Zola
Livre du jour Emile Zola L'Œuvre
27/09/19 21:47 Classé dans : Littérature
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« Claude passait devant l'Hôtel de ville, et deux heures du matin sonnaient à l'horloge, quand l'orage éclata. Il s'était oublié à rôder dans les Halles, par cette nuit brûlante de juillet, en artiste flâneur, amoureux du Paris nocturne. Brusquement, les gouttes tombèrent si larges, si drues, qu'il prit sa course, galopa dégingandé, éperdu, le long du quai de la Grève. Mais, au pont Louis-Philippe, une colère de son essoufflement l'arrêta: il trouvait imbécile cette peur de […]. »
Émile Zola, L’Œuvre
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« Claude passait devant l'Hôtel de ville, et deux heures du matin sonnaient à l'horloge, quand l'orage éclata. Il s'était oublié à rôder dans les Halles, par cette nuit brûlante de juillet, en artiste flâneur, amoureux du Paris nocturne. Brusquement, les gouttes tombèrent si larges, si drues, qu'il prit sa course, galopa dégingandé, éperdu, le long du quai de la Grève. Mais, au pont Louis-Philippe, une colère de son essoufflement l'arrêta: il trouvait imbécile cette peur de […]. »
Émile Zola, L’Œuvre
Livre du jour Émile Zola Nana
27/02/17 18:59 Classé dans : Littérature
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« À neuf heures, la salle du Théâtre des Variétés était encore vide. Quelques personnes, au balcon et à l'orchestre, attendaient, perdues parmi les fauteuils de velours grenat, dans le petit jour du lustre à demi-feux. Une ombre noyait la grande tâche rouge du rideau ; et pas un bruit ne venait de la scène, la rampe éteinte, les pupitres des musiciens débandés. En haut seulement, à la troisième galerie, autour de la rotonde du plafond où des femmes et des enfants nus prenaient leur volée dans un ciel verdi par le gaz […]»
Emile Zola, Nana
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« À neuf heures, la salle du Théâtre des Variétés était encore vide. Quelques personnes, au balcon et à l'orchestre, attendaient, perdues parmi les fauteuils de velours grenat, dans le petit jour du lustre à demi-feux. Une ombre noyait la grande tâche rouge du rideau ; et pas un bruit ne venait de la scène, la rampe éteinte, les pupitres des musiciens débandés. En haut seulement, à la troisième galerie, autour de la rotonde du plafond où des femmes et des enfants nus prenaient leur volée dans un ciel verdi par le gaz […]»
Emile Zola, Nana
Livre du jour Emile Zola L'Inondation
15/12/14 21:06 Classé dans : Littérature
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« Je m’appelle Louis Roubieu. J’ai soixante-dix ans, et je suis né au village de Saint-Jory, à quelques lieues de Toulouse, en amont de la Garonne. Pendant quatorze ans, je me suis battu avec la terre, pour manger du pain. Enfin, l’aisance est venue, et le mois dernier, j’étais encore le plus riche fermier de la commune. Notre maison semblait bénie. Le bonheur y poussait ; le soleil était notre frère, et je ne me souviens pas d’une récolte mauvaise. Nous étions près d’une douzaine à la ferme… »
L’Inondation et autres nouvelles, d’Émile Zola
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« Je m’appelle Louis Roubieu. J’ai soixante-dix ans, et je suis né au village de Saint-Jory, à quelques lieues de Toulouse, en amont de la Garonne. Pendant quatorze ans, je me suis battu avec la terre, pour manger du pain. Enfin, l’aisance est venue, et le mois dernier, j’étais encore le plus riche fermier de la commune. Notre maison semblait bénie. Le bonheur y poussait ; le soleil était notre frère, et je ne me souviens pas d’une récolte mauvaise. Nous étions près d’une douzaine à la ferme… »
L’Inondation et autres nouvelles, d’Émile Zola
Livre du jour Emile Zola Le Ventre de Paris
21/01/14 10:35 Classé dans : Littérature
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Au milieu du grand silence, et dans le désert de l’avenue, les voitures de maraîchers montaient vers Paris, avec les cahots rythmés de leurs roues, dont les échos battaient les façades des maisons, endormies aux deux bords, derrière les lignes confuses des ormes. Un tombereau de choux et un tombereau de pois, au pont de Neuilly, s’étaient joints aux huit voitures de navets et de carottes qui descendaient de Nanterre ; et les chevaux allaient tout seuls, la tête basse, de leur allure continue et paresseuse, que la montée ralentissait encore. En haut, sur la charge des légumes, allongés à plat ventre, couverts de leur limousine à petites raies noires et grises, les charretiers sommeillaient, les guides aux poignets. Un bec de gaz, au sortir d’une nappe d’ombre, éclairait les clous d’un soulier, la manche bleue d’une blouse, le bout d’une casquette, entrevus dans cette floraison énorme des bouquets rouges des carottes, des bouquets blancs des navets, des verdures débordantes des pois et des choux.
