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Pascal, L'argumentation dans Les Pensées

Dissertation

Dans les fragments des Pensées regroupés dans l’édition Lafuma sous le titre de Papiers non classés, on peut lire cette réflexion de Pascal :

« 
Qu’il est difficile de proposer une chose au jugement d’un autre sans corrompre son jugement par la manière de la lui proposer »
Que vous suggère cette réflexion à propos des
Pensées ?

Notre rapport à autrui est toujours incertain. Hélas ! À l’exception, idéale, de Robinson sur son île avant l’arrivée de Vendredi, ou de celle de l’ermite au fond d’une forêt, nous ne vivons que dans et par ce rapport. Mais voulons-nous conquérir ? nous agressons ; séduire ? nous aliénons ; respecter ? on nous taxe d’indifférence. Même esclave, c’est bien connu, nous détruisons notre maître ; victime, notre bourreau. Nous nous dévorons les uns les autres.


Que peut faire l’écrivain, l’artiste, pour qui l’établissement de ce rapport est absolument vital ? a fortiori s’il s’agit d’un individu angoissé, ou entièrement habité de l’idée qu’il connaît la vérité, et qu’il n’a pas le droit d’en priver les autres ? « 
Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu, caché ou sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière » (Luc, 11,33). Et si le public, indifférent, n’entre pas, on sortira lui présenter cette lumière. En sachant bien « qu’il est difficile de proposer une chose au jugement d’un autre sans corrompre son jugement par la manière de la lui proposer ». C’est là le problème auquel Pascal s’est trouvé confronté en composant ses Pensées.


Comment l’a-t-il résolu ? Cette formule (et non, les lignes qui suivent ou qui précèdent) peut nous amener à nous poser trois questions : Pour quelqu’un comme Pascal, est-ce vraiment si « 
difficile de proposer une chose au jugement d’un autre » ? Si cette difficulté peut être surmontée, pourquoi semble-t-il alors inévitable de « corrompre (le) jugement » du lecteur ? Ce qui nous conduira à nous demander finalement quelle est « la manière » adoptée par l’auteur des Pensées.


A. Pour Pascal, est-ce donc si « difficile de proposer une chose au jugement » de son lecteur, s’il prend la précaution de s’adresser à lui le plus rationnellement, le plus objectivement qu’il le peut ? « Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale » et de la raison (P. 200) Que faut-il donc pour cela ?


1. Il faut établir la vérité de cette chose

c’est-à-dire « ce qu’il y a de clair », les données « manifestes et accomplies » (P. 218) ; « ce que la raison démontre » (P. 110) et qui est donc « absolument convaincant de la dernière conviction » (P. 109).

• ce qu’on peut proposer par des formules telles que : « 
il est manifeste que » ou « il est sans doute que » (P. 131) ; ou encore : « n’estil pas clair comme le jour que ? » (P. 208).

• ce qu’on pourra qualifier d’une manière négative : « 
impossible », « inutile »; mais, beaucoup mieux, d’une manière positive : « incontestable », « inévitable », « ferme », « certain », « obligé », etc.


Pascal fait sien le premier précepte de Descartes : « ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ».

[…]

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