Le dernier journal «à l'ancienne» : Le Démocrate
L’Aisne Nouvelle : Article : Le Démocrate : un journal de caractère
« Ils sont trois, trois caractères passionnés de lettres, de textes et de mots. Sur le terrain, Laure la journaliste, à la linotype Dominique Picard plus de trente-cinq ans de maison et son camarade Serge Dussart le typographe-imprimeur. À eux trois, ils font tourner la « boutique » du dernier journal français qui a du plomb dans les pages : Le Démocrate de l’Aisne.
Véritable lien avec le territoire, cet hebdomadaire est tout un symbole de fabrication à l’ancienne. Créé en 1906, par Pascal Ceccaldi il est le dernier journal français composé et imprimé au plomb sur des machines du début du siècle. À l’époque, la composition se fait lettre par lettre avec des caractères mobiles. Aujourd’hui, le travail continue sur des lignes entières de plomb et cela depuis 1936. Installée dans les anciennes écuries de la gendarmerie, l’imprimerie est le site touristique le plus visité de la ville. Plusieurs générations de lecteurs Eh oui, les visiteurs, Le Démocrate, il connaît. Tout au long de l’année, ils arrivent de partout afin d’observer la passion de tout un métier en disparition. Dans le cadre de l’opération Savoir-Faire en Thiérache l’atelier reçoit les anciens exploitants de l’Union Syndicaliste Agricole de l’Aisne du canton de Vervins. Lors des différentes interventions Laure précise que 90 % des lecteurs sont des abonnés sur plusieurs générations. Laure : « Certains de nos lecteurs ont quitté la ville pour se retrouver à l’autre bout du monde comme l’Australie ou le Chili. Leur seul lien avec le territoire c’est le Démocrate. » De jolis moments aux odeurs d’encre et couleurs de plomb. […] »
Le lazaret d'Effry
Une page importante sur le « lazaret » d’Effry au cours de la Première Guerre mondiale, prototype de camp d’extermination, bien avant le nazisme. Le site qui publiait cette page, et vers lequel je renvoyais, a disparu, semble-t-il.
Je relaie donc provisoirement, en DR.
Le lazaret d’Effry
La page que vous cherchez, mise à jour et enrichie de photographies de la nécropole se trouve désormais à l’adresse suivante :
http://www.sculfort.fr/patrimoine/histoirelocale/lazareteffry.html
Molière : édition numérique et Pléiade
Alliant le papier bible et les liens hypertexte, l’édition des Œuvres complètes de Molière proposée par Georges Forestier et Claude Bourqui dans La Pléiade est la première grande entreprise éditoriale de l’ère numérique.
Les maîtres d’œuvre de ces deux tomes entièrement rénovés mettent en ligne les notes et documents qu’ils n’ont pu reproduire dans l’appareil critique de la version papier.
Le site du projet Molière 21, hébergé par le centre d’édition électronique « Corpus électroniques de la première modernité » de l’université Paris-Sorbonne (http://www.moliere.paris-sorbonne.fr/, ouverture le 17 mai, le jour de la sortie du volume papier), accompagne la parution de La Pléiade, en fournissant des éléments complémentaires hors de portée d’une édition papier : un outil permettant de comparer mot à mot les versions de plusieurs pièces essentielles, notamment du Dom Juan, et de comprendre dans toute sa complexité le travail de genèse de l’œuvre, une gigantesque chronologie de l’âge classique, et surtout une immense base de données de textes de référence sur l’ensemble des pièces éditées dans La Pléiade.
Défense des Mille et Une Nuits
(Photo : Illustration pour les « Mille et une nuits » ©DR)
Des avocats avaient engagé une procédure demandant l’interdiction de l’ouvrage considéré par les milieux islamistes comme obscène.
Le Syndicat des écrivains égyptiens va porter plainte pour « destruction de patrimoine », contre un groupe d’avocats, influencé par les milieux islamistes, qui demandent l’interdiction de la réédition du conte des Mille et une nuits, annonce l’Agence de presse internationale catholique. Ce texte appartenant à l’histoire de la littérature arabe aurait, selon le groupe d’avocats demandant l’interdiction de la publication, un caractère trop marqué par la sexualité. Le texte ferait trop de références au sexe qui « encouragent au vice et au péché ». Les avocats demandent la confiscation de l’ouvrage et la poursuite de ses éditeurs. Selon eux, l’ouvrage viole un article du Code pénal égyptien punissant de deux ans de prison les « offenses à la décence publique ». Chaque édition est soumise à discussion et une version des Mille et une nuits avait déjà été interdite en Égypte en 1980.
Michel Winock Mme de Staël
Sa vie ressemble à un roman d’aventures écrit par un scénariste. Germaine de Staël a connu les ors de Versailles quand son père, Necker, était principal ministre de Louis XVI ; à Paris comme à Coppet, elle a régné sur ce que les Lumières ont produit de plus talentueux ; son roman Corinne a été un immense succès et ses livres politiques, lus de Weimar à Pétersbourg, ont exaspéré les adversaires de la liberté, mais elle a eu à ses pieds les meilleurs esprits. Mme de Staël a aussi passé la moitié de sa vie en exil ou sur les routes, en quête d’une sérénité inaccessible et d’un amour inatteignable. Cette fille à papa est rentrée dans l’ombre des géants du temps — Napoléon, Constant ou Chateaubriand — et ses idées « libérales » autant que sa sensibilité débordante apparaissent hors de saison. Et pourtant… Parti sur les traces de cette inconnue célèbre, c’est à une découverte que nous convie Michel Winock. Mme de Staël, de tempérament mélancolique, ne se résigne pas au malheur. Elle ne renonce à rien, se moque du qu’en-dira-t-on, ouvre sa porte aux amis, même menacés, comme aux contradicteurs. Elle a pour boussole la liberté et, pour source d’énergie, l’enthousiasme. « Avec elle, écrit Chateaubriand, s’abattit une partie considérable du temps où j’ai vécu : telles de ces brèches, qu’une intelligence supérieure en tombant forme dans un siècle, ne se refermant jamais. »
Fayard, 577 p.