Tardi-Manchette Ô dingos, ô châteaux
17/12/15 22:52 Classé dans : Littérature
Après Le Petit Bleu de la côte Ouest et La Position du tireur couché, Jacques Tardi a poursuivi sa mise en images des polars de Jean-Patrick Manchette par le surprenant Ô dingos, ô châteaux ! (Futuropolis). Noir à souhait, ce nouvel album nous saisit comme une grenade à fragmentation. Éclaboussures de sang comprises…
Troisième œuvre de Manchette, Ô dingos, ô châteaux ! se montre parfois maladroite, selon François Guérif (qui signe une belle préface), mais elle installe pour la première fois l'auteur dans le sacro-saint univers des polars. Le coup d'essai se transforme en coup de maître car Manchette obtient le Grand Prix de la littérature policière 1973 avec ce titre. Amateur du genre mais version US, il en a repris les codes et signait ici un road movie atypique, cinglant et déjanté.
Avant de se terminer dans un bain de sang quasi apocalyptique et décapant, l'histoire prend sa source d'hémoglobine dans le rapt d'un enfant, Peter, et de sa nurse, Julie. Cette dernière sort d'un institut psychiatrique et a été embauchée par Michel Hartog, un puissant industriel philanthrope, pour garder son jeune neveu. Tout dérape quand Thompson, tueur à gages plus torturé par son estomac que par ses victimes, les kidnappe. Mais Julie n'est pas aussi bête qu'on peut le croire et va défendre le petit bec et ongles.
Pour sa troisième adaptation, Tardi maîtrise son sujet et colle à la peau de ce polar violent. Son road movie est un modèle du genre. Grâce à son sens du rythme, on arrive déjà bien amoché avant le grand final dans le «château» du Massif Central. La suite est une orgie de sang, de chair et d'os à l'ombre des vieilles pierres. Du grand art !
Troisième œuvre de Manchette, Ô dingos, ô châteaux ! se montre parfois maladroite, selon François Guérif (qui signe une belle préface), mais elle installe pour la première fois l'auteur dans le sacro-saint univers des polars. Le coup d'essai se transforme en coup de maître car Manchette obtient le Grand Prix de la littérature policière 1973 avec ce titre. Amateur du genre mais version US, il en a repris les codes et signait ici un road movie atypique, cinglant et déjanté.
Avant de se terminer dans un bain de sang quasi apocalyptique et décapant, l'histoire prend sa source d'hémoglobine dans le rapt d'un enfant, Peter, et de sa nurse, Julie. Cette dernière sort d'un institut psychiatrique et a été embauchée par Michel Hartog, un puissant industriel philanthrope, pour garder son jeune neveu. Tout dérape quand Thompson, tueur à gages plus torturé par son estomac que par ses victimes, les kidnappe. Mais Julie n'est pas aussi bête qu'on peut le croire et va défendre le petit bec et ongles.
Pour sa troisième adaptation, Tardi maîtrise son sujet et colle à la peau de ce polar violent. Son road movie est un modèle du genre. Grâce à son sens du rythme, on arrive déjà bien amoché avant le grand final dans le «château» du Massif Central. La suite est une orgie de sang, de chair et d'os à l'ombre des vieilles pierres. Du grand art !
Marcel Proust le musicien
15/12/15 23:03 Classé dans : Littérature
Marcel Proust Le Musicien
(Livre+ 2 CD) interprètes: Sandra Moubarak (piano), Anthony Leroy (violoncelle) label: Decca Proust était un vrai fanatique de musique. A tel point qu'elle transparaît dans toute son oeuvre littéraire. On connait bien la célèbre Sonate de Vinteuil qui revient tout au long d' A la recherche du temps perdu, sonate qui serait en fait l'oeuvre de César Franck... Mais la passion de Proust pour la musique ne se résume pas à cette seule sonate. Dans sa Recherche, il développe véritablement une esthétique et une philosophie de la musique. Ses livres sont emplis des noms des musiciens qu'il aime - Saint-Saëns, Debussy, Fauré dont il se dit amoureux. C'est cet amour de la musique que le violoncelliste Anthony Leroy et la pianiste Sandra Moubarak ont voulu nous montrer... Les deux disques alternent des extraits de livres, lus par Romane Bohringer ou Michael Lonsdale, et différentes pièces musicales joués par les deux musiciens rejoints par Magalie Léger et Tedi Pappavrami.
(Livre+ 2 CD) interprètes: Sandra Moubarak (piano), Anthony Leroy (violoncelle) label: Decca Proust était un vrai fanatique de musique. A tel point qu'elle transparaît dans toute son oeuvre littéraire. On connait bien la célèbre Sonate de Vinteuil qui revient tout au long d' A la recherche du temps perdu, sonate qui serait en fait l'oeuvre de César Franck... Mais la passion de Proust pour la musique ne se résume pas à cette seule sonate. Dans sa Recherche, il développe véritablement une esthétique et une philosophie de la musique. Ses livres sont emplis des noms des musiciens qu'il aime - Saint-Saëns, Debussy, Fauré dont il se dit amoureux. C'est cet amour de la musique que le violoncelliste Anthony Leroy et la pianiste Sandra Moubarak ont voulu nous montrer... Les deux disques alternent des extraits de livres, lus par Romane Bohringer ou Michael Lonsdale, et différentes pièces musicales joués par les deux musiciens rejoints par Magalie Léger et Tedi Pappavrami.