Les Rougon-Macquart: histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. III (1873)
ZOLA, EMILE : Le Ventre de Paris
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Au milieu du grand silence, et dans le désert de l’avenue, les voitures de maraîchers montaient vers Paris, avec les cahots rythmés de leurs roues, dont les échos battaient les façades des maisons, endormies aux deux bords, derrière les lignes confuses des ormes. Un tombereau de choux et un tombereau de pois, au pont de Neuilly, s’étaient joints aux huit voitures de navets et de carottes qui descendaient de Nanterre ; et les chevaux allaient tout seuls, la tête basse, de leur allure continue et paresseuse, que la montée ralentissait encore. En haut, sur la charge des légumes, allongés à plat ventre, couverts de leur limousine à petites raies noires et grises, les charretiers sommeillaient, les guides aux poignets. Un bec de gaz, au sortir d’une nappe d’ombre, éclairait les clous d’un soulier, la manche bleue d’une blouse, le bout d’une casquette, entrevus dans cette floraison énorme des bouquets rouges des carottes, des bouquets blancs des navets, des verdures débordantes des pois et des choux.
Les Rougon-Macquart: histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. III (1873)
ZOLA, EMILE : Le Ventre de Paris
Livre du jour Emile Zola Contes à Ninon
05/10/15 22:08 Classé dans : Littérature
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« Ce fut à vingt ans que Simplice devint complètement idiot. Il rencontra une forêt et tomba amoureux. Dans ces temps anciens, on n’embellissait point encore les arbres à coups de ciseaux, et la mode n’était pas de semer le gazon ni de sabler les allées. Les branches poussaient comme elles l’entendaient ; Dieu seul se chargeait de modérer les ronces et de ménager les sentiers. La forêt que Simplice rencontra était un immense nid de […] ».
Contes à Ninon, d’Émile Zola.
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« Ce fut à vingt ans que Simplice devint complètement idiot. Il rencontra une forêt et tomba amoureux. Dans ces temps anciens, on n’embellissait point encore les arbres à coups de ciseaux, et la mode n’était pas de semer le gazon ni de sabler les allées. Les branches poussaient comme elles l’entendaient ; Dieu seul se chargeait de modérer les ronces et de ménager les sentiers. La forêt que Simplice rencontra était un immense nid de […] ».
Contes à Ninon, d’Émile Zola.
Livre du jour Émile Zola Paris
30/09/14 21:42 Classé dans : Littérature
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Ce matin-là, vers la fin de janvier, l’abbé Pierre Froment, qui avait une messe à dire au Sacré-Cœur de Montmartre, se retrouvait dès huit heures sur la Butte devant la basilique. Et, avant d’entrer, un instant il regarda Paris, dont la mer immense se déroulait à ses pieds.
C’était, après deux mois de froid terrible, de neige et de glace, un Paris noyé sous un dégel morne et frissonnant. Du vaste ciel, couleur de plomb, tombait le deuil d’une brume épaisse. Tout l’est de la ville, les quartiers de misère et de travail, semblaient submergés dans des fumées roussâtres, où l’on devinait le souffle des chantiers et des usines ; tandis que, vers l’ouest, vers les quartiers de richesse et de jouissance, la débâcle du brouillard s’éclairait, n’était plus qu’un voile fin, immobile de vapeur. On devinait à peine la ligne ronde de l’horizon, le champ sans bornes des maisons apparaissait […]
Émile Zola, Les Trois villes, I, Paris
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Ce matin-là, vers la fin de janvier, l’abbé Pierre Froment, qui avait une messe à dire au Sacré-Cœur de Montmartre, se retrouvait dès huit heures sur la Butte devant la basilique. Et, avant d’entrer, un instant il regarda Paris, dont la mer immense se déroulait à ses pieds.
C’était, après deux mois de froid terrible, de neige et de glace, un Paris noyé sous un dégel morne et frissonnant. Du vaste ciel, couleur de plomb, tombait le deuil d’une brume épaisse. Tout l’est de la ville, les quartiers de misère et de travail, semblaient submergés dans des fumées roussâtres, où l’on devinait le souffle des chantiers et des usines ; tandis que, vers l’ouest, vers les quartiers de richesse et de jouissance, la débâcle du brouillard s’éclairait, n’était plus qu’un voile fin, immobile de vapeur. On devinait à peine la ligne ronde de l’horizon, le champ sans bornes des maisons apparaissait […]
Émile Zola, Les Trois villes, I, Paris