Passion Lettres Deux
Mérimée

Éphéméride 28 septembre 1803 naissance de Prosper Mérimée


Prosper Mérimée est né le 28 septembre 1803 dans une famille d'artistes bourgeois. Son père est professeur de dessin à l'École polytechnique, et sera plus tard secrétaire perpétuel de l'École des Beaux-Arts. Sa mère enseigne aussi le dessin. C'est de sa mère qu'il tient la devise « Souviens-toi de te défier ».
Ses études se déroulent au Lycée Napoléon qui deviendra le Lycée Henri IV. En 1819, il s'inscrit à la faculté de droit. Il obtient sa licence en 1823. La même année, il est exempté du service militaire, pour faiblesse de constitution. Néanmoins, il sera incorporé en 1830 à la Garde nationale. Jusqu'à son entrée dans la fonction publique en 1831, Mérimée n'exerce aucun métier hormis celui d'écrivain. En 1825, le
Théâtre de Clara Gazul, son premier livre, marque ses débuts. En 1827 paraît La Guzla ou choix de poésies illyriques, prétendues productions populaires inventées par lui, mais qui passeront pour authentiques auprès des poètes et des savants. 1828 : La Jacquerie, scènes féodales, et La Famille Carvajal, drame. 1829 : Chronique du temps de Charles IX, roman historique, important succès de librairie. La même année, il publie Mateo Falcone, sa première nouvelle. C'est dans le cadre de ce genre qu'il écrira ses chefs-d'œuvre.
Le 27 mai 1834, Thiers, ministre de l'Intérieur, nomme Prosper Mérimée au poste d'inspecteur général des Monuments historiques. Cette nomination, dit Mérimée, « convient fort à mes goûts, à ma paresse et à mes idées de voyages ». Dès le 31 juillet suivant, il quitte Paris pour une tournée dans le Midi de la France ; première d'une longue série vouée à la découverte des monuments en péril. Chaque mission, effectuée dans des conditions difficiles de transport et d'hébergement qu'il évoque avec humour, donne lieu à des rapports au ministre dans lesquels Mérimée décrit l'état, souvent alarmant, des édifices, dénonce les affectations nuisibles et le vandalisme de certaines restaurations. Proche d'Eugénie de Montijo, il fréquente la cour de Napoléon III. Il meurt à Cannes en 1870.