Calasso La Folie Baudelaire
19/11/15 19:02 Classé dans : Littérature
Présentation de l'éditeur :
C’est « la vague Baudelaire » et ses effets dans l’art et la littérature que Roberto Calasso analyse et raconte ici avec l’érudition et le talent narratif qui sont les siens. S’appuyant sur un réseau enchevêtré de citations et de rapprochements, le grand écrivain italien nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toutes sortes, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s’appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry…
La Folie Baudelaire se constitue autour d’un emblème qui remonte à Sainte-Beuve :
« M. Baudelaire a trouvé moyen de se bâtir, à l’extrémité d’une langue de terre réputée inhabitable et par-delà les confins du romantisme connu, un kiosque bizarre, fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée. Ce singulier kiosque, fait en marqueterie, d’une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique, j’appelle cela la Folie Baudelaire.
L’auteur est content d’avoir fait quelque chose d’impossible, là où on ne croyait pas que personne pût aller ».
L’enjeu de ce livre est de montrer, avec le maximum de précision possible, que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d’autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue.
Biographie de l'auteur
Romancier, essayiste et éditeur, Roberto Calasso est né à Florence en 1941. Il vit à Milan, où il dirige les éditions Adelphi. Il a notamment publié aux Éditions Gallimard La ruine de Kasch (Du monde entier, 1987), Les noces de Cadmos et Harmonie (Du monde entier, 1991, Folio n° 2517), Ka (Du monde entier, 2000, Folio n° 4465), Le fou impur (Arcades, 2000), La littérature et les dieux (Du monde entier, 2002), K. (Du monde entier, 2005), Le rose Tiepolo (Du monde entier, 2009).
C’est « la vague Baudelaire » et ses effets dans l’art et la littérature que Roberto Calasso analyse et raconte ici avec l’érudition et le talent narratif qui sont les siens. S’appuyant sur un réseau enchevêtré de citations et de rapprochements, le grand écrivain italien nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toutes sortes, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s’appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry…
La Folie Baudelaire se constitue autour d’un emblème qui remonte à Sainte-Beuve :
« M. Baudelaire a trouvé moyen de se bâtir, à l’extrémité d’une langue de terre réputée inhabitable et par-delà les confins du romantisme connu, un kiosque bizarre, fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée. Ce singulier kiosque, fait en marqueterie, d’une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique, j’appelle cela la Folie Baudelaire.
L’auteur est content d’avoir fait quelque chose d’impossible, là où on ne croyait pas que personne pût aller ».
L’enjeu de ce livre est de montrer, avec le maximum de précision possible, que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d’autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue.
Biographie de l'auteur
Romancier, essayiste et éditeur, Roberto Calasso est né à Florence en 1941. Il vit à Milan, où il dirige les éditions Adelphi. Il a notamment publié aux Éditions Gallimard La ruine de Kasch (Du monde entier, 1987), Les noces de Cadmos et Harmonie (Du monde entier, 1991, Folio n° 2517), Ka (Du monde entier, 2000, Folio n° 4465), Le fou impur (Arcades, 2000), La littérature et les dieux (Du monde entier, 2002), K. (Du monde entier, 2005), Le rose Tiepolo (Du monde entier, 2009).
- Broché : 485 pages
- Éditeur : Éditions Gallimard (20 octobre 2011)
- Collection : NRF Essais
- Langue : Français
- ISBN-10 : 2070128806
- ISBN-13 : 978-2070128808
Aventures du baron de Münchhausen
25/02/15 11:39 Classé dans : Littérature
Le (vrai) baron de Münchhausen est mort un 22 février. Relisez le récit (romancé...) de ses aventures sur Gallica, traduit par le bon Théo.
Aventures du baron de Münchhausen [par A. G. Bürger, Kärstner et Lichtenberg], traduction nouvelle
gallica.bnf.fr
Kästner, Abraham Gotthelf (01) - Aventures du baron de Münchhausen [par A. G. Bürger, Kärstner et Lichtenberg], traduction nouvelle par Théophile Gautier fils, illustrées par Gustave Doré - 1862 - monographies
Aventures du baron de Münchhausen [par A. G. Bürger, Kärstner et Lichtenberg], traduction nouvelle
gallica.bnf.fr
Kästner, Abraham Gotthelf (01) - Aventures du baron de Münchhausen [par A. G. Bürger, Kärstner et Lichtenberg], traduction nouvelle par Théophile Gautier fils, illustrées par Gustave Doré - 1862 - monographies
Claude Simon Quatre conférences
11/01/15 19:30 Classé dans : Littérature
Claude Simon, Quatre conférences |
Paris : Les Editions de Minuit, 2012 128 p. 13,50 € EAN 9782707322210