge, après m’avoir toisé d’un coup d’oeil, me conduisit sous le toit. Je me fis donner de l’eau fraîche, et m’informai de la demeure de M. Thomas John. « Sa maison de campagne, me dit-il, est la première à main droite, en sortant par la porte du Nord. C’est le palais neuf aux colonnades de marbre. » Il était encore de bonne heure ; j’ouvris ma valise, j’en tirai mon frac noir, récemment retourné, et, m’étant habillé le plus proprement possible, je me mis en chemin, muni de la lettre de recommandation qui devait intéresser à mes modestes espérances le patron chez qui j’allais me présenter.
Après avoir monté la longue rue du Nord et passé la barrière, je vis bientôt briller les colonnes […] »
Adelbert von Chamisso, L’homme qui a perdu son ombre ; Histoire merveilleuse de Pierre Schlémihl
Chaque jour, un livre en téléchargement gratuit
« Nous entrâmes au port après une heureuse traversée, qui, cependant, n’avait pas été pour moi sans fatigues. Dès que le canot m’eut mis à terre, je me chargeai moi-même de mon très mince bagage, et, fendant la foule, je gagnai la maison la plus prochaine et la plus modeste de toutes celles où je voyais pendre des enseignes. Je demandai une chambre. Le garçon d’auberge, après m’avoir toisé d’un coup d’oeil, me conduisit sous le toit. Je me fis donner de l’eau fraîche, et m’informai de la demeure de M. Thomas John. « Sa maison de campagne, me dit-il, est la première à main droite, en sortant par la porte du Nord. C’est le palais neuf aux colonnades de marbre. » Il était encore de bonne heure ; j’ouvris ma valise, j’en tirai mon frac noir, récemment retourné, et, m’étant habillé le plus proprement possible, je me mis en chemin, muni de la lettre de recommandation qui devait intéresser à mes modestes espérances le patron chez qui j’allais me présenter.
Après avoir monté la longue rue du Nord et passé la barrière, je vis bientôt briller les colonnes […] »
Adelbert von Chamisso, L’homme qui a perdu son ombre ; Histoire merveilleuse de Pierre Schlémihl