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Éphéméride 29 octobre 1783 décès d'Alembert

Jean le Rond d'Alembert, né le 16 novembre 1717 à Paris, est un enfant illégitime abandonné à sa naissance sur les marches de l'église parisienne de Saint Jean le Rond (qui lui a donné son prénom) ; il est recueilli par la femme d'un artisan-vitrier qui l'élèvera comme son fils. Secrètement, son père lui versera une pension qui subviendra à l'éducation du jeune homme. D'Alembert se révèle particulièrement doué pour les mathématiques, et il étudie avec succès le droit et la médecine.
Après des premiers mémoires sur la mécanique des fluides et sur le calcul intégral, il est admis à vingt-quatre ans à l'Académie des Sciences comme associé astronome adjoint. En 1743, il publie son important
Traité de la Dynamique, où il donne ce qu'on appelle désormais le principe de d'Alembert (=conservation de la quantité de mouvement). En 1747, il écrit un article sur les cordes vibrantes, où, pour la première fois, il donne et résout l'équation aux dérivées partielles qui régit la propagation des ondes sonores. On doit aussi à d'Alembert des Réflexions sur la cause générale des vents et un traité sur la précession des équinoxes.
À compter de 1746, d'Alembert se lance avec Diderot dans une aventure monumentale, la rédaction de l'
Encyclopédie, Dictionnaire raisonné des Sciences, dont le premier volume paraît en 1751. Dans le Discours préliminaire qui ouvre l'Encyclopédie, d'Alembert affirme le lien entre le progrès des sciences et le progrès social. Il s'inscrit totalement dans le courant des Lumières, et il lutte contre l'obscurantisme religieux et politique. C'est cette activité philosophique qui remplace peu à peu son travail de mathématicien.
D'Alembert n'a presque jamais quitté Paris. Il refuse notamment à Frederick II la présidence de l'Académie de Berlin ; il décline aussi l'invitation de Catherine II de devenir le précepteur de son fils en Russie, malgré la bourse importante qu'elle propose. Au contraire, il fréquente les salons et aime la vie mondaine, parisienne. En 1754, il devient membre de l'Académie Française, dont il est le secrétaire perpétuel à compter de 1772. La fin de la vie de d'Alembert est marquée par la maladie, et il décède le 29 octobre 1783.

Éphéméride 10 septembre 1749 décès d’Émilie du Châtelet

10 septembre 1749 décès d’Émilie du Châtelet
Elle était « Madame Voltaire ». La mathématicienne et physicienne Émilie du Châtelet décède à Lunéville à quarante-deux ans, à la suite d'un accouchement.
Fille du baron de Breteuil, elle naît à Paris le 17 décembre 1706. Elle fut une élève précoce, d’une intelligence vive, douée pour la philosophie comme pour les sciences. Surdouée, elle s'initie à de nombreuses langues et à toutes les disciplines scientifiques. Elle manifeste aussi de grands talents en équitation comme au clavecin ou au théâtre.
Elle fait partie des premières femmes à s'intéresser de près aux sciences physiques. Liée à Voltaire dès 1733, elle a traduit les « Principes » d’Isaac Newton.
En 1748, la marquise rencontre le jeune et beau chevalier de Saint-Lambert, poète à ses heures, de dix ans son cadet. Elle en tombe amoureuse... et enceinte. Nourrie d'un terrible pressentiment, elle se hâte de terminer son œuvre clé, la traduction et le commentaire du latin en français du premier livre des
Principes mathématiques de la philosophie naturelle d'Isaac Newton, communément appelés les Principia. Elle accouche d'une fillette le 5 septembre 1749, dans des conditions difficiles. Elle n'a que le temps de boucler son manuscrit et de le faire envoyer à la bibliothèque du roi avant de rendre l'âme cinq jours plus tard.
Ses écrits ont fait autorité jusqu’au XIXe siècle et sont décrits aujourd'hui comme l’un des moteurs de l'« ambition féminine » qui naît au cours du XVIIIe siècle.

