12/02/2015, 22:56
12/02/2015, 23:03
Bonsoir,
Voici un petit corpus de portraits féminins caricaturaux assez amusants, avec un poème, un extrait de théâtre, un extrait de roman :
•Le sonnet XCI des Regrets de Du Bellay, "O beaux cheveux d'argent...", contre-blason très amusant mais peut-être difficile pour les élèves qui peuvent se laisser surprendre s'ils ne sont pas prévenus...
•Dans L'Ile des esclaves de Marivaux, scène 3 (de "Ecoutez, écoutez, voici le plus plaisant" à "je vais à notre auberge"), Cléanthis fait un portrait d'Euphrosine : elle raconte à Trivelin des anecdotes montrant la coquetterie, l'affectation et la vanité de sa maîtresse.
•Le portrait caricatural de Madame Verdurin en oiseau trônant sur son perchoir dans son salon (Du côté de chez Swann, Proust).
Bon courage.
Voici un petit corpus de portraits féminins caricaturaux assez amusants, avec un poème, un extrait de théâtre, un extrait de roman :
•Le sonnet XCI des Regrets de Du Bellay, "O beaux cheveux d'argent...", contre-blason très amusant mais peut-être difficile pour les élèves qui peuvent se laisser surprendre s'ils ne sont pas prévenus...
•Dans L'Ile des esclaves de Marivaux, scène 3 (de "Ecoutez, écoutez, voici le plus plaisant" à "je vais à notre auberge"), Cléanthis fait un portrait d'Euphrosine : elle raconte à Trivelin des anecdotes montrant la coquetterie, l'affectation et la vanité de sa maîtresse.
•Le portrait caricatural de Madame Verdurin en oiseau trônant sur son perchoir dans son salon (Du côté de chez Swann, Proust).
Bon courage.
12/02/2015, 23:11
En complément : je ne résiste pas au plaisir de ressortir l'histoire du crapaud-boudin, de P. Desproges, dont voici le début.
«À trente ans, Ophélie Labourette était intensément laide de visage et de corps, et le plus naturellement du monde, c’est à dire sans que jamais le moindre camion ne l’eût jamais emboutie. Elle était vilaine par la grâce de Dieu.
Jaillissant de sa tête en poire, cloutée de deux globules aux paupières à peine ouvrables, elle imposait un pif grumeleux, patatoïde et rouge vomi, qu’un duvet noir d’adolescent séparait de ce qui pouvait passer pour une bouche.
Autour de ce masque impossible, elle entretenait toute une chignonnerie de poils à balai de crin qui se hérissaient sur les tempes pour cacher en vain les pavillons de détresse de ses oreilles boursouflées dont seule la couleur, identique à celle du nez, apportait un semblant d’harmonie à cette infirmité.
Le corps était, si l’on peut dire, à l’avenant. Court et trapu, sottement cylindrique, sans hanches ni taille, ni seins, ni fesses. Une histoire ratée, sans aucun rebondissement. [...]»
«À trente ans, Ophélie Labourette était intensément laide de visage et de corps, et le plus naturellement du monde, c’est à dire sans que jamais le moindre camion ne l’eût jamais emboutie. Elle était vilaine par la grâce de Dieu.
Jaillissant de sa tête en poire, cloutée de deux globules aux paupières à peine ouvrables, elle imposait un pif grumeleux, patatoïde et rouge vomi, qu’un duvet noir d’adolescent séparait de ce qui pouvait passer pour une bouche.
Autour de ce masque impossible, elle entretenait toute une chignonnerie de poils à balai de crin qui se hérissaient sur les tempes pour cacher en vain les pavillons de détresse de ses oreilles boursouflées dont seule la couleur, identique à celle du nez, apportait un semblant d’harmonie à cette infirmité.
Le corps était, si l’on peut dire, à l’avenant. Court et trapu, sottement cylindrique, sans hanches ni taille, ni seins, ni fesses. Une histoire ratée, sans aucun rebondissement. [...]»