Atlas des Parisiens
Atlas des Parisiens |
De la Révolution à nos jours |
«À quelque endroit qu’on l’ouvre, l’Atlas des Parisiens est une mine d’érudition et de poésie. Les idées reçues sont confortées : il y a un dentiste pour 324 habitants dans le VIIIe arrondissement, et 1 pour 2 000 dans le XXe. Ou démontées : les infractions sont plus fréquentes dans les quartiers riches et déserts que dans la périphérie. Les ouvriers, les familles nombreuses, les Italiens, les grands magasins, les chevaux traversent, ou pas, le temps et l’espace. L’Histoire a droit de cité. Les bombardements versaillais et prussiens ont fait davantage de dégâts que la Seconde Guerre mondiale. » Claire Devarrieux, Libération.
Éditions Parigramme
Lucie Aubrac dernier entretien
SON DERNIER ENTRETIEN EN DVD
Lucie Aubrac nous a quittés le 14 mars 2007.
Cette rencontre a été tournée à son domicile quelques semaines auparavant.
Lucie Aubrac raconte avec émotion la Résistance pendant la seconde guerre mondiale. À 31 ans, Lucie devient une spécialiste des évasions. Revivez ses missions, dont l’évasion spectaculaire de son mari Raymond Aubrac, la fuite en Angleterre et le retour dans la France libérée. Toute sa vie durant, Lucie Aubrac a mis en avant des valeurs qui lui étaient chères telles que la Liberté, la Fraternité et la Résistance. Ce DVD est un hommage à cette grande dame, à ses exploits et ses convictions.
Édition illustrée de l'Énéide
Ce poème épique autour de la guerre de Troie vise à glorifier la grandeur de Rome et du fondateur de l’Empire, Octave-Auguste. Il s’agit d’ailleurs d’une œuvre de commande du pouvoir impérial.
L’auteur, Virgile (Publius Vergilius Maro) est né près de Mantoue en 70 av. J.-C., et mort en 19 av. J.-C. à Brindes. Il fait ses études à Crémone et Milan, puis s’installe en Campanie. Proche de l’homme politique et poète Pollion, il appartient également au cercle de Mécène, protecteur éclairé des arts au service de la propagande augustéenne.
Déjà auteur des Bucoliques (court recueil de dix pièces champêtres) et des Géorgiques (poèmes à la gloire des travaux de la terre), il s’attaque avec l’Énéide, épopée inspirée par la tradition homérique, à un projet plus ambitieux. L’Énéide a cependant failli ne pas être publiée, car Virgile, au seuil de la mort, voulait qu’on brûlât son ouvrage. L’épopée parut à titre posthume selon la volonté de l’empereur Auguste.
L’Énéide de Virgile illustrée par les fresques et les mosaïques antiques
de Virgile
Diane de Selliers 2009/180 €- 1179 Fr./500 pages/coffret deux volumes.
ISBN : 978-2-903656-58-4
FORMAT : 26 cm x 34,5 cm
Les manuscrits de Stendhal
Né de la collaboration entre l’Université Grenoble-3 et la bibliothèque de la ville, le site http://stendhal.msh-alpes.fr/manuscrits/propose de découvrir des versions numérisées des manuscrits de Stendhal. Le projet mûrissait depuis trois ans. La bibliothèque de Grenoble abrite plus des trois quarts des manuscrits de Stendhal conservés dans le monde. Au total, 40 000 pages rédigées à la plume, avec son lot de ratures. Pour l’instant, les internautes ne peuvent accéder qu’à 500 pages, avec retranscriptions dactylographiées et notices descriptives.
Les documents proviennent des journaux intimes de l’auteur et des manuscrits de Lucien Leuwen et de la Vie de Henry Brulard
Sans doute pas les premières œuvres qui viennent à l’esprit quand on évoque Stendhal. Où est Le Rouge et le Noir ? Et La Chartreuse de Parme ? Inutile d’user l’option de recherche, ils n’y sont pas. Et pour cause : les brouillons des deux livres ont été brûlés après leur publication, comme le voulait la coutume au XIXe siècle.
Isabelle Rimbaud «Rimbaud mourant»
Édition présentée et annotée par Éric Marty.
Présentation de l’éditeur
Lorsque le 20 mai 1891, Arthur Rimbaud débarque à Marseille, et est admis à l’hôpital de la Conception où il va être amputé de la jambe droite à cause du cancer qui ronge son genou, Isabelle Rimbaud a 31 ans. Elle n’a pas revu son frère depuis le départ de ce dernier au printemps 1880 pour Alexandrie, et qui l’a mené à ce long séjour – onze ans – loin des siens, pour une carrière de négociant en Abyssinie. C’est ainsi, aux alentours de ce 20 mai, que commence la vocation d’Isabelle Rimbaud (1860-1917) dont ce livre, publié de manière posthume en 1921 aux éditions du Mercure de France, et jamais réédité depuis, retrace les épisodes fondamentaux : le séjour de Rimbaud dans la maison familiale de Roche l’été 1891 après l’amputation (« Mon frère Arthur »), le retour de Rimbaud en train, le 23 août, à Marseille où il va mourir (« Le dernier voyage de Rimbaud »), l’agonie du poète (« Rimbaud mourant »), puis, le dernier chapitre, la découverte et la lecture de l’œuvre (« Rimbaud catholique »).
Éditeur : Manucius
Parution : novembre 2009
Diffusion : Presses Universitaires de France/Distribution : Union Distribution
ISBN 13 : 978-2845781047
130 pages, 10€
Baudelaire à l'encan
Exposé en 1957 à la Bibliothèque nationale, puis en 1968 au Petit Palais, le fond « Aupick-Ancelle » a été transmis de génération en génération de Baudelaire lui-même à sa mère, puis à l’ami et conseiller du poète Narcisse Ancelle et à ses héritiers.
Parmi les pièces mises aux enchères : une édition originale des « Fleurs du mal » (1857) adressée par Baudelaire à Ancelle, estimée 120 000/150 000 euros. La lettre dite « du suicide » écrite par Baudelaire après une tentative de suicide le 30 juin 1845 — « Je me tue parce que je ne peux plus vivre… » — est quant à elle estimée entre 50 000 et 75 000 euros.
Les pièces mises en vente peuvent être regroupées en trois catégories.
- Trente lettres autographes signées Baudelaire et celles qu’il a reçues de Victor Hugo, Delacroix, Flaubert, Manet, ou de son éditeur Poulet-Malassis.
- Des documents administratifs et comptables, tels l’extrait de baptême et l’acte de décès de Baudelaire ou l’inventaire de ses biens après sa mort.
- Des photographies et livres provenant des bibliothèques de Baudelaire, de sa mère et de Narcisse Ancelle.
Également mis en vente, le dictionnaire utilisé par le poète pour traduire Edgar Poe est estimé de 30 000 à 40 000 euros.
Baudelaire est mort le 31 août 1867 sans avoir fait de testament. L’inventaire de ses biens montre l’extrême dénuement dans lequel il vivait : quelques objets, des lettres et livres annotés ou signés de sa main, qui n’ont jamais été vendus depuis et seront dispersés ce 1er décembre.
Céline Lettres dans La Pléiade
LETTRES [2009]. Choix de lettres de Céline et de quelques correspondants (1907-1961). Édition d’Henri Godard et Jean Paul Louis, préface d’Henri Godard, 2080 pages, rel. peau, 105 x 170 mm. Collection Bibliothèque de la Pléiade (No 558), Gallimard -corr.
ISBN 9782070116041.
Parution : 13-11-2009.
Ce volume propose un large choix de lettres de Céline, ainsi que quelques lettres à lui adressées ou le concernant, présentées dans l’ordre chronologique et couvrant plus de cinquante années : depuis le premier séjour que les parents de Louis Destouches l’envoient faire en Allemagne, jusqu’à sa mort en 1961, au lendemain du jour où il a annoncé à Gaston Gallimard le manuscrit de son dernier roman. Les inédits sont nombreux : de 1907 à 1915 – les séjours à l’étranger, les cuirassiers, la guerre et le combat
Kadaré Le dîner de trop
Gjirokastër – la « ville de pierre » au sud de l’Albanie – voit déferler les troupes allemandes qui remontent de la Grèce envahie. À leur tête, un colonel nazi qui a fait ses études en Allemagne avec un dignitaire de la ville, le docteur Gurameto. Le colonel von Schwabe retrouve avec effusion son ex-condisciple qui l’invite à dîner. Or, des maquisards ouvrent le feu sur l’avant-garde des blindés allemands . En représailles, les nazis raflent des otages parmi les habitants de la cité. Le docteur Gurameto se sent contraint durant le souper avec l’état-major allemand de convaincre le colonel de les libérer - y compris un pharmacien juif- sous peine de passer pour traître aux yeux de la population. Il obtient gain de cause. Une fois la guerre terminée et le communisme instauré, cette affaire revient sur le tapis. Au moment où dans tout le bloc communiste la paranoïa stalinienne atteint des sommets, la libération du pharmacien juif par le colonel nazi désigne Gjirokastër comme un noyau du grand complot planétaire visant à décapiter les pays socialistes…
Quelle est la clé de l’énigme du fameux dîner ? Et si l’invité du docteur Gurameto n’avait été autre qu’un mort ?
Brassant avec une virtuosité encore jamais atteinte balades balkaniques, chroniques de sa ville natale et charges tragi-comiques contre les dictatures défuntes (l’ottomane, la fasciste, la communiste…), Ismail Kadaré donne ici un roman qui le montre au sommet de son art.
Fayard, 216 p ISBN : 9782213643885
Lire la suite...Apollinaire Une biographie de guerre
Chacun sait que le poète est mort à 38 ans l’avant-veille de l’armistice, le 9 novembre 1918. Foudroyé par la grippe espagnole, affaibli par une blessure reçue au front, le « Poète assassiné » — titre prémonitoire — s’était porté volontaire pour combattre, dans l’espoir de recevoir enfin la nationalité française…
Un éclat d’obus le touche le 17 mars 1916. J’ai vu, à deux reprises, lors d’expositions dont la dernière se situait à l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, le casque d’Apollinaire troué au front et le Mercure de France qu’il lisait, taché de son sang. Une émotion qui foudroie…
Annette Becker, se fondant sur sa correspondance, retrace la vie du poète lors de ses dernières années et, entre autres, tord le cou à tous les contresens faits autour du fameux vers : « Ah Dieu ! que la guerre est jolie ».
L’historienne rétablit le sens véritable de ce vers de 1915, inscrit en fait, à l’origine, dans une lettre amoureuse où le poète fantasme la femme aimée en soldate !
Arlette Farge Essai pour une histoire des voix
Une présentation de son dernier livre :
Au XVIIIe siècle, l’oralité triomphe ; la voix et son timbre sont les moyens privilégiés de la population pour être au monde.
La rue, les salons résonnent des conversations, badinages, disputes, annonces royales sur jeu de trompettes, paroles du pouvoir et de L’Église, chansons à un sol, musiques jouées à tout va. Ils contiennent aussi tes cris, les gémissements, les voix du désarroi, de la folie, celles qui s’échappent des immeubles, des prisons et des hôpitaux. La société populaire est un immense champ sonore et vocal. Toutes ces voix se sont enfuies à jamais pourtant elles sont la matrice de communautés n’ayant guère accès à l’écrit.
Arlette Farge les recherche à travers les archives dans lesquelles ont été notés parfois les timbres de voix et les intonations des uns et des autres. Elle trace une ligne fragile, aux confins de la linguistique et de la musique, et parvient à nous faire entendre « ces voix démultipliées sans lesquelles nous ne sommes rien ».
Le vendredi 6 novembre, a été projeté à la Scam, à Paris, l’Échappée belle, un documentaire de Frédéric Biamonti (Hunstville, la colonie pénitentiaire ; Destin des Halles…), consacré à l’historienne Arlette Farge, spécialiste des archives de police du XVIIIe siècle, intellectuelle atypique, à la curiosité gourmande. En présence d’Arlette Farge et du réalisateur.
deux liens : entretiens à la revue VACARME ici et ici
Tardi «Putain de guerre !» t.2
Avec le second volume de Putain de guerre !, Tardi met un point final à son grand œuvre sur la Première Guerre mondiale. Un travail colossal, d’une puissance inégalée.
Castermag’ : Vous venez d’achever le second volume de Putain de guerre ! Que ressentez-vous, maintenant que ce travail est terminé ?
