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L’Académie des dames
ou
Satyre sotadique d’Aloysia Sigea

Nicolas CHORIER

1659 ou 1660

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PRÉSENTATION DU DOSSIER


Entre l’Arétin et la Philosophie dans le boudoir, dit-on : la quintessence du dialogue initiatique libertin, un chef-d’œuvre de raffinement et d’érudition.

Précisons d’abord que le
texte étudié ici est complet, à la différence de l’édition de B. de Villeneuve que l’on trouve parfois sur des sites internet, et qui a été expurgée de tous ses passages crus et coquins, ce qui est bien dommage…
Le texte a été rétabli et transcrit en orthographe contemporaine.


L’auteur

Nicolas Chorier, Dauphinois, né à Vienne en septembre 1612, docteur en droit de l’université de Valence en 1640, marié à Lyon en 1642, avocat dans sa ville natale de 1643 à 1659, installé à Grenoble sur la fin de cette année, avocat de la ville, procureur du Roy, accusé un jour de concussion, acquitté en 1675, mort le 16 avril 1692, après certains ennuis pas toujours étrangers à ses ouvrages, ayant mené une vie studieuse de juriste et d’historien, est l’auteur, seulement soupçonné de son vivant, aujourd’hui reconnu sans conteste, des Dialogues de Luisa Sigea, écrits en latin, imprimés à Lyon en 1660.

Le titre exact est :
Aloisiae Sigœae Toletanae Satyra Sotadica de arcanis amoris et Veneris. Aloisia hispanice scripsit, latinitate donavit Joannes Meursius V. C.

Nicolas Chorier est donc un notable dauphinois ayant toute l’apparence d’un sage bourgeois de province, bien intégré à la monarchie absolue de Louis XIV.
C’est un auteur prolifique, latiniste chevronné, mais aussi un habile plaisantin, faiseur de canulars. Il présente trompeusement
L’Académie des dames comme une suite de dialogues rédigée par Luisa Sigea, une noble espagnole qui a vécu vers 1550. Fille d’honneur de la nièce de Charles Quint, elle a marqué ses contemporains par son érudition. Ce manuscrit qui se devait d’être rédigé en espagnol aurait été traduit en latin par un certain Jean Meursius, humaniste hollandais vivant au début du XVIIe siècle. Le titre en fut donc Aloisiæ Sigeæ Toletanæ Satyra sotadica… (La Satire Sotadique…) dans sa version originale latine puis, au gré de ses éditeurs, il devient l’Académie des dames, les Sept Entretiens galants, le Meursius français ou encore les Dialogues de Luisa Sigea.


Une supercherie littéraire

[…]

De nombreuses éditions et traductions
La première édition ne comportait que six dialogues, le sixième étant d’ailleurs paginé séparément. Le septième n’apparaît que dans l’édition publiée sous la rubrique d’Amsterdam, sans doute à Genève en 1678, et portant à la suite du titre primitif : Editio nova Emendatior et auctior, accessit colloquium ante hac non editum Fescennini ex ms. recens reperto.
Une édition datant des environs de 1680 porte le titre, appelé à reparaître souvent, d’Elegantiae latini sermonis.


[…]

Résumé

Les sept dialogues de la Satire sotadique sont de longueur très inégale.

Dans le premier : « l’Escarmouche », deux jeunes Italiennes, Tullia et Ottavia, l’une déjà mariée avec un certain Callias et l’autre, âgée d’environ quinze ans, à la veille d’épouser un certain Caviceo, échangent des propos sur ce que connaît la plus expérimentée et ce qui attend la plus jeune.

Dans le deuxième : « Tribadicon », Tullia, en même temps qu’elle fournit dans la causerie les révélations essentielles, initie Ottavia au plaisir saphique.

Dans le troisième : « Anatomie », Tullia renseigne Ottavia sur les instruments, la mécanique et les termes de l’amour.

Dans le quatrième : « Le Duel », Tullia fait part à Ottavia des expériences physiques de son mariage avec Callias.

Le cinquième est intitulé « Voluptés ». Ottavia, tout en poursuivant le jeu lesbien, livre à Tullia le détail intime de ses récentes noces avec Caviceo. Intervient, seulement évoqué, l’important personnage de Sempronia, mère d’Ottavia. C’est tout un « retour en arrière », appelant une autre histoire : celle des relations de ladite Sempronia et d’une Lucrezia, d’une Vittoria, de Tullia elle-même avec un jouvenceau du nom de Giocondo — et une autre histoire encore : celle des étranges pénitences de la jeune Ottavia, soumise par sa mère à un fustigateur plus ou moins stoïcien, Teodoro.

Le sixième dialogue « Façons et Figures », réunit quatre personnages : Tullia, Ottavia et deux libertins, Lampridio et Rangoni, qui essaient avec elles toutes les postures. Deux digressions, d’ailleurs avec retour en arrière : les relations antérieures de Tullia avec trois hommes étrangers au dialogue, et celles de Lampridio et de Rangoni avec une certaine Laura. Un préfet trouble discrètement les jeux : presque toute la fin est remplie par une longue dissertation de Tullia sur divers sujets intéressant l’amour, dont la sodomie.

Le septième dialogue, « Fescinnini ou Historiettes » est un pot-pourri d’histoires à bâtons rompus que se racontent Tullia et Ottavia. Il s’agit d’une sorte d’Art d’aimer entrelardé d’anecdotes et de récits. Le lendemain d’une fête chez une certaine Alienor, Ottavia, au cours d’une journée de conversation, raconte sa nuit : occasion pour elle de multiplier les « historiettes » sur les personnes présentes et sur ses propres aventures, occasion pour Tullia (mais non toujours pour elle seule) de raisonner sur les questions amoureuses.

À noter, parmi les épisodes : les amours parallèles d’Ottavia avec le philosophe Teodoro, et de Sempronia avec le philosophe Crisogono, les amours du faux jardinier Pedro avec les nonnes et la supérieure, les amours de Lucia avec le jeune domestique Juan, les amours d’Ottavia avec le petit Roberto, déguisé une fois en fille, une autre fois en Cupidon, les amours de Lucia et de Judit, les amours de Margarita avec son précepteur Luiz et son mari Don Manuel, les amours de la chaste Clemenza et de Padilla, les amours de Françoise de Foix et de François Ier.



Les thèmes abordés

Parmi les sujets de dialogues : les diverses parties du corps féminin, les voluptés buccales, l’étroitesse et la largesse des femmes, les rapports existant entre certains traits du visage et certains organes, les moments les plus favorables à l’amour, la fréquence des rapports, les mouvements à observer, les postures favorables, la nudité dans l’art, les livres érotiques, les amours contre nature, les relations des jeunes gens avec les femmes, les vêtements, la pudeur, etc.

Une présentation classique

[…]

Portée de l’œuvre

[…]


Sommaire du fichier de 415 pages en pdf

Introduction  (22 pages) :

  • - L’auteur

  • - Une supercherie littéraire

  • - De nombreuses éditions et traductions

  • - Résumé

  • - Les thèmes abordés

  • - Une présentation classique

  • - Portée de l’œuvre


• TEXTE
Nicolas Chorier
SATYRE SOTADIQUE DE LUISA SIGEA sur les Arcanes de l’Amour et de Vénus EN SEPT DIALOGUES
texte complet, transcrit en orthographe contemporaine
• 180 notes explicatives infrapaginales, et traductions du latin
• introduction de B. de Villeneuve à son édition (incomplète) de 1910
• Notes bibliographiques



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