Proust

Pour l'amour de Proust

Un professeur américain, William C. Carter, propose une aide à la lecture d’À la recherche du temps perdu, sous la forme d’une trentaine de conférences, un guide des lieux du roman, des bibliographies, des commentaires sur les personnages et les principaux thèmes.

www.proust-ink.com

Assouline Autodictionnaire Proust

Autodictionnaire Proust

De A à Z, Proust par lui-même. Des entrées espérées: jalousie, madeleine, Venise… d'autres plus étonnantes: bifteck aux pommes, impôts, télépathie… À travers sa correspondance, ses essais et La Recherche, Proust dévoile son univers. Une autobiographie inattendue.

On pourrait croire que tout a déjà été écrit sur Marcel Proust. Tout sauf cette autobiographie particulière qu'est l'Auto

dictionnaire Proust. Tous les extraits, puisés dans la Recherche du temps perdu et surtout dans ses articles, ses essais et son abondante correspondance, sont de sa main… Toutes les entrées, qu'elles soient attendues, espérées ou surprenantes, sont de Pierre Assouline, ainsi qu'un important avant-propos riche en informations sur les proustiens et la proustologie... « Si l'on veut comprendre autrement comment Proust s'y « est pris », il faut le saisir par le biais du discontinu, briser les reins à la chronologie, ranger ses angoisses et ses rêves par ordre alphabétique. C'est une autre manière de lui être fidèle. Car si la biographie laissait paraître l'homme nu derrière le voile de ses paroles, l'Autodictionnaire expose son squelette. Plus de faux-semblants, plus d'échappatoires, plus de procédés. Le squelette, c'est ce qui reste quand on a éliminé toute littérature dans le mauvais sens du terme – car il en existe un. »

Pierre Assouline
Éditions Omnibus


Exposition manuscrits de Proust

Proust, du temps perdu au temps retrouvé

L’exposition « Proust du temps perdu au temps retrouvé » au musée des lettres et manuscrits propose la dernière collection de documents inédits autour de l’auteur de La Recherche. Jusqu’au 29 août.
Dans les tout nouveaux locaux de cette institution sont présentés 160 documents, dont beaucoup de lettres inédites – qui illustrent en avant-première notre dossier. Certaines ne figurent pas en effet dans la
Correspondance de Proust réunie par l’Américain Philip Kolb – entreprise gigantesque en 21 volumes et 10000 pages rassemblant 5000 lettres de l’écrivain (éditée en France chez Plon). Proust pouvait envoyer jusqu’à 18 missives par jour! Au-delà des extraits de cette correspondance, l’on pourra aussi découvrir les manuscrits et dessins de l’auteur, mais aussi des photos rares. Accrochées sur des « petits pans de mur jaune »? Du moins dans une scénographie aux couleurs de La Recherche, reprenant les étapes de la création de ce « roman plein de malédictions ».

Proust contre Mallarmé

J’ai trouvé cet article de Michel Brix (université de Namur, par ailleurs spécialiste de Nerval)

MICHEL BRIX
: Aux sources de l’affrontement Proust-Mallarmé

Introduction
:
Le 15 juillet 1896, Marcel Proust publie dans La Revue blanche un article intitulé « Contre l’obscurité », qui vise les poètes symbolistes, et principalement Mallarmé. Proust s’attira la riposte de Lucien Mühlfeld – dans le même numéro de La Revue blanche –, avant que Mallarmé ne prît lui-même la plume pour répondre à celui qui n’était alors que l’auteur du recueil des Plaisirs et les Jours: « Le Mystère dans les lettres » paraît le 1er septembre 1896 et c’est à nouveau La Revue blanche qui accueille ce texte.
Quels étaient les griefs de Proust
? L’obscurité de la langue utilisée par les symbolistes, d’abord: le poète « renonce à ce pouvoir irrésistible de réveiller tant de Belles au bois dormant en nous, s’il parle une langue que nous ne connaissons pas ». Au dire de Proust, les mallarméens s’ingénient à parler une « langue spéciale », proche de la musique, où les mots ne seraient plus que de « purs signes » et tendraient à rencontrer le moins possible l’obstacle du référent, de la représentation. Proust regrette que disparaisse ainsi le poids émotif, historique ou subjectif des mots, et que soient évacuées les affinités existant entre la sensibilité du lecteur et le langage.
[…]

Correspondances proustiennes chez Céline

Voici longtemps que je n’avais lu un ouvrage critique aussi profond et aussi stimulant. Il a fallu, hélas, le faire venir à grands frais des États-Unis, oublié chez un bouquiniste!
Quelle tristesse de ne pas le trouver en France, à un prix abordable
:

Pascal Ifri, Céline et Proust: correspondances proustiennes dans l’œuvre de L.F. Céline, Birmingham, Ala./Summa Publications, 1996, 272 p.
1-88347-912-6

Pascal Ifri est professeur à Washington University. Son
Proust dans la collection Qui suis-je? Ed. Pardès est très intéressant pour une initiation à la personnalité de l’écrivain et à l’univers de la Recherche.

Beckett palimpseste de Proust

Un petit tour vers la revue québécoise Voix Plurielles qui met la plupart de ses articles en ligne:

BECKETT PALIMPSESTE DE PROUST OU LA RÉÉCRITURE PAR DÉNI

« On ne peut refaire ce qu’on aime qu’en le renonçant. »
Proust,
Le Temps retrouvé

Par Sophia Dachraoui, Université de Strasbourg (France)

C’est ici
:

https://journals.library.brocku.ca/index.php/voixplurielles/article/view/497

Proust et Vinteuil

Lre une étude sur Proust et la musique, dans Un amour de Swann, avec un lien pour écouter la sonate de Fauré:

« 
L’expérience d’entendre la sonate, écrit Madeleine Hunter, est semblable à l’expérience de Marcel (le narrateur) lui-même lorsqu’il a goûté la madeleine. L’expérience de Marcel fait revenir le passé dans le présent. Il y a beaucoup de ressemblances entre la mémoire involontaire de Swann et celle de Marcel. Nous pouvons comprendre ce que la sonate a fait pour Swann en étudiant ce que la madeleine a fait pour Proust. L’épisode de la madeleine a lieu par hasard, et il évoque en Marcel une réaction de plaisir sensuel et émotionnel. La sonate a des effets semblables sur Swann. »

Pour plusieurs critiques, cette fameuse sonate serait en fait la Sonate en la majeur de César Franck. Pour d’autres, dont Antoine Compagnon, ce serait plutôt la Ballade de Gabriel Fauré. Pour d’autres encore, elle se rapprocherait plus de l’œuvre d’un Wagner, ou encore elle serait une pure création de Proust, illustrant son propre univers.