Passion Lettres Deux

Éphéméride 17 septembre 1863 décès d'Alfred de Vigny


Alfred Victor, comte de Vigny, est un écrivain, dramaturge et poète français né le 27 mars 1797 à Loches (Indre-et-Loire) et mort le 17 septembre 1863 à Paris. Il est issu d’une famille issue de la vieille noblesse militaire.
À dix-sept ans, il est nommé sous-lieutenant des Compagnies rouges. Il escorte la calèche de Louis XVIII en fuite devant Napoléon revenu de l'île d'Elbe. Après une vie de garnison monotone, où il passe quinze ans dans l'armée sans combattre, il fréquente les milieux littéraires parisiens et notamment le cénacle romantique de Victor Hugo. De 1822 à 1838, il écrit des poèmes, des romans, (
Cinq-Mars, Stello), des drames (Chatterton) et des nouvelles (Servitude et grandeur militaire) qui lui apportent la célébrité.
Après une rupture sentimentale avec l'actrice Marie Dorval, Alfred de Vigny se retire au Maine-Giraud, son domaine situé en Charente. Il y mûrit ses grands poèmes :
La mort du Loup (1838), La colère de Samson (1839), Le Mont des Oliviers (1839), La maison du Berger (1844), La Bouteille à la mer (1847). De retour à Paris, il parvient en 1845 à se faire élire à l'Académie française. En revanche il échoue à la députation en Charente en 1848.
S’ensuivent vingt-cinq années durant lesquelles il vit quasiment reclus au Maine-Giraud, venant rarement à Paris. Il écrit peu, médite et lit beaucoup. Il décède d’un cancer de l'estomac, après une lente agonie qu’il supporte avec patience et stoïcisme. La publication posthume des
Destinées (1864), du Journal d'un poète (1867), de Daphné (1913) et des Mémoires inédits (1958) ont permis de percer le secret de ses périodes de silence. Son œuvre se caractérise par un pessimisme fondamental, et une vision désenchantée de la société.