portraits caricaturaux
#3
En complément : je ne résiste pas au plaisir de ressortir l'histoire du crapaud-boudin, de P. Desproges, dont voici le début.

«À trente ans, Ophélie Labourette était intensément laide de visage et de corps, et le plus naturellement du monde, c’est à dire sans que jamais le moindre camion ne l’eût jamais emboutie. Elle était vilaine par la grâce de Dieu.
Jaillissant de sa tête en poire, cloutée de deux globules aux paupières à peine ouvrables, elle imposait un pif grumeleux, patatoïde et rouge vomi, qu’un duvet noir d’adolescent séparait de ce qui pouvait passer pour une bouche.
Autour de ce masque impossible, elle entretenait toute une chignonnerie de poils à balai de crin qui se hérissaient sur les tempes pour cacher en vain les pavillons de détresse de ses oreilles boursouflées dont seule la couleur, identique à celle du nez, apportait un semblant d’harmonie à cette infirmité.
Le corps était, si l’on peut dire, à l’avenant. Court et trapu, sottement cylindrique, sans hanches ni taille, ni seins, ni fesses. Une histoire ratée, sans aucun rebondissement. [...]»
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Messages dans ce sujet
portraits caricaturaux - par Carrie - 12/02/2015, 22:56
RE: portraits caricaturaux - par Annasoror - 12/02/2015, 23:03
RE: portraits caricaturaux - par Carrie - 12/02/2015, 23:11

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