Paul Arène Nouveaux contes de Noël

TABLE DES CONTES
La vraie tentation de saint Antoine
Noël rétrospectif
Le bon gui
L'évangile selon saint Perrault
Les pâques de Sylvanie
Impressions de semaine sainte
Conte d'automne
La première neige
Plaisirs d'hiver
Courrier d'hiver
Une heureuse journée
Les petits pages de musique
Mourette et Perdigalet
Un chasseur diligent
Une drôle de chasse
La langouste
Chien d'aveugle
Les chats
Le bon ivrogne
Le kaléidoscope
Jean Mian

Le Noël du député

Biographie de Paul Arène (1843-1896)

Paul Arène est né à Sisteron, le 26 juin 1843 dans une rue passante où Adolphe, son père, était horloger et Reine, sa mère, modiste et repasseuse de coiffes.
Les Arène possédaient également des terres qu'ils faisaient cultiver.
Paul fait ses études au collège de la petite ville, ancien couvent au souterrain mystérieux. Son intimité avec les poètes grecs a marqué toute sa vie.
Bachelier, Paul Arène prépare, à Marseille, une licence de lettres et de philosophie. Il s’engage dans l’enseignement et travaille comme maître d'études répétiteur aux lycées de Marseille, puis de Vanves en 1863.
Il nourrit déjà l'ambition d'une carrière littéraire et après le succès d'une petite pièce jouée à l'Odéon en 1865,
Pierrot héritier, il en oublie Vanves et l'enseignement.
Il vivra de sa plume. Il veut être journaliste. Il a vingt-trois ans.
Ainsi naîtront une douzaine de pièces.
En 1867, Paul Arène est l'un des auteurs du
Parnassiculet contemporain, parodie du Parnasse contemporain, ensemble de trois volumes de poésies auxquels participèrent une centaine de poètes. Le Parnassiculet lui valut de vives inimitiés : les auteurs du Parnasse contemporain y étaient appelés « des Turcs attardés qui ont oublié, ou qui ne savent peut-être point, que le carnaval romantique est clos depuis trente ans. »
Paul Arène écrit articles et chroniques pour les journaux dont le
Figaro littéraire et compose ses premiers vers provençaux. Il anime diverses revues : La Cigale, la Farandole
À Paris, il fréquente les cafés littéraires. Au café Bobino, près du Luxembourg, il devient l'ami d’Alphonse Daudet, François Coppée, Catulle Mendès, Léon Cladel, Camille Pelletan. Alphonse Daudet et Paul Arène publieront ensemble dans le journal « L’Événement » en août et septembre 1866, six nouvelles signées du double pseudonyme « Marie Gaston », Marie étant Daudet, Arène signant Gaston. Comme l'a révélé Octave Mirbeau en 1884, Paul Arène a collaboré activement avec Alphonse Daudet à l'écriture des chroniques provençales publiées par L'Événement et qui furent ensuite rassemblées sous le titre
Les Lettres de mon moulin, collaboration si dense que Paul Arène est décrit par quelques spécialistes de l'histoire de la littérature provençale comme le nègre de Daudet. La Chèvre de M. Seguin, Le sous-préfet aux champs et l’Élixir du R.P. Gaucher, en particulier, doivent davantage à la plume d’Arène qu’à celle de Daudet.
Dans une prose précise, les récits de Paul Arène évoquent le monde provençal en empruntant des mots de la langue d’oc, sans céder à une couleur locale de convention. Il est avant tout un conteur humoriste conscient de la saveur des mots et capable de jouer malicieusement des aventures picaresques du gros de ses récits.
Mais il a besoin de soleil et de Sisteron ; il y revient souvent.
Il se lie aussi avec Théodore Aubanel, le groupe de Fonségugne, Joseph Roumanille, Frédéric Mistral surtout, qui sera toujours plus qu'un ami, un confident.
Arène passe l'été 1 868 à Sisteron.
Lors de ce bel été, à la Cigalière, il écrit
Jean des Figues, en deux mois… Alphonse Daudet l’aurait aidé à terminer son roman.
C'est un chef-d'œuvre, dans lequel il s'est raconté. Sisteron s’y nomme Canteperdrix, comme il deviendra Rochegude dans
Domnine (1898) écrit trente plus tard.
Paris de nouveau.
En 1870, il est capitaine de ces gardes mobiles qui s'illustrent partout dans la France envahie et il reçoit la Légion d'Honneur en 1884.
Poète et artiste délicat, il s’enflamme pour la belle Anaïs, fille du félibre Roumieu. Celle-ci est flattée, mais elle n’éprouve pas une inclination réciproque pour Paul Arène.
En 1871, Mistral demande pour lui la main de Naïs, elle lui est refusée. Le cœur d'Arène saigne. Il n'oubliera jamais Naïs Roumieu. Il ne se mariera jamais.
La vie reprend, triste, morose. Arène porte sa blessure. Il revient se consoler à Paris mais il écrit à Frédéric Mistral :
« Je suis un exilé ici. J’ai la languison de vous, de votre Rhône, de ma Durance, de nos oliviers, de ma vigne et de ma petite sœur. »
Il s’évadait volontiers pour retrouver Sisteron, son soleil cuisant, ses andrônes, « le mistral qui rend les chemins durs comme marbre, le ciel lisse comme un miroir », le bastidon des Oulettes où « nous avons la plus belle source, les plus belles figues, les meilleurs raisins du pays ».
En 1872, il perd sa mère. Il demande au travail, sinon l'oubli, du moins un apaisement.
Après 1870, il publia des pièces de théâtre, des chroniques, des contes, des poèmes, dont notamment
Le Tors d'Entrays, Le Clos des âmes, Le Canot des six capitaines, Au Bon Soleil et La Gueuse parfumée, deux recueils de contes. Vinrent ensuite La Chèvre d'or, puis Les Ogresses, Le Midi bouge et Domnine.
Il écrit régulièrement pour
Le Journal, puis Le Figaro littéraire des articles et des chroniques. En relation constante avec Joseph Roumanille (il compose ses premiers vers provençaux qui paraissent dans l'Almanach avignonnais), Frédéric Mistral et Théodore Aubanel, ses deux maîtres ; il regroupe ses amis occitans de Paris, puis, s'inspirant du Félibrige de Fontségune, il organise en 1879 le Félibrige parisien, dont il sera le président après Charles de Tourtoulon et Jasmin. Il anime diverses revues : La Cigale, La Farandole, Lou Viro-Soulèu.
Le sujet de toutes ses pièces provençales est tiré de quelques particularités de mœurs ou de paysages de la contrée de Sisteron :
Fontfrediero, Lis Estello negro, Raubatori.
Un grand tableau peint par Paul Chabas, Chez Alphonse Lemerre, à Ville D'Avray à la demande de l'éditeur des poètes parnassiens, représente Paul Arène aux côtés de Sully-Prudhomme, de Jules Claretie, de Leconte de Lisle ou de l'écrivain et académicien français Paul Bourget.
Il écrit de nouveau pour le théâtre
Le Char, L'Ilote, Les Deux Augures, mais il vit surtout des contes et nouvelles qu'il donne aux journaux ou réunit parfois en recueils.
Jamais cependant ses contes parisiens :
Friquettes et Friquets, Paris Ingénu, Les Ogresses n'ont l'éclat, la beauté, la chaleur de ceux que Sisteron inspire : Contes et Nouvelles de Provence, La Gueuse Parfumée, La Veine d'argile.
Du reste, Arène passe désormais l'été à Sisteron, l'hiver à Paris et lorsque sa santé s'altérera, minée par la « Fée Verte », il séjournera à Antibes dès l'automne, Antibes qui lui inspire
La Chèvre d'Or (1889).
1888, Arène a perdu son père. Isabelle, sa sœur, l'attend seule dans la maison de la rue Droite où elle s'est fixée.
Pendant vingt-cinq ans, la presse parisienne publie chaque semaine ses contes et chroniques. Il ne songe pas à regrouper les cent cinquante nouvelles qu’il laisse, dispersées, dans les journaux, ni ses délicieuses poésies.
En 1894, Arène est souffrant, mais dans un sursaut de talent, il écrit
Domnine.
C'est une œuvre forte, concise, et une peinture de Sisteron et de sa société vers 1870.
En août 1896, le poète quitte Paris, passe à Sisteron quelques jours, et à l'automne avec sa sœur, gagne Antibes où il s'installe à l'hôtel d'Alsace, sur les remparts.
La ville d'Antibes a donné le nom de Paul Arène à cette rue, ainsi qu'à l'école du quartier.
Il travaille, parcourt la ville quand le soleil est là. Mais le soleil se refuse souvent.
Bientôt Arène ne quitte plus sa chambre et, au soir du 17 décembre, on l'y trouve mort à sa table de travail, flambeaux allumés, le front écroulé sur un conte inachevé. Il a cinquante-trois ans.
Le poète repose à Sisteron, en haut du cimetière.
Au printemps, un amandier étend son manteau de fleurs sur la pierre où l'on a gravé le distique qu'il avait dicté à Mistral :
" Jeu m'en vau l'amo ravido
d'agué pantaïa ma vido "
(" je m'en vais l'âme ravie, d'avoir rêvé ma vie ").
En 1984, la ville de Sisteron a restauré le bastidon de la Cigalière où Arène a écrit
Jean des Figues et la plupart de ses contes provençaux.

