Passion Lettres Deux

Éphéméride 31 juillet 1701 Daniel Defoe au pilori



Daniel Defoe, de son vrai nom Daniel Foe, était un aventurier, commerçant, agent politique et écrivain anglais né en 1659 ou 1660 à Stoke Newington (près de Londres), mort en avril 1731 à Ropemaker's Alley (près de Londres).

Il est notamment connu pour être l’auteur de
Robinson Crusoe (1719) et de Moll Flanders.
Son goût de la polémique l'emportant parfois sur sa prudence politique, sous le règne peu libéral de la reine Anne, il fut condamné en 1704 au pilori et à la prison pour avoir écrit contre l’intolérance de l’Église anglicane. Condamné par la chambre des Communes à trois expositions au pilori, puis à l'emprisonnement à Newgate, il s'était attiré la haine de l'Église avec ses pamphlets en faveur de la liberté de presse et de conscience, de la propriété littéraire, de la liberté religieuse et des non-conformistes. Quoique publié anonymement,
The Shortest Way with the Dissenters (le Plus Court Moyen d'en finir avec les dissidents, 1702) conduit, après de nombreuses péripéties, son auteur en prison. Il composa rapidement un fameux Hymne au pilori qui transforma la punition infamante en triomphe populaire.

Éphéméride 30 juillet 1818 naissance d’Emily Brontë


Emily Jane Brontë est une poétesse et romancière britannique, sœur de Charlotte et d'Anne Brontë. Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), son unique roman, est considéré comme un classique de la littérature anglaise. Fille de pasteur, elle passera la quasi totalité de sa vie dans le presbytère de Haworth.
Elle perd sa mère à trois ans et ses deux sœurs aînées de tuberculose. Elle se réfugie alors dans le rêve et crée avec ses sœurs et son frère un personnage imaginaire qu'ils mettent en scène dans divers contes.
En 1842, elle part en Europe, à Bruxelles, où elle apprend le français et le piano. À son retour, elle partage son temps entre écriture et promenade sur la lande. À l'enterrement de son frère, Emily, sans doute souffrant de tuberculose, prend froid et refuse de se soigner. Elle meurt le 19 décembre 1848.

C'est la découverte des talents de poète d'Emily par Charlotte qui les conduit, elle et ses sœurs, à publier à compte d'auteur un recueil de leurs poésies en 1846. Toutes les trois utilisent des pseudonymes masculins, Emily devenant « Ellis Bell ». À compte d'auteur et sous son pseudonyme, Emily publie ensuite en 1847 son unique roman Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) qui remporte un certain succès, même s'il n'est pas comparable à celui de Jane Eyre publié la même année par sa sœur Charlotte (1816-1855).

Éphéméride 29 juillet 1750 naissance de Fabre d'Églantine


Fabre d'Églantine naît à Carcassonne en 1750. Il commence sa carrière comme poète et comédien.
En 1787, il s'installe à Paris où il écrit plusieurs pièces telles que
Laure et Pétrarque en 1780, dont il subsiste aujourd'hui la chanson Il pleut, il pleut, bergère, ou bien Les Précepteurs en 1794.
Durant la Révolution, il intègre le Club des Jacobins. En 1792, il devient secrétaire du ministre de la Justice, Georges Danton, aux côtés de Camille Desmoulins et Pierre-François-Joseph Robert.
Élu député à la Convention par le département de la Seine, directeur de la Gazette de France, il est exclu du Club des Jacobins et accusé par André Amar de faux en écriture et de concussion. Il sera arrêté puis guillotiné avec Danton le 5 avril 1794.
Il est surtout connu pour avoir donné leurs noms aux mois du calendrier républicain, établi en octobre 1793.

Éphéméride 28 juillet 1655 décès de Cyrano de Bergerac


C'est le 28 juillet 1655 que meurt Savinien Cyrano de Bergerac, écrivain qui inspira Edmond Rostand pour sa célèbre pièce de théâtre.
Nullement gascon, Savinien, né en 1619 à Paris, s'engage chez les Cadets de Gascogne en 1638 pour entamer une carrière militaire. Il suit l'enseignement du philosophe Gassendi. Vers 1645, il publie
Le Pédant Joué, puis La Mort d’Agrippine, Histoire comique des Etats et empires de la Lune et du Soleil, Les Mazarinades, L’Autre Monde en 1650.
Impétueux, vif, libertin, il provoque de nombreux duels. En 1654, le soir, en rentrant vers l'hôtel de son protecteur, le duc d’Arpajon, il reçoit une poutre sur la tête. Cet accident marque le début de ses graves ennuis de santé et de sa détresse morale. Cyrano de Bergerac décède un an plus tard, à l'âge de trente-six ans.
Molière lui a «emprunté» deux scènes dans ses Fourberies de Scapin.

Éphéméride 27 juillet 1656 Spinoza excommunié


Philosophe néerlandais d’origine juive, s’intéressant aux philosophies de Descartes et Hobbes et fréquentant des Chrétiens, le jeune Baruch de Spinoza s’attire les foudres des fanatiques juifs.
Les rabbins d’Amsterdam décident de l’excommunier. Un herem le maudit pour cause d'hérésie, de façon particulièrement violente et, chose rare, définitive. Peu de temps auparavant, un homme aurait même tenté de poignarder Spinoza, qui, blessé, aurait conservé le manteau troué par la lame pour se rappeler que la passion religieuse mène à la folie.
Si le fait n'est pas complètement certain, il fait partie de la légende du philosophe.

Libre penseur ne se souciant guère des traditions, Spinoza poursuivra sa route et développera seul son système philosophique panthéiste, à côté de son travail alimentaire : le polissage de lentilles de verre pour lunettes.
Toutefois, il ne pourra jamais diffuser librement son savoir. Son œuvre majeure,
l’Ethique, ne sera publiée qu’après sa mort, le 21 février 1677, sans mention de son nom et il faudra attendre un siècle pour qu’un apaisement religieux permette de lire ses œuvres.

