Molière auteur des œuvres de Molière !



«Depuis que le poète Pierre Louÿs a lancé l’idée en 1919, il se trouve régulièrement des chercheurs pour dénoncer un imposteur en Molière: il ne serait pas l’auteur de ses pièces, lesquels seraient sorties de la plume de son nègre, Corneille lui-même. Pas moins! Ils s’emploient donc à débusquer les "coïncidences troublantes" Un fumet obsidional se dégage de ces dossiers à charge car beaucoup aboutissent à une théorie du complot; mais, de crainte de brouiller davantage les pistes, gardons-nous de pointer l’action du Réseau Voltaire derrière ce révisionnisme théâtral.

De longue date dressés face à cet ennemi qu’ils accusent de pratiquer la désinformation, moliéreux, moliérophiles, et moliéromanes se sont unis derrière la bannière des moliérologues au premier rang desquels Georges Forestier de la Pléiade, professeur de littérature française et titulaire de la chaire « Études théâtrales du XVIIe siècle». Il est le co-responsable du nouveau site Molière, auteur des œuvres de Molière, conçu et élaboré à
la Sorbonne dans le prolongement de la base de données intertextuelles Molière 21. On y trouve une déconstruction et une réfutation en règle des « 125 fausses anomalies » inventoriées par l’ennemi sur le site "officiel" de L'Affaire Corneille-Molière où ceux du camp d'en face sont dénoncés par Dominique et Cyril Labbé comme "une petite coterie littéraire (qui) utilise contre nous des méthodes de propagande simplistes". Il est vrai que ces moliérophobes sont animés par une logique conspiratoire (ah, le secret! ah! le tabou…) où l’on a allègrement franchi le pas de l’insinuation au doute, du doute à la dénégation, sinon à l’accusation, non sans avoir auparavant passé les corpus de Molière et Corneille au tamis de l'informatique, des formules, algorithmes et logiciels d’analyse. Aussi les uns et les autres ont-ils tout passé au peigne fin: ses études, le choix de son pseudonyme, ses voyages, ses revenus, les "coïncidences troublantes", la disparition de ses manuscrits, son surmenage, son persiflage à l’endroit des textes théoriques de Corneille, les parentés lexicales et rhétoriques entre leurs œuvres, leur confrontation prosodique, le rôle des prête-noms et présentateurs de pièces, les accusations d’inceste…»

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