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Nicolas-Edme Restif de la Bretonne, le Curé patriote
1790
PRÉSENTATION DU DOSSIER
INTRODUCTION
Présentation de la nouvelle
Celle-ci figure en deux parties dans deux ouvrages différents :
— l’Histoire des dames du Palais Royal
— L’Année des Dames nationales.
Dans Monsieur Nicolas, Rétif présente ainsi son ouvrage :
« L’Année des dames nationales est divisée en 12 mois et 366 jours. Mais aux dimanches et fêtes il y a deux ou trois nouvelles. Les premiers jours de tous les mois consacrés aux Parisiennes en ont quatre ou six ; ce qui en porte le nombre à trente-six et quarante par mois. »
L’ouvrage est commencé en février 1788, mais le projet remonte à 1786. Il vient de terminer les quatorze premières parties des Nuits de Paris. Sur 430 nouvelles prévues, L’Année des Dames nationales en comportera 634.
L’Histoire des dames du Palais Royal : Rétif en fait le plan le 26 septembre 1789 et commence à rédiger le 29.
C’est une œuvre au contenu beaucoup moins autobiographique que beaucoup d’autres. L’impression dure du 1e décembre 1789 au 20 mars 1790. L’ouvrage est mis en vente le 25 avril. Grâce aux spéculations immobilières du duc de Chartres, le Palais-Royal est devenu, dans les dernières années de l’Ancien Régime, le cœur de Paris. Boutiques, cafés, salles de spectacles, jardins attirent promeneurs, curieux, amateurs de plaisirs divers et tout particulièrement de jolies femmes. Le narrateur que met en scène Rétif, Aquilin des Escopettes, est Grimod de La Reynière. Avec Le Palais-Royal, élaboré de septembre 1789 à mars 1790, Rétif de La Bretonne esquisse le panorama d’un monde appelé à disparaître sous l’effet de la régénération morale induite par la Révolution.
Vaste recueil inscrit à la croisée des Contemporaines et des Nuits de Paris, Le Palais Royal est complété par des nouvelles qui envisagent sous d’autres angles la place de la sexualité dans la France régénérée : les « Gentilshommes populaires » épousent de simples roturières, le « Curé patriote » laisse libre cours à un érotisme fécond tandis que les anecdotes rassemblées à la fin du volume établissent la nécessité du divorce.
Le Curé patriote présente un personnage proche de Nicolas et du Duc de Multipliandre des Lettres du tombeau.
Il procrée de nombreux enfants : « ce premier janvier 1790, il en a 72 », et il met au point un programme de repopulation des campagnes fondé sur le mariage des moines et des religieuses chassés des couvents par la Révolution.
Parmi les belles dames qu’il engrosse, on voit réapparaître Margot (Marguerite Pâris, gouvernante de son demi-frère le curé de Courgis), Mme Chevrier (qui figure dans Monsieur Nicolas) et sa propre fille Agnès, reconnaissable sous le prénom d’Ingénue, dont « le mari était un fou, un monstre qu’aucune loi ne pouvait retenir ».
Au moment de l’impression, Rétif écarte la suite, sans doute parce qu’il est trop aisé de reconnaître sa propre fille dans un récit licencieux. Il se rattrapera ultérieurement avec L’Anti-Justine…
Le récit du Curé patriote est achevé de rédiger le 18 novembre 1789. Après une ligne de points de suspensin Rétif écrit : « Nous supprimons ici une partie de l’histoire du Curé patriote.
La fin de la nouvelle se trouve donc dans Les Provinciales (vol. 1, p. 124 à 143) mais il n’y est plus question d’Ingénue.
Le dossier de cette édition critique du Curé patriote comprend :
Le dossier téléchargeable de 42 pages en pdf contient :
- l'introduction complète ;
- le texte intégral du récit avec l'orthographe et la ponctuation actuelles ;
- 87 notes de bas de page expliquant les noms propres, les lieux évoqués, les mots ayant changé de sens, les termes érotiques, les mots difficiles , certaines allusions à la biographie de Restif.
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