JACQUES TARDI : À chaque fois que je termine un album, il y a toujours un moment de déprime. Un livre, c’est en gros un an de boulot. Mais dans le cas de celui-ci, si on élargit à l’ensemble des travaux que j’ai consacrés à la Première Guerre mondiale, voilà près de trente ans que ça m’occupe ! Alors oui, il y a une certaine mélancolie à ranger les dessins, à trier la documentation, les photos… […]
Zazie a cinquante ans
Un grand clin d’œil à la mémoire de Raymond Queneau, car on commémore les cinquante ans de Zazie, la gamine qui voulait prendre le métro et dont la verve acide ne cesse de nous enchanter.
Quelques notes écrites sur ce roman dans le site, ici :
Zazie dans le métro
Nathalie Sarraute dix ans déjà
Les Éditions des Femmes publient à cette occasion un Coffret de 15 heures de lectures de textes de Nathalie Sarraute par elle-même, Isabelle Huppert et Madeleine Renaud.
un article de Jean-Michel Maulpoix
Revue Europe Jean-Pierre Vernant
Anthropologue du monde grec, Jean-Pierre Vernant (1914-2007) est l’un des grands esprits de notre temps. Renommé pour la rigueur de ses analyses à la clarté quasi géométrique, il était également doté d’un extraordinaire talent de conteur qui lui a permis de transmettre sa passion pour les cultures classiques bien au-delà du cercle des antiquisants.
Ce numéro d’Europe s’ouvre sur un grand entretien inédit avec Jean-Pierre Vernant. Ce document constitue sans nul doute une voie royale pour découvrir le paysage intellectuel dans lequel le chercheur a évolué, plusieurs décennies durant. On y perçoit en effet les étapes d’un parcours scientifique et humain, les influences qui l’ont formé, les inflexions d’une pensée sensible aux critiques et aux apports nouveaux, jamais figée, et néanmoins profondément fidèle à elle-même.
Au témoignage direct de l’entretien s’ajoutent des contributions internationales qui illustrent l’impact de l’œuvre de Vernant dans différents domaines et abordent des thématiques fondamentales : la tragédie, le politique, le mythe, le féminin, l’image, les représentations de l’altérité… Nous allons ainsi à la rencontre l’homme et du savant, du chercheur et du militant, du résistant et de l’helléniste — sans que ces facettes, reliées entre elles par un dense réseau de correspondances, puissent jamais être dissociées les unes des autres. On pourra également lire dans cette livraison d’Europe un ensemble d’études sur le travail dans l’Antiquité. Cette section montre en acte comment la pensée de Vernant demeure vivante et efficace : en autorisant des questionnements nouveaux et en permettant de formuler des hypothèses inouïes. Où l’on voit que l’œuvre de Jean-Pierre Vernant est une œuvre vivante, et qu’au-delà de la disparition de son auteur, elle continue à travailler et à faire travailler.
ÉTUDES ET TEXTES DE
Bernard Mezzadri, Jesper Svenbro, Jean-Pierre Vernant, Riccardo Di Donato, Diego Lanza, Pietro Pucci, Claude Mossé, Pauline Schmitt Pantel, Froma Zeitlin, Françoise Frontisi-Ducroux, François Lissarrague, John Scheid, Raymond Descat, Yan Thomas, Charles Malamoud, Gabriella Pironti.
Pour saluer Jacques Chessex
Le plus fameux des écrivains romands (seul écrivain suisse à avoir obtenu le prix Goncourt en 1973 pour L’Ogre) s’est effondré vendredi 9 octobre, dans le bourg vaudois d’Yverdon-les-Bains, durant une causerie consacrée à l’un de ses livres, La Confession du pasteur Burg, préludant à la première de son adaptation théâtrale.
une interpellation virulente d’un spectateur sur l’affaire Polanski, dont il fut le fervent défenseur, est à l’origine de son effondrement. Il avait 75 ans.
Actes du Colloque Modiano rencontres
Les actes du colloque « Modiano, rencontres » tenu à Lyon en février 2008 paraissent ce mois-ci aux éditions Cécile Defaut, sous le titre Lectures de Modiano (480 pages, 18 euros).
Ce livre, coordonné par Roger-Yves Roche, comporte des contributions de Ruth Amar, Bruno Blanckeman, Martine Boyer-Weinmann, Claude Burgelin, Dominique Carlat, Bruno Chaouat, Stéphane Chaudier, Isabelle Dangy, Laurent Douzou, Maryline Heck, Mireille Hilsum, Christine Jérusalem, Jacques Lecarme, Dominique Rabaté, Matthieu Rémy, Jean-Claude Rolland, Thiphaine Samoyault, Michaël Sheringham et Jean-Bernard Vray.
À découvrir en particulier : la lecture de La petite Bijou par Claude Burgelin, la rêverie de Stéphane Chaudier autour des réminiscences belges dans l’œuvre de Modiano, l’analyse subtile des relations non moins subtiles entre Voyage de noces et Dora Bruder par Michaël Sheringham, et l’excellent décryptage des connexions situationnistes du Café de la jeunesse perdue effectué par Matthieu Rémy.
Sarane Alexandrian
Selon plusieurs sources, Paul Farellier, Marc Kober, Christophe Dauphin, d’autres encore, nous avons appris la disparition, ce 11 septembre 2009, du poète Sarane Alexandrian.
Voici ici le communiqué signé par Christophe Dauphin et Marc Kober.
« Notre ami Sarane Alexandrian est décédé le 11 septembre 2009, à Ivry-sur-Seine, où il était hospitalisé. Le Grand Crichant (comme l’avait surnommé Victor Brauner) a rejoint la Fée-précieuse, son épouse, le peintre Madeleine Novarina.
Résolument poète, dans la mesure où la poésie est une manière de vivre et pas seulement d’écrire, Sarane Alexandrian est né en 1927 à Bagdad, où son père était le stomatologiste du roi Fayçal 1er. Durant son adolescence en France, il participe, à seize ans, à la Résistance dans le Limousin. À la même période, il est initié au dadaïsme et au non-conformisme par le dadasophe Raoul Hausmann. À vingt ans, à Paris, il devient « le bras droit d’André Breton », selon l’opinion publique, et « le théoricien n° 2 du surréalisme ». Co-fondateur, en 1948, de la revue Néon et porte-parole du « Contre-groupe H » qui se regroupe autour de Victor Brauner, Alexandrian devient le chef de file de la jeune garde surréaliste (Stanislas Rodanski, Claude Tarnaud, Alain Jouffroy, Jean-Dominique Rey…), des novateurs, qui s’opposent aux orthodoxes du mouvement, en situant le surréalisme « au-delà des idées » et en accordant la priorité au « sensible ». La « rupture » avec André Breton intervient en octobre 1948. Depuis lors, l’importance, comme l’influence, de Sarane Alexandrian, n’ont pas tant reposé sur son activité au sein du groupe surréaliste, que sur sa démarche de continuité et de dépassement de ce mouvement. Romancier, essayiste, historien d’art, journaliste (L’œil, L’Express) et fondateur, en 1995, de la revue d’avant-garde Supérieur Inconnu (dont le numéro spécial sur « l’Art de vivre » paraîtra fin septembre 2009 en même temps que le dernier livre de Sarane Alexandrian : L’Art surréaliste, éditions Filipacchi), Sarane Alexandrian, a publié de nombreux livres, dont certains ont connu un succès international : Le Surréalisme et le rêve (Gallimard, 1974), Histoire de la philosophie occulte (Seghers, 1983), Histoire de la littérature érotique (Seghers, 1989). Ses romans « d’aventures mentales », comme ses nouvelles, imbibées de poésie, sont de véritables mythes modernes écrits en auto hypnose. Toutes ses œuvres de fiction, véritables poèmes en prose, sont fondées sur le principe de la métaphore en action. Les Terres fortunées du songe, avec dix-huit dessins de Jacques Hérold, (Galilée, 1980), est indéniablement le chef-d’œuvre de sa création, et l’une des plus hautes cimes de la prose surréaliste. Il s’agit d’un roman mythique absolument inclassable, ni science-fiction, ni allégorie, ni récit fantastique traditionnel, ni satire d’humour noir, mais tenant de tout cela ensemble.
À consulter : Sarane Alexandrian, L’Aventure en soi, autobiographie, Le Mercure de France, 1990. Christophe Dauphin, Sarane Alexandrian ou le grand défi de l’imaginaire, Bibliothèque Mélusine, L’Âge d’Homme, 2006. »
Christophe Dauphin et Marc Kober
L’un de ses ouvrages les plus fameux est toujours disponible, en version poche, dans la « petite » Bibliothèque Payot, 10,50 euros).
Gallimard lance FOLIO-CINEMA
À partir du 15 octobre donc, Folio lancera une nouvelle collection intitulée Folio cinéma, et contenant un exemplaire du livre en format poche, un film (vraisemblablement celui qu’aura inspiré le livre, ou l’un d’entre eux) et un livret de présentation, pour la somme de 14,50 €.
En tout, 12 coffrets qui incluront 1 DVD, 1 Folio et le livret seront commercialisés, pour montrer à quel point les liens qui unissent cinéma et littérature sont toujours au mieux. Aujourd’hui, Folio compte près de 400 titres qui ont donné vie à au moins une adaptation cinématographique. La collection début donc pour octobre 2009, mais devrait être renouvelée chaque année avec 15 coffrets annuels.
Orgueil et préjugés, le roman de Jane Austen et le film de Joe Wright
Crash, le roman de J.G. Ballard et le film de David Cronenberg
Out of Africa, le roman de Karen Blixen (La ferme africaine) et le film de Sydney Pollack
Sueurs froides, le roman de Boileau-Narcejac et le film d’Alfred Hitchcock
Les amants diaboliques, le roman de James M. Cain (Le facteur sonne toujours deux fois) et le film de Luchino Visconti
L’adversaire, le roman d’Emmanuel Carrère et le film de Nicole Garcia
L’histoire d’Adèle H., le roman de Raphaël Confiant (Adèle et la pacotilleuse) et le film de François Truffaut
Un taxi mauve, le roman de Michel Déon et le film d’Yves Boisset
Belle de jour, le roman de Joseph Kessel et le film de Luis Buñuel
La cité de Dieu, le roman de Paulo Lins et le film de Fernando Meirelles
Tous les matins du monde, le roman de Pascal Quignard et le film d’Alain Corneau
L’étoffe des héros, le roman de Tom Wolfe et le film de Philip Kaufman
Charlie et la chocolaterie, le roman de Roald Dahl et le film de Tim Burton
Matilda, le roman de Roald Dahl et le film de Danny Devito
Billy Elliot, le roman de Melvin Burgess et le film de Stephen Daldry
Babe, le cochon devenu berger, le roman de Dick King-Smith et le film de Chris Noonan
Les disparus de Saint-Agil, le roman de Pierre Véry et le film de Christian Jaque
Les quatre filles du docteur March, le roman de Louisa May Alcott et le film de Gillian Armstrong.
Magazine littéraire Patrick Modiano
Le prochain numéro du Magazine Littéraire est consacré à Patrick Modiano. Plus de quarante années se sont écoulées depuis l’entrée sur la scène littéraire de l’écrivain, à 23 ans, avec un premier roman en forme de brûlot provocateur, La Place de l’Étoile (1968), qui remporte le prix Roger-Nimier.
En kiosque le 24 septembre.
Michelle Perrot Histoires de chambres
Michelle Perrot, Histoire de chambres, Seuil, coll. « Librairie du XXIe siècle », 2009. 444
p., 530 g., 22 euros.
Alain Corbin, autre éminent historien, analyse cet ouvrage dans un article paru sur le site La Vie des idées : Toute l’intimité du monde
http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20090917_corbin.pdf
Voltaire 250e anniversaire de Candide
Le Candide de Voltaire, une modernité vieille de 250 ans
Des experts du conte philosophique de Voltaire se sont réunis à Oxford pour en discuter
Le conte philosophique de Voltaire, Candide, fête cette année ses 250 ans et reste d’une étonnante modernité. À Oxford en Angleterre des dizaines d’experts de cette œuvre se sont réunis pour célébrer cet anniversaire au fil d’une quarantaine de conférences, indique l’AFP.
Les experts se sont déplacés des quatre coins du monde jusqu’à la Maison française d’Oxford pour évoquer Candide et réfléchir sur sa modernité. Nicholas Cronk, le directeur de la Voltaire Foundation, co-organisatrice de l’événement, affirme : « C’est un texte moderne car il présente un monde de guerres et de désastres ».
