Goethe
Livre du jour Johann Wolfgang von Goethe Renard
06/01/14 20:26 Classé dans : Littérature
INCIPIT
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Pentecôte, l’aimable fête, était venue ; les champs et les bois étaient verts et fleuris ; sur les hauteurs et les collines, dans les bosquets et les buissons, les oiseaux, nouvellement éveillés, gazouillaient leurs joyeuses chansons ; chaque prairie se jonchait de fleurs dans les vallons embaumés ; le ciel serein, la
terre diaprée, brillaient avec un air de fête.
Noble, le roi, assemble sa cour, et ses vassaux, convoqués, se hâtent d’accourir en grande pompe ; beaucoup de fiers personnages arrivent de toutes parts :
Lutke, la grue, et Markart, le geai, et tous les meilleurs. Car le roi veut tenir cour plénière avec tous ses barons. Il les fait convoquer tous ensemble, aussi bien les grands que les petits.
Nul ne devait y manquer, et pourtant quelqu’un y manqua : ce fut Reineke, le renard, le fripon, qui, pour ses nombreux méfaits, s’abstint de paraître à la cour. Comme la mauvaise conscience craint le jour et la lumière, le renard craignait les seigneurs assemblés. Tous avaient à se plaindre : il les avait tous offensés, et il n’épargnait que Grimbert, le blaireau, le fils de son frère.
Il s’agit de la réécriture par Goethe du Roman de Renart : ici
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Pentecôte, l’aimable fête, était venue ; les champs et les bois étaient verts et fleuris ; sur les hauteurs et les collines, dans les bosquets et les buissons, les oiseaux, nouvellement éveillés, gazouillaient leurs joyeuses chansons ; chaque prairie se jonchait de fleurs dans les vallons embaumés ; le ciel serein, la
terre diaprée, brillaient avec un air de fête.
Noble, le roi, assemble sa cour, et ses vassaux, convoqués, se hâtent d’accourir en grande pompe ; beaucoup de fiers personnages arrivent de toutes parts :
Lutke, la grue, et Markart, le geai, et tous les meilleurs. Car le roi veut tenir cour plénière avec tous ses barons. Il les fait convoquer tous ensemble, aussi bien les grands que les petits.
Nul ne devait y manquer, et pourtant quelqu’un y manqua : ce fut Reineke, le renard, le fripon, qui, pour ses nombreux méfaits, s’abstint de paraître à la cour. Comme la mauvaise conscience craint le jour et la lumière, le renard craignait les seigneurs assemblés. Tous avaient à se plaindre : il les avait tous offensés, et il n’épargnait que Grimbert, le blaireau, le fils de son frère.
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