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Athénaïs MIALARET, épouse de Jules MICHELET


M
ÉMOIRES D’UNE ENFANT

texte intégral

Édition annotée et commentée


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Athénaïs Michelet-Mialaret par Amandine Parot, 1855



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PRÉSENTATION


Athénaïs Mialaret est née à Montauban en 1826, et décédée à Paris en 1899. C’est la seconde épouse de l’écrivain et historien Jules Michelet (1798-1874), de 28 ans son aîné, qu’elle a épousé à Paris en 1849. En juillet 1850, ils ont un fils qui ne vit que quelques semaines.

Elle n’a écrit que trois livres : Mémoires d'une enfant, Les funérailles de Michelet et Le centenaire de Michelet, ce qu’il doit être. Ces livres sont signés « Mme Jules Michelet », son nom de naissance n’apparaît pas. Par ses connaissances et son intérêt pour la nature, elle a collaboré activement à plusieurs livres de son mari comme L’oiseau, L’insecte, La mer et La Montagne et elle a été l’inspiratrice de L’Amour et La Femme.

À la mort de son mari en 1874, elle est obligée de se battre avec acharnement pour préserver ses droits.

Elle s’emploie aux éditions des œuvres de son mari, parfois en les remaniant, et construit sa légende de « pape de l’histoire ». Cela lui a valu le qualificatif de « veuve abusive ».

Ses 
Mémoires d’une enfant racontent, de l’âge de quatre à quatorze ans, ses souvenirs de petite fille ayant souffert d’une éducation très rigoureuse et privée de tendresse.

Son père Louis Jacques Hippolyte Mialaret, originaire de Lauzerte, épouse en Louisiane, en 1820, Emma Becknell, petite-fille d’un riche planteur chez qui il était précepteur des enfants de la maisonnée. Il a quarante-six ans, elle quinze, il a quelques scrupules mais ils sont amoureux et la famille n’y voit aucun problème.

Deux premiers enfants naissent là-bas, une fille, Sélima, en 1821 et un garçon, Tancrède, trois ans plus tard.

La famille rejoint la France et Montauban en 1825. Athénaïs Marguerite y naît en octobre 1826. Elle est mise en nourrice à Ardus aux bords de l’Aveyron. Elle y restera quatre ans avant que ses parents se décident à la reprendre. Ces quatre ans seront les plus heureux de son enfance ; elle y vécut une vie très simple, très proche de la nature et entourée de l’affection de sa nourrice. Ce départ sera un véritable déchirement pour elle.

La famille était installée dans une petite propriété à Léojac, dans le vallon du Ramier. Le père y avait fait construire une maison basse de style américain adossée à la ferme. À côté, des prairies, un petit bois de chênes, un verger avec de vieux arbres fruitiers. Dans la maison, beaucoup d’animaux dont dix-sept chats fort choyés par toute la famille.

Quand elle revient de nourrice, deux autres garçons sont nés, Antonin en 1827 et Henri en 1829. Elle se retrouve donc seule, au milieu d’une fratrie inconnue : une sœur de six ans plus âgée, déjà demoiselle, et quatre frères qui jamais ne la mêleront à leurs jeux. Elle est mise immédiatement à des tâches ménagères, couture, tricot, auprès de sa mère, qu’elle connaît à peine et qui se montre froide et sévère envers elle. Rien ne lui est pardonné.

Son père est son seul recours, il la console, lui montre une affection retenue et maladroite, mais il n’ose pas s’opposer ouvertement à sa femme. Elle est celle de ses enfants qui lui ressemble le plus et elle l’idolâtre — deux chapitres de son livre sont consacrés à la vie à peine croyable de ce père, qui fut secrétaire de Toussaint Louverture à Saint-Domingue et approcha l’empereur Napoléon 1
er à l’île d’Elbe.

Pas de visites en ville, pas de toilettes élégantes comme sa mère et sa sœur, mais une robe très simple ; pas de jeux, pas de jouets.

