Jacqueline de Romilly, Jeanne
La scène est racontée dans le livre bouleversant que l'académicienne a écrit sur sa mère. En 1977, à la mort de Jeanne Malvoisin, Jacqueline de Romilly avait rédigé un texte intitulé simplement Jeanne, du prénom de l'intéressée. Elle vient d'être élue à l'Académie des inscriptions et belles lettres, couronnement de sa carrière, mais tient à dire sa piété filiale à celle qui ne vécut que pour le bonheur de sa fille. Jusqu'à ses derniers jours. Elle clôt son livre par ses mots, presque dans les larmes : « Je ne vais pas, je ne veux pas, parler de la mort de Jeanne. C'est affaire entre elle et moi.»
La Ville est un roman
Le MOTif vient de lancer en première approche un nouveau service basé sur la géolocalisation de Google Maps, qui sera l'un des éléments phares de la manifestation Paris en toutes lettres.
Paris a servi de décor à bon nombre d'ouvrages par le passé et bien d'autres encore contemporains s'écrivent et s'inscrivent dans les murs d'aujourd'hui, d'hier voire de demain. Sur le site, après une inscription, il est possible de mettre en relation directe des extraits d'un livre évoquant telle rue, tel quartier et de le géolocaliser directement.
Raymond Aubrac Passage de témoin
Un dialogue humaniste entre Raymond Aubrac et son petit-fils, où se transmet la flamme de la Résistance. L’un est un héros de la Résistance, l’autre, un jeune homme engagé dans son temps. Raymond Aubrac, nonagénaire à la curiosité intacte, et Renaud Helfer-Aubrac, trentenaire attentif, parlent de l’engagement, de la politique, du racisme, de la justice, du conflit israélo-palestinien, de la crise économique. Raymond a vu la barbarie nazie, Renaud, les charniers du Kosovo. Raymond a aidé à la décolonisation du Vietnam, Renaud était en Afghanistan en 2001. Raymond a connu la ségrégation aux États-Unis, Renaud, l’ascension de Barack Obama. Raymond a visité la Chine maoïste, Renaud, le pays au capitalisme triomphant. Leur conversation est traversée par des personnages, Hô Chi Minh et Massoud, de Gaulle et Sarkozy, et bien sûr Lucie. Pourquoi les idéaux du Conseil national de la Résistance sont-ils remis en cause aujourd’hui ? Pour quelles raisons la devise républicaine, Liberté, Égalité, Fraternité, est-elle galvaudée ? Comment expliquer la montée d’une intolérance que l’on croyait dépassée depuis les années 30 ? La France n’a-t-elle pas honte d’oublier ses jeunes et d’expulser ses immigrés ? Autant de questions que se posent ces deux esprits inquiets, dans un tête-à-tête humaniste où se transmet la flamme de la Résistance.
Éditeur : CALMANN-LEVY Date de parution : 16/03/11
Pour l'amour de Proust
Rappelons l’existence de «Radio Proust», déjà signalée ici.
www.proust-ink.com
www.radioproust.org
Apollinaire blessé au Bois des Buttes
C’est au Bois des Buttes, près de Berry au Bac, au Chemin des Dames, à l’extrémité du plateau de Craonne.
Un journal à télécharger ici
Si je mourais là-bas...
Si je mourais là-bas sur le front de l'armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur
Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace
Couvrirait de mon sang le monde tout entier
La mer les monts les vals et l'étoile qui passe
Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace
Comme font les fruits d'or autour de Baratier (…)
Poème dit ici par Jacques Duby
Théophile Gautier, Histoire du romantisme
Préface d'Olivier Schefer
Paris : Éditions du Félin, coll. "Les marches du temps", 2011.
EAN 9782866457440
304 p.
