Baudelaire

Calasso La Folie Baudelaire

Présentation de l'éditeur:

C’est « la vague Baudelaire » et ses effets dans l’art et la littérature que Roberto Calasso analyse et raconte ici avec l’érudition et le talent narratif qui sont les siens. S’appuyant sur un réseau enchevêtré de citations et de rapprochements, le grand écrivain italien nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toutes sortes, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s’appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry…
La Folie Baudelaire se constitue autour d’un emblème qui remonte à Sainte-Beuve
:

« M.
 Baudelaire a trouvé moyen de se bâtir, à l’extrémité d’une langue de terre réputée inhabitable et par-delà les confins du romantisme connu, un kiosque bizarre, fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée. Ce singulier kiosque, fait en marqueterie, d’une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique, j’appelle cela la Folie Baudelaire.
L’auteur est content d’avoir fait quelque chose d’impossible, là où on ne croyait pas que personne pût aller
 ».

L’enjeu de ce livre est de montrer, avec le maximum de précision possible, que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d’autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue.


Biographie de l'auteur
Romancier, essayiste et éditeur, Roberto Calasso est né à Florence en 1941. Il vit à Milan, où il dirige les éditions Adelphi. Il a notamment publié aux Éditions Gallimard La ruine de Kasch (Du monde entier, 1987), Les noces de Cadmos et Harmonie (Du monde entier, 1991, Folio n° 2517), Ka (Du monde entier, 2000, Folio n° 4465), Le fou impur (Arcades, 2000), La littérature et les dieux (Du monde entier, 2002), K. (Du monde entier, 2005), Le rose Tiepolo (Du monde entier, 2009).

  • Broché: 485 pages
  • Éditeur: Éditions Gallimard (20 octobre 2011)
  • Collection: NRF Essais
  • Langue: Français
  • ISBN-10: 2070128806
  • ISBN-13: 978-2070128808

Bonnefoy, Sous le signe de Baudelaire

Yves Bonnefoy rassemble, dans un volume unique, Sous le signe de Baudelaire, paru aux éditions Gallimard, le 24 novembre, un demi-siècle d’essais consacrés à l’auteur des Fleurs du mal.
Baudelaire m’a fait grand bien”, avoue Yves Bonnefoy en ouverture à ce nouveau livre. “Comme des milliers d’autres dans le siècle qui l’a suivi je lui dois, en tout premier lieu, d’avoir pu garder foi en la poésie”. En cheminant aux côtés de Baudelaire, c’est donc sa propre poétique, imprégnée de l’ « exemple » de ce dernier, que Bonnefoy donne à appréhender.

Yves Bonnefoy est né à Tours en 1923. Ses études de mathématiques, d’histoire des sciences et de philosophie le conduisent à la Sorbonne, où il est notamment l’élève de Bachelard. En 1946, il fréquente régulièrement le groupe surréaliste, avant de s’éloigner d’André Breton en 1947, en désaccord avec les tendances occultistes de ce dernier. En 1981, il est élu au Collège de France pour y occuper la chaire d’études comparées de la fonction poétique. Outre son œuvre poétique, il est également traducteur, notamment de Shakespeare et de Keats. Entre autres distinctions, Yves Bonnefoy a reçu le Grand prix de poésie de l’Académie française.



ISBN : 978-2-07-013544-8
EAN : 9782070135448
410 pages

Baudelaire critique d'art

Le Musée d’Orsay a mis en ligne une fiche d’accompagnement d’une visite, sur le thème de « Baudelaire critique d’art »
.
1. Charles Baudelaire (1821-1867), poète des Fleurs du Mal, mais aussi traducteur d’Edgar Poe, est l’un des plus grands critiques d’art français de son siècle. Il tient de son père une véritable passion pour la peinture, et publie en 1845 un premier compte-rendu du Salon. Le Salon de 1846, celui de 1859 et Le Peintre de la vie moderne (1863) sont ses oeuvres critiques les plus importantes. Publiées dans de petites revues, elles sont peu lues de son vivant ; mais Baudelaire y construit une esthétique qui nourrit son oeuvre poétique.
2. Des années 40 aux années 60, l’art voit s’affronter des courants très divers. La peinture néo-classique et académique, celle des héritiers d’ Ingres, tient une grande place dans le goût du
public.
Mais l’histoire de l’art a surtout retenu trois noms : Delacroix, le romantique, que Baudelaire tient
pour le plus grand peintre vivant ; Courbet, le réaliste qui ne se reconnait guère mieux sous cette
étiquette que Delacroix sous la sienne ; Manet enfin, considéré comme le père de
l’impressionnisme, et qui se veut d’abord l’incarnation du peintre de la vie moderne.
C’est dans ce paysage qu’il faut se placer pour comprendre la critique baudelairienne.