Un dernier petit frère, Hippolyte, naît en 1832 ; il est placé pendant deux ans chez la même nourrice qu’Athénaïs. Quand il revient dans la famille, elle a sept ans et on lui confie la charge de s’occuper de l’enfant. Elle espère avoir un compagnon, mais quand le petit grandit, il rejoint la bande des garçons et l’abandonne à sa solitude.

La petite fille bénéficie de l’instruction que le père dispense à ses enfants et est particulièrement attirée par l’histoire naturelle. Elle consacre ses rares moments de liberté à l’observation de la nature parfois accompagnée de son père qui l’encourage dans cette voie.

Athénaïs, mal aimée de sa mère qui ne considère que les deux aînés, nés en Amérique, envie la magnifique poupée de sa sœur aînée, ses jeux avec ses amies auxquels la petite n’est jamais conviée.

Par désespoir, et dans le plus grand secret, la fillette se confectionne une poupée avec un mouchoir et une poignée de son et des bouts de bois pour les membres. Silhouette grossière et sans visage, qu’elle cache soigneusement à ses frères, trop mal, car ils la trouvent, martyrisent et démolissent le pauvre pantin.

Elle a environ huit ans quand elle va à l’église pour la première fois avec sa première belle robe, faite enfin pour elle. Elle est tellement saisie par ce qu’elle entend et voit qu’elle et s’évanouit.

Plus tard, en ville, elle suit sa mère et sa sœur qui vont faire leurs emplettes de tenues pour l’hiver. Elle sait qu’il n’y aura rien pour elle, elle est assise sur un tabouret dans la boutique et ses yeux se fixent sur un bas d’armoire vitrée où se trouvent des jouets, des poupées de bois. Quand les achats sont terminés, elle ose attirer l’attention de sa mère sur cette armoire.
La mère, sans doute par pitié pour l’évanouissement du matin, fait comprendre à la marchande que les achats de manteaux qu’elles viennent de faire valent bien une poupée pour sa fille.
La marchande accepte sans se faire prier et choisit une poupée de bois que la fillette reçoit avec transport. On lui dit qu’il ne faut pas l’embrasser car le teint des poupées ne s’accommode pas des baisers ; n’importe, c’est sa première vraie poupée, et elle est au comble du bonheur ; pour son trousseau, hélas, elle devra se débrouiller toute seule. Margarido, écrit-elle, lui a donné sa seule et véritable existence de petite fille.

Les
Mémoires d’une enfant consacrent plusieurs chapitres à la poupée, tant désirée, tant chérie, et ce seul aspect vaut la lecture attentive de cet ouvrage fort bien écrit, et injustement oublié.


Itinéraire intérieur d’une enfant mal aimée, ce livre est aussi un témoignage rare sur la solitude et les angoisses de l’enfance, époque que les mémorialistes passent généralement sous silence.



















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TABLE DES MATIÈRES


Dédicace.

INTRODUCTION

LIVRE PREMIER

I. — Naissance. — Retour de la nourrice
II. — Premières impressions
III. — Le petit frère. — Le ruisseau. — L’étang
IV. — Ma première poupée
V. — Le camarade
VI. — Les sorcières
VII. — Les deuils


LIVRE II

I. — Fêtes de campagne
II. — Ma nourrice. — Feux de la Saint Jean…
III. — Le dimanche
IV. — Le dimanche solitaire
V. — Ma toilette
VI. — L’automne. — L’église
VII. — Margarido
VIII. — La toilette de Margarido
IX. — Le chaie
X. — Le trésor. — Le ménage
XI. — La fièvre
XII. — Une amie

LIVRE III

I. — Revers de fortune
II — La paix de Dieu
III. — Le travail
IV. — Le chant du bouvier
V. — Tristes épreuves
VI. — Histoire de mon père : Saint-Domingue
VII. — Suite. — L’île d’Elbe
VIII. — La séparation
IX. — La visite
X. — Le départ
XI. — La mort











Le fichier pdf de 170 pages contient le texte intégral de l’ouvrage, une introduction complète avec la biographie de l’auteur et un résumé de l’ouvrage et il est commenté et expliqué par 75 notes de bas de page (histoire, géographie, vocabulaire, personnages cités).

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