Apollinaire

Apollinaire blessé au Bois des Buttes

17 mars 1916 à 16 heures : Guillaume Apollinaire reçoit un éclat d’obus qui perfore son casque.

C’est au Bois des Buttes, près de Berry au Bac, au Chemin des Dames, à l’extrémité du plateau de Craonne.

Si je mourais là-bas...
Si je mourais là-bas sur le front de l'armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur

Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace
Couvrirait de mon sang le monde tout entier
La mer les monts les vals et l'étoile qui passe
Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace
Comme font les fruits d'or autour de Baratier (…)

Poème dit ici par Jacques Duby

Apollinaire Une biographie de guerre

Annette Becker, historienne spécialiste de la guerre de 1914-1918, vient de publier chez Tallandier une biographie de Guillaume Apollinaire pour les années 1914-1918.
Chacun sait que le poète est mort à 38 ans l’avant-veille de l’armistice, le 9 novembre 1918. Foudroyé par la grippe espagnole, affaibli par une blessure reçue au front, le « Poète assassiné » — titre prémonitoire — s’était porté volontaire pour combattre, dans l’espoir de recevoir enfin la nationalité française…

Un éclat d’obus le touche le 17 mars 1916. J’ai vu, à deux reprises, lors d’expositions dont la dernière se situait à l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, le casque d’Apollinaire troué au front et le
Mercure de France qu’il lisait, taché de son sang. Une émotion qui foudroie…

Annette Becker, se fondant sur sa correspondance, retrace la vie du poète lors de ses dernières années et, entre autres, tord le cou à tous les contresens faits autour du fameux vers
: « Ah Dieu! que la guerre est jolie ».
L’historienne rétablit le sens véritable de ce vers de 1915, inscrit en fait, à l’origine, dans une lettre amoureuse où le poète fantasme la femme aimée en soldate
!

Apollinaire Découvertes Gallimard

Fervents de Guillaume Apollinaire: un ouvrage à ne pas manquer.

Apollinaire, La poésie perpétuelle, par Laurence Campa

Manuscrits, lettres, photographies, tableaux et dessins de ses amis, autoportraits: tout l’univers de Guillaume Apollinaire en 140 illustrations.

Laurence Campa, maître de conférences à l’Université de Paris XII, est l’éditrice de Guillaume Apollinaire avec, notamment, les « Lettres à Madeleine », « Je pense à toi mon Lou. Poèmes et lettres d’Apollinaire à Lou » et avec Peter Read « Correspondance avec les artistes (1903-1918) » à paraître chez Gallimard en novembre 2009.

Découvertes Gallimard
Série Littératures, n° 547
128 pages/140 illustrations

En librairie le 10 septembre 2009

Le Voyageur lu par Apollinaire

Le 24 décembre 1913, à 11 heures, Ferdinand Brunot et Madame, l’ingénieur délégué par Pathé, Ravenet, les écrivains Paul Fort, Guillaume Apollinaire, André Billy et André Salmon se retrouvent aux Archives de la parole pour une séance d’enregistrement.

Guillaume Apollinaire dit et enregistre trois de ses poèmes
: Le Voyageur, Le Pont Mirabeau et enfin Marie.

https://www.youtube.com/watch?v=T6uLrprAdMI


https://www.franceculture.fr/litterature/document-rare-apollinaire-interprete-le-voyageur-en-1913