Zola tel qu'en lui-même

Nous saluons toujours ici les précieuses publications d’Henri Mitterand, qui nous gâte beaucoup ces derniers temps.
Cette fois, avec Zola tel qu’en lui-même, il dynamite la « vulgate scolaire », décolle les vieilles étiquettes de « naturalisme », pulvérise tous les clichés qui masquent l’extraordinaire puissance artistique du romancier, et, comme toujours, nous invite à le relire.

Présentation de l’éditeur:
Lorsque Zola a choisi le mot naturalisme pour définir sa conception du roman, il n’a sans doute pas mesuré à quel point la réception de son œuvre proprement romanesque allait en souffrir. Il s’assurait ainsi une célébrité durable dans les manuels d’histoire littéraire et dans la réserve de clichés de la critique au quotidien. Mais il dissimulait, et d’abord peut-être à ses propres yeux, la véritable nature de son génie. Sans sous-estimer l’originalité et la force doctrinales de son discours théorique et critique, ni l’éclat de ses enquêtes sociales, l’analyse moderne reverse du côté du désir de récit sa fascination pour la pensée de son temps, celle de Michelet, de Lucas, de Taine, elle-même marquée par l’attrait des grands récits de genèse. Qu’on ne soit pas dupe des raideurs du roman expérimental. Zola, tel qu’en lui-même, n’est pas un homme de systèmes et de modèles, mais avant tout un conteur, un peintre, un poète. Seul et monumental. Le public d’aujourd’hui reconnaît la démesure d’une œuvre visionnaire aux multiples profondeurs, rythmée par ses prises de vues sur les décors de l’existence humaine, sa scénographie des fièvres et des violences du corps et de l’histoire, ses glissades dans l’étrangeté et le chaos de la vie, ses détraquements du réel sous le poids des mythes immémoriaux. « Le souffle de la passion », selon les propres mots de Zola, partout présent.

Table des matières:
Introduction. — Pour libérer Zola du « naturalisme »
Première partie. — Genèses I. Trios tragiques II. Une archéologie romanesque III. L’origine des « mondes » IV. Mémoire de la violence Deuxième partie. — Le lieu et le sens I. Espaces de l’histoire et espaces du roman II. Un corps dans la ville III. L’envers de la Belle Époque Troisième partie. — Dépassements I. Le « rêveur définitif » II. Passage de l’Ouragan III. Abymes zoliens Quatrième partie. — Vérités I. Face aux pouvoirs II. Mise au point: Zola et Cézanne Conclure?

Presses universitaires de France
Hors collection
ISBN
: 978-2-13-057082-0
Parution
: le 11/02/2009
Prix
: 25 euros
Nb de pages
: 240 pages