Éphéméride 26 juillet 1856 naissance de G. B. Shaw


Après avoir tenté en vain de publier cinq romans, c’est à partir de 1892 que George Bernard Shaw s'intéresse au théâtre pour lequel il écrit plus de cinquante pièces. Il développe alors un style où sa verve humoristique, bien mise en valeur, va faire de lui faire un maître incontesté du théâtre anglais. Son talent et sa renommée sont récompensés par le Prix Nobel de littérature en 1925.
Resté toujours très actif tout au long de sa vie, il meurt des suites d'une chute à l'âge de 94 ans.
Provocateur et anticonformiste, George Bernard Shaw dénonce le puritanisme étroit, la hiérarchie et l’hypocrisie religieuse. Sa pièce la plus connue est
Pygmalion (1912).

Éphéméride 25 juillet 1869 Carpeaux, La Danse à l’Opéra Garnier


Destinée à embellir la façade de l’opéra Garnier, la sculpture de La Danse fut commencée dès 1866. Il fallut un certain temps avant que l'artiste et l'architecte Charles Garnier trouvent un terrain d’entente quant à cette représentation. Le premier projet sculptural fut d’ailleurs modifié.
Le groupe de
la Danse est constitué d'un jeune homme souriant dressé debout jouant du tambourin et de plusieurs femmes tournant et dansant autour de lui. Lorsque Carpeaux dévoile sa réalisation en 1869, les réactions sont particulièrement virulentes, en raison de la nudité des personnages : « J'ai une femme et des filles passionnées de musique et qui vont souvent à l'Opéra. Cela leur sera impossible désormais, car jamais je ne consentirai à les mener dans un monument dont l'enseigne est celle d'un mauvais lieu », écrit un père de famille outré.
En août, la sculpture sera même bombardée d’encre.
Napoléon III donne l’ordre de remplacer la statue : c’est la guerre de 1870 qui la sauve…
Pour échapper à la pollution, l'original se trouve maintenant au musée d'Orsay. C'est une copie réalisée par le sculpteur français Jean Juge, et commanditée par Paul Belmondo, qui se trouve à sa place sur la façade de l'Opéra.

Éphéméride 24 juillet 1749 Diderot en prison



Pour avoir publié sa Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient, Diderot est emprisonné à Vincennes.
Il y exposait que la connaissance et la perception des choses émanent d’une sensibilité propre à chacun. Ainsi, les aveugles ont-ils une conception autre du monde qui les entoure.
Dans cet ouvrage, l’auteur montrait alors clairement une vision matérialiste et athée, qui ne pouvait que le conduire en prison.
Durant sa détention, Diderot reçoit la visite de son ami Jean-Jacques Rousseau qui, en chemin, a eu la fameuse illumination qui l'amènera à écrire, sans doute avec l'aide de Diderot, son
Discours sur les sciences et les arts.
Cette expérience de la prison sera très marquante pour Diderot, qui prendra soin de ne pas toujours publier la totalité de ses ouvrages et dont de nombreux ouvrages connaîtront une publication posthume.

Éphéméride 23 juillet 1692 décès de Gilles Ménage



Gilles Ménage meurt le 23 juillet 1692 à Paris. Il s'est consacré à la lexicographie et à la grammaire française et il est reconnu comme étant l'auteur du premier grand dictionnaire étymologique du français, Origines de la langue française (paru entre 1650 et 1670).

Fin grammairien, grand polémiste, il attaque Vaugelas dans ses Observations sur la langue française. Il est l'un de ces abbés qui occupent tant de place dans l'histoire de la littérature française au XVIIe siècle.
Abbé, mais non prêtre : il fut fort galant ; ses confortables revenus ecclésiastiques lui permettent de donner tout son temps aux études et, plus tard, à la vie de salon. Il aura de belles élèves, dont la future Mme de Sévigné et la future Mme de La Fayette.
Il inspire à Molière le personnage de Vadius dans
Les Femmes savantes (1672).

Éphéméride 22 juillet 1867 naissance de Gustave Le Rouge



Gustave Le Rouge est l'auteur de nombreux ouvrages : un roman de cape et d'épée, des poèmes, une anthologie commentée de Brillat-Savarin, des Souvenirs, des pièces de théâtre, des scénarios de films policiers, des ciné-romans à épisodes, des anthologies, des essais, des ouvrages de critique, et surtout des romans d'aventures populaires dont la plupart mêlent une dose de fantastique à la science-fiction et au merveilleux.
Le Mystérieux docteur Cornélius (1911-1912, 5 vol.), considéré comme son chef-d'œuvre, est un roman dont le héros maléfique est le fascinant Cornélius Kramm.
La puissance de l'imagination fertile de Gustave Le Rouge, son style parfois délirant, ont fait de lui un auteur reconnu par les Surréalistes.

Éphéméride 21 juillet 1899 naissance d'Ernest Hemingway



Né dans l'Illinois, près de Chicago, Hemingway fut ambulancier pendant la Première Guerre mondiale sur le front italien (L'Adieu aux armes).

Il couvrit la guerre civile espagnole, qui lui inspira Pour qui sonne le glas. Il fut présent le jour du débarquement en Normandie et lors de la Libération de Paris. En 1954, il obtint le prix Nobel de littérature. Il se suicida au cours de l'été 1961.
Hemingway a supprimé de son écriture tous les mots inutiles, simplifiant la structure de la phrase et se concentrant sur les objets et les actions concrètes. Il avait adopté un code moral qui mettait l'accent sur le courage face à l'adversité et ses héros sont des hommes forts et silencieux, souvent maladroits avec les femmes. Le Soleil se lève aussi et L'Adieu aux armes sont tenus pour ses meilleurs romans.