Si le texte résonne en nous par les similitudes entre le monde dépeint par Voltaire et le nôtre, il trouve aussi un écho dans le style et plus particulièrement dans l’humour qui émaille le texte. Selon Nicholas Cronk « Son rire grinçant est très moderne ».
Zola, déménager les morts
Arnaud Maisetti | Carnets : Zola, commencer par déménager les morts
Laurent Mauvignier Des hommes
Des hommes,
roman, 288 pages | |||
Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements », en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d’autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d’une journée d’anniversaire en hiver, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que, quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier. |
Les passagers du vent
Quatre autres tomes ont suivi jusqu’en 1984, date de l’arrêt de la série. Le 4 septembre 2009, voici la suite quasi inespérée de ces «passagers» légendaires, avec la publication du sixième tome, La Petite fille Bois-Caïman (Livre 1), toujours écrit et dessiné par son créateur, vingt-cinq ans après Le Bois d’ébène. La fin de la saga est prévue pour janvier 2010.
Dessinateur : François BOURGEON
Editeur : 12 BIS
Genres : Aventure / Historique
Pages : 96 pages
Style : Couleur
Prix : 15,00 €
Date de parution : 03/09/2009
ISBN : 978-2356480668
Une présentation ici
Apollinaire Découvertes Gallimard
Apollinaire, La poésie perpétuelle, par Laurence Campa
Manuscrits, lettres, photographies, tableaux et dessins de ses amis, autoportraits : tout l’univers de Guillaume Apollinaire en 140 illustrations.
Laurence Campa, maître de conférences à l’Université de Paris XII, est l’éditrice de Guillaume Apollinaire avec, notamment, les « Lettres à Madeleine », « Je pense à toi mon Lou. Poèmes et lettres d’Apollinaire à Lou » et avec Peter Read « Correspondance avec les artistes (1903-1918) » à paraître chez Gallimard en novembre 2009.
Découvertes Gallimard
Série Littératures, n° 547
128 pages/140 illustrations
En librairie le 10 septembre 2009
Le 31 du mois d'août
Une chanson de marins qui rappelle la prise du « Kent » par Surcouf à bord de « La Confiance » le 31 Août 1800 :
Le 31 du mois d’août
Nous aperçûmes sous l’vent à nous
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour aller à Bordeaux
Refrain :
Buvons un coup, buvons en deux
À la santé des amoureux
À la santé du roi de France
Et merde pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre […]
À écouter ici
Partition ici
Carlos Ruiz Zafón Le jeu de l'ange
La traduction du dernier roman de Carlos Ruiz Zafón, Le jeu de l’ange, vient de paraître chez
Robert Laffont
El juego del ángel est traduit de l’espagnol par François Maspero.
Écrivain catalan, Carlos Ruiz Zafón est né en 1964.
L’ombre du vent, son précédent roman, qui a été un best-seller mondial, a reçu le prix Planeta en
2004, le prix du meilleur livre étranger, et a été sélectionné pour le Fémina étranger.
Le jeu de l’ange :
Décembre 1917. Barcelone. David Martín, dix-sept ans, travaille au journal La Voz de la Industria. Sa vie va changer du jour au lendemain : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical.
Grâce à l’appui et aux conseils du chroniqueur Pedro Vidal, David est choisi… Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, il est payé pour ce qu’il aime le plus au monde : écrire.
Balzac et la peinture
http://lettres.ac-rouen.fr/louvre/balzac/uneset1.html
UNESCO : Le Journal d'Anne Frank
Parmi les 35 nouveaux biens du patrimoine documentaire mondial, l’Unesco a aussi classé la Bibliothèque de l’Abbaye cistercienne de Clairvaux.
Trente-cinq éléments du patrimoine documentaire d’une exceptionnelle valeur ont été ajoutés au Registre UNESCO de la Mémoire du Monde. On dénombre désormais 193 biens patrimoniaux classés depuis 1997. Selon le communiqué de l’institution, « le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a annoncé l’inscription de ces éléments sur recommandation des experts réunis à Bridgetown (La Barbade) depuis le 28 juillet dans le cadre du Comité consultatif international (CCI) du Programme de l’UNESCO Mémoire du Monde ».
Parmi ces trente-cinq éléments, il y a le Journal d’Anne Frank qui raconte la vie quotidienne pendant la Seconde Guerre mondiale à travers le regard d’une adolescente juive qui se cachait avec sa famille de la persécution nazie. « Son journal est l’un des dix livres les plus lus dans le monde. »
Il y a aussi les Archives des Radziwill et la Bibliothèque de Nesvizh (Lituanie), la Collection de manuscrits scandinaves d’Árni Magnússon, les Archives Csoma de la bibliothèque de l’Académie hongroise des sciences, la Collection du Centre de documentation et d’enquête de la Communauté ashkénaze au Mexique.
Pour la France, on retrouve les Archives de l’Institut littéraire polonais à Paris et surtout le classement de la Bibliothèque de l’Abbaye cistercienne de Clairvaux à l’époque de Pierre de Virey (1472). Ils rejoignent la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, les Films des Frères Lumières, l’instauration du système métrique décimal et les tapisseries de Bayeux.
Voltaire intégral en ligne
L’édition monumentale actuellement en cours à Oxford est malheureusement inabordable pour les particuliers par son coût prohibitif. Combler le vide laissé par les éditeurs de l’écrit, telle est la motivation de la présente édition électronique. Elle reproduit l’édition Louis Moland chez Garnier, Paris 1870-1880 avec de nombreux compléments.
Un cédérom complet avec une grande partie de la correspondance est mis en vente par l’association.
Colloque UNESCO sur Harry Potter
La conférence que l’Unesco propose le 8 septembre 2009 porte un titre qui en fera sourire certains, mais qui est tout ce qu’il y a de plus sérieux, « Conférence Internationale, Dialogue interculturel à travers les traductions de Harry Potter ». L’organisme international entend en effet réhabiliter le rôle des traducteurs à travers la reconnaissance de leur contribution au succès du best-seller de J.K Rowling, vendu dans le monde entier à plus de 400 millions d’exemplaires, dans plus de 30 langues différentes.
En 2003, la Société française des traducteurs, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la Fédération Internationale des Traducteurs et de la journée mondiale de la traduction, avait déjà organisé une table ronde sur le thème « Harry Potter et ses traducteurs ». À l’origine de la nouvelle initiative de l’Unesco, Yuko Matsuoka Harris, la traductrice et éditrice japonaise des aventures du jeune magicien. Organisée principalement sous l’égide de l’Unesco, de l’Éducation Internationale et de la Maison de la Culture du Japon à Paris, la journée du 8 septembre (qui est par ailleurs la journée internationale de l’alphabétisation) sera consacrée à l’évocation des défis culturels et linguistiques que pose la traduction d’Harry Potter. Elle réunira des traducteurs d’une vingtaine de langues différentes ainsi que des experts des différents aspects socio-culturels.
Réservations obligatoires :
Secrétariat Art Sanjo (O1 44 07 00 45), e-mail : artsanjo@wanadoo.fr
Avec Poe juqu'au bout de la prose
À l’occasion du bicentenaire de la naissance d’E.A. Poe, né en 1809, H. Justin s’attache à resituer l’œuvre de celui qui est considéré comme le frère spirituel de C. Baudelaire et le maître de P. Valéry et S. Mallarmé. Il explore l’espace imaginaire de Poe, convaincu de son exception littéraire.
Quatrième de couverture
Avec Poe jusqu’au bout de la prose : Rénovateur du conte, inventeur du récit policier, annonciateur de la psychanalyse, essentiellement poète, Edgar Allan Poe fut le frère spirituel de Baudelaire, le maître proclamé de Valéry et de Mallarmé. En 1894, ce dernier conclut même au « cas littéraire absolu ». Cette étrange formule, des années de familiarité avec l’œuvre de l’Américain, ont convaincu Henri Justin être la bonne. Notant que Poe n’est plus guère perçu que comme un maître du fantastique ou un écrivain pour la jeunesse, l’auteur entreprend de redonner à ses textes leur éclat originel et de restituer la logique de leur unité. Ainsi fait-il profiter l’œuvre de Poe de tout ce que Poe lui-même a apporté à la conscience littéraire occidentale : une esthétique au service du seul texte, aidant en cela à penser le fait littéraire. Sans jargon, passionné, captivant, le livre s’ouvre sur une présentation de la vie et de l’œuvre de Poe puis s’engage dans une exploration de son espace imaginaire, s’avançant par étapes, avec haltes et détours. Henri Justin a beaucoup labouré Poe, et lorsqu’il conduit le lecteur dans son œuvre, c’est en guide qui connaît les bons coins et qui sait faire goûter, sur les meilleurs exemples, l’écriture au travail.
Edgar Poe le Corbeau
Chaque jour, un livre en téléchargement
« Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume d’une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de quelqu’un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre. 'C’est quelque visiteur, murmurai-je, qui frappe à la porte de ma chambre ; ce n’est que cela, et rien […]. »
Le Corbeau, d’Edgar A. Poe, traduit par Baudelaire et Mallarmé.
Cahier Marcel Schwob N°1
Le premier numéro des Cahiers Marcel Schwob est paru en octobre 2008 ;
L’efflorescence des études sur Marcel Schwob a incité la société à réunir annuellement quelques-uns de ces travaux et documents glanés ici ou là dans les CAHIERS MARCEL SCHWOB.
La première brassée de ce nouveau « SPICILÈGE » met l’accent sur la dimension intertextuelle d’une œuvre qui transcende superbement les frontières des genres, des époques et des lieux.
Colloque international Littell Les Bienveillantes
« Autour des Bienveillantes de Jonathan Littell » :
Colloque international, Université hébraïque de Jérusalem (21-23 juin 2009)
Écrire la Shoah
et la Seconde guerre mondiale
au XXIe siècle
autour des Bienveillantes de Jonathan Littell
Colloque international, Université hébraïque de Jérusalem (21-23 juin 2009)
« Frères humains, laissez-moi vous raconter comment ça s’est passé ». Ainsi commence Les Bienveillantes, ce livre de 900 pages qui a créé l’événement en France lors de sa publication en 2006. Le narrateur est un officier nazi, et ce « ça » n’est rien de moins que la Seconde Guerre mondiale et la Shoah. « […] il s’est passé beaucoup de choses » poursuit-il « Et puis ça vous concerne : vous verrez bien que ça vous concerne. »
Les participants du colloque de Jérusalem ont analysé en quoi ce livre inaugure une nouvelle ère dans l’écriture de la Shoah. À la fois unique et représentatif, le roman cristallise des problèmes qui se posent quand on écrit sur cette période plus de 60 ans après les faits, et y répond à sa façon : comment écrire sans la légitimité de l’expérience ? Comment conserver la mémoire au moment où disparaissent les derniers témoins ? Quel rôle la littérature est-elle appelée à jouer dans cette nouvelle ère ? Comment fictionnaliser un passé bien connu qui cependant reste un passé inconcevable ?
Les langues du colloque étaient l’anglais et le français. Une traduction des résumés des interventions données en français était disponible sur place.
Art et luxe au XVIIIe siècle
Raymond Trousson : Art et luxe au dix-huitième siècle
Marguerite Duras biographie
MARGUERITE DURAS ou Un cri d'espoir et de désespérance par Geneviève Latour
1. Une petite fille et le mirage de l'Asie
2. Paris, la Sorbonne, l'émancipation
3. Femme politique ou femme écrivain
4. Le Cinéma et le Théâtre
5. Madeleine Renaud, l'interprète, l'amie
6. Recherche d'un remède contre la solitude
7. Le dernier amour
8. Quelques pièces
9. Œuvres Dramatiques
10. Extrait de "La Musica"
Naissance de Calvin 500e anniversaire
En Picardie, au nord de Paris, sa ville natale lui rend un hommage discret. Une visite à Noyon permet d’imaginer l’enfance du futur réformateur, au pied d’une puissante cathédrale.
Calvin à Noyon
Sur les pas de Calvin
Paris en train, départ de Gare du Nord. À voir : le Musée Calvin, ouvert mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h (du 1er mai au 31 octobre) mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 17h (du 1er novembre au 30 avril) fermeture le lundi. Expositions au musée Calvin : « Lecteurs de Calvin, exemplaires annotés au cours des siècles », du 25 avril au 28 juin. « Protestants de Picardie au XVIe siècle », Musée Jean Calvin et galerie du Chevalet du 10 juillet au 31 octobre 2009 A voir aussi, la cathédrale Notre-Dame, la Bibliothèque du Chapitre (l’intérieur sur rendez-vous) et le musée du Noyonnais.
