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Éphéméride 18 novembre 1922 décès de Marcel Proust

18 novembre 1922 décès de Marcel Proust

Marcel Proust est né le 10 juillet 1871 pendant la Commune. C'est un enfant chétif, sensible. Il grandit à Paris et à Illiers, où il passe la plupart de ses vacances. Ses talents littéraires se manifestèrent dès le lycée. Il commence tôt à fréquenter le salon de Mme Arman de Caillavet, amie d’Anatole France. Il suit les cours d'Henri Bergson dont l’influence sera majeure sur son œuvre. Il fréquente le salon de Mme Strauss, veuve de Bizet. Il rencontre Maurice Barrès, Jacques-Émile Blanche et Oscar Wilde.

En 1893, il se destine à une carrière de bibliothécaire. Chez Madeleine Lemaire, il fait la connaissance de Robert de Montesquiou.

En 1894 éclate l’affaire Dreyfus. Proust fait la connaissance de Reynaldo Hahn et c'est le début d’une grande passion.

En 1895, il est reçu à la licence ès lettres (philosophie). En juin, il est attaché à la bibliothèque Mazarine. Il commence à l’automne 1895 un roman qu’il n’acheva pas et qui ne fut publié qu’en 1952 sous le titre Jean Santeuil.

Sous le patronage d’Anatole France, Proust fait paraître en 1896 son premier livre
Les Plaisirs et les Jours, un recueil de nouvelles, d’essais et de poèmes. Il a un nouvel ami intime, Lucien Daudet, fils d’Alphonse, frère de Léon.

En 1898, dreyfusard, il assiste au procès de Zola. En mai 1900, il effectue un voyage à Venise avec sa mère et y retourne seul en octobre.

En 1902, il voyage en Hollande, et voit la Vue de Delft, de Vermeer. Il publie plusieurs traductions du critique d’art anglais John Ruskin : La
Bible d’Amiens en 1904, Sésame et les Lys en 1906.

En août 1906, Marcel Proust s’installe au 102 boulevard Haussmann, dans un appartement tapissé de liège et hermétiquement clos.

Au début de l’année 1908, Proust écrivit pour
le Figaro une série de pastiches imitant le style de Balzac, Michelet, Flaubert, Sainte-Beuve et autres prosateurs du XIXe siècle. En même temps il se met à travailler à un roman, tout en projetant d’écrire plusieurs essais de critique littéraire, artistique et sociologique. L’un de ces essais devait être consacré à Sainte-Beuve. Peu à peu tous ces projets se fondent en un seul.

Durant l’été 1909, l’essai
Contre Sainte-Beuve est devenu un roman, que Proust ne cessa d’écrire qu’à sa mort.

En mai 1913, il adopta pour titre général :
À la recherche du temps perdu. Sa santé déjà fragile se détériore davantage. Il vit en reclus et s’épuise au travail. À la recherche du temps perdu, est publié entre 1913 et 1927, le premier volume en ayant été édité à compte d’auteur chez Grasset. Le deuxième volume À l’ombre des jeunes filles en fleurs reçoit le prix Goncourt en 1919.

Le 30 août 1914, Marcel Proust vit un drame personnel en la mort accidentelle, en avion, d’Alfred Agostinelli qui était son ami depuis 1907.

Durant la guerre, il dîne au Ritz sous les bombardements, fréquente Jean Cocteau, Paul Morand, invite le Quatuor Poulet à jouer à son domicile.

En mai 1919, il emménage au 44, rue Hamelin (XVIe). Son homosexualité, inavouable dans la société de l’époque, est diffuse dans son œuvre. Il travaille sans relâche à l’écriture des six livres suivants de
À la recherche du temps perdu, jusqu’au 18 novembre 1922 où il meurt épuisé, emporté par une bronchite mal soignée. Avant sa mort, il demanda à Jacques Rivière et à son frère Robert de publier le reste de son œuvre. La Prisonnière paraît en 1923, Albertine disparue en 1925 et le Temps retrouvé en 1927.

Marcel Proust est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris.