Théophile de Viau

Théophile agonique : le cachot du libertin,
la cellule de l’écrivain


Steve Corbeil, Université de Montréal

«Dans son Apologie, qu’il rédige en 1624, Théophile de Viau
écrit :
Maudit sois-tu Théophile, maudit soit l’esprit qui t’a dicté tes pensées, maudite soit la main qui les a écrites, malheureux le libraire qui les a imprimées, malheureux ceux qui les ont lues, malheureux ceux qui t’ont jamais connu ; et bénit soit M. le premier président, et bénit soit M. le procureur général, qui ont purgé Paris de cette peste. C’est toi qui es cause que la peste est dans Paris. Je dirai après le Révérend Père Garassus que tu es un bélître, que tu es un veau ; que dis-je un veau ? d’un veau la chair en est bonne bouillie, la chair en est bonne rôtie, de sa peau on en couvre des livres ; mais la tienne méchant n’est bonne qu’à être grillée, aussi le seras-tu demain ; tu t’es moqué
des moines et les moines se moqueront de toi.


Ce sermon résume assez bien les principales accusations portées
contre Théophile : il serait coupable d’avoir un comportement immoral
et impie, c’est-à-dire libertin, et surtout de diffuser des
idées subversives dans sa poésie. (…) »

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