Téléchargement de la fiche ici.

Les Fleurs du Mal, épreuves corrigées

Les épreuves d'imprimerie des Fleurs du mal corrigées de la main de Baudelaire (visibles ici:) viennent d’être mises en ligne dans Gallica
Au fil des pages de ce document exceptionnel, on découvre un dialogue – parfois mordant – entre Baudelaire et son éditeur : signalez vos passages préférés sur le site de Gallica…










Baudelaire à l'encan

Une collection exceptionnelle d’objets personnels — documents administratifs, lettres et livres, qui ont appartenu ou ont ponctué la vie de Charles Baudelaire, dont une édition originale des Fleurs du mal — dispersée à l’Hôtel Drouot à Paris.

Exposé en 1957 à la Bibliothèque nationale, puis en 1968 au Petit Palais, le fond « Aupick-Ancelle » a été transmis de génération en génération de Baudelaire lui-même à sa mère, puis à l’ami et conseiller du poète Narcisse Ancelle et à ses héritiers.
Parmi les pièces mises aux enchères: une édition originale des « Fleurs du mal » (1857) adressée par Baudelaire à Ancelle, estimée 120000/150000 euros. La lettre dite « du suicide » écrite par Baudelaire après une tentative de suicide le 30 juin 1845 — « Je me tue parce que je ne peux plus vivre… » — est quant à elle estimée entre 50000 et 75000 euros.






Les pièces mises en vente peuvent être regroupées en trois catégories.
-
Trente lettres autographes signées Baudelaire et celles qu’il a reçues de Victor Hugo, Delacroix, Flaubert, Manet, ou de son éditeur Poulet-Malassis.
-
Des documents administratifs et comptables, tels l’extrait de baptême et l’acte de décès de Baudelaire ou l’inventaire de ses biens après sa mort.
-
Des photographies et livres provenant des bibliothèques de Baudelaire, de sa mère et de Narcisse Ancelle.
Également mis en vente, le dictionnaire utilisé par le poète pour traduire Edgar Poe est estimé de 30
000 à 40000 euros.
Baudelaire est mort le 31 août 1867 sans avoir fait de testament. L’inventaire de ses biens montre l’extrême dénuement dans lequel il vivait
: quelques objets, des lettres et livres annotés ou signés de sa main, qui n’ont jamais été vendus depuis et seront dispersés ce 1er décembre.

Baudelaire à Paris

Sur l’excellent site Terres d’écrivains:

L’article Charles BAUDELAIRE à Paris et Honfleur

http://www.terresdecrivains.com/Charles-BAUDELAIRE-a-Paris-et

est désormais complété depuis peu par
:

Charles BAUDELAIRE à Paris dans les années 1850

http://www.terresdecrivains.com/Charles-BAUDELAIRE-a-Paris-dans

Et des documents, naturellement, ici
:

http://www.charlesbaudelaire.org/

Lecture en cours Jeanne Duval

Entre autres livres lus, entamés, relus surtout, celui-ci mérite une mention:
« La Chevelure », « L' invitation au voyage », autant de textes superbes d’un des plus grands poètes du XIXe siècle. Publiés dans Les Fleurs du mal, tous ont en commun d’avoir été inspirés par Jeanne Duval, celle à qui Baudelaire voua une violente passion amoureuse. Mulâtre et comédienne, elle affronte le mépris de ses contemporains. Partageant la misère du poète, elle est témoin de sa frénésie créatrice alors qu’il écrit les plus belles pages de la littérature française, des 'Fleurs du mal' aux traductions des Histoires Extraordinaires de Poe… Mais Charles n’est pas seulement un poète, il est aussi un homme. Jeanne doit accepter la haine de sa belle-mère, Mme Aupick, supporter les accès de folie de son amant, ses envies de suicide, ses infidélités avec les prostituées et la comédienne Marie Daubrun. Elle doit enfin partager sa maladie, lorsqu’il est mortellement atteint par la syphilis. Écrit comme le journal d’un intime du poète, ce texte fait aussi revivre un Paris où se croisent Nadar, Nerval, Courbet, Manet, Barbey d’Aurevilly, Privat, le célèbre « nègre » de Dumas, le « Club des Haschischins » réuni autour de Théophile Gautier… Aux côtés de Baudelaire, dans les bas-fonds de Paris, où l’érotisme le plus subtil côtoie la misère la plus profonde, les plus grandes figures artistiques du XIXe finissant rêvent aux paradis artificiels.

  • Éditeur: Plon (19 avril 2007)
  • Langue: Français
  • ISBN-10: 2259204740
  • ISBN-13: 978-2259204743
Par ailleurs, Michaêl Prazan a consacré sa thèse à L’écriture génocidaire ; l’antisémitisme en style et en discours. Calman-Lévy.