Éphéméride 20 juillet 1945 décès de Paul Valéry



Paul Valéry est né le 30 octobre 1871 à Sète. Après des études de droit, il s'installe à Paris et travaille comme rédacteur au Ministère de la Guerre puis auprès du directeur de l'agence Havas.

Il fréquente le salon de Stéphane Mallarmé. À partir de 1917, il publie des poèmes qui le rendent très célèbre : La Jeune Parque, puis Le Cimetière marin. Il devient une sorte de poète officiel.
Élu membre de l'Académie Française en 1925, il prononce sous l'Occupation un discours antinazi (un éloge du philosophe juif Henri Bergson), ce qui lui fait perdre son poste de secrétaire de l'Académie Française. Il meurt quelques semaines après la Libération. Il est inhumé à Sète, dans le cimetière marin qu'il avait célébré.

Éphéméride 19 juillet 1374 décès de Pétrarque



Pétrarque, né à Arezzo le 20 juillet 1304, est un érudit, poète et humaniste italien. Il décède à Arqua à la suite d'une crise d'apoplexie. Il est considéré comme l'un des premiers grands auteurs de la littérature italienne, au même titre que Dante Alighieri et Boccace.
Son père fut contraint à l'exil à cause de ses liens politiques avec Dante.
Il fait ses études à Carpentras puis à Montpellier et à Bologne. Après la mort de son père, l'amitié des Colonna, puissante famille romaine, l'oriente vers la carrière ecclésiastique. Celle-ci va lui assurer l'aisance matérielle et lui permettre de voyager et de se consacrer à sa passion de l'étude.
Épris platoniquement de Laure de Noves, lointaine aïeule du marquis de Sade, il est l'auteur du
Canzioniere et des Trionfi. Une forme de particulière de sonnet porte son nom.

Éhéméride 18 juillet 1907 décès d'Hector Malot

18 juillet 1907 : décès d'Hector Malot, romancier français (° 20 mai 1830)

Il fait ses études au lycée Corneille de Rouen. Ensuite il entreprend des études de droit tout en travaillant pour son père, qui est notaire, et commence à écrire.

En 1878, Hector Malot fait paraître son œuvre la plus célèbre :
Sans famille. Ce roman raconte les aventures d'un enfant abandonné, Rémi, qui est vendu par ses parents adoptifs à un saltimbanque. Parcourant les routes françaises, puis anglaises, Rémi exerce différents métiers et multiplie les rencontres avant de se mettre en quête de son identité.

Hector Malot a pensé et écrit cet ouvrage pour sa fille, Lucie. Il commence, d'ailleurs, le roman par une dédicace qui lui est destinée.

En 1894, Hector Malot fait paraître son dernier roman "
Amours de vieux". Il décide de mettre un terme à sa carrière littéraire et de se retirer dans sa demeure de Fontenay-sous-Bois où il planifie de nouveaux voyages. Toutefois, il publie, deux ans plus tard, un ouvrage autobiographique, "Le roman de mes romans".

Hector Malot a écrit plus d'une soixantaine de romans pour enfants et pour adultes. Son œuvre s'inscrit dans la veine réaliste.

Éphéméride 17 juillet 1894 décès de Leconte de Lisle

17 juillet 1894 : décès de Leconte de Lisle, poète français (° 22 octobre 1818)

Charles Marie René Leconte de Lisle, dit simplement Leconte de Lisle, est un poète français, né le 22 octobre 1818 à Saint-Paul sur l'île de la Réunion et mort le 17 juillet 1894 à Voisins (Louveciennes).

Son œuvre est dominée par trois recueils de poésie,
Poèmes antiques (1852), Poèmes barbares (1862) et Poèmes tragiques (1884), ainsi que par ses traductions d’auteurs anciens : Homère, Hésiode, les tragiques grecs (Eschyle, Sophocle, Euripide), Théocrite, Biôn, Moskhos, Tyrtée, Horace, etc.

Il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien

Éphéméride 16 juillet 1855 naissance de Georges Rodenbach

16 juillet 1855 : naissance de Georges Rodenbach, poète symboliste et romancier belge († 25 décembre 1898).
Correspondant du
Journal de Bruxelles, il s'installe définitivement à Paris en 1888, où son roman Bruges-la-Morte (1892), publié sous forme de feuilleton dans les colonnes du Figaro du 4 au 14 février et en volume en juin, chez Flammarion, chef-d'œuvre du symbolisme, remporte un très grand succès.

Cet ouvrage, dont le personnage central est la ville de Bruges elle-même, contribue grandement à la renommée de la cité flamande.
En 1894, il est le premier auteur belge à voir une de ses œuvres,
Le Voile, mise au répertoire de la Comédie-Française.
Il meurt à 43 ans d'une appendicite le jour de Noël 1898. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise où l'occultiste Catulle Mendès prononce son éloge funèbre.

Marcel Proust lui vouait une grande admiration comme l'atteste son long message de condoléances :
« M. Rodenbach était pour moi un objet de sympathie, d'admiration extrêmement vive. »

Par son côté dandy, Rodenbach serait l'un des modèles de Swann de
À la recherche du temps perdu.
Rodenbach était pressenti pour faire partie des membres fondateurs de l'Académie Goncourt.

Éphéméride 15 juillet 1904 décès d'Anton Tchekhov

15 juillet 1904 : décès d'Anton Tchekhov, écrivain russe, principalement nouvelliste et dramaturge. (° 29 janvier 1860)

Anton Tchekhov, né le 29 janvier 1860 à Taganrog (Russie) est mort le 15 juillet 1904. Il publie entre 1880 et 1903 plus de 600 œuvres littéraires...La Steppe, La Mouette, Oncle Vania, La Dame au petit chien, Les Trois Sœurs, La Cerisaie, Le Portefeuille...

