Zola, déménager les morts

Ne pas manquer ce texte magnifique d’Arnaud Maïsetti sur La Fortune des Rougon, d’Émile Zola :Zola, commencer par déménager les morts« 
Ouvrir ce livre avec l’intention de commencer l’histoire. Pas seulement l’histoire que raconterait ce livre, mais celle en surplomb par laquelle commencerait, définitivement, la plupart des autres histoires que raconterait le siècle ; la famille comme éclat de réel de la foule, une race entière choisie par l’écriture et dès lors condamnée ; la ville comme géographie possible du monde. Le moteur de l’histoire : l’appetit, la marche des volontés, la mesure que scande l’écriture à la hauteur de cet en-avant ; la description comme production d’images tissées en narration. Et dans un tel livre, le projet qu’il porte après lui, c’est une histoire plus grande que celle qu’il va raconter. »
Arnaud Maisetti | Carnets: Zola, commencer par déménager les morts