Une magnifique brochure : Jean Calvin le Noyonnais
Enfin, des regards plus critiques :
L’affaire Michel Servet, une émission de Canal académie
Stefan Zweig, 1936, Conscience contre violence ou Castellion contre Calvin
Cioran, De la France
Signalons la parution d’un inédit de Cioran (94 pages), rédigé en roumain à Paris, pendant l’Occupation, et daté de 1941, donc bien avant la décision d’écrire en français : Despre Franta (Sur la France).
Différentes publications des éditions de l’Herne jettent une lumière blafarde sur le parcours de l’auteur des Syllogismes de l’amertume et reviennent sur ses années les plus sombres. Première pièce apportée à cet accablant dossier, un épais Cahier de l’Herne consacré à l’écrivain, où, parmi 500 pages d’inédits et de commentaires, sont reproduites celles, terribles, rédigées après un séjour de Cioran en Allemagne, en 1933. Le jeune philosophe proclame alors, en termes très crus, son souhait de voir s’instaurer dans son propre pays une dictature de modèle hitlérien. Ce vitalisme désespéré le conduit également à publier un livre où il s’enfonce un peu plus dans l’abjection : Transfiguration de la Roumanie. Paru en 1936 à Bucarest, cet essai à la rhétorique meurtrière est publié pour la première fois en français, sans coupures, par L’Herne. Un document effrayant sur la dérive d’une époque.
Biographie
Né à Rasinari (Roumanie).
À 22 ans, il publie son premier ouvrage Sur les cimes du désespoir. Son troisième ouvrage Des larmes et des saints, fait scandale dans son pays. Cioran s’installe définitivement en 1941 à Paris où il termine sa thèse sur Bergson. Il se consacre à l’écriture et se tourne vers Schopenhauer, Spengler et Nietzsche, vivant assez pauvrement, rédigeant dorénavant ses ouvrages en français, tout en traduisant par ailleurs les poèmes de Mallarmé en roumain.
Il fréquente des penseurs et des écrivains tels ses compatriotes Eliade (pronazi lui aussi), Ionesco (qui ne l’était pas), et l’irlandais Samuel Beckett. L’œuvre de Cioran, ironique et apocalyptique est le plus souvent composée d’aphorismes. En 1987, il publie son dernier ouvrage, Aveux et anathèmes. Il meurt en 1995 à Paris.
Les « débuts cioraniens » ne sont que trop bien connus. Connu aussi l’épisode de la traduction (durant l’été 1947) de la poésie de Mallarmé, entreprise qui échoue mais le conduit droit à l’évidence : il faut en finir avec la langue maternelle et écrire uniquement en français. Le Précis de décomposition paraît en 1949.
Le site suivant a préservé une cinquantaine de pages de Cioran, disparues en 2000 du site de France 3 :
http://lafrusta.homestead.com/pro_cioran_fr3.html
Paul Eluard expliqué
http://www.geocities.com/timilie/
Quelques commentaires composés :
http://eluardexplique.free.fr/
Des sites :
Beaucoup de poèmes :
http://clicnet.swarthmore.edu/litterature/moderne/eluard/1921.html
Une étude rapide de Liberté :
http://www.chez.com/bacfrancais/liberte.html
Préface de la correspondance avec Paulhan :
http://www.clairepaulhan.com/pdf/eluard_paulhan.pdf
Hugo et les mythes grecs
La place du souvenir des mythes grecs dans l’oeuvre de Hugo, par Annie Ubersfeld
Daniel Cordier, Mémoires 1940-1943
Daniel Cordier commence à publier ses mémoires.
Daniel Cordier est né à Bordeaux en 1920. Maurassien, il milite à l’Action française. Révolté par l’armistice, il embarque le 21 juin 1940 pour l’Angleterre et s’engage dans les Forces françaises libres le 28 juin. Parachuté en métropole le 1er août 1942, il entre au service de Jean Moulin. Après la guerre, il s’oriente vers une brillante carrière de marchand d’art contemporain. Depuis la fin des années 1970, choqué par les mises en cause de Jean Moulin, il a entamé une carrière d’historien-témoin pour défendre sa mémoire. De lui, les Éditions Gallimard ont publié Jean Moulin. La République des catacombes (La Suite des Temps, 1999).
Extrait :
Voici donc, au jour le jour, trois années de cette vie singulière qui commença pour moi le 17 juin 1940, avec le refus du discours de Pétain puis l’embarquement à Bayonne sur le Léopold II. J’avais 19 ans. Après deux années de formation en Angleterre dans les Forces françaises libres du général de Gaulle, j’ai été parachuté à Montluçon le 25 juillet 1942. Destiné à être le radio de Georges Bidault, je fus choisi par Jean Moulin pour devenir son secrétaire. J’ai travaillé avec lui jusqu’à son arrestation, le 21 juin 1943. Ces années, je les raconte telles que je les ai vécues, dans l’ignorance du lendemain et la solitude de l’exil. J’ai choisi pour cela la forme d’un « journal », qui oblige à déplier le temps et à fouiller dans les souvenirs. Les conversations que je relate ont pris spontanément la forme de dialogues. Qu’en penser après tant d’années ? J’ai trop critiqué les souvenirs des autres pour être dupe de mes certitudes : là où finissent les documents, commence le no man’s land du passé, aux repères incertains. Mais s’il est dans la nature d’un témoignage d’être limité, il n’en est pas moins incomparable ? : instantané du passé, il permet de faire revivre les passions disparues. J’ai consacré beaucoup de temps et de soins à traquer la vérité – elle seule donne un sens à une telle entreprise – pour évoquer le parcours du jeune garçon d’extrême droite que j’étais, qui, sous l’étreinte des circonstances, devient un homme de gauche. La vérité est parfois atroce.
Claudel-Amrouche Mémoires improvisés
MÉMOIRES IMPROVISÉS 1951-1952 - ENREGISTREMENT INTÉGRAL EN 12 CD AUDIO |
Une somme ! Un coffret de douze CDs pour rendre compte des 41 entretiens que Paul Claudel eut avec Jean Amrouche entre 1951 et 1952. Ce coffret est d’une valeur inestimable tant il rend compte avec efficacité de la vision de Claudel sur ses contemporains et sur la société de la première moitié du XXe siècle. Ses relations avec André Gide, sa critique de Baudelaire, sa vie en Chine, en France, ses premiers écrits, sa connaissance de Beethoven, de Bossuet, d’Ernest Renan : tous les sujets sont abordés et forment une sorte d’encyclopédie de Claudel.
Amrouche possède une connaissance étourdissante de l’œuvre de Claudel.
Je regrette beaucoup d’avoir dû me « contenter » de la transcription papier de ces entretiens, mais qu’importe !
Une lecture éblouie… (Une bonne connaissance de l’œuvre est naturellement requise pour suivre ces entretiens)
CD1 : 1er entretien : L’enfance – Villeneuve… – Double origine noble et roturière – Violences du tempérament héréditaire — 2e entretien : Les premières études – Camille, le génie de la famille – La vocation artistique – Paris – Burdeau – Hugo – Renan — 3e entretien : L’adolescence – Rimbaud – La solitude – Premiers écrits : l’Endormie, Fragments d’un Drame.
CD2 : 4e entretien : Tête d‘Or – Lectures décisives : Shakespeare, Les tragiques grecs, Racine, Virgile, Dostoïevski — 5e entretien : Suite : Aristote – Bossuet – Flaubert – Pascal – Le vers français — 6e entretien : Contrainte et liberté en art – Valéry et Gide – Dante – Pascal écrivain – Tête d’Or – Mallarmé – La conversion.
CD3 : 7e entretien : Tête d’Or – Signification sur le plan religieux – Les premières héroïnes — 8e entretien : Les relations littéraires de Claudel avant l’Amérique – Mallarmé et son enseignement – Saint Thomas d’Aquin — 9e entretien : Le poète et le monde – Valéry – Le monde, les choses ont un sens – La Ville — 10e entretien : Les personnages de la Ville – Définition du vers claudélien.
CD4 : 11e entretien : Suite : le fol amour et l’autre – La vocation poétique et le mariage – Un monde déshumanisé — 12e entretien : Les incarnations de la violence – Nietzsche le forcené – La jeune fille Violaine, ébauche de l’Annonce faite à Marie — 13e entretien : Situation de Paul Claudel en Amérique – L’Échange – Rigueur de la pièce — 14e entretien : Côté irréel des personnages classiques – Analyse détaillée des personnages de l’Échange.
CD5 : 15e entretien : L’interdépendance des personnages – Marthe et Thomas Pollock – Turelure et Sygne – Jules Renard — 16e entretien : L’exil en Chine – Vocation religieuse et vocation poétique – Les deux Sommes de Saint Thomas – Tentation du cloître — 17e entretien : Lecture de la lettre à Mallarmé – Connaissance de l’Est… — 18e entretien : Importance des différentes facultés données par Dieu.
CD6 : 19e entretien : Vie en Chine – Influence du Tao – Désapprobation du bouddhisme — 20e entretien : Le repos du Septième jour – Admiration pour le théâtre chinois ; rapports avec Debussy — 21e entretien : L’Art Poétique – Les Muses – la crise de Partage de Midi — 22e entretien : Conception de la Poésie – La marche à tâtons – L’amitié de Philippe Berthelot.
CD7 : 23e entretien : Verlaine – Francis Jammes – Souvenirs sur Ch. Louis Philippe — 24e entretien : Claudel et le public – Le groupe de la N.R.F. – Partage de Midi est au centre de l’œuvre — 25e entretien : Signification symbolique des noms des personnages – le quatuor de Partage et celui de l’Échange – Jean-Louis Barrault — 26e entretien : Importance de l’Art Poétique – Influence de Saint Thomas
CD8 : 27e entretien : L’homme est fait pour vaincre la création – Horreur du panthéisme – Dégager le sens du monde – Deux sortes de poètes… — 28e entretien : Le mariage – Claudel et Gide : les difficultés de leurs relations – Être chrétien — 29e entretien : Suite des relations avec Gide…
CD9 : 30e entretien : De La jeune fille Violaine à l’Annonce faite à Marie – Pierre de Craon – La quête artistique… — 31e entretien : La nuit de Noël dans l’Annonce faite à Marie – Aspect médiéval de l’œuvre – Rapports avec Copeau, Dullin, la Comédie Française… — 32e entretien : La Trilogie : huit ans de travaux, 1908-1916 – Trois pièces également historiques – L’Otage, Le Pain Dur, Le Père Humilié…
CD10 : 33e entretien : Suarès – Philippe Berthelot, le grand, le seul ami intime – Gide, Barrès, Jacques Rivière – Qualités et défauts de Barrès – Admiration pour J. Rivière – La correspondance privée de Claudel — 34e entretien : Période 1919-1924 : le Soulier de Satin… — 35e entretien : Gestation et composition du Soulier de Satin – Être claudélien plus que chrétien…
CD11 : 36e entretien : Un silence total accueillit le Soulier de Satin… — Coupures nécessaires de J-L. Barrault – Les dignités « drolatiques » du Paul Claudel officiel — 37e entretien : Souffrance de Bernanos – Charles Péguy – Intense amitié pour le Romain Rolland vieillissant – Claudel mélomane – Beethoven — 38e entretien : Collaborations et belles amitiés avec Darius Milhaud et Arthur Honegger – Œuvres communes : Jeanne au Bûcher, le Festin de la Sagesse, la Danse des Morts…
CD12 : 39e entretien : Difficulté de parler de l’amour, en soi – Le plaisir du spectateur… — 40e entretien : Dans un drame, c’est l’action qui crée le monde autour d’elle – Le côté espagnol du Soulier de Satin et son dépaysement – Influence du Brésil – L’art du roman, étranger à la nature de Paul Claudel — 41e entretien : Christophe Colomb – La musique dramatique et la musique ordinaire – Le problème de l’identification – Joie d’être parvenu à se faire écouter à la fin de sa vie – Le Paul Claudel de 83 ans : « les caravanes sont terminées »…
Les Mystères de Paris réédition
Une nouvelle édition donne à lire ce monument du patrimoine littéraire assorti d’un copieux dossier documentaire qui en éclaire la genèse, la réception et les nombreux échos.