Tout en exerçant sa profession de médecin, il publie entre 1880 et 1903 plus de 600 œuvres littéraires ; certaines pièces souvent mises en scène à l'heure actuelle —
La Mouette, La Cerisaie, Oncle Vania — font de lui l’un des auteurs les plus connus de la littérature russe, notamment pour sa façon de décrire la vie dans la province russe à la fin du XIXe siècle.

Apprécié à sa juste valeur de son vivant, il reçut le prix Pouchkine en octobre 1888, et fut élu membre d'honneur de la section Belles-Lettres de l'Académie des sciences en 1900, honneur auquel il renonça deux ans plus tard en signe de protestation à l'annulation de l'élection de Maxime Gorki.

Il est décédé en juillet 1904 à Badenweiler en Allemagne, probablement le 15, même si le 2 est parfois avancé.

Éphéméride 14 juillet 1904 naissance d'Isaac Bashevis Singer

14 juillet 1904 : naissance d'Isaac Bashevis Singer (יצחק באַשעװיס זינגער), écrivain polonais naturalisé américain, lauréat du prix Nobel de littérature 1978 († 24 juillet 1991)

Il est né d'un père rabbin hassidique et d'une mère elle-même fille de rabbin. Il grandit à Varsovie où son père était leader spirituel mais également juge. Il poursuit ensuite des études dans une école rabbinique où lui est dispensée une éducation à la fois traditionnelle et religieuse. C'est là qu'il apprend l'hébreu moderne et s'intéresse entre autres à l'apprentissage des préceptes de la kabbale.

Il commence à écrire dès 1925 et publie quelques nouvelles dans des revues yiddish sous divers pseudonymes et traduit en yiddish des romans de Knut Hamsun ou encore "
La Montagne magique" de Thomas Mann.

Sa première œuvre "
La Corne du bélier" (Satan in Goray), est publiée en 1932. Ses ouvrages de jeunesse sont rédigés en hébreu mais il fait vite le choix d'écrire dans sa langue maternelle, essentiellement orale, que son travail d'écrivain va transformer en un témoignage précieux et en un document d'une richesse inouïe : le yiddish.

Afin de fuir l'antisémitisme grandissant à cette époque, il quitte la Pologne pour les États-Unis en 1935 avec son frère Israel Joshua Singer (écrivain lui aussi) et devient citoyen américain en 1943.

Durant sa carrière il a publié 18 romans, 14 livres pour enfants et des recueils de nouvelles. L'enthousiasme du public américain pour ses livres vient avec leur traduction anglaise dans les années 1950, entreprise par Saul Bellow.

Isaac Bashevis Singer prolonge la grande tradition des conteurs yiddishs traditionnels. Écrivain, auteur de romans en yiddish, il reçut à deux reprises le prix Louis Lamed, le National Book Award (ex-aequo avec Thomas Pynchon) en 1974 et finalement le prix Nobel de littérature en 1978 «pour son art de conteur enthousiaste qui, prenant racine dans la culture et les traditions judéo-polonaises, ramène à la vie l'universalité de la condition humaine. »
1935 - La Corne du bélier
1950 - La famille Moskat
Yentl the Yeshiva Boy (1983)

Éphéméride 13 juillet 1934 naissance de Wole Soyinka

13 juillet 1934 : naissance de Wole Soyinka, écrivain nigérian, prix Nobel de littérature 1986

Wole Soyinka, né le 13 juillet 1934 à Abeokuta, est un écrivain et metteur en scène nigérian.

Lauréat du prix Nobel de littérature en 1986, il est le premier auteur noir à en être honoré.

Artiste prolifique et éclectique, il a écrit de nombreuses pièces de théâtre, mais aussi des récits autobiographiques, des recueils de poèmes et de nouvelles, des romans, ainsi que des essais politiques et littéraires.
Réputé pour la richesse de son imagerie poétique et la complexité de sa pensée, il compte parmi ses chefs-d'œuvre la tragédie anti-colonialiste
La Mort et l'Écuyer du roi (1975).

Éphéméride 12 juillet 1536 décès d'Érasme

12 juillet 1536 : décès d'Érasme (Desiderius Erasmus), humaniste et théologien néerlandais (° vers 28 octobre 1466)
Érasme, grande figure de l’humanisme du 16ème siècle, est un esprit ouvert et cultivé, européen avant l’heure. Il est l’artisan de la première édition critique du Nouveau Testament en grec parue en 1516.

Desiderius Erasmus, né à Rotterdam en 1469, entre très jeune au monastère. Ordonné prêtre en 1492, il devient secrétaire de l’évêque de Cambrai qui finance ses études de théologie à Paris. Le pape l’ayant relevé de ses vœux en 1495, il entame une carrière d’enseignant qui le conduira en Angleterre, en France et en Italie où il obtiendra son doctorat en théologie en 1506.
De retour en Angleterre, Érasme publie son célèbre
Éloge de la Folie (1508), œuvre satirique, témoin de sa grande indépendance d’esprit. Érasme s’y moque des diverses catégories sociales de son temps, philosophes et théologiens en tête et surtout moines.
En 1516, il publie l’
Éducation du Prince qu’il dédie à Charles Quint.
Ce brillant humaniste parcourt l’Europe, changeant fréquemment de résidence : Angleterre, Italie, Pays-Bas, Bruxelles, Anvers, Gand, Louvain. En 1521, il s’établit à Bâle qu’il quitte pour Fribourg en 1529. Il revient à Bâle en 1535 pour y mourir en 1536.
Surnommé « le précepteur de l’Europe » et « le père de l’humanisme » il entretient une correspondance suivie avec tous les grands penseurs de son temps.
Il reste essentiellement connu aujourd'hui pour sa declamatio satirique Éloge de la Folie (1511) et, dans une moindre mesure, pour ses Adages (1500) , anthologie de plus de quatre mille citations grecques et latines, et pour ses Colloques (1522), recueil d'essais didactiques aux thèmes variés, bien que son œuvre, bien plus vaste et complexe, comprenne des essais et des traités sur un très grand nombre de sujets, sur les problèmes de son temps comme sur l'art, l'éducation, la religion, la guerre ou la philosophie, éclectisme propre aux préoccupations d'un auteur humaniste.

