Lowry

No se puede vivir sin amar

Un lien vers un article de Max-Pol Fouchet sur Malcolm Lowry, Au-dessus du volcan:
No se puede…
[…] Depuis Joyce, depuis les grands Faulkner, rien d’aussi important, rien qui aille plus loin et plus profond ne nous a été offert par la littérature étrangère. Au-dessous du Volcan est l’un des rares livres que notre temps imposera à l’avenir, quand le tri s’effectuera des fausses et des vraies valeurs, quand la balle sera séparée de l’épi. Je plains ceux qui ne sauront pas le reconnaître. Ici se fait le point de la critique.


Dans ce livre, non plus que dans
Ulysse ou le Bruit et la Fureur, on n’entre aisément, il est vrai. Les amateurs de non-résistance doivent demeurer sur la berge. D’ailleurs, l’œuvre confie sa garde à un premier chapitre cerbériforme! Quarante pages sans fissures, sans complaisance, sans appeau, sans attrape-lecteur, où se déploie toute la thématique de l’auteur. Premier chapitre qui est, au demeurant, le dernier. Là se résume, dans la conscience d’un personnage, avec des écarta divers, un drame accompli dont la marche noua sera révélée par la suite.

Nous voici dans une tragédie encore bouillante, et noua ignorons son développement. […]

http://dh3rm3.aikotoba.org/index.php?id=59

Paru dans le volume « Les Lettres Nouvelles — Malcolm Lowry », aux Éditions Julliard au deuxième trimestre juillet-août 1960.

Malcolm Lowry et la kabbale

Under the volcano est l’un de mes livres culte, comme il l’est pour un grand nombre de lecteurs fervents de Malcolm Lowry.

Yvonne revient à Quauhnahuac, une ville mexicaine, pour retrouver son mari, Geoffrey Firmin, ex-consul d’Angleterre, après une séparation d’une année. Elle le retrouve au matin dans une cantina, complètement ivre après une nuit passée au bal de la Croix-Rouge. C’est le jour des morts. On suit jusqu’au soir ces personnages, à qui se joint Hugh, le demi-frère de Geoffrey, amoureux d’Yvonne. Promenades, course de taureau, errance alcoolisée, jusqu’à la mort ignominieuse du consul, tué par des para-militaires fascistes et jeté dans un ravin avec le cadavre d’un chien, alors qu’Yvonne, un peu plus loin, est foudroyée par l’orage. Mais là-dessous courent d’autres récits, surgissent des allusions, apparaissent des symboles, de sorte que le roman est comme une vaste forêt parcourue de sentiers qu’on peut prendre ou non, avec aux embranchements des panneaux signalétiques pointant vers différentes directions. Il n’est pas indifférent que le consul tente d’écrire un livre magistral sur l’ésotérisme. La réalité est une apparence, la vérité est cachée, accessible aux initiés, foisonnante, seule porteuse de sens. Quelques pistes sont données: le paradis perdu (le jardin), l’Adam primitif et androgyne de la Kabbale coupé en deux, le péché originel, la culpabilité, le mythe du bon Samaritain, le Jour des Morts mexicain, les cercles de l’enfer, la roue de la vie, la forêt primitive, etc.

Un lien vers une étude intéressante sur la kabbale dans Au-dessous du volcan: La voie la plus humide