Eugène Sue
Les Mystères de Paris
Présenté par Judith Lyon-Caen, Gallimard, « Quarto », 1312 pp., 26,90 euros.
Pétra et les Nabatéens
Marie-Jeanne Roche
Pétra et les Nabatéens
Pétra, la cité rose de Jordanie, fait rêver de caravanes d’encens et d’architecture fabuleuse. Mais qu’en est-il réellement de la capitale d’un royaume des sables et de ses habitants, entreprenants caravaniers arabes qui ont résisté aux Grecs, puis aux Romains ? La civilisation nabatéenne, tombée dans l’oubli jusqu’au début du XIXe siècle, retrouve la lumière grâce au développement intensif de la recherche archéologique et épigraphique. Dans ce guide, le lecteur découvrira combien les Nabatéens, courageux et aventureux, étaient aussi amoureux de la vie.
Éditeur |
Gary le mangeur d’étoiles
Vidéo – Le Magazine Littéraire, en partenariat avec l’Ina, propose un entretien réalisé en novembre 1966 avec Romain Gary, qui présentait son livre Les Mangeurs d’étoiles : un pasteur débarque dans un pays d’Amérique du Sud gouverné par un dictateur sanguinaire…
Le thème de Faust revu par Gary.
Durée : 10 mn 07.
Romain Gary Légendes du Je
Gallimard collection Quarto — Ouvrage publié sous la direction de Mireille Sacotte
Prix éditeur : 29 euros
Nombre de pages : 1450 pages ISBN : 9782070121861
Duras dans La Pléiade
Duras dans la Pléiade
Marguerite Duras va faire son entrée dans la prestigieuse collection de la Pléiade. Pas moins de quatre volumes sont prévus regroupant tous ses romans.
Les deux premiers, auxquels une équipe de spécialistes travaille depuis quelques mois, devraient paraître au printemps 2011 et les deux derniers en 2014, pour le centenaire de la naissance de l’auteure de L’Amant.
Nabokov, Laura
Décidément, les héroïnes de Nabokov ne veulent pas périr par les flammes.
On se souvient que le manuscrit de Lolita avait échappé à l’incinérateur de l’université Cornell, où son créateur voulait le précipiter, grâce aux supplications de son épouse, Vera.
Aujourd’hui, c’est leur fils unique, Dimitri, qui sauve du bûcher The Original of Laura, ultime roman du génie russe, éteint en 1977, à 78 ans.
Il paraîtra le 3 novembre en anglais, chez Penguin, et, courant 2010, en France, dans une traduction de Maurice Couturier, chez Gallimard
Colette Lettres à Missy
Généralement la correspondance publiée de Colette déboulonne pas mal sa statue (voir ses lettres à sa fille)…
Et c’est Willy — personnage peu sympathique au demeurant — qui aida Missy à la fin de sa vie, et non Colette…
Flammarion
ISBN 2081227223
«LE CAHIER» d'Hana Makhmalbaf
Justement, sur une chaîne de cinéma, passe en ce moment « LE CAHIER » d’Hana Makhmalbaf, dont le titre original est « Bouddha s’est écroulé de honte ».
Hana Makhmalbah est une jeune cinéaste iranienne.
« LE CAHIER » est un film bouleversant à plus d’un titre car il est filmé à hauteur d’enfant pour traiter à la fois de leur nécessaire éducation, de la terrible condition des femmes dans trop de pays au monde, et de l’obscurantisme galopant qui ne cesse de menacer les civilisations.
On reste sidéré devant l’obstination de cette si gracieuse petite fille, vivant dans une caverne troglodyte de la montagne afghane, non loin des Bouddhas détruits par les talibans, mais résolue à acquérir un cahier pour aller à l’école et apprendre elle aussi à lire des histoires. À travers tous les périls qu’elle va braver dans un incroyable parcours d’obstacles, on perçoit aussi bien la détermination que donnent l’innocence et l’ignorance du danger, et la certitude de défendre son droit à l’apprentissage de la lecture, un droit qu’on voudrait élémentaire pour tous les enfants du monde.
« Le cahier » est un film que la critique devrait soutenir aussi pour ses grandes qualités cinématographiques. Le rythme est lent, mais la simplicité de la narration, les dialogues réduits à l’essentiel, les plans rapprochés sur les visages d’enfants, filmés avec tendresse et discernement, le tragique des situations décrites — la petite fille menacée de lapidation par « un jeu » (?) des enfants talibans — et l’aventure incroyable que représente pour cette petite fille le seul fait de trouver et son cahier et l’école pour les filles, le tout se charge d’une grande intensité dramatique, et donne au film d’Hana Makhmalbaf une allure de manifeste pour l’éducation.
À donner à voir en urgence, aussi bien à tous les ministres et politiques en charge d’éducation nationale qu’à tous les élèves qui considèrent l’enseignement comme un dû et en piétinent les bienfaits.
Daniel Mendelsohn Les Disparus
Ce livre est le récit d’une enquête personnelle sur le drame familial inséparable de la plus grande tragédie du XXe siècle : l’extermination des juifs par les nazis. Dans ces pages souvent émouvantes, parfois drôles, et toujours captivantes, l’auteur raconte précisément, à la première personne, comment une partie de sa famille a disparu dans l’est de la Pologne au début des années 1940, sans laisser d’autres traces que quelques lettres, des photos et surtout un souvenir vivace chez les membres survivants — lesquels avaient émigré aux États-Unis un peu auparavant. Il décrit aussi comment il s’est emparé des rares indices à sa disposition pour tenter de découvrir ce qu’ils étaient exactement devenus et les conclusions auxquelles il est finalement parvenu après avoir compulsé quantité d’ouvrages, traversé quatre continents, rencontré de multiples témoins et soulevé de réels tabous, y compris au sein de sa propre famille.
Extraits de « Les Disparus »
La première phrase Jadis, quand j’avais six ou sept ans, il m’arrivait d’entrer dans une pièce et que certaines personnes se mettent à pleurer.
Morceau choisi
Le 12 août 2001, deux de mes frères, ma sœur et moi sommes descendus d’une Volkswagen Passat bleue et exiguë et nos pieds ont touché la terre humide de Bolechow. C’était un dimanche et le temps était mauvais. Après six mois de préparatifs, nous étions arrivés.
Presque soixante ans plus tôt exactement — le 1er août 1941 -, l’administration civile de ce qui avait été autrefois le district de la Galicie des Habsbourg, région où se trouvait [… ]
- chapitre : le Péché entre les frères — page : 107 — éditeur : Flammarion — date d’édition : 2007 -
Le Point — Marc Fumaroli (6 Septembre 2007) En même temps qu’une épreuve fascinante des pouvoirs de résurrection de la littérature, cette œuvre d’immense tendresse est aussi une méditation sur la fragilité et la résilience de ce que Cicéron a nommé, une fois pour toutes, 'humanitas'.
Portrait de Socrate au vitriol
Aristophane, Les Nuées
Texte établi par Victor Coulon et traduit par Hilaire Van Daele. Introduction et notes par Silvia Milanezi.
« Ils vont nu-pieds, leur teint est pâle comme celui des cadavres, leurs regards sont brillants. Ils se servent de leur langue affûtée pour enseigner, contre salaire, l’art exquis de douter de tout, de transformer le discours juste en discours injuste et de vivre au-dessus des lois. Dans l’ombre du « pensoir », ces morts-vivants ont pour maître le bavard, le divin Socrate. »
À travers ces personnages, synthèse des différents intellectuels qui vivaient à Athènes aux alentours de 423 av. J.-C., Aristophane s’interroge sur l’impact qu’ont les idées des sophistes sur les citoyens. Conservateur résolu, ardent défenseur de la morale et de l’éducation léguées par la tradition, il déteste les novateurs et met dans le même sac les sophistes et Socrate, cet homme étrange qui semblait toujours dans les nuages.
Les Nuées sont la plus connue des comédies d’Aristophane, mais aussi une de ses plus belles réussites.
Diderot Le cynisme du Neveu de Rameau
https://journals.openedition.org/rde/287
Jane Campion et John Keats
Les œuvres de Keats sont aussi présentes chez Aubier (Poèmes choisis), Arfuyen (Les odes), Gallimard (Poèmes et poésies), Corti (Sur l’aile du phénix)…
Il est par ailleurs le sujet de nombreux ouvrages thématiques ou biographiques.
La Princesse de Clèves en tête des ventes
Depuis sa remarque de 2006, les ventes ont explosé.
Chez Hatier, elles ont augmenté de 40 % en 2008, chez Pocket, elles ont doublé ; au Livre de Poche, elles ont triplé, atteignant les 20 000 exemplaires en 2008. Folio en a vendu 2 000 exemplaires pendant le Salon du Livre, contre 700 en 2008.
Les badges « Je lis La Princesse de Clèves » ont fait fureur. Gageons que le roman figure en bonne place sur les listes du bac de français !
Sigfried Lenz la Leçon d'allemand
Auteur : Siegfried Lenz Année : 1971 Titre original : Deutschstunde (La Leçon d’allemand) Résumé : Enfermé dans une prison pour jeunes délinquants située sur une île au large de Hambourg, Siggi Jepsen est puni pour avoir rendu une copie blanche lors d’une épreuve de rédaction. Ce n’est pas qu’il n’ait rien à dire sur le sujet « Les joies du devoir », au contraire. Bientôt lui reviennent à la mémoire les événements qui ont fait basculer sa vie. Son père, officier de police, est contraint en 1943 de faire appliquer la loi du Reich et ses mesures antisémites à l’encontre de l’un de ses amis d’enfance, le peintre Max Nansen (derrière lequel on peut reconnaître le grand Emil Nolde). À l’insu de son père, Siggi devient le confident de l’artiste et va l’aider à mettre en sécurité ses toiles clandestines. Sa passion pour l’œuvre le conduit ainsi au refus de l’autorité paternelle et à une transgression (un vol dans une galerie) qui lui vaudra d’être condamné. Mais aux yeux de Siggi, le châtiment porte l’empreinte du zèle coupable de son géniteur. Avec ce roman d’une grande puissance éthique et affective à la fois, qui fit le bruit que l’on imagine lors de sa publication, Siegfried Lenz a rejoint d’emblée les figures majeures du Groupe 47, ces écrivains allemands — parmi lesquels on comptait Günter Grass, Heinrich Böll et Ingeborg Bachmann — qui ont assuré le « redressement » intellectuel de leur pays.
La Princesse de Clèves fait de la politique
La Princesse de Clèves fait de la politique
Réflexions sur le rôle de La Princesse de Clèves dans le Mouvement des Universités françaises.
Des Universitaires français reviennent sur le rôle de la Princesse de Clèves dans le mouvement de contestation des universités françaises face à Elaine Sciolino, correspondante du New York Times à Paris.
Le 27 avril 2009
à 18h
University of Chicago Center in Paris (La salle sera affichée à l’entrée)
6, rue Thomas Mann
75013 Paris
Dans ce pays, étrange autant que curieux, situé à l’Ouest du continent européen et autrement appelé France, on se livre à l’art difficile de la politique de bien étrange manière. Que l’on en juge : voici quelques universitaires que l’on dit « en colère », fort indisposés des lois et réformes qu’on veut leur imposer d’en haut, fort inquiets – eux qui sont hommes d’humanités, de réflexion et de culture, qu’un Président soudainement leur parle rentabilité, évaluation quantitative, et performance professionnelle, à court terme évidemment, qu’une Ministre par là-dessus leur octroie la liberté… d’appliquer un budget réduit et de supprimer eux-mêmes les postes qu’elle leur retire… Que croyez-vous qu’il arriva ? Qu’en dignes enfants de la Révolution – la chose est d’importance dans le pays dont nous parlons – et autres Commune de Paris, ils n’eurent de cesse de battre le pavé, voire d’y bâtir des barricades sans négliger, comme il se doit, de tenir leurs piquets de grève ? Ils le firent assurément, mais firent autre chose encore : ils se mirent à lire ensemble, sur toutes les places publiques, l’histoire d’une Princesse assez malheureuse en amour, écrite il y a fort longtemps mais bien dans ce même pays, un texte qui parlait d’amour plus que de coupes budgétaires, qui se passait certes à la cour, mais celle d’un roi de France depuis longtemps oublié dans les couloirs du pouvoir. C’est qu’il y avait urgence et péril pour la Princesse. Dans le même pays, le chef de l’exécutif n’avait-il pas à trois reprises attaqué fort publiquement le récit des amours contrariées de la Princesse et du Duc ?