Éphéméride 11 juillet 1846 naissance de Léon Bloy

11 juillet 1846 : naissance de Léon Bloy, écrivain français († 3 novembre 1917)

Léon Bloy est pamphlétaire et romancier français.

Son père était un franc-maçon voltairien et sa mère une catholique dévote. Bloy fut retiré de l’école assez tôt en raison de son indiscipline. Son père le vouait à une carrière de petit fonctionnaire. Mais le jeune Bloy s'intéressait à la peinture, au dessin et à l'écriture en autodidacte.

En 1867, venu à Paris, il fit la rencontre de l’écrivain Jules Barbey d’Aurevilly, qui allait devenir son maître et ami. Sous son influence il se convertit au catholicisme en 1869. C'est aussi grâce à lui que Bloy fit la connaissance de Paul Bourget, François Coppée, Joris-Karl Huysmans et Jean Richepin.

Après sa conversion, Bloy se plongea dans les œuvres de Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Ernest Hello et Blanc de Saint-Bonnet, qui l'orientèrent en religion vers un catholicisme ardent, en politique vers l'option monarchiste, en lettres vers le pamphlet.

À trente-huit ans, Bloy écrivit son premier livre, "
Le Révélateur du Globe", mais son génie d’écrivain ne se manifesta vraiment qu’avec "Le Désespéré", roman en partie autobiographique, qui passa presque inaperçu lors de sa parution en 1886.

C'est véritablement avec la parution du "
Salut par les Juifs" en 1892 que le style de Bloy se révéla dans toute sa splendeur. En 1898, il édita la première partie de son "Journal". Elle sera suivie par d'autres parties.

Plusieurs écrivains et penseurs aux XIXe et XXe siècles ont puisé leur inspiration chez Bloy.

Éphéméride 10 juillet 1871 naissance de Marcel Proust

10 juillet 1871 : naissance de Marcel Proust
Valentin Louis Georges Eugène Marcel Proust est un écrivain français.

Issu d’un milieu bourgeois, cultivé et marqué par un entourage féminin, le jeune Marcel est de santé fragile ; il aura toute sa vie de graves difficultés respiratoires causées par l'asthme.

Il fait d’abord des études de droit, puis de lettres, pour finir par intégrer le milieu artistique et mondain de Paris, ce qui lui vaut une réputation de dilettante mondain.
Il commence une carrière de journaliste-chroniqueur, travaillant aussi à un roman qui semble ne jamais pouvoir s’achever ("
Jean Santeuil").

En 1900, il voyage à Venise et à Padoue pour découvrir les œuvres d'art en suivant les pas de John Ruskin sur lequel il publie des articles et dont il traduit sans succès certains ouvrages.

La mort de sa mère déstabilise encore sa personnalité sensible et inquiète. Son activité littéraire devient plus intense, et c'est en 1907 que Marcel Proust commence l'écriture de son grand œuvre "
À la recherche du temps perdu", dans la solitude de sa chambre aseptisée. Il écrit l'un des romans occidentaux les plus achevés, dont les sept tomes sont publiés entre 1913 et 1927, c'est-à-dire en partie après sa mort.

Il s’insurge contre la méthode critique de Sainte-Beuve, alors très en vogue, selon laquelle l'œuvre d'un écrivain serait avant tout le reflet de sa vie et ne pourrait s'expliquer que par elle.
Tandis que la première partie, "
Du côté de chez Swann", passe inaperçue, "A l'ombre des jeunes filles en fleurs", le deuxième volet de la "Recherche" reçoit en 1919 le prix Goncourt.

Dans l'ensemble de son œuvre, Proust questionne les rapports entre temps, mémoire et écriture. Connu pour la longueur de ses phrases, Marcel Proust reste une référence et un monument incontestable de la littérature française. Dans la "
Recherche du Temps Perdu", il réalisa une réflexion sur le sens de l'art et de la littérature, sur l'existence même du temps, sur sa relativité et sur l'incapacité à le saisir au présent.

Il meurt, épuisé, emporté par une bronchite mal soignée laissant une œuvre qui marquera le XXe siècle et la littérature mondiale.

Éphéméride 9 juillet 1962 décès de Georges Bataille

9 juillet 1962 : décès de Georges Bataille, bibliothécaire et écrivain français. (°10 septembre 1897)

Son œuvre se compose d'ouvrages de littérature, mais aussi d'anthropologie, de philosophie, d'économie, de sociologie et d'histoire de l'art.

Entré au séminaire à l'âge de vingt ans, il admet rapidement la faillite de sa vocation religieuse. Il se rend dès lors à l'école des Chartes pour y suivre une formation d'archiviste, enrichie d'une initiation à la psychanalyse et à la philosophie.

En 1929, il fonde la revue "Documents", point de ralliement de tous les excommuniés de Breton, en rupture avec l'idéalisme surréaliste. Quelques années plus tard, avec des fidèles, il fonde la revue "
Acéphale" dont le thème principal est l'exaltation tragique et dionysiaque de la vie, jusque dans la cruauté et la mort.

Persuadé de la perversité du fascisme, ne croyant pas aux mouvements prolétariens, il fonde en 1935, quelques mois avant la victoire du Front populaire, un mouvement d'intellectuels révolutionnaires "
Contre-Attaque", qui se situe contre le capitalisme, contre la bourgeoisie, pour la libre expression sexuelle.

