Passion Lettres Deux
Neruda

Éphéméride 23 septembre 1973  décès de Pablo Neruda


Pablo Neruda, de son vrai nom Neftali Ricardo Reyes, naît le 12 juillet 1904 à Parral (Chili). Il est le fils d’un conducteur de trains. Sa mère meurt deux mois après sa naissance.
À treize ans, il commence à écrire et publie son premier recueil
Crépusculaire en 1923. Suit, un an plus tard Vingt Poèmes d’amour et une Chanson désespérée. En 1927, Neruda devient consul. En 1932, il retourne dans sa patrie, en 1933, il publie Résidence sur la Terre. A partir de 1935, il est consul en Espagne où il entretien des relations amicales avec Federico Garcia Lorca, Rafael Alberti et Guillén. Après le putsch fasciste de Franco et l’assassinat de Garcia Lorca, Neruda se fait l’avocat de la République espagnole. Il est révoqué comme consul et commence L’Espagne au Cœur qu’il publie en 1937. En 1945, il est élu au Sénat et devient membre du parti communiste chilien.
En 1946, après la dictature de Gonzalez Videla, le poète se réfugie à l’étranger. Son exil en Europe le conduit en URSS, en Pologne, en Hongrie, en Italie. Il visitera également l’Inde et le Mexique. C’est là que paraîtra en 1950 son
Canto General, écrit dans la clandestinité. L’œuvre est immédiatement interdite au Chili.
En 1949, Neruda est devenu membre du Conseil Mondial de la Paix à Paris
en 1950, il obtient avec Pablo Picasso le Prix International de la Paix. En 1957, puis en 1964, il soutient pleinement la campagne électorale de Salvador Allende Goossens. Après l’élection d’Allende, Neruda accepte le poste d’ambassadeur en France où il rencontrera Mikis Theodorakis.
Le 21 octobre 1971, Pablo Neruda obtient le Prix Nobel de Littérature. Le 11 septembre 1973, le général Pinochet et la CIA américaine renversent le président élu du Chili, Salvador Allende, et l’assassinent. La maison de Neruda à Santiago est saccagée et ses livres sont jetés au feu. Le poète et homme politique meurt le 23 septembre 1973. Son inhumation devient, malgré une surveillance policière effrayante, une manifestation de protestation contre la terreur fasciste.