Personnel

Le Génie des Alpages

Dans ce site consacré à l’indispensable série BD, un abécédaire commenté:
Les personnages du Génie des alpages méritent bien une petite étude. Quelques pseudo-scientifiques alpins se penchent pour y trouver origines et allusions multiples: personnages mythiques, jeux de mots, dictionnaire des rimes, déformations, langues étrangères et personnages célèbres se mélangent pour donner ce bestiaire original.

Abécédaire — Trouvez le nom de toutes les brebis du
Génie des alpages et leur explication.


Lien ici

Les passagers du vent

Avec Les Passagers du vent, François Bourgeon a écrit parmi les plus belles pages de l’histoire de la bande dessinée. Fresque historique, récit d’aventure, bd littéraire au graphisme fort et novateur, au scénario précis, documenté – voire documentaire – la série a vu le jour en 1980, avec La Fille sous la dunette.
 Quatre autres tomes ont suivi jusqu’en 1984, date de l’arrêt de la série. Le 4 septembre 2009, voici la suite quasi inespérée de ces «passagers» légendaires, avec la publication du sixième tome, La Petite fille Bois-Caïman (Livre 1), toujours écrit et dessiné par son créateur, vingt-cinq ans après Le Bois d’ébène. La fin de la saga est prévue pour janvier 2010.

Dessinateur : François BOURGEON
Editeur : 12 BIS
Genres : Aventure / Historique
Pages : 96 pages
Style : Couleur
Prix : 15,00 €
Date de parution : 03/09/2009
ISBN : 978-2356480668

Une présentation ici

Le mystère Fred Vargas

Paru avant-hier et, déjà en rupture de stock sur le site amazon…

J’ai le plaisir d’avoir en mains le dernier livre de Guillaume Lebeau (qui s’était penché, cet automme, sur le 4e tome de
Millenium).
Le mystère Fred Vargas, aux éditions Gutenberg, commence tout naturellement par un récit biographique du parcours de l’auteur, y compris son engagement en faveur de Cesare Battisti.

Suit un « who’s who » de tous les personnages des romans, les récurrents (Adamsberg, les évangélistes) et les autres: les femmes (p. 163), les policiers, les scientifiques, les hommes de loi, les hommes de foi, les alias, la nécrologie…
Ensuite, les sources, les influences littéraires, le temps, l’Histoire, l’amour (toujours malheureux), le bestiaire, la réception de l’œuvre, l’espace des fictions
: l’itinéraire des différents romans est particulièrement bien retracé.
Le livre s’achève, avant les incontournables ressources bibliographiques, par un petit dossier sur les recettes de cuisine contenues dans les romans, par Anne Martinetti.

Bref, un livre incontournable, sauf pour ceux qui n’ont pas encore lu tous les
rom’pols’de Vargas, et qui risquent d’y trouver des « spoilers ». Tant pis pour eux!

BD Agrippine déconfite


Nous signalons avec plaisir la réapparition d’Agrippine, l’adolescente haute en couleurs de Claire Bretécher, qui n’a rien perdu de sa verve et de ses expressions hautes en couleurs: « Je m’en bats le point G ».

Un album très réussi, plus grave: Agrippine se trouve confrontée à la mort de sa grand-mère.

Agrippine déconfite, tome 8, Dargaud.

Souvenirs de la marquise de Créquy

Un intense bonheur de lecture: les Souvenirs de Renée-Victoire de Froulay, marquise de Créquy, peut-être apocryphes, mais qu’importe?

10 tomes d’env. 250 pages chacun, un régal.

Cousine de la divine Émilie de Breteuil du Châtelet, qu’elle n’aimait guère, la marquise (ou plus vraisemblablement l’écrivain du XIXe s., ami de Dumas, Maurice Cousin de Courchamps
?) livre un tableau fin et spirituel de la noblesse sous la Régence et sous Louis XV, moins amer et grinçant que les mémoires de Saint-Simon, mais juste assez mauvaise langue, décapant avec verve de nombreux personnages consacrés.

Voici bien longtemps que, réfugiée dans mon cher XVIIIe siècle, je n’avais goûté un tel plaisir.

Tintin a quatre-vingt ans !