Bibliothèque Numérique Mondiale
La Bibliothèque numérique mondiale met à disposition sur Internet, gratuitement et en 7 langues (anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe) une documentation considérable en provenance des pays et des cultures du monde entier.
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Les principaux objectifs de la Bibliothèque numérique mondiale sont les suivants :
- Promouvoir l’entente internationale et interculturelle ;
- Développer le volume et la diversité des contenus culturels sur Internet ;
- Fournir des ressources pour les éducateurs, les chercheurs et le grand public ;
- Donner les moyens aux établissements partenaires de réduire les fractures numériques au sein des pays et entre pays.
Germaine Tillion Verfügbar
L’émission sera rediffusée, elle est accessible pendant huit jours sur le site d’Arte. Indispensable.
Une opérette à Ravensbrück, Le Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillion
Présentation de Tzvetan Todorov et Claire Andrieu, Points-Seuil, 128 p., 5 euros
Histoire de la typographie
http://histoire.typographie.org/lucky-luke/index.html
C’est un petit point de départ, les rubriques présentes dans le bandeau méritent d’être explorées.
Une étude de l’album Calamity Jane ici
Harry Potter à l'Université
L’entrée de Harry Potter en Sorbonne, avec une thèse : Harry Potter, récit d’apprentissage et quête initiatique
L’ouvrage d’Isabelle Cani : Harry Potter ou l’anti-Peter Pan : Pour en finir avec la magie de l’enfance
L’excellente revue Loxias, que je ne cesse de citer ici :
Béatrice Bomel-Rainelli : Utilisation et déconstruction des stéréotypes dans le cycle Harry Potter
Rimbaud version 3.0
À part l’article de Jean Ristat dans L’Humanité (qui règle à juste titre son compte à l’édition d’Antoine Adam), rien dans les articles des différents journaux qui dépasse les connaissances scolaires et les clichés habituels.
Sauf… la volée de bois vert administrée à André Guyaux, auteur de cette 3e Pléiade, par Jean-Jacques Lefrère, éminent biographe de Rimbaud qui s’exprime avec virulence dans la Quinzaine littéraire n° 988 : Rimbaud dans une « Pléiade » sans étoiles
Lefrère assassine également l’« édition du centenaire » d’Alain Borer. Mais l’édition de Steve Murphy, chez Champion, sans doute la meilleure, est ruineuse !
C’est Règlement de comptes à Rimbaud Corral.
De Paterne Berrichon à André Guyaux… Combien de temps faudra-t-il encore attendre une excellente édition de Rimbaud ?
En attendant une édition Lefrère (?), une relecture de l’article de Steve Murphy sur le manuscrit des Illuminations s’impose !
Mise en abyme
JIŘÍ ŠRÁMEK
POUR UNE DÉFINITION DU MÉTA-RÉCIT
« La technique de la narration des histoires dans les histoires est un procédé narratif traditionnel. Malgré cela, on n’a pas réussi jusqu’ici à l’inscrire dans un système catégoriel rigoureusement défini. On en arrive ainsi à cumuler plusieurs critères, et en endosser alternativement de différents. Le but de la présente étude est de faire état de la discussion sur le méta récit comme un problème narratologique, et, dans ce contexte, d’analyser de plus près certaines hypostases, assez irrégulières, du procédé.
Il n’est pas d’histoire, écrivent Roland Bourneuf et Real Quellet, où au moins n’affleurent dans sa narration d’autres histoires : « Une parenthèse de quelques lignes sur le destin d’un personnage secondaire, une digression explicative constituent déjà un récit dans le récit, présent dans les œuvres narratives les plus anciennes. » Il arrive quelquefois que ce récit dans le récit devienne « l’essentiel », comme dans Le Décaméron ou L’Heptaméron. On se demande si vraiment toute « parenthèse » ou « digression », fût-elle de quelques lignes et indépendamment de son contenu et de sa fonction dans le texte, c’est-à-dire des simples répliques en passant par les portraits du même individu que Mlle de Scudéry fait brosser par ses comparses jusqu’aux histoires racontées au roi par Schéhérazade, peut être considérée comme un récit dans le récit. […] »
Le mystère Fred Vargas
J’ai le plaisir d’avoir en mains le dernier livre de Guillaume Lebeau (qui s’était penché, cet automme, sur le 4e tome de Millenium).
Le mystère Fred Vargas, aux éditions Gutenberg, commence tout naturellement par un récit biographique du parcours de l’auteur, y compris son engagement en faveur de Cesare Battisti.
Suit un « who’s who » de tous les personnages des romans, les récurrents (Adamsberg, les évangélistes) et les autres : les femmes (p. 163), les policiers, les scientifiques, les hommes de loi, les hommes de foi, les alias, la nécrologie…
Ensuite, les sources, les influences littéraires, le temps, l’Histoire, l’amour (toujours malheureux), le bestiaire, la réception de l’œuvre, l’espace des fictions : l’itinéraire des différents romans est particulièrement bien retracé.
Le livre s’achève, avant les incontournables ressources bibliographiques, par un petit dossier sur les recettes de cuisine contenues dans les romans, par Anne Martinetti.
Bref, un livre incontournable, sauf pour ceux qui n’ont pas encore lu tous les rom’pols’de Vargas, et qui risquent d’y trouver des « spoilers ». Tant pis pour eux !
Boris Vian dans La Pléiade
Une étude détaillée de l’Écume des Jours figure sur ce site :
https://www.sculfort.fr/articles/francaiscollege/auteurs/vianecume.html
Langue des bourreaux langue des victimes
extrait :
« Klemperer est le premier et, pendant longtemps, le seul à avoir analysé dans la langue du Troisième Reich des formules, des mots typiques, une certaine utilisation de verbes, une syntaxe véritablement spécifique. Oui, il y avait un langage du Troisième Reich et, très souvent, quand vous lisez des ouvrages un peu spécialisés, vous avez à la fin une sorte de glossaire qui vous indique ce que voulaient dire toutes ces expressions. C’est vrai que la propagande – je pense bien sûr à Goebbels mais aussi à des organisations comme la SS – se créaient une langue qui était leur essence même. Même les grades avaient une espèce de consonance, qui donnait par exemple une identité aux SS. Goebbels utilisait certaines formules qu’il répétait, de même que Hitler bien sûr. Klemperer notait tout cela très précisément. Dans son journal de la guerre, il travaille sans cesse sur la langue. Tout de suite après la guerre, il a publié la LTI [« Lingua Tertii Imperii », titre de l’ouvrage de Klemperer paru en 1947, NDR]. »
https://www.laviedesidees.fr/Langue-des-bourreaux-langue-des.html
Pathos, mélo, porno
CROC DE BOUCHER ET ROSE MYSTIQUE
— ENJEUX PRÉSENTS DU PATHOS SUR L’EXTERMINATION
François RASTIER
CNRS/Inalco
Résumé :
Absent ou presque de la littérature de l’extermination (Levi, Antelme, notamment), le pathos abonde dans des essais sur l’extermination. Après en avoir évoqué la généalogie, on en rappellera les procédés et formes récurrents, aussi bien chez des auteurs comme George Steiner et Giorgio Agamben que chez leurs inspirateurs, Heidegger notamment. Dans le discours théologico-politique qu’ils articulent, une grandiloquence irrationaliste unit politique et mysticisme. Le pathos sur l’extermination semble ainsi pris dans le système des valeurs d’exaltation qui l’ont permise ou accompagnée, pour autant qu’elle témoigne de l’irruption du mythe dans l’histoire.
Mots clés : théologie politique, pathos, extermination, valeurs, style, Heidegger.
https://www.revue-texto.net/Inedits/Rastier/Rastier_Croc.pdf
(Certes, François Rastier règle encore des comptes avec son vieil ennemi Steiner, mais en ce qui concerne ce sujet, son argumentation est solide, selon moi…)
Virginia Woolf biographie
Viviane Forrester, qui écrivit un livre superbe sur Van Gogh (1), demeure une des grands spécialistes de l’œuvre de Virginia Woolf, mais depuis longtemps, elle souhaitait écrire la biographie de l’écrivaine anglaise pour créer une image plus proche, plus humaine. Elle a continué à lire des textes, des récits de ses proches, non traduits en français, pour comprendre cette femme si fragilisée par des épreuves terribles dès son enfance.
La biographie officielle et légendaire de Quentin Bell, son neveu, écrite sous l’œil critique de Léonard Woolf présente aujourd’hui des failles graves. L’union arrangée de Virginia et Léonard devient un assemblage étonnant. Conscient de la fragilité de sa femme, qu’il considère comme folle, il décide qu’elle ne portera pas d’enfant. La légende atteste de la frigidité de Virginia Woolf, il semble que ce soit plutôt Leonard qui détestait les femmes. L’équilibre bâti entre l’écriture et les amis de Bloomsbury éclate sous les bombardements allemands sur Londres. L’écrivaine, interdite d’écriture se noie le 28 mars 1941, les poches pleines de pierres, dans la rivière Ouse. Un suicide dont on découvre, bouleversé, qu’il eut aussi certaines raisons navrantes selon la biographe.
(1) Van Gogh ou l’enterrement dans les blés, 1983, prix Fémina de l’essai.
En attendant Godot
EN ATTENDANT GODOT : DE L’ABSURDE À L’HISTOIRE
Dialogue et débat
D’OU VIENNENT TOUS CES CADAVRES ?
UNE LECTURE HISTORIQUE DE EN ATTENDANT GODOT
Un dialogue entre Pierre et Valentin Temkine
suivi de
Sur les traces de Godot : Une enquête littéraire (Pierre Temkine)
En attendant Valentin Temkine (François Rastier)
Ce que ça fait de ne rien en dire (Pierre Temkine)
http://www.revue-texto.net/Dialogues/Dialogues.html
Je ne suis pas sûre que le lien soit direct : il faut chercher dans la rubrique « Dialogues et débats »
Baudelaire à Paris
L’article Charles BAUDELAIRE à Paris et Honfleur
http://www.terresdecrivains.com/Charles-BAUDELAIRE-a-Paris-et
est désormais complété depuis peu par :
Charles BAUDELAIRE à Paris dans les années 1850
http://www.terresdecrivains.com/Charles-BAUDELAIRE-a-Paris-dans
Et des documents, naturellement, ici :
http://www.charlesbaudelaire.org/
L'orthographe publique
http://www.paris-pittoresque.com/vie/34.htm
Frédéric Nietzsche Naissance de la tragédie
Frédéric Nietzsche, Naissance de la tragédie
Ainsi que les ouvrages suivants :
• Albert Lévy, STIRNER ET NIETZSCHE. Thèse Présentée à la Faculté des Lettres de l’Université de Paris. Société nouvelle de librairie et d’édition, 1904. Texte intégral disponible sur le site Bibliolib (Bibliothèque libertaire)
• Espace philo, Nietzsche : les sources de sa pensée ; la vie de Nietzsche ; Apport conceptuel.
• PhiloNet, Nietzsche.
• Éléments de littérature, XVII-XIXe siècles : Nietzsche.
• Tom Michelar, Nietzsche.
http://classiques.uqac.ca/classiques/nietzsche/naissance_tragedie/naissance_tradedie.html
Proust contre Mallarmé
MICHEL BRIX : Aux sources de l’affrontement Proust-Mallarmé
Introduction :
Le 15 juillet 1896, Marcel Proust publie dans La Revue blanche un article intitulé « Contre l’obscurité », qui vise les poètes symbolistes, et principalement Mallarmé. Proust s’attira la riposte de Lucien Mühlfeld – dans le même numéro de La Revue blanche –, avant que Mallarmé ne prît lui-même la plume pour répondre à celui qui n’était alors que l’auteur du recueil des Plaisirs et les Jours : « Le Mystère dans les lettres » paraît le 1er septembre 1896 et c’est à nouveau La Revue blanche qui accueille ce texte.
Quels étaient les griefs de Proust ? L’obscurité de la langue utilisée par les symbolistes, d’abord : le poète « renonce à ce pouvoir irrésistible de réveiller tant de Belles au bois dormant en nous, s’il parle une langue que nous ne connaissons pas ». Au dire de Proust, les mallarméens s’ingénient à parler une « langue spéciale », proche de la musique, où les mots ne seraient plus que de « purs signes » et tendraient à rencontrer le moins possible l’obstacle du référent, de la représentation. Proust regrette que disparaisse ainsi le poids émotif, historique ou subjectif des mots, et que soient évacuées les affinités existant entre la sensibilité du lecteur et le langage.
