Cérémonie religieuse à Athènes


Il était de coutume dans l’Antiquité, à Athènes comme plus tard à Rome, que la jeune fille devenue pubère déposât sur l’autel d’Arthémis ou d’Aphrodite les poupées qui avaient été les compagnes de son enfance.

Becq de Fouquières cite un fragment de l'invocation que la poétesse Sapho adresse à Aphrodite au VIIsiècle:

"Ne méprise pas le voile pourpre de mes poupées (plaggonôn); c'est moi Sapho qui te consacre ces précieuses offrandes."

Cette cérémonie donnait lieu à des dédicaces dont certaines ont été retrouvées, dont celle-ci, d'auteur inconnu, d'époque hellénistique, qui évoque également ce rite:

« Au moment de se marier [pro gamoio], Timarèta, déesse de Limnes, [a dédié ses poupées], comme il convenait, elle vierge, à la déesse vierge, avec les vêtements de ces petites vierges. En retour, fille de Lêto, étends la main sur la fille de Timarètos et veille pieusement sur cette jeune fille pieuse. »

Adaptation en français moderne:

«Timarète, avant son mariage, consacre à Arthémis Lymnète son tambour, son ballon, la résille qui enveloppait ses cheveux. Elle, vierge, consacre encore à la déesse vierge ses poupées vierges aussi et les toilettes de ses poupées.
Ô fille de Latone, étends la main sur la jeune Timarète et que cette pieuse enfant soit par toi protégée ».