Éphéméride 7 septembre 1707 naissance de Buffon


Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, né à Montbard le 7 septembre 1070 et mort à Paris le 16 avril 1788, est un naturaliste, mathématicien, biologiste et écrivain français.
Participant à l'esprit des Lumières, il est à la fois académicien des sciences et académicien français. Il transforme le Jardin des Plantes en centre de recherche et en musée, faisant planter des arbres de toutes origines, qu’on lui fait parvenir du monde entier.
Buffon gère également le
Cabinet d’Histoire Naturelle du roi, dont il va faire la plus développée des collections d’Europe, dont sortiront les galeries du Museum actuel. L’Histoire naturelle, son œuvre majeure, dont les premiers volumes paraissent en 1749, l’occupera toute sa vie.
Placé par cet ouvrage au premier rang des écrivains de son siècle aussi bien que des savants, Buffon reçoit récompenses et honneurs : il est élu membre de l’Académie Française en 1753, ; il y prononce le fameux
Discours sur le style. Il devient comte de Buffon en 1773. Il meurt en 1788, d’une crise de gravelle, quelques mois avant le début de la Révolution Française.

Éphéméride 9 août 1888 décès de Charles Cros




Charles Cros est un poète et physicien méconnu, né à Fabrezan (Aude) le 1er octobre 1842. Passionné de littérature et de sciences, il fut un temps, de 1860 à 1863, professeur de chimie à l'Institut parisien des sourds-muets, avant de se consacrer à la recherche scientifique. Il a présenté en 1869 un procédé de photographie en couleur. Il a aussi mis au point en 1877 un phonographe (transmission du son) avant Thomas Edison, mais n'a pas su développer son invention. Son œuvre de poète, brillante également (une des sources d'inspiration du Surréalisme, et rééditée depuis dans la collection de la Pléiade) a été tout autant ignorée de son époque.

Éphéméride 5 mai 1949 décès de Maurice Maeterlinck

5 mai 1949 : décès de Maurice Maeterlinck, écrivain belge, prix Nobel de littérature 1911 (°29 août 1862).

Figure de proue du symbolisme belge, il reste aujourd'hui célèbre pour son mélodrame
Pelléas et Mélisande (1892), sommet du théâtre symboliste mis en musique par Debussy en 1902, pour sa pièce pour enfants L’Oiseau bleu (1908), et pour son essai inspiré par la biologie La Vie des abeilles (1901), œuvre au centre du cycle d'essais La Vie de la nature, composé également de L'Intelligence des fleurs (1910), La Vie des termites (1926), La Vie de l’espace (1928) et La Vie des fourmis (1930).

Il est aussi l'auteur de treize essais mystiques inspirés par Ruysbroeck l'Admirable et réunis dans
Le Trésor des humbles (1896), de poèmes recueillis dans Serres chaudes (1889), ou encore de Trois petits drames pour marionnettes (1894, trilogie formée par Alladine et Palomides, Intérieur, et La Mort de Tintagiles).

Éphéméride 2 mai 1772 naissance de Novalis

Novalis, de son vrai nom Georg Philipp Friedrich von Hardenberg, né le 2 mai 1772 au château d'Oberwiederstedt, près de Mansfeld alors situé dans l'Électorat de Saxe et mort le 25 mars 1801 à Weißenfels, est un poète, romancier, philosophe, juriste, géologue, minéralogiste et ingénieur des Mines allemand.

Il composa la totalité de son œuvre entre 1796 et 1801. Heinrich von Ofterdingen (1800-1801), roman inachevé, marque son désir de répondre au Wilhelm Meister de Goethe.
Novalis est peut-être le plus européen des « romantiques allemands ».

Ses œuvres principales :

Les Disciples à Saïs, Henri d'Ofterdingen, Hymnes à la Nuit, un cheminement mystique qui annonce Rimbaud.. Lire la suite...