Œuvres
Pierrot héritier (théâtre) (1865)
Jean-des-Figues (1868)
Les comédiens errants (théâtre) en collaboration avec V. Vernier (1873)
Un duel aux lanternes (théâtre) (1873)
L'Ilote (théâtre) en collaboration avec Ch. Monselet (1875)
Le char (théâtre) (1875), en collaboration avec A. Daudet
La Gueuse parfumée (récits provençaux) contient aussi Le tor d'Entrays, Le clos des âmes, La mort de Pan, Le canot des six capitaines (1876)
Le prologue sans le savoir (théâtre) en collaboration avec H. Erville.
Contes de Noël (1879)
Les contes en cent lignes (1880)
Au bon Soleil (1880)
Paris ingénu (1882)
La Vraie tentation du grand Saint-Antoine (1880)
Des Alpes aux Pyrénées (1884) en collaboration avec A. Fournier.
Vingt jours en Tunisie (1884)
Mobilier scolaire, poème (1886)
Contes de Paris. Contes de Provence. L'Âne de Nazaire. La Mule (1887)
La Chèvre d'or (1889)
Nouveaux contes de Noël (1891)
Le Midi bouge (1891)
Les Ogresses (1891)
Domnine (roman) (1894)
Friquette et Friquets (1896) posthume
Le secret de Polichinelle (1897) posthume
Août de Provence
La veine d'Argile contes inédits (posthume) 1re édition Plon 1928.





Nouveaux contes de Noël, 1891.

L’édition du recueil de 132 pages comprend :
• la biographie complète de Paul Arène
• le texte des contes annoté de plus de 80 notes placées en bas de page,
permettant une meilleure compréhension du vocabulaire et de l’univers culturel

participation de 3,99 euros aux frais d’hébergement du site

Après le règlement, vous recevrez par courriel un lien de téléchargement sécurisé, valable une seule fois et pendant 24 heures.

Si vous utilisez un logiciel antispam, de type "Avast": attention! votre lien de téléchargement risque d'être détruit ou dirigé vers votre dossier de courrier indésirable.