[…]
Rimbaud poèmes expliqués
Le site suivant offre des explications de nombreux poème de Rimbaud :
Premières poésies (cahier de Douai)
Première soirée, Sensation, Le forgeron, Soleil et chair, Ophélie, Bal des pendus, Le châtiment de Tartufe, Venus anadyomène, Les effarés, Roman, Rage des Césars, Rêvé pour l’hiver, Le dormeur du val, Au cabaret vert, La Maline, L’éclatante victoire de Sarrebruck, Le buffet, Ma bohème
Poésies suite
Les corbeaux, Les Assis, Tête de faune, Oraison du soir, Chant de guerre parisien, Les poètes de sept ans, Les pauvres à l’église, Voyelles, Les Sœurs de charité, le Bateau ivre,
Vers nouveaux et chansons
Larme, La rivière de Cassis, Bonne pensée du matin, Chanson de la plus haute tour, L’éternité, Age d’or, Mémoire
Une saison en enfer
Alchimie du verbe, L’éclair, Matin, Adieu
Les illuminations
Les ponts, Ville, Ornières, Villes I, Villes II, Aube, Fleurs, Marine, Barbare, Fairy, Jeunesse, Dévotion, Génie
Album zutique
Les lèvres closes, Exils
http://rimbaudexplique.free.fr/
Balzac Histoires en rouge et noir
Balzac, Histoires en rouge et noir, dont La Grande Bretèche
Quatrième de couverture
« La Grande Bretèche et ses hautes herbes, ses fenêtres condamnées, ses ferrements rouillés, ses portes closes, ses appartements déserts, se montra tout à coup fantastiquement devant moi. J’essayai de pénétrer dans cette mystérieuse demeure en y cherchant le nœud de cette solennelle histoire, le drame qui avait tué trois personnes. »
La Grande Bretèche
Édition présentée et commentée par Claude Aziza (université de Paris III), Dominique Brunet (lycée Maurice-Ravel), Annie Collognat (lycée Victor-Hugo).
LIRE avec le texte intégral et la préface présentant l’œuvre et son auteur.
COMPRENDRE avec « les clés de l’œuvre » : 77 pages pour aller à l’essentiel du contenu et de l’analyse de l’œuvre ; 30 pages pour approfondir l’étude de l’œuvre.
Tous ces textes entretiennent un lien plus ou moins direct avec le fantastique ou le macabre. Nous proposons ici quelques pistes de lecture possibles pour cinq d’entre eux. L’un est fort connu, il s’agit de L’Élixir de longue vie qui relève du « genre frénétique ». Le deuxième, plus curieux, Une passion dans le désert, relate l’étrange histoire d’amour entre un fauve et un homme. Les trois derniers, Le Gilet rouge, Le Président Vigneron et Le Tic du mort, très brefs, sont des chefs-d'œuvre d’humour macabre.
Roméo et Juliette
Présentation du dossier :
Grâce à la disposition en double page, déjà mise en œuvre dans les titres précédents (La Bruyère, Ovide, Perrault), le texte de Shakespeare, dans la traduction de François-Victor Hugo (fils de Victor Hugo), est constamment éclairé par des explications et des informations directement placées en vis-à-vis.
Cet accompagnement méthodique permet à la fois :
– de comprendre le texte par des notes détaillées ;
– de le resituer dans son contexte culturel, historique et littéraire ;
– d’étudier ses thèmes et ses enjeux ;
– d’analyser ses procédés d’écriture ;
– de prolonger sa lecture par des rapprochements avec d’autres textes, d’autres auteurs.
Un guide complète et développe l’approche dans tous les domaines : vie et œuvre de Shakespeare, le théâtre élisabéthain, les sources et variations d’une histoire élevée au rang de mythe dans la littérature et l’imaginaire occidentaux. Une indexation méthodologique précise guide la mise en place des notions.
Schumann et Hoffmann
Rapprochement passionnant entre Hoffmann et la musique, d’autant que Kreisler joue, au début du récit « le Chat Murr », les variations Goldberg.
Pourrat Trésor des contes
Voici donc l’inestimable Trésor des contes d’Henri Pourrat réédité en deux gros volumes dans la collection Omnibus.
Des merveilles, dans cette langue inimitable recréée par Pourrat.
À lire de toute urgence aux enfants !
Sur ce site, on peut trouver une étude de Gaspard des Montagnes et du conte qui lui a servi de matrice : Le conte des yeux rouges.
S’y ajoute une étude approfondie : Gaspard est-il un héros épique ?
BD Agrippine déconfite
Nous signalons avec plaisir la réapparition d’Agrippine, l’adolescente haute en couleurs de Claire Bretécher, qui n’a rien perdu de sa verve et de ses expressions hautes en couleurs : « Je m’en bats le point G ».
Un album très réussi, plus grave : Agrippine se trouve confrontée à la mort de sa grand-mère.
Agrippine déconfite, tome 8, Dargaud.
Les robinsonnades
Anne Leclaire-Halté : Quelques stéréotypes narratifs dans les robinsonnades en littérature de jeunesse contemporaine
L’article se propose de rendre compte de l’organisation narrative d’un genre qui, s’il a connu son âge d’or au dix-neuvième siècle, n’en continue pas moins d’exister en littérature de jeunesse aujourd’hui : la robinsonnade. Ce genre se caractérise par un certain nombre de stéréotypes, les uns affectant la structure d’ensemble, descriptible comme une succession de séquences thématico-narratives, les autres liés à des scènes de genre dont nous mettrons en avant quelques composantes. L’analyse sera conduite en référence, essentiellement, à la linguistique textuelle et à la sémiotique.
Cycle Harry Potter
Béatrice Bomel-Rainelli : Utilisation et déconstruction des stéréotypes dans le cycle Harry Potter
J. K. Rowling fait partie des rares auteurs dont l’œuvre conçue pour la jeunesse appartienne aussi aux lectures adultes.
Le roman de jeunesse relève souvent de la littérature industrielle : très normé par les éditeurs, il est fréquemment lié au système des séries.
Mais le cycle Harry Potter n’est pas un produit fabriqué par les agents et les éditeurs. J. K. Rowling choisit dans tous les genres de la littérature de jeunesse (contes, romans classiques patrimoniaux, romans de pensionnat etc) les stéréotypes qui lui conviennent pour créer une œuvre originale, rythmée, inventive et pleine d’humour. De plus elle déconstruit les stéréotypes de la fantasy pour construire un cycle très complexe psychologiquement, fondé sur un dévoilement progressif des liens énigmatiques entre Harry et Voldemort et dont le message est plus politique que religieux ou philosophique, contrairement aux habitudes du genre.
Elle a en fait créé sa propre catégorie de fantasy de jeunesse.
Harry Potter ne relève pas de la littérature sérielle, il a engendré une série comme Tolkien.
Souvenirs de la marquise de Créquy
Un intense bonheur de lecture : les Souvenirs de Renée-Victoire de Froulay, marquise de Créquy, peut-être apocryphes, mais qu’importe ?
10 tomes d’env. 250 pages chacun, un régal.
Cousine de la divine Émilie de Breteuil du Châtelet, qu’elle n’aimait guère, la marquise (ou plus vraisemblablement l’écrivain du XIXe s., ami de Dumas, Maurice Cousin de Courchamps ?) livre un tableau fin et spirituel de la noblesse sous la Régence et sous Louis XV, moins amer et grinçant que les mémoires de Saint-Simon, mais juste assez mauvaise langue, décapant avec verve de nombreux personnages consacrés.
Voici bien longtemps que, réfugiée dans mon cher XVIIIe siècle, je n’avais goûté un tel plaisir.
Zola tel qu'en lui-même
Nous saluons toujours ici les précieuses publications d’Henri Mitterand, qui nous gâte beaucoup ces derniers temps.
Cette fois, avec Zola tel qu’en lui-même, il dynamite la « vulgate scolaire », décolle les vieilles étiquettes de « naturalisme », pulvérise tous les clichés qui masquent l’extraordinaire puissance artistique du romancier, et, comme toujours, nous invite à le relire.
Présentation de l’éditeur :
Lorsque Zola a choisi le mot naturalisme pour définir sa conception du roman, il n’a sans doute pas mesuré à quel point la réception de son œuvre proprement romanesque allait en souffrir. Il s’assurait ainsi une célébrité durable dans les manuels d’histoire littéraire et dans la réserve de clichés de la critique au quotidien. Mais il dissimulait, et d’abord peut-être à ses propres yeux, la véritable nature de son génie. Sans sous-estimer l’originalité et la force doctrinales de son discours théorique et critique, ni l’éclat de ses enquêtes sociales, l’analyse moderne reverse du côté du désir de récit sa fascination pour la pensée de son temps, celle de Michelet, de Lucas, de Taine, elle-même marquée par l’attrait des grands récits de genèse.
Qu’on ne soit pas dupe des raideurs du roman expérimental. Zola, tel qu’en lui-même, n’est pas un homme de systèmes et de modèles, mais avant tout un conteur, un peintre, un poète. Seul et monumental. Le public d’aujourd’hui reconnaît la démesure d’une œuvre visionnaire aux multiples profondeurs, rythmée par ses prises de vues sur les décors de l’existence humaine, sa scénographie des fièvres et des violences du corps et de l’histoire, ses glissades dans l’étrangeté et le chaos de la vie, ses détraquements du réel sous le poids des mythes immémoriaux. « Le souffle de la passion », selon les propres mots de Zola, partout présent.
Table des matières :
Introduction. — Pour libérer Zola du « naturalisme »
Première partie. — Genèses
I. Trios tragiques
II. Une archéologie romanesque
III. L’origine des « mondes »
IV. Mémoire de la violence
Deuxième partie. — Le lieu et le sens
I. Espaces de l’histoire et espaces du roman
II. Un corps dans la ville
III. L’envers de la Belle Époque
Troisième partie. — Dépassements
I. Le « rêveur définitif »
II. Passage de l’Ouragan
III. Abymes zoliens
Quatrième partie. — Vérités
I. Face aux pouvoirs
II. Mise au point : Zola et Cézanne
Conclure ?
Presses universitaires de France
Hors collection
ISBN : 978-2-13-057082-0
Parution : le 11/02/2009
Prix : 25 euros
Nb de pages : 240 pages
Montaigne en français moderne
Nous vous proposons ici une traduction en français moderne des « Essais » de Michel de Montaigne (édition 1595) par Guy de Pernon.
Laissons le traducteur présenter son travail :
Les éditions prétendument « grand public » (« Folio », Garnier, Arléa…) qui ajoutent souvent la mention « mis en français moderne » ne font en réalité que reproduire le texte de 1595 avec des « améliorations » plus ou moins importantes en matière de ponctuation et d’orthographe… ce qui donne un texte d’apparence moderne en effet, mais tout aussi incompréhensible pour le lecteur ordinaire.
André Lanly est le seul à ma connaissance qui ait publié jusqu’ici une traduction. Mais s’il a cherché des équivalents aux mots en usage à l’époque, il a cru devoir respecter pour l’essentiel la structure des phrases de Montaigne, largement influencée par la syntaxe latine. De ce fait, sa « traduction » demeure souvent opaque et peu agréable à lire pour un lecteur non-spécialiste…
J’ai donc jugé utile de refaire ce travail intégralement, et dans une autre optique : celle de permettre la lecture de Montaigne au plus grand nombre possible et pour cela adopter un français vraiment contemporain.
Et pour que la lecture en soit plus commode, avec une mise en page plus conforme à nos habitudes actuelles, j’ai découpé le texte en paragraphes : l’original n’en comportait pratiquement pas.
Télécharger ici :
https://www.ebooksgratuits.com/pdf/montaigne_essais_traduction_1.pdf
Debussy Jean-Yves Tadié
Jean-Yves Tadié, pénétrant critique spécialiste de Proust, a écrit, dans la collection L’Un et l’Autre de Gallimard, Le Songe Musical/Claude Debussy « « Je veux écrire mon songe musical », dit Debussy en 1911. On peut rêver en musique, ou de la musique. Y a-t-il une musique onirique ? Celle des fantaisies, des ballades, des rapsodies pour clarinette ou saxophone, celle de Jeux, du Prélude à l’après-midi d’un faune ? Celle qui échappe à l’ordre non plus de la raison verbale, mais de la raison musicale, des développements codifiés ? Celle des alliances inattendues et de la surprise ? Le portamento, le rubato seraient autant de libertés rêveuses dans l’interprétation, tout comme les prolongements de la pédale. Et le silence : ce qui est resté de songe au fond de la flûte du faune. » Jean-Yves Tadié.