Quelques faits marquants : conversion au catholicisme (1914), perte de la foi (1920), lecture de Nietzsche (1923), psychanalyse (1926), lecture de Marx et de Hegel (1930), adhésion au Cercle communiste démocratique (1931-1934), lutte contre le fascisme (1936), formation d'une société secrète d'inspiration nietzschéenne et anti-chrétienne et du Collège de sociologie avec Pierre Klossowski, Jules Monnerot, Roger Caillois et Michel Leiris (1936), initiation au yoga (1938), début de "l'expérience intérieure" (1939).

Plus tard, il se détourne de l'action politique pour se consacrer à l'écriture d'ouvrages très souvent à composante autobiographique, dans lesquels il développe sa recherche du sacré et de l'extase, l'horreur de la mort et sa fascination pour celle-ci.

L’œuvre de Bataille est diverse : essais, poèmes, romans, mais elle ne se préoccupe que d'approcher ces états limites (douleur, mort, plaisir) à travers lesquels se précise la manifestation de "l'impossible". Multiforme, son œuvre s'aventure à la fois dans les champs de la littérature, l'anthropologie, la philosophie, l'économie, la sociologie et l'histoire de l'art. Érotisme et transgression sont les deux termes les plus communément attachés à son nom.
Bataille a usé de nombreux pseudonymes pour signer ses ouvrages notamment Troppmann, Lord Auch, Pierre Angélique, Louis Trente et Dianus.

Écrivain longtemps maudit, Bataille a été encensé à sa mort par une nouvelle génération d'auteurs et de philosophes, dont Philippe Sollers ou Michel Foucault.

Ephéméride 8 juillet 1621 naissance de Jean de La Fontaine

8 juillet 1621 : naissance de Jean de La Fontaine, poète et fabuliste français († 13 avril 1695).

La Fontaine (1621-1695) a été baptisé le 8 juillet 1621 en l'église Saint-Crépin à Château-Thierry.

Poète français d’immense renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses Contes. On lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste.

Biographie détaillée dans Passion Lettres :

https://www.sculfort.fr/articles/etoes/17e/lafontaine/biographie.html

Éphéméride 8 juillet 1913 décès de Louis Hémon

8 juillet 1913 : décès de Louis Hémon, écrivain français (° 12 octobre 1880)

Louis Hémon est un écrivain français, né à Brest, le 12 octobre 1880 et mort dans un accident à Chapleau (Ontario), le 8 juillet 1913), à l'âge de 32 ans.

Il doit sa célébrité à son principal roman
Maria Chapdelaine écrit en 1912-1913 alors qu'il séjournait au Québec et publié après sa mort, d'abord en feuilleton au début de 1914 à Paris, puis en volume au Québec en 1916, avant la version définitive qui parut aux éditions Grasset en 1921.

Ce roman a connu un immense succès commercial et Louis Hémon reste l'écrivain emblématique du Canada francophone par son évocation mythique des humbles paysans défricheurs du début du XXe siècle et de la terre québécoise.

Il est d'ailleurs très régulièrement intégré à la liste des écrivains canadiens français, mais un peu abusivement puisqu'il a vécu moins de deux ans au Canada, d'octobre 1911 à juillet 1913.

Éphéméride 7 juillet 1930 décès d'Arthur Conan Doyle

7 juillet 1930 : décès d'Arthur Conan Doyle, romancier britannique (° 22 mai 1859).
Conan est l'un de ses prénoms et Doyle son nom de famille.

Il doit sa célébrité à ses romans et nouvelles mettant en scène le détective Sherlock Holmes et, dans une moindre mesure, le professeur Challenger.
Cet écrivain prolifique a également été l'auteur de livres de science-fiction, de romans historiques, de pièces de théâtre, de poésies et d'œuvres historiques.

Alors qu'il rêvait de connaître la reconnaissance littéraire par ses romans historiques (
La Compagnie Blanche, Sir Nigel), c'est finalement le roman policier qui permettra à Conan Doyle de passer à la postérité.

Les enquêtes de Sherlock Holmes, dont il entame l'écriture pour des raisons alimentaires, connaîtront un triomphe populaire qui le dépassera largement, au point de parfois le rejeter.

Il en écrit toutefois quatre romans — le plus célèbre étant
Le Chien des Baskerville — et cinquante-six nouvelles, qui sont considérés comme une innovation majeure du genre policier, popularisant la figure du détective plusieurs décennies avant les romans d'Agatha Christie.

Ses personnages et son univers restent omniprésents dans la culture populaire au XXIe siècle, à travers une multitude d'hommages et d'adaptations.

Il doit sa célébrité à ses romans et nouvelles mettant en scène le détective Sherlock Holmes — considérés comme une innovation majeure du roman policier — et le professeur Challenger. Cet écrivain prolifique a également été l'auteur de livres de science-fiction, de romans historiques, de pièces de théâtre, de poésies et d'œuvres historiques.

Éphéméride 6 juillet 1886 naissance de Marc Bloch

6 juillet 1886 : naissance de Marc Bloch, historien et résistant français († 16 juin 1944)

Marc Bloch est le fondateur avec Lucien Febvre des Annales d'histoire économique et sociale en 1929.
Marc Bloch a donné à l'école historique française une renommée qui s'étend bien au-delà de l'Europe.

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale, il est décoré de la Légion d'honneur à titre militaire, de la croix de guerre 1914-1918 (avec quatre citations) et de la croix de guerre 1939-1945 (avec une citation).

Membre de la Résistance durant l'Occupation, il est arrêté, torturé, puis exécuté par la Gestapo le 16 juin 1944.

