Faire catleya au XVIIIe siècle
Volume 32, numéro 2, automne 1996, p. 3-126
Faire catleya au XVIIIe siècle : lieux et objets du roman libertin
Sous la direction de Jean M. Goulemot et Benoît Melançon
http://www.erudit.org/revue/etudfr/1996/v32/n2/index.html
Rétif, Le Pied de Fanchette
http://www.erudit.org/revue/etudfr/1996/v32/n2/036024ar.pdf
www.erudit.org
Paru en 1769, «Le pied de Fanchette» de Rétif de la Bretonne rappelle la place, au XVIIIe siècle, de la fascination pour le pied féminin.
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=3280734
On peut ajouter à cette bibliographie un peu spéciale Tanizaki, «Le Pied de Fumiko», et Mario Vargas Llosa.
«Maintenant, tu apparais, Lucrecia, nu-pieds ou chaussée, dans chaque chapitre, page, mot. »
Mario Vargas Llosa, Les cahiers de don Rigoberto, Extrait p. 317.
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation
Robert O. Paxton (Sous la direction de), Olivier Corpet (Sous la direction de), Claire Paulhan (Sous la direction de)
Présentation de l'éditeur
Depuis la « montée des périls » jusqu'aux lendemains de la Libération, quelle a été la vie quotidienne des intellectuels français ? De quels enjeux ont-ils été les otages ou les porte-parole ? Quelles formes ont-ils données à leurs débats politiques et moraux, à leurs angoisses et à leurs espoirs ? Les questions, les archives déposées à l'Institut Mémoires de l'Édition contemporaine (IMEC) - et les documents provenant de la New York Public Library (NYPL), du Mémorial de Caen, du Deutsches Literatur Archiv de Marbach, de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et de collections privées - répondent avec sensibilité et réalisme : plus de six cent cinquante pièces d'archives sont présentées ici, illustrant la difficile situation des représentants de l'« intelligence en guerre », tout au long de ces « années noires ». Qu'ils soient collaborateurs, attentistes, déportés, prisonniers, résistants de la première ou de la dernière heure, en exil ou dans la clandestinité, les intellectuels français se sont abondamment servis de la première de leurs armes : les mots. Pris dans l'engrenage du « désastre » dont parle Jacques Maritain, entraînés au « fond de l'abîme » qu'évoque Henri Bergson, écrivains et artistes, poètes et philosophes, directeurs de revues, journalistes, imprimeurs sont confrontés à une guerre totale, méthodiquement dirigée « contre l'Esprit ». Bien qu'occulté par les stratégies des hommes politiques et des militaires, leur rôle s'avère pourtant décisif : c'est que l'affrontement a lieu aussi au cœur même des pages des revues littéraires et poétiques et, en particulier autour de La Nouvelle Revue française - l'une des trois « puissances » françaises que les nazis veulent s'approprier : « Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu'à ce qu'elle étouffe, écrit Jean Paulhan en février 1944, pour symboliser la Résistance intellectuelle. Elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué. C'est peu de choses, dis-tu. Oui, c'est peu de choses. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles. »
- Broché : 446 pages
- Éditeur : Tallandier (20 mai 2009)
- Collection : ALB. ILLUSTR
- Langue : Français
- ISBN-10 : 284734585X
- ISBN-13 : 978-2847345858
Monzie les Veuves abusives
avec une préface d'Emmanuel Pierrat
Les grands hommes ont quelquefois de petites femmes. Thérèse Levasseur partagea trente-trois années durant la vie de Jean-Jacques Rousseau — quoiqu'elle n'ait jamais appris à lire —, et, à la mort de l'écrivain, courut se jeter dans les bras d'un valet d'écurie ; Caroline Massin, entrée au lit du philosophe Auguste Comte en sa qualité de prostituée, se piqua de mathématiques pour y rester ; Athénaïs Michelet, Cosima Wagner, Sophie Tolstoï… elles sont huit, mesquines entre toutes, à avoir été choisies par Anatole de Monzie, huit «femmes de» dont le mérite n'est jamais allé plus loin. Elles ont «assassiné leur mari après sa mort». Elles sont les Veuves abusives.
(extrait, Thérèse Levasseur, veuve de Jean-Jacques Rousseau)
« Thérèse n’a pas tué Jean-Jacques, lequel succomba dans un accident d’artériosclérose, alors qu’il venait de ramasser à travers la campagne du mouron pour les petits oiseaux. Mais il arrive qu’on assassine les grands hommes après leur mort. On les assassine dans leur nom, leur renommée et le confiant espoir de leurs suprêmes tendresses. Il y a des trahisons instantanées qui affectent le caractère d’infamies rétroactives. La veuve qui n’attend pas d’avoir posé son voile pour courir au rendez-vous du mâle, découvre d’un geste la turpitude et la duperie des jours anciens. »
Ouvrage de 1936 réédité dans la collection des Cahiers Rouges de Grasset
Le roi Arthur
« On dit qu'un abbé du XIIIe siècle réveilla ses moines endormis pendant son prêche avec ces quelques mots : «Il y eut jadis un roi nommé Arthur...».
Huit siècles plus tard, le nom d'Arthur continue à tenir éveillés les lecteurs de tous âges. La légende de ce roi ne cesse en effet d'intriguer et émerveiller l'Occident.»
Isabelle Grégor
Prologue du Conte du Graal
Umberto Eco Le Cimetière de Prague
Umberto Eco