Prix 25 €
Présentation de l'éditeur :
Dans L'Histoire du romantisme, son dernier livre inachevé, Théophile Gautier revient sur ses enthousiasmes littéraires, sa fascination pour l'œuvre de Victor Hugo, son amitié avec Gérard de Nerval et les compagnons du « Petit Cénacle ». L'auteur du Capitaine Fracasse et du Roman de la momie signe avec ce texte le portrait d'une génération de flamboyants, dont il fut l'un des plus éminents représentants, prêts à en découdre avec les grisâtres du classicisme, comme il le rappelle ici avec l'épisode célèbre de la bataille d'Hernani. À la fois étude littéraire et mémoires de son auteur, L'Histoire du romantisme démontre brillamment que ce mouvement fut l'une des plus intenses aventures de la création littéraire et artistique. « Tout germait, écrit Gautier, tout bourgeonnait, tout éclatait à la fois. Des parfums vertigineux se dégageaient des fleurs ; l'air grisait, on était fou de lyrisme et d'art. »
Olivier Schefer est maître de conférence d'Esthétique et de Philosophie de l'art à l'Université Paris I (Panthéon Sorbonne).
lien éditeur ici
Rétif de La Bretonne et la crise des genres
Paris : Honoré Champion, collection "Les Dix-huitièmes siècles, n° 153", 2011.
EAN : 9782745321305
560 p.
Prix : 90 €
Présentation de l'éditeur :
Par sa singularité même, l'œuvre abondante, polymorphe et narcissique de Rétif de La Bretonne apparaît comme révélatrice de la crise des genres littéraires qui aboutit, à la fin de l'Ancien Régime et sous la Révolution, à une véritable rupture avec les principes fondateurs de l'esthétique classique. Éclatement et hybridation des formes, revendication d'originalité et émergence de la composante autobiographique sont les manifestations les plus visibles d'une approche nouvelle de la création littéraire, qui, dans une perspective empiriste, récuse la tradition et les normes poétiques pour faire valoir la puissance démiurgique d'un génie mû par la violence de ses passions et l'intégrité de son engagement moral. Cette posture auctoriale n'est pas propre à Rétif de La Bretonne mais elle s'est affirmée de façon particulièrement spectaculaire chez ce fils de laboureur, qui, venu à l'écriture par l'imprimerie et tirant presque exclusivement ses revenus de la vente de ses livres, ne s'est pas cru obligé de donner des gages aux institutions garantes de la pérennité de l'héritage classique.
Ancienne élève de l'École Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Françoise Le Borgne est maître de conférences à l'Université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand II) où elle dirige l'équipe « Lumières et Romantismes » du CELIS.
Nouvelle édition des «Liaisons dangereuses»
L’innovation tient surtout à l'important dossier qui en occupe la moitié. Entre l'abbé Royou, qui signe le premier compte rendu, et Hervé Le Tellier, qui s'est amusé à scander les principales lettres en brèves "cartes postales", toute la "fortune" des Liaisons dangereuses défile, aussi étendue que polymorphe, de 1782 à 2005. Composé pour partie d'articles critiques, de notes et d'exégèses ; traversé d'illustrations de tous styles et talents confondus, de photos noir et blanc et couleur ; il englobe aussi des extraits d'adaptations théâtrales (Christopher Hampton, Quartett, d'Heiner Müller), de scripts (ceux des films de Roger Vadim et Stephen Frears), de romans récents fonctionnant sur le mode du pastiche ou inspirés par une suite possible des Liaisons (Hella Hasse ou Pascal Quignard).
LES LIAISONS DANGEREUSES de Pierre-Ambroise Choderlos de Laclos.
Édition établie, présentée et annotée par Catriona Seth.
Gallimard, "La Pléiade", 970 p.,
prix de lancement : 42 € ; à partir du 1er juillet : 49,50 €.
Édition originale de «Jacques le Fataliste»
Cours de paléographie en ligne
C'est pourquoi plusieurs services d'archives et universités proposent des cours ou des exercices de paléographie en ligne :
Les Archives ont mis en ligne un module complet dédié à la lecture des textes anciens. Ce module d'initiation se veut avant tout un outil d'apprentissage pratique adapté aux différents types de recherches effectuées par les lecteurs. L'objectif est d'accompagner chaque type de lecteur en lui proposant un parcours de lecture adapté à ses centres d'intérêt, afin de l'aider à se familiariser plus rapidement avec les documents qu'il découvre et exploite. Pour cette raison, le module contient des parcours thématiques et des parcours chronologiques.
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