Éphéméride 5 juillet 1948 décès de Georges Bernanos

5 juillet 1948 : décès de Georges Bernanos, écrivain français (° 20 février 1888)

Georges Bernanos passe sa jeunesse à Fressin, en Artois, et cette région du Pas-de-Calais constituera le décor de la plupart de ses romans.
Après des études de droit et de lettres à l'Institut Catholique de Paris, Georges Bernanos milite chez "Les Camelots du roi », ligue d'extrême-droite, et collabore à divers journaux monarchistes, avant d'en diriger un à Rouen.
Il participe à la Première Guerre mondiale et y est plusieurs fois blessé, puis il mène une vie matérielle difficile et instable en s'essayant à la littérature.
Décoré après la Première Guerre mondiale, il se marie et devient inspecteur des assurances à La Nationale. Durant ses tournées, il rédige "Sous le soleil de Satan" dont le succès est éclatant, et lui permet, au seuil de la quarantaine, de se consacrer entièrement à la littérature.
Il obtient le succès avec ses romans Sous le soleil de Satan, en 1926, et Journal d'un curé de campagne, en 1936.
Il obtient le Prix Femina en 1929 pour "La Joie" puis connaît sa plus grande fécondité littéraire lors de son séjour à Majorque entre 1934 et 1937.
Bernanos s'installe aux Baléares en 1934, en partie pour des raisons financières. Il y écrit "
Le Journal d'un curé de campagne". Publié en 1936, il est couronné par le Grand prix du roman de l'Académie française.

Surpris par la guerre d'Espagne, il revient en France puis s'embarque pour le Paraguay et le Brésil, où il achève en 1940 "
Monsieur Ouine".

Lorsque la guerre éclate en Europe, il multiplie les articles dans la presse brésilienne et devient l'un des plus grands animateurs spirituels de la Résistance française.

En juin 1945, il vient poursuivre ce combat dans la France libérée, et écrit pour la presse de la Libération. Il passe ses dernières années en Tunisie où il compose l'un de ses chefs-d'œuvre "
Dialogues de Carmélites", qui depuis sont joués sur toutes les scènes du monde.

Éphéméride 4 juillet 1848 décès de François-René de Chateaubriand

4 juillet 1848 : décès de François-René de Chateaubriand, écrivain français (° 4 septembre 1768).

François-René de Chateaubriand est un écrivain né le 4 septembre 1768 à Saint-Malo et décédé le 4 juillet 1848 à Paris.
Mémorialiste de son temps, François-René de Chateaubriand (1768-1848) naît sous Louis XV et meurt sous la Seconde République.

Ecrivain et homme politique, il est l'un des grands précurseurs du romantisme français. Emigré au Nouveau Monde en 1791, puis en Angleterre, Chateaubriand est ruiné. Il apprend en outre la mort de son frère, puis de sa mère et de sa sœur Julie. Leur disparition le ramène à la religion.
Avec la fin de la Révolution, il rentre en France et publie en 1802
Le Génie du christianisme. L'écrivain désormais célèbre donne naissance à une nouvelle sensibilité, le « mal de vivre », dans une époque charnière, entre monde inconnu et avenir incertain. Bonaparte, qui l'admire, le nomme secrétaire d'ambassade à Rome. Mais l'exécution du duc d'Enghien entraîne sa démission et son opposition désormais farouche à l'Empire. Il voyage en Orient, publie L'Itinéraire de Paris à Jérusalem, qui remporte un grand succès. Chateaubriand commence la rédaction des Mémoires d'outre-tombe, qui durera 30 ans. Il est élu à l'Académie française en 1811, mais, après ses prises d'opinions critiquant la Révolution, il ne peut y siéger qu'après l'Empire.
Au retour des Bourbons au pouvoir, Chateaubriand, pair de France, chevalier de la Légion d’honneur en 1821, mène une brillante carrière politique jusqu'en 1824, parfois dans le gouvernement (ministre d'Etat, ambassadeur, ministre des Affaires étrangères), parfois dans l'opposition. Il a notamment un rôle important au congrès de Vérone, où il soutient l'intervention française en Espagne, qui rétablit la monarchie espagnole et replace la France dans la diplomatie européenne. Il défend également la liberté de la presse. A la monarchie de Juillet, il abandonne toute fonction et se consacre à l'écriture.

Il est considéré comme l'un des précurseurs du romantisme français et l'un des plus grands noms de la littérature française.

Éphéméride 3 juillet 1883 naissance de Franz Kafka

3 juillet 1883 : naissance de Franz Kafka (†3 juin 1924), écrivain tchèque, pragois de langue allemande

Il est considéré comme l'un des écrivains majeurs du XXe siècle.
Fils d'une famille juive, Kafka connaît une enfance assez solitaire. Il a des relations difficiles avec son père autoritaire et distantes avec sa mère.
Kafka étudie le droit à l'Université de Prague, ainsi que la germanistique et l'histoire de l'art. Il est reçu docteur en droit en 1906, et fait des stages chez un oncle avocat puis dans deux tribunaux de Prague.

En 1902, Kafka fréquente les cercles littéraires et y rencontre Max Brod qui devient l'un de ses amis les plus proches.

En 1909, il publie ses premiers écrits dans le magazine
Hyperion et commence la rédaction de son "Journal". C'est après avoir démissionné de son emploi dans une compagnie d'assurance commerciale que Kafka peut travailler sur ses écrits. Cependant, il travaille en Bohême pour une autre assurance jusqu'à sa retraite prématurée en 1922. Il organise son emploi du temps pour écrire, surtout la nuit. C'est ainsi que peut paraître "Le Verdict".

De 1910 à 1911, il effectue des voyages avec Max Brod à Berlin, à Paris et en Italie. En 1912, il rédige "
La métamorphose" qui est publiée trois ans après. Il écrivit durant ces années-là ces célèbres romans "Le Procès" et "Le Château".

