09/02/2015, 16:32
Quel est le sens de "nixes" "nicettes" dans le poème d'Apollinaire ? merci
NIXES NICETTES
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09/02/2015, 16:32
Quel est le sens de "nixes" "nicettes" dans le poème d'Apollinaire ? merci
Bonsoir,
Voici quelques définitions relevées sur l'internet : "Les Nixes sont une catégorie d'ondines particulièrement dangereuses qui aiment séduire les jeunes hommes lors des bals de nuit, pour ensuite les entraîner dans leur étang voisin pour les noyer. On reconnaît les Nixes à l'ourlet du bas de leur robe qui demeure mouillé. Cependant, grâce au pouvoir bénéfique de leurs larmes, un bain dans l'étang d'une Nixe à l'équinoxe de printemps apporte beauté et éternelle jouvence.""Aussi nommées Nixes, elles gouvernent l'élément aqueux. Les Ondines ont habituellement une nature féminine et indiscrète. Elles sont fortement portées sur les choses de l'amour. On retrouve ces créatures séduisantes là où il y a de l'eau, dans les lacs et dans les profondeurs de la mer. Leur champ d'action touche tout ce qui est du domaine de l'amour, des sentiments, mais aussi de la délicatesse, de la tendresse, de la ferveur et de la tranquillité. Elles possèdent aussi les connaissances sur la vie aquatique et détiennent les secrets de la magie de l'eau." "nicette" veut dire "un peu idiote", sotte. Le diminutif est assez hypocoristique. Chez Apollinaire, et notamment dans NUIT RHÉNANE, elles sont certes inquiétantes, mais moins que "les filles blondes" "aux yeux immobiles" et "aux nattes repliées". La normalité est finalement mortifère et le poète accepte, me semble-t-il, l'instabilité produite par l'ivresse et l'angoisse générée par ces êtres étranges (chantés, dans un poème en abyme par "le batelier") parce qu'elles sont productrices d'images poétiques justement. ("Tout l'or des nuits chante en tremblant se refléter"/ "à en râle mourir" = syntaxe instable, pouvoir poétique de l'instabilité. En acceptant ces "alcools", le poète refuse la tentation de la normalité rassurante mais stérile (2° strophe) pour finalement accepter l'instabilité génératrice de poésie.
Noli dei pueros putare pro feris anatibus ! (Michel Audiard)
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