Le vrai nom de Chérubin
« Un certain Léon d’Astorga, qui fut jadis mon page, et que l’on nommait Chérubin… » Quoi de si émouvant que ces simples paroles ? Il n’avait donc pas seulement un prénom, ou un surnom, un nom de guerre et un nom d’amour. Il était comme tout le monde. Il avait un nom de famille […] Il était donc situé, ce Chérubin. Il avait un état civil. Il était donc esclave. Il était donc lié. Il était donc saisissable au vieillissement » […] J’avais peut-être raison de vous dire que pour bien saisir dans toute sa mélancolie cette romance de Chérubin, pour en savourer toute la mélancolie, l’unique mélancolie, il fallait lire cette Mère Coupable.
Sur la romance de Chérubin, (air de Malbrough), Beaumarchais a fait une danse et une ronde, non pas une marche, il en a fait un cortège et toute une cérémonie de peine. Une sorte de ronde de grâce, de tristesse et de peine.
Charles Péguy, Clio, Dialogue de l’histoire et de l’âme païenne
Œuvres en prose, 1909-1914, Pléiade
Romain Rolland Vie de Tolstoï
Saluons, parmi eux, la réédition par Albin Michel de la Vie de Tolstoï par Romain Rolland.
«Jamais voix pareille à celle de Tolstoï n'avait encore retenti en Europe. Comment expliquer autrement le frémissement d'émotion que nous éprouvions alors à entendre cette musique de l'âme, que nous attendions depuis si longtemps et dont nous avions besoin ? Mais c'était trop peu pour nous d'admirer l'oeuvre : nous la vivions, elle était nôtre.»
La découverte des grandes œuvres de Tolstoï en France entre 1885 et 1887 a été une révélation pour la jeune génération des intellectuels français. Parmi eux, Romain Rolland, futur prix Nobel de littérature, qui fut, avec Gandhi, un des disciples de l';écrivain russe. D'un même mouvement, Romain Rolland raconte, dans ce portrait publié en 1928, la vie mouvementée et les grandes fresques de celui qui fut pour lui autant un "Titan des lettres" qu'un messager spirituel. Il montre en quoi sa vie fut une épopée : enfance aristocratique, guerre de Crimée, fuite dans l'inconnu et mort dans la petite gare d'Astopovo ; ou encore comment Tolstoï fut un mystique et un prédicateur, un prophète de génie et, dès lors, l'ennemi de l'Eglise orthodoxe et des religieux.
Cette biographie est à la fois le récit d'une oeuvre et le roman d'un homme en quête d'absolu. À l'occasion du centenaire de la mort du grand écrivain russe, un classique à découvrir pour comprendre un mouvement de pensée qui allait révolutionner la littérature.
Des contes de Noël
À donner sans réserve aux enfants, donc.
François Coppée, Les sabots du petit Wolff
Camille Lemonnier, La Noël du petit joueur de violon
Guy de Maupassant, Conte de Noël
Alphonse Daudet, Les trois messes basses
Nathaniel Hawthorne, Le banquet de Noël
Charles Dickens, L’arbre de Noël
Anatole Le Braz, La Noël de Marthe et L’aventure du pilote
Tolstoï et les «Modernes»
Cette thèse de doctorat présentée à la Faculté des Lettres de l’Université de Fribourg (Suisse) peut être téléchargée ici.
http://ethesis.unifr.ch/theses/downloads.php?file=StoilovaA.pdf
Melville, L'Armée des Ombres
http://www.persee.fr/articleAsPDF/xxs_0294-1759_2001_num_72_1_1414/article_x
xs_0294-1759_2001_num_72_1_1414.pdf
Cet article, paru dans une revue d'historiens, Vingtième Siècle, étudie le film de JP Melville L'Armée des Ombres (point de vue de l'historien, comparaison avec le livre de Joseph Kessel, éléments d'analyse
des images, réflexion sur la manière de filmer et d'héroïser les personnages, etc.)