Livre du jour Blaise Pascal Textes
24/01/14 13:02 Classé dans : Littérature
(1623) Étienne et Antoinette s’inquiètent de la santé de leur petit : Blaise est terrifié par l’eau ; Blaise ne supporte pas que ses parents se touchent ; Blaise se meurt. Rumeur : la mauvaise santé de l’enfant, conséquence d’un sort de sorcière ? Confirmation de la sorcière soupçonnée, laquelle habite dans le voisinage. Marchandage entre la sorcière et les parents Pascal. Conclusion des négociations : retirer le sort de l’enfant, en le transférant sur un autre être vivant. Proposition du père Pascal : un cheval. Générosité subite de la sorcière : un chat suffira. Déroulé des événements : la sorcière jette le chat par la fenêtre ; le chat meurt ; Pascal vit.
(Dix ans plus tard.) Étienne Pascal interdit formellement à Blaise de faire des mathématiques. Il cache tous les livres de maths de la maison, n’évoque jamais le sujet maudit devant son fils, à qui il défend « d’en parler et d’y penser jamais ». Le petit Pascal, qui s’ennuie ferme, écrit « un traité » sur le bruit que fait un plat de faïence lorsqu’on le frappe avec un couteau.
(1635) Étienne Pascal surprend Blaise en flagrant délit de désobéissance : à savoir occupé en train de démontrer la 32e proposition du Ier Livre d’Euclide, « la somme des angles d’un triangle est égale à deux droits ». Bouleversé, Étienne Pascal court chez son meilleur ami, dans les bras duquel il fond en larmes — de joie.
(1642) Pascal invente la Pascaline, une machine à calculer, pour aider son papa, qui vient d’être nommé Commissaire à la levée des impôts auprès de l’Intendant de Normandie. La Pascaline est fabriquée en cuivre, ivoire et ébène ; elle coûte 100 livres.
(Quelques années plus tard) Pascal calcule le poids de l’air. L’air pèserait donc ce jour-là « huit millions de millions de millions, 283.889 millions de millions, 440.000 millions de livres ».
(Hiver 1647) Pascal ne croit pas à ce que dit le Père Noël : lequel récuse l’existence du vide.
(1653) Pascal, très mondain, a un carrosse à six chevaux ; seul le roi peut s’enorgueillir d’avoir deux chevaux de plus.
(Lundi 23 novembre 1654) De dix heures et demie à minuit, Pascal vit une « nuit de feu »… avec Dieu. Conséquence : Pascal abandonne son carrosse, écrit les Provinciales et les Pensées.
(nuit du 17 au 18 août 1662) Pascal est à deux doigts de la mort. Le curé Beurrier lui crie « voici enfin Celui que vous avez tant désiré ! » — conséquence contraire : ça le rappelle à la vie.
(le lendemain) Pascal meurt : une simple soustraction nous apprend qu’il avait trente-neuf ans.
source : André Le Gall, Pascal, Flammarion, 2000.
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