Zola

Emile Zola «J'accuse !» en ligne

Attention, trésor ! Il y a 121 ans jour pour jour, entre le 11 et le 13 janvier 1898, Émile Zola rédigeait «J'accuse !... », article cinglant qui relança l'Affaire Dreyfus : le manuscrit est désormais en ligne sur Gallica
Émile Zola. J'accuse !... , 11-13 janvier 1898

L.F. Céline Hommage à Zola

Louis-Ferdinand Céline
Hommage à Zola

Cédant aux instances d’un ami très cher, L. F. Céline fit en 1933 un discours public, le seul de sa carrière littéraire. C’était à Médan, un jour d’été. On demandait à l’auteur du Voyage au bout de la nuit de rendre hommage à Zola. L.-F. Céline, en définissant l’œuvre de l’écrivain naturaliste, dépeignait l’époque où elle fut écrite, et cela l’amena à parler de la condition de l’écrivain d’après guerre. Ces pages, en quelque sorte un commentaire avant la lettre de Mort à crédit furent publiées en 1936 par Robert Denoël dans sa plaquette « Apologie de Mort à crédit. »

« Les hommes sont des mystiques de la mort dont il faut se méfier.
En pensant à Zola nous demeurons un peu gêné devant son œuvre, il est trop près de nous encore pour que nous le jugions bien, je veux dire dans ses intentions. Il nous parle de choses qui nous sont familières… Il nous serait bien agréable qu’elles aient un peu changé. […] »


Zola, déménager les morts

Ne pas manquer ce texte magnifique d’Arnaud Maïsetti sur La Fortune des Rougon, d’Émile Zola :Zola, commencer par déménager les morts« 
Ouvrir ce livre avec l’intention de commencer l’histoire. Pas seulement l’histoire que raconterait ce livre, mais celle en surplomb par laquelle commencerait, définitivement, la plupart des autres histoires que raconterait le siècle ; la famille comme éclat de réel de la foule, une race entière choisie par l’écriture et dès lors condamnée ; la ville comme géographie possible du monde. Le moteur de l’histoire : l’appetit, la marche des volontés, la mesure que scande l’écriture à la hauteur de cet en-avant ; la description comme production d’images tissées en narration. Et dans un tel livre, le projet qu’il porte après lui, c’est une histoire plus grande que celle qu’il va raconter. »
Arnaud Maisetti | Carnets: Zola, commencer par déménager les morts

Zola tel qu'en lui-même

Nous saluons toujours ici les précieuses publications d’Henri Mitterand, qui nous gâte beaucoup ces derniers temps.
Cette fois, avec Zola tel qu’en lui-même, il dynamite la « vulgate scolaire », décolle les vieilles étiquettes de « naturalisme », pulvérise tous les clichés qui masquent l’extraordinaire puissance artistique du romancier, et, comme toujours, nous invite à le relire.

Présentation de l’éditeur:
Lorsque Zola a choisi le mot naturalisme pour définir sa conception du roman, il n’a sans doute pas mesuré à quel point la réception de son œuvre proprement romanesque allait en souffrir. Il s’assurait ainsi une célébrité durable dans les manuels d’histoire littéraire et dans la réserve de clichés de la critique au quotidien. Mais il dissimulait, et d’abord peut-être à ses propres yeux, la véritable nature de son génie. Sans sous-estimer l’originalité et la force doctrinales de son discours théorique et critique, ni l’éclat de ses enquêtes sociales, l’analyse moderne reverse du côté du désir de récit sa fascination pour la pensée de son temps, celle de Michelet, de Lucas, de Taine, elle-même marquée par l’attrait des grands récits de genèse. Qu’on ne soit pas dupe des raideurs du roman expérimental. Zola, tel qu’en lui-même, n’est pas un homme de systèmes et de modèles, mais avant tout un conteur, un peintre, un poète. Seul et monumental. Le public d’aujourd’hui reconnaît la démesure d’une œuvre visionnaire aux multiples profondeurs, rythmée par ses prises de vues sur les décors de l’existence humaine, sa scénographie des fièvres et des violences du corps et de l’histoire, ses glissades dans l’étrangeté et le chaos de la vie, ses détraquements du réel sous le poids des mythes immémoriaux. « Le souffle de la passion », selon les propres mots de Zola, partout présent.

Table des matières:
Introduction. — Pour libérer Zola du « naturalisme »
Première partie. — Genèses I. Trios tragiques II. Une archéologie romanesque III. L’origine des « mondes » IV. Mémoire de la violence Deuxième partie. — Le lieu et le sens I. Espaces de l’histoire et espaces du roman II. Un corps dans la ville III. L’envers de la Belle Époque Troisième partie. — Dépassements I. Le « rêveur définitif » II. Passage de l’Ouragan III. Abymes zoliens Quatrième partie. — Vérités I. Face aux pouvoirs II. Mise au point: Zola et Cézanne Conclure?

Presses universitaires de France
Hors collection
ISBN
: 978-2-13-057082-0
Parution
: le 11/02/2009
Prix
: 25 euros
Nb de pages
: 240 pages

Le Paris de Zola

Henri MITTERAND nous offre encore un magnifique travail sur le Paris d’Émile Zola.
Les Rougon-Macquart mais aussi un grand nombre de romans, écrits et salons de Zola ont immortalisé un portrait de Paris entre 1850 et 1895 que cet ouvrage se propose d’illustrer grâce à une riche iconographie, peinture, gravures, caricatures, de la même période, en regard des passages les plus parlants de l’œuvre du romancier naturaliste, et des commentaires éblouissants du maître.

  • Paru le: 17 Septembre 2008
  • Éditeur: Hazan, Paris
  • Description: 280 pages; (24 x 22 cm);
  • ISBN: 978-2-7541-0281-0
  • EAN13: 9782754102810.