Kafka a des relations compliquées avec les femmes. Plusieurs fois fiancé, d’abord avec Felice Bauer de 1912 à 1917, puis dès 1919, avec Julie Wohryzeck (il rédige la "
Lettre au père" après la rupture de ses fiançailles avec elle), il vit une relation intense avec une journaliste et écrivain anarchiste tchèque, Milena Jesenska avec qui il tient une correspondance très riche ("Lettres à Milena"). C’est lors d’un séjour à Berlin en 1923 qu'il rencontre Dora Diamant, qui l'accompagne jusqu'à sa mort.

La santé de Kafka est mauvaise, et il est atteint de tuberculose dès 1917. De plus, il est souvent hypocondriaque, voire dépressif et atteint de phobie sociale. Brod le fait venir à Prague en 1924, avec une tuberculose du larynx. Il est admis au sanatorium de Kierling, près de Vienne, où il meurt à l'âge de 40 ans.

Il laisse une œuvre vaste dont de grands romans qui seront publiés à titre posthume grâce à Max Brod, qui n'a pas écouté les demandes de l'écrivain, consistant à brûler tous ses textes.

Surtout connu pour ses romans Le Procès (Der Prozeß) et Le Château (Das Schloß), ainsi que pour les nouvelles La Métamorphose (Die Verwandlung) et La Colonie pénitentiaire (In der Strafkolonie), Franz Kafka laisse cependant une œuvre plus vaste, caractérisée par une atmosphère cauchemardesque, sinistre, où la bureaucratie et la société impersonnelle ont de plus en plus de prise sur l'individu.

Éphéméride 2 juillet 1877 naissance de Hermann Hesse

2 juillet 1877 : naissance de Hermann Hesse, romancier, poète, peintre et essayiste allemand puis suisse. Prix Nobel de littérature en 1946 († 9 août 1962).

Né dans une famille de missionnaires protestants, il entre au lycée de Bad Cannstatt, à Stuttgart fin 1892. En 1893, il y obtient son diplôme probatoire de première année, mais interrompt ses études.

Hesse travaille à partir du 17 octobre 1895 dans la librairie Heckenhauer à Tübingen. En 1898, il devient assistant libraire, fonction lui assurant une indépendance financière.

En 1901, Hesse voyage pour la première fois en Italie. À la même époque, les occasions de publier des poèmes et de petits textes littéraires dans des revues se multiplient. Il publie alors son roman "
Peter Camenzind" en 1904, et il peut maintenant vivre de sa plume.

Lors de la première guerre mondiale, ses prises de position pacifistes lui attirent les attaques de la presse allemande et des lettres de menaces. Il vit aussi des crises familiales et rédige frénétiquement son roman "
Demian" qu'il publie après la guerre sous le pseudonyme d'Emil Sinclair. En 1922, paraît le roman "Siddhartha" où s'exprime son amour des sagesses orientales. Un an après, Hesse obtient la nationalité suisse.
Les principales œuvres "
Le Curiste" en 1925 et le "Voyage à Nüremberg" en 1927, sont des récits autobiographiques teintés d'ironie, dans lesquels s'annonce déjà l'un des plus célèbres romans de Hesse, "Le Loup des steppes" (1927).

Après son troisième mariage, il publie "
Narcisse et Goldmund" (1930). En 1931, il commence à composer ce qui est considéré comme sa dernière grande œuvre, intitulée "Le Jeu des perles de verre". Il publie en 1932 un récit préparatoire, "Le Voyage en Orient".

Son refuge spirituel contre les querelles politiques et les nouvelles terribles de la Seconde Guerre mondiale est le travail sur son roman "Le Jeu des perles de verre". À partir de 1937, les ouvrages de Hesse ne sont vendus que précautionneusement, et aucun journal allemand ne publie ses articles.

Imprimé en Suisse en 1943, c'est en grande partie pour "Le Jeu des perles de verre" que lui est décerné en 1946 le Prix Nobel de littérature.

Il obtint le prix Bauernfeld en 1905, le prix Gottfried Keller en 1936 et, en 1946, le prix Goethe ainsi que le prix Nobel de littérature.

Éphéméride 1e juillet 1961 décès de Louis-Ferdinand Céline

1e juillet 1961 : décès de Louis-Ferdinand Céline, écrivain et médecin français (° 27 mai 1894).
Il est notamment célèbre pour
Voyage au bout de la nuit, publié en 1932 et récompensé par le prix Renaudot la même année.

Sa pensée nihiliste est teintée d'accents héroï-comiques et épiques. Controversé en raison de ses pamphlets haineux ("
Bagatelles pour un massacre", "L'École des cadavres"... ), racistes, antisémites, pro-nazis et homophobes, il demeure un écrivain estimé de la littérature française du XXe siècle.
Il est le créateur d'un style qui traduit toute la difficulté d'une époque à être et à se dire et qui exprime sa haine du monde moderne. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands prosateurs de son temps, aux côtés d'autres connaisseurs de l'absurdité humaine.

Le style littéraire de Céline est souvent décrit comme ayant représenté une "révolution littéraire", introduisant un style elliptique personnel et très travaillé qui emprunte à l'argot et tend à s'approcher de l'émotion immédiate du langage parlé.

C’est l’écrivain français le plus traduit et diffusé dans le monde parmi ceux du XXe siècle après Marcel Proust.
Céline est connu pour son antisémitisme. Il publie des pamphlets virulents dès 1937 (année de la parution de
Bagatelles pour un massacre) et, sous l'Occupation durant la Seconde Guerre mondiale, il est proche des milieux collaborationnistes et du service de sécurité nazi. Il rejoint en 1944 le gouvernement en exil du Régime de Vichy à Sigmaringen, épisode de sa vie qui lui inspirera le roman D'un château l'autre, paru en 1957.