Les Lumières au féminin
(C’est un traité d’éducation qui s’oppose à l’Émile de Rousseau)
Résumé de la thèse
Dans Les Conversations d’Émilie (1782), Louise d’Épinay, femme de lettres des Lumières liée au milieu encyclopédique, propose un modèle d’éducation féminine s’incarnant dans une série de vingt dialogues inspirés des conversations pédagogiques qu’elle a partagées avec sa petite-fille Émilie. S’appropriant, dans cette œuvre testamentaire, la structure de la conversation philosophique pour l’éducation d’une fillette et ancrant cette structure dans un cadre intime, elle offre une solution de compromis permettant aux femmes un accès à une formation morale et intellectuelle alliant bonheur et utilité sociale. L’intimité devient le terrain d’élection d’une pensée qui cherche son dépassement dans la transmission générationnelle de son modèle pédagogique et son prolongement dans un espace d’amitié et d’intellectualité féminines. Porteur, en point de mire, d’une réforme des possibilités sociales pour les femmes, le modèle de Louise d’Épinay, grâce à sa forme dialogique, s’inscrit pleinement dans ce que l’on pourrait appeler les « Lumières au féminin. »
Dictionnaire érotique de la francophonie
Il vient de publier un Dictionnaire érotique de la Francophonie, qui permettra d’éviter bien des quiproquos.
« […]
Les faux amis ne manquent pas ! En québécois, par exemple, se branler signifie s’agiter, et il n’est pas rare d’entendre une mère dire à son enfant : « arrête de te branler ». Dans un autre genre, on évitera de demander à un Québécois comment vont ses gosses, ce qui revient à prendre des nouvelles de ses testicules. En Suisse, un patin n’est pas un baiser argotique, mais une couche, un lange, quant à la quéquette, elle désigne un plateau servant à quêter, voire la quête elle-même. […] »
Il a livré une interview hilarante à Catherine Mallaval (Libération du 24 janvier 2009, « Dico du cul voyageur »)
(1) Parlez-vous le politiquement correct ? Coll. « Autour des mots », éditions Racine, 128 pp., 15,70 euros.
Dictionnaire de belgicismes, Georges Lebouc, éditions Racine, 2006
Dictionnaire érotique de la francophonie, Ed. Racine, coll. Autour des mots, 2008. 15,70 euros.
Vaches de profs
BULLETINS SCOLAIRES
— Élève fantôme mais qui manque totalement d’esprit.
— Méthodique dans la désorganisation
— Bien parti pour réussir à rater son année
— Élève difficile à saisir (physiquement)
— Manque souvent à l’appel mais jamais à la classe
— Peut mieux faire, mais peut-être pas…
— Sur un bulletin : Admis à redoubler en classe supérieure.
NOTES
— Olivier, 00/20 : surnoté
Perrine, 15/20 : contrôle anti-dopage à la sortie.
— Ta copie vaut 13 mais je t’ai mis 12 pour ne pas te porter malheur.
COPIES
— Un prof désabusé, début septembre : Cette fois, ça y est, c’est vraiment la rentrée des crasses.
— Sur une copie : Pas d’abrév., SVP.
— M’sieur, qu’est-ce que vous avez écrit ici, dans la marge ? — Fais voir ? Ah oui : « Illisible »
INSTANTANÉS DE COURS
— Aujourd’hui, il fait beau… Donc, interrogation écrite !
— Aujourd’hui, il pleut, donc… Interrogation écrite !
— Aujourd’hui il neige, donc… interrogation écrite !
— Ah l’intelligence dans cette classe, ça brille moins que le vernis à ongles !
— Pourriez-vous vous taire ?
- ben on dit rien !
- ben alors ne dites rien mais en silence !
— Maxime, ne te contente pas du minime !
— Je vous souhaite d’être plus habiles dans vos relations amoureuses, parce que dans vos dissertations, vous avez beaucoup de mal à conclure !
— Petite annonce sur le tableau de la salle des profs : Échange classe de 2nde contre n’importe quoi : maçonnerie, ménage, bricolage.
— On dit que la fonction crée l’organe, mais comme notre chef a vraiment une toute petite fonction,………
— Pendant un conseil : un enseignant affirme que tel élève passe la moitié de son temps aux toilettes.
Le chef d’établissement répond : vous voulez que je note : « N’abusez pas des plaisirs sanitaires ? »
— Même à l’oral, il fait des fautes d’orthographe !
— Soyons positifs : il rend peut-être ses copies blanches, mais jamais en retard.
— Ça m’énerve, tous ces gens qui croient encore que les profs ne font rien pendant les vacances ! Tiens, moi, je repeins tous mes volets !
— Une interro surprise, pour moi, ça s’appelle comme ça parce qu’on ne sait jamais sur quelles horreurs on va tomber en les corrigeant.
— Musique : La flûte est un instrument à bec, un peu comme le canard.
— Français : George Sand était noble, elle était baronne Dudevant… alors que Proust, lui, c’était plutôt le baron Duderrière !
— Sport : Un sport collectif, ça veut pas dire que tout le monde doit attraper la balle en même temps !
— Anglais : Hervé, va chercher deux dictionnaires au CDI. Quelle édition ? Peu importe, mais pas trop épais, c’est pour caler le rétro-projecteur.
— Allemand : Vient en touriste, mais sans connaître la langue.
— J’ai peut-être moins de cheveux que vous au-dessus du crâne, mais j’ai plus de choses en dessous !
— C’est pour éviter d’être ébloui par mon cours que tu gardes tes lunettes de soleil ?
…
La nuit sera noire et blanche
Aujourd’hui, anniversaire de la mort de Gérard de Nerval
Une petite visite virtuelle s’impose aujourd’hui (La tombe de Gérard est en face de celle de Balzac) :
http://www.findagrave.com/cgi-bin/fg.cgi?page=gr&GRid=6285
Cette méditation :
http://belcikowski.org/la_dormeuse/nerval_flamel.php
Atelier Bovary
Dans cet espace vous pouvez :
• lire le texte de Madame Bovary et accéder aux brouillons préparatoires
• choisir un passage dans le roman et accéder aux brouillons préparatoires
• voir les tableaux génétiques des scénarios ou des brouillons et accéder à leur transcription
• rechercher des mots, les afficher dans leur contexte, télécharger les résultats
• consulter l’index des noms propres : personnages, lieux, références culturelles
• lire les notes de régie, les diverses voix narratives et les normandismes
• situer grâce aux cartes les lieux évoqués dans les brouillons
• obtenir de l’aide et des informations concernant les diverses sections de cet atelier
Pour mémoire : notre présentation du roman ici
Nerval réécritures de El Dedischado
Ce projet a débuté à l’occasion du Festival In-Folio de Genève (12-15 octobre 2000) et a été poursuivi ensuite sur la liste — pour plus de détails voir la chronologie des événements.
Le site propose également quelques notes pour aider à interpréter le poème de Nerval.
101 autres réécritures, dont seules quelques-unes sont reproduites, ont été publiées dans le livre « Je suis le ténébreux » de Camille Abaclar (Quintette, avril 2002).
http://www.graner.net/nicolas/desdi/
Le vocabulaire de Balzac
La publication en mode texte de la première édition de La Comédie humaine (dite édition Furne, 1842-1855), paginée et encodée, est le fruit d’un partenariat entre le Groupe International de Recherches Balzaciennes, la Maison de Balzac (musée de la Ville de Paris) et le groupe ARTFL de l’Université de Chicago.
Présente également des illustrations rattachées à l’œuvre.
http://www.v1.paris.fr/commun/v2asp/musees/balzac/furne/presentation.htm
Voltaire en ligne
1. Il existait un cédérom des œuvres de Voltaire en texte intégral (avec une Correspondance de 15 000 lettres), faite par une association sans but lucratif, à hautement encourager.
http://www.voltaire-integral.com/
Le contenu en est partiellement en ligne.
Je le possède, et regrette que la navigation se fasse par l’intermédiaire d’Internet Explorer. Mais rien n’est parfait !
Les œuvres de Voltaire sont si volumineuses que l’université d’Oxford, qui possède pratiquement tous les manuscrits, a renoncé à éditer la correspondance en version papier. En effet, on trouve encore des lettres inédites, et la version numérique permet de les insérer facilement dans l’ensemble.
D’autre part vous trouverez sur le CD de nombreux textes sur Voltaire et le XVIIIe, Html et MS Word :
Grimm (la Correspondance littéraire en 16 vol.), Sainte-Beuve (Portraits des Causeries du Lundi et autres, environ 30 vol),
JJ Rousseau, Fréron, Desfontaines, Frédéric II, Collini, Wagnière, Brunetière, Faguet, Hugo, marquis d’Argenson, Bayle, Bibliographie de Bengesco, Saint-Simon (20 vol.), Diderot, Montesquieu, les Mémoires secrets de Bachaumont, etc., ainsi qu’une galerie des personnages rencontrés en lisant Voltaire (actuellement 1300 fiches environ, dont beaucoup avec iconographie. Tout cela est en développement et s’étoffe mois après mois.
Bravo et merci à l’auteur !
2. le site du Centre international d’étude du XVIIIe siècle de Ferney-Voltaire :
http://c18.net/
3. Voltaire Foundation Oxford :
www.voltaire.oxford.ac.uk
4. La Société Voltaire édite des cahiers, des enquêtes, des débats à lire sur le site :
http://www.societe-voltaire.org/
Enquête 1. Les voltairiens et anti-voltairiens
Enquête 2. Les contes de Voltaire
Enquête 3. La réception de Candide
Enquête 4. Le centenaire de Voltaire en 1878
5. Un dossier que j’apprécie beaucoup dans l’Encyclopédie de l’Agora (avec des liens faux) :
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Voltaire
6. Censure de Voltaire par les islamistes (en anglais) :
http://www.banned-books.com/truth-seeker/1994archive/121_4/ts214d.html
Tintin a quatre-vingt ans !
Né sous la plume de George Rémi (pseudonyme Hergé, de ses initiales inversées) dans le numéro 11 du Petit Vingtième, le supplément hebdomadaire du quotidien belge Le Vingtième Siècle, l’intrépide reporter aura connu tous les honneurs.
Steven Spielberg va lui consacrer une trilogie cinématographique très attendue, à l’orée de 2010.
Sous l’impulsion des Studios Hergé, un musée Hergé (dont l’architecte est Christian de Portzamparc) ouvrira ses portes en mai 2009, à Louvain-la-Neuve (Brabant wallon).
Quant aux 24 albums, traduits dans cinquante langues, ils se sont d’ores et déjà vendus à plus de deux cents millions d’exemplaires…
À cette occasion, je mets en ligne une étude des Bijoux de la Castafiore
Lecture en cours Jeanne Duval
« La Chevelure », « L' invitation au voyage », autant de textes superbes d’un des plus grands poètes du XIXe siècle. Publiés dans Les Fleurs du mal, tous ont en commun d’avoir été inspirés par Jeanne Duval, celle à qui Baudelaire voua une violente passion amoureuse. Mulâtre et comédienne, elle affronte le mépris de ses contemporains. Partageant la misère du poète, elle est témoin de sa frénésie créatrice alors qu’il écrit les plus belles pages de la littérature française, des 'Fleurs du mal' aux traductions des Histoires Extraordinaires de Poe… Mais Charles n’est pas seulement un poète, il est aussi un homme. Jeanne doit accepter la haine de sa belle-mère, Mme Aupick, supporter les accès de folie de son amant, ses envies de suicide, ses infidélités avec les prostituées et la comédienne Marie Daubrun. Elle doit enfin partager sa maladie, lorsqu’il est mortellement atteint par la syphilis. Écrit comme le journal d’un intime du poète, ce texte fait aussi revivre un Paris où se croisent Nadar, Nerval, Courbet, Manet, Barbey d’Aurevilly, Privat, le célèbre « nègre » de Dumas, le « Club des Haschischins » réuni autour de Théophile Gautier… Aux côtés de Baudelaire, dans les bas-fonds de Paris, où l’érotisme le plus subtil côtoie la misère la plus profonde, les plus grandes figures artistiques du XIXe finissant rêvent aux paradis artificiels.
- Éditeur : Plon (19 avril 2007)
- Langue : Français
- ISBN-10 : 2259204740
- ISBN-13 : 978-2259204743