Tintin fête aujourd’hui ses 80 ans!
Né sous la plume de George Rémi (pseudonyme ­Hergé, de ses initiales inversées) dans le numéro 11 du
Petit Vingtième, le supplément hebdomadaire du quotidien belge Le Vingtième Siècle, l’intrépide reporter aura connu tous les honneurs.
Steven Spielberg va lui consacrer une trilogie cinématographique très attendue, à l’orée de 2010.
Sous l’impulsion des Studios Hergé, un musée Hergé (dont l’architecte est Christian de Portzamparc) ouvrira ses portes en mai 2009, à Louvain-la-Neuve (Brabant wallon).
Quant aux 24 albums, traduits dans cinquante langues, ils se sont d’ores et déjà vendus à plus de deux cents millions d’exemplaires…
À cette occasion, je mets en ligne une
étude des Bijoux de la Castafiore

Lecture en cours Jeanne Duval

Entre autres livres lus, entamés, relus surtout, celui-ci mérite une mention:
« La Chevelure », « L' invitation au voyage », autant de textes superbes d’un des plus grands poètes du XIXe siècle. Publiés dans Les Fleurs du mal, tous ont en commun d’avoir été inspirés par Jeanne Duval, celle à qui Baudelaire voua une violente passion amoureuse. Mulâtre et comédienne, elle affronte le mépris de ses contemporains. Partageant la misère du poète, elle est témoin de sa frénésie créatrice alors qu’il écrit les plus belles pages de la littérature française, des 'Fleurs du mal' aux traductions des Histoires Extraordinaires de Poe… Mais Charles n’est pas seulement un poète, il est aussi un homme. Jeanne doit accepter la haine de sa belle-mère, Mme Aupick, supporter les accès de folie de son amant, ses envies de suicide, ses infidélités avec les prostituées et la comédienne Marie Daubrun. Elle doit enfin partager sa maladie, lorsqu’il est mortellement atteint par la syphilis. Écrit comme le journal d’un intime du poète, ce texte fait aussi revivre un Paris où se croisent Nadar, Nerval, Courbet, Manet, Barbey d’Aurevilly, Privat, le célèbre « nègre » de Dumas, le « Club des Haschischins » réuni autour de Théophile Gautier… Aux côtés de Baudelaire, dans les bas-fonds de Paris, où l’érotisme le plus subtil côtoie la misère la plus profonde, les plus grandes figures artistiques du XIXe finissant rêvent aux paradis artificiels.

  • Éditeur: Plon (19 avril 2007)
  • Langue: Français
  • ISBN-10: 2259204740
  • ISBN-13: 978-2259204743
Par ailleurs, Michaêl Prazan a consacré sa thèse à L’écriture génocidaire ; l’antisémitisme en style et en discours. Calman-Lévy.

Lecture en cours Verlaine par Carco

:

Francis Carco (1886 — 1958)

Mon compagnon de cette période de Noël


En rupture de ban très jeune avec la société et sa famille bourgeoise, attiré dès l’adolescence par les mauvais garçons, les lieux mal famés et les jeux de la nuit,
Francis Carco, M’sieur Francis plus tard pour la pègre, se fixe dès seize ans le programme de son existence: il sera poète.

Poète de la nuit, poète de la rue, des marlous, des Apaches, des filles du bitume, des éphèbes racoleurs, écrivain de Paname, des bordels, des caboulots et des fumeries d’opium.
Il arpente Paris la nuit, de Barbès aux Fortifs, de la Chapelle à la Bastoche, de la Place du Tertre au Quartier Latin. Avec Apollinaire, Max Jacob, Pierre Mac Orlan, Utrillo, Modigliani…, toute la bande du Lapin Agile, il vit l’épopée grandiose et misérable de la bohème dont Montmartre est le cœur.
Jésus la Caille, le môme maquillé qui fait craquer les macs et les filles sera son premier roman. Car ce fils de bourgeois encanaillé s’est promis de foutre, en pleine gueule des bourgeois, des romans musclés et pourris dont ils se lécheront les babines.
Après des années de galère, Francis Carco est lauréat de l’Académie Française et décoré de la Légion d’Honneur. Explorateur fasciné et ambigu de la misère et du crime, des êtres voués au malheur, à la déchéance et à la solitude, Francis Carco fait revivre dans ses romans tout un monde et une époque. Mais au-delà de ces témoignages de voyeur, la force de son œuvre est de nous entraîner à sa suite dans les tréfonds de l’humanité en souffrance.


Je me régale de son évocation de Verlaine, qu’Albin-Michel a eu la bonne idée de rééditer le 12-11-2008. Je suis en quête de son
Nerval et de son Villon.

