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Éphéméride 17 janvier 1600 naissance de Calderòn de la Barca

Pedro Calderón de la Barca de Henao y Riaño, né à Madrid le 17 janvier 1600 et mort à Madrid le 25 mai 1681, est un poète et dramaturge espagnol. Extraordinairement prolifique, auteur de plus de deux cents textes dramatiques, il est en particulier connu pour sa pièce La Vie est un songe.
Pedro Calderón de la Barca naît au sein d’une famille noble où se mêle au sang castillan de la Montaña (près de Santander) le sang d’ancêtres wallons venus du Hainaut (autour de Mons). Il reçoit une éducation soutenue d’abord dirigée vers la théologie. Il est envoyé à l’université d’Alcalá de Henares (1614). À la mort de son père (1615), il passe à l’université de Salamanque, où il fait son droit canon.
Ce n’est que vers 1620 qu’il s’oriente vers la dramaturgie. En 1623, Calderón donne sa première comédie,
Amor, honor y poder (l’Amour, la puissance et l’honneur). Il écrit dès lors pour la scène du palais royal. Il commence une longue carrière de courtisan.

Vers ces mêmes années (1629), il « dépeint » dramatiquement la célèbre Rendición de Breda (siège et reddition de Breda, aux Pays-Bas), que Vélasquez avait déjà célébrée dans son tableau Les Lances.

De plus en plus populaire, il finit par mettre ses talents au service du roi Philippe IV. En 1635, le roi lui demande d’inaugurer, par une fête à grand spectacle, son nouveau palais du Buen Retiro. À cette occasion, Calderón brise les conventions de la comédie traditionnelle, celle de Lope de Vega, qui rappelait encore les tréteaux populaires. En effet, dans El mayor encanto, Amor (l’Amour magicien, 1635), la musique, les décors et les costumes jouent avec le texte pour faire un ensemble cohérent et une représentation complète, à la fois spectacle et littérature.
Particulièrement productif, il écrit de nombreuses
comedia dont la Dévotion à la croix et la Vie est un songe (1633). Ses compositions trouvent ainsi leur inspiration autant dans les thèmes religieux, moraux, historiques que philosophiques. Après avoir pris part à quelques campagnes militaires, il se fait prêtre en 1651 et poursuit ses productions théâtrales. Grand partisan de la Contre-Réforme, il écrit plus de 80 «autos sacramentales », dont le Grand Théâtre du monde. Dans les années 1660, il dévie plus particulièrement vers des sujets à caractère mythologique. Chapelain du roi dès 1663, il demeure à Madrid jusqu’à sa mort. Le 25 mai 1681, il meurt après avoir écrit d’une plume toujours alerte Hado y divisa de Leonido y Marfisa (Destin et devise de deux amants, 1680).