Bonsoir,
"Carmen ! sur tes pas nous nous pressons tous !"
Au départ, Mérimée, bien sûr.
Le manuscrit de la partition de Bizet ici :
http://gallica.bnf.fr/anthologie/notices/01137.htm
Ou ici :
http://www.ibiblio.org/mutopia/cgibin/make-table.cgi?searchingfor=carmen
Le livret :
http://opera.stanford.edu/Bizet/Carmen/libretto.html
La BD :
http://www.bedetheque.com/serie-11072-BD-Carmen-(Bizet).html
Théophile GAUTIER (1811-1872)
(Recueil : Emaux et camées)
Carmen
Carmen est maigre - un trait de bistre
Cerne son oeil de gitana ;
Ses cheveux sont d'un noir sinistre ;
Sa peau, le diable la tanna.
Les femmes disent qu'elle est laide,
Mais tous les hommes en sont fous ;
Et l'archevêque de Tolède
Chante la messe à ses genoux ;
Car sur sa nuque d'ambre fauve
Se tord un énorme chignon
Qui, dénoué, fait dans l'alcôve
Une mante à son corps mignon,
Et, parmi sa pâleur, éclate
Une bouche aux rires vainqueurs,
Piment rouge, fleur écarlate,
Qui prend sa pourpre au sang des coeurs.
Ainsi faite, la moricaude
Bat les plus altières beautés,
Et de ses yeux la lueur chaude
Rend la flamme aux satiétés.
Elle a dans sa laideur piquante
Un grain de sel de cette mer
D'où jaillit nue et provocante,
L'âcre Vénus du gouffre amer.
"Carmen ! sur tes pas nous nous pressons tous !"
Au départ, Mérimée, bien sûr.
Le manuscrit de la partition de Bizet ici :
http://gallica.bnf.fr/anthologie/notices/01137.htm
Ou ici :
http://www.ibiblio.org/mutopia/cgibin/make-table.cgi?searchingfor=carmen
Le livret :
http://opera.stanford.edu/Bizet/Carmen/libretto.html
La BD :
http://www.bedetheque.com/serie-11072-BD-Carmen-(Bizet).html
Théophile GAUTIER (1811-1872)
(Recueil : Emaux et camées)
Carmen
Carmen est maigre - un trait de bistre
Cerne son oeil de gitana ;
Ses cheveux sont d'un noir sinistre ;
Sa peau, le diable la tanna.
Les femmes disent qu'elle est laide,
Mais tous les hommes en sont fous ;
Et l'archevêque de Tolède
Chante la messe à ses genoux ;
Car sur sa nuque d'ambre fauve
Se tord un énorme chignon
Qui, dénoué, fait dans l'alcôve
Une mante à son corps mignon,
Et, parmi sa pâleur, éclate
Une bouche aux rires vainqueurs,
Piment rouge, fleur écarlate,
Qui prend sa pourpre au sang des coeurs.
Ainsi faite, la moricaude
Bat les plus altières beautés,
Et de ses yeux la lueur chaude
Rend la flamme aux satiétés.
Elle a dans sa laideur piquante
Un grain de sel de cette mer
D'où jaillit nue et provocante,
L'âcre Vénus du gouffre amer.
Noli dei pueros putare pro feris anatibus ! (Michel Audiard)