Lecture en cours Jeanne Duval

Entre autres livres lus, entamés, relus surtout, celui-ci mérite une mention:
« La Chevelure », « L' invitation au voyage », autant de textes superbes d’un des plus grands poètes du XIXe siècle. Publiés dans Les Fleurs du mal, tous ont en commun d’avoir été inspirés par Jeanne Duval, celle à qui Baudelaire voua une violente passion amoureuse. Mulâtre et comédienne, elle affronte le mépris de ses contemporains. Partageant la misère du poète, elle est témoin de sa frénésie créatrice alors qu’il écrit les plus belles pages de la littérature française, des 'Fleurs du mal' aux traductions des Histoires Extraordinaires de Poe… Mais Charles n’est pas seulement un poète, il est aussi un homme. Jeanne doit accepter la haine de sa belle-mère, Mme Aupick, supporter les accès de folie de son amant, ses envies de suicide, ses infidélités avec les prostituées et la comédienne Marie Daubrun. Elle doit enfin partager sa maladie, lorsqu’il est mortellement atteint par la syphilis. Écrit comme le journal d’un intime du poète, ce texte fait aussi revivre un Paris où se croisent Nadar, Nerval, Courbet, Manet, Barbey d’Aurevilly, Privat, le célèbre « nègre » de Dumas, le « Club des Haschischins » réuni autour de Théophile Gautier… Aux côtés de Baudelaire, dans les bas-fonds de Paris, où l’érotisme le plus subtil côtoie la misère la plus profonde, les plus grandes figures artistiques du XIXe finissant rêvent aux paradis artificiels.

  • Éditeur: Plon (19 avril 2007)
  • Langue: Français
  • ISBN-10: 2259204740
  • ISBN-13: 978-2259204743
Par ailleurs, Michaêl Prazan a consacré sa thèse à L’écriture génocidaire ; l’antisémitisme en style et en discours. Calman-Lévy.