Nuit de Noël

« Un homme passa, tenant un crochet, une lanterne sourde, et chargé d’une hotte. Je le suivis.
Vers six heures, nous passâmes aux Halles. Je vis, près de la fontaine des Innocents, un homme vêtu de haillons multicolores comme une mosaïque, agenouillé devant un tas d’ordures, et cherchant des bribes d’aliments putrides qu’il mangeait avidement. Il était nu-tête et ses cheveux pendaient, roux, comme ceux du Christ. »



Guillaume Apollinaire, Œuvres en prose, « Histoire d’une famille vertueuse, d’une hotte et d’un calcul»

Tardi Putain de guerre

Voici la dernière BD que je viens d’acheter et de lire.
Dès 1974, avec « Adieu Brindavoine » et
« la Véritable Histoire du soldat inconnu », Tardi l’antimilitariste explore sa fascination pour la guerre de 14-18; même dans ses rocambolesques « Aventures d’Adèle Blanc-Sec », on croise d’anciens poilus. En 1993, avec « C’était la guerre des tranchées », il crée des récits courts, sans héros, et adopte un format de cases horizontales, comme la vision des soldats au fond de leur trou.
Aujourd’hui, avec
« Putain de guerre! », il replonge dans « la boucherie qui ouvre le XX siècle, et dont on ne s’est pas remis ». Avec ce même format horizontal, sans bulles, il offre le monologue d’un ouvrier tourneur en métaux qui, de front en front, vit l’horreur quotidienne. Il a 20 ans. « Le type ordinaire m’intéresse, et surtout le jeune homme. Maintenant que les anciens combattants sont morts, il va enfin pouvoir ressortir. » Alors que l’histoire commence en couleur, elle va en se grisant, se noircissant… Tardi et son conseiller historique depuis trente ans, Jean-Pierre Verney, livrent un journal par année — il rêvait d’une page par jour! -, scindé entre le récit graphique et les pages de l’historien, des photos, un lexique des tranchées. « 1914-1915-1916 » est paru en journaux et en album. Une grande œuvre, du grand Tardi, sur l’absurdité du carnage (Casterman, 72 p., et les trois journaux, 20 p.).
Curieusement, depuis quelques semaines, grâce au site
Mémoire des hommes, je viens enfin de prendre connaissance des circonstances de la mort de mon grand-père, disparu lors de la bataille de la Somme en 1916. Alors que ses trois filles sont désormais disparues, sans jamais avoir rien su…

Sœur Marie Thérèse est de retour

Sœur Marie-Thérèse revient!
La nonne la plus poivrote et la plus lubrique de l’histoire de la BD, qui n’est plus des Batignolles, réapparaît dans un tome VI, après une trop longue absence. Un grand bonheur de retrouver cette héroïne mal embouchée, buvant tout sauf du vin de messe et distribuant généreusement les torgnoles, dans La Guère sainte.

Who'S Rock ?

Je salue aujourd’hui la sortie du 4e livre d’une personne qui m’est très chère: un beau bébé de presque 2 kg.

Félicitations, Gaëlle!



Who'S Rock? — Gaëlle Ghesquière, Albin Michel et Canal +


Voici l’adresse de son site:

www.gaelleghesquiere.com

Lecture en cours Chateaubriand

Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem

« Ai-je tout dit, dans L’Itinéraire, sur ce voyage commencé au port de Desdemona et d’Othello? Allais-je au tombeau du Christ dans les dispositions du repentir? Une seule pensée m’absorbait; je comptais avec impatience les moments. Au bord de mon navire, les regards attachés sur l’étoile du soir, je lui demandais des vents pour cingler plus vite, de la gloire pour me faire aimer. J’espérais en trouver à Sparte, à Sion, à Memphis, à Carthage, et l’apporter à l’Alhambra. Comme le cœur me battait en abordant les côtes d’Espagne! Aurait-on gardé mon souvenir ainsi que j’avais traversé mes épreuves? Que de malheurs ont suivi ce mystère! Le soleil les éclaire encore; la raison que je conserve me les rappelle. Si je cueille à la dérobée un instant de bonheur, il est troublé par la mémoire de ces jours de séduction, d’enchantement et de délire. »

Naissance

La mise en ligne du site est désormais effective. C'est le